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Assassinat de Georges Ier de Grèce

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Assassinat de Georges Ier
Image illustrative de l’article Assassinat de Georges Ier de Grèce
Karl Haupt,L'assassinat deS.M. le roi des Hellènes, 1913.

LocalisationThessalonique (Grèce)
CibleGeorges Ier de Grèce
Date
17 h 15 (UTC+2)
TypeRégicide
ArmesArme à feu (revolver)
AuteursAléxandros Schinás
MouvanceAnarchisme
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L'assassinat deGeorges Ier de Grèce,roi des Hellènes etprince de Danemark, se produit à la fin de l'après-midi du àThessalonique, enGrèce. Il est perpétré par un supposéanarchiste grec du nom d'Aléxandros Schinás.

Le jour du meurtre, Georges Ier séjourne à Thessalonique, récemment conquise auxOttomans par son fils, lediadoqueConstantin. Se sentant de moins en moins vigoureux après50 ans de règne, le roi a l'intention d'abdiquer à l'occasion de sonjubilé d'or qui doit se tenir en octobre. Dans l'après-midi, le roi part, comme chaque jour depuis qu'il est arrivé à Thessalonique, se promener dans les rues de la ville, où il se déplace presque sans aucune protection, comme il le fait àAthènes, depuis le début de son règne. Or, vers17 h 15, à proximité de laTour blanche, Aléxandros Schinás l'abat d'un coup derevolver. Le roi Georges Ier est rapidement conduit à l'hôpital, mais il meurt avant d'y parvenir. Afin de ne pas attiser la haine desGrecs envers Thessalonique, cité largement peuplée deSlaves, les autorités refusent tout motif politique aurégicide et décrivent Aléxandros Schinás comme un déséquilibré alcoolique. Arrêté par lagendarmerie, l'homme est placé en détention et interrogé, mais il meurt pardéfenestration, le.

Après avoir été rapatriée parbateau dans la capitale grecque, la dépouille du roi, entourée desdrapeaux grec etdanois, est placée dans lacathédrale d'Athènes et exposée publiquement pendant trois jours, avant d'être inhumée dans les jardins du palais royal deTatoï. Le diadoque Constantin succède à son père à la veille de laPremière Guerre mondiale. S'ouvre alors une période de grande instabilité pour la Grèce et laCouronne. Renversé et remplacé par son deuxième fils,Alexandre Ier, après seulement quatre ans de règne, Constantin Ier part enexil et ne retrouve son trône qu'en 1920. Il est contraint d'abdiquer définitivement en 1922, cette fois-ci au profit de son fils aîné,Georges II, à la suite de ladéfaite de la Grèce dans laguerre gréco-turque.

Contexte

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Articles connexes :Première guerre balkanique etGrèce dans les guerres balkaniques.
Carte moderne de la Grèce avec des flèches montrant les opérations, concentrées dans le nord du pays, d'est en ouest.
Les opérations grecques durant lapremière guerre balkanique.

Après avoir été gouvernée par l'Empire ottoman depuis le milieu duXVe siècle jusqu'aux années 1820, la Grècegagne son indépendance en 1821, avec l'aide duRoyaume-Uni, de laFrance et de laRussie, qui installent le prince bavaroisOthon de Wittelsbach commemonarque du nouveauroyaume de Grèce. Trente ans plus tard, en 1862[1], le roi Othon Ier est renversé et les « puissances protectrices » lui choisissent un successeur en la personne du princeGuillaume de Danemark, alors âgé de17 ans. Celui-ci estapprouvé par l'Assemblée nationale grecque et proclamé « roi des Hellènes » sous lenom de règne de Georges Ier, le[2],[3],[4],[5],[6],[7].

Poursuivant la « Grande Idée », croyanceirrédentiste selon laquelle les terres grecques contrôlées par les Ottomans seraient récupérées et l'Empire byzantin restauré, la Grèce récupèreVólos et d'autres parties de laThessalie lors de laconvention de Constantinople de 1881 mais subit une défaite humiliante lors de la premièreguerre gréco-turque en 1897, sous la direction du fils aîné du roi, lediadoqueConstantin. Le roi Georges Ier survit à une tentative d'assassinat l'année suivante puis à uncoup d'État militaire en 1909, qui voit la nomination d'Elefthérios Venizélos au poste dePremier ministre. Celui-ci réorganise l'armée grecque et relègue Constantin à un rôle honorifique. Lorsque laBulgarie, laSerbie et leMonténégro, alliés de la Grèce au sein de laLigue balkanique, déclarent la guerre à l'Empire ottoman en, le roi y voit l'occasion de redorer le blason de la Grèce après sa défaite quinze ans plus tôt[3],[8],[9],[10],[11],[12].

Photographie sépia de troupes à cheval dans une rue.
L'armée grecque entrant dansThessalonique (1912).

Les premières victoires de la première guerre balkanique entraînent des divisions entre les alliés à propos dubutin, en particulier du port deThessalonique (deuxième ville desBalkans ottomans aprèsConstantinople), capital d'un point de vue géographique et économique. Début novembre, les forces grecques entrent dans la ville avec quelques heures d'avance sur leurs alliés bulgares. Constantin traverse la ville à la tête de l'armée et arrive aupalais du gouverneur, où il reçoit lareddition desOttomans. Les Grecs accueillent la libération de la ville dans la liesse. Georges Ier et Venizélos se précipitent à Thessalonique pour appuyer lesrevendications de la Grèce et organiser une célébration de la victoire devant coïncider avec le prochainjubilé d'or du roi. La libération de Thessalonique est suivie par la reprise deIoánnina, une autre ville grecque tenue par les Ottomans, lors de labataille de Bizani au début du mois de[13],[14],[15],[16],[17].

Lorsqu'il est assassiné, le, Georges Ier règne depuis près de50 ans. C'est un roi populaire, qui a approché plus que jamais la « Grande Idée » au cours de son règne et qui sort de la victoire à Thessalonique au sommet de son prestige[18].

Assassinat de Georges Ier

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Photographie colorisée montrant un homme en grand uniforme avec une grande moustache en guidon de vélo.
Le roiGeorges Ier de Grèce (v. 1910).

Désireux de tirer avantage de cette popularité pour renforcer sa dynastie,Georges Ier prend la décision d'abdiquer en faveur de son fils, lediadoqueConstantin. Le roi profite ainsi de son séjour àThessalonique pour annoncer à safamille qu'il souhaite quitter le pouvoir à l'occasion de son prochainjubilé d'or, qui doit avoir lieu au mois d'octobre. Le monarque explique alors qu'il n'a plus assez de vigueur pour continuer à régner et que Constantin a désormais l'âge idéal et l'envergure nécessaire pour le remplacer[19],[20].

Le, Georges Ier part se promener dans les rues de la ville, comme chaque après-midi depuis qu'il est arrivé à Thessalonique, au côté de sonaide de camp,Ioánnis Frangoúdis. Il s'y déplace presque sans aucune protection, exactement comme il le fait àAthènes, depuis le début de son règne. Contre l'avis de ses conseillers, le roi refuse de parcourir la ville avec un grand nombre de gardes ; seuls deuxgendarmes sont autorisés à le suivre à distance. Georges Ier et son aide de camp se baladent sur le port, près de laTour blanche, et discutent de la prochaine visite du roi sur lecroiseur de bataille allemandGoeben[4],[21],[22],[23],[24]. Or, le roi des Hellènes est attendu ce jour-là, à l'angle des ruesVasilíssis Olgas etAgía Triáda, par un homme du nom d'Aléxandros Schinás, unanarchiste grec présumé, âgé d'environ43 ans[25].

Photographie en noir et blanc d'une tour fortifiée entourée d'une chemise de protection.
LaTour blanche (1912).

Vers17 h 15[a], Schinás tire dans le dos du roià bout portant avec unrevolver[15],[21],[22],[26],[27]. SelonThe New York Times, Schinás s'était« caché » et s'est« précipité » pour tirer sur le roi[25]. Une autre version le décrit sortant d'un café turc appelé lePasha Liman,ivre et« en haillons », et tirant sur Georges Ier alors que celui-ci passait près de lui[4],[28]. La balle transperce le cœur du roi, qui s'effondre. Le monarque est alors emmené encalèche à l'hôpital militaire le plus proche[29], mais il meurt avant d'y parvenir, à l'âge de67 ans[30].

SelonThe New York Times, les derniers mots de Georges Ier auraient été les suivants :« Demain, lorsque je rendrai ma visite officielle au cuirasséGoeben, c'est le fait qu'un cuirassé allemand honore un roi grec ici à Salonique qui me remplira de bonheur et de satisfaction[31]. » Cependant, le biographe du souverain, le capitaine Walter Christmas, rapporte ses dernières paroles comme suit :« Dieu merci, Christmas peut maintenant terminer son travail par un chapitre à la gloire de la Grèce, du diadoque et de l'armée[32],[b]. »

Aléxandros Schinás ne tente pas de s'échapper et est immédiatement appréhendé par Ioánnis Frangoúdis[26],[32]. Des gendarmes supplémentaires arrivent rapidement d'un poste de police voisin. Schinás aurait demandé aux officiers de le protéger de la foule qui l'entourait[34]. Le princeNicolas, troisième fils de Georges Ier, est rapidement informé de l'événement et accourt à l'hôpital[35]. Seul membre de la famille royale présent à Thessalonique[35], c'est lui qui fait parvenir au nouveau monarque la nouvelle du décès de leur père[36]. En effet, le diadoque Constantin se trouve alors enÉpire, où il commande l'armée qui vient de prendreIoánnina, avec son frère, le princeChristophe[29],[35].

Réactions nationales et internationales

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Gravure en couleurs représentant, sur un trottoir, un homme tirant dans le dos d'un homme vêtu de noir et portant un chapeau, sous les yeux d'un autre homme portant un uniforme bleu foncé.
Reconstitution du meurtre enUne du quotidienLe Petit Journal ().

Immédiatement après l'assassinat, laGrèce refuse d'attribuer un motif politique à l'acte de Schinás[21]. Conscientes que l'assassinat du roi dans une ville largement peuplée deSlaves pourrait raviver les tensions avec laBulgarie, les autorités grecques tuent quelques résidentsmusulmans etjuifs deThessalonique qu'elles tiennent pour responsables[37]. Pour calmer l'opinion publique, legouvernement annonce finalement que le tueur est grec, décrivantAléxandros Schinás comme un individu de« faible intelligence », un« criminel dégénéré » et une« victime de l'alcoolisme »[38]. Ce« récit étatique » devient la version communément admise du profil de Schinás (voirinfra), alcoolique etsans-abri, et sa motivation pour l'assassinat du roi est alors attribuée à unemaladie mentale, sans motivation politique[27],[34],[39],[40]. Les autorités tentent ensuite de faire croire à unagent agissant pour le compte de l'étranger (la Bulgarie, l'Allemagne ou l'Empire ottoman), sans toutefois apporter de preuve à leurs allégations[41].

L'annonce de la mort deGeorges Ier provoque la stupéfaction dans toute la Grèce. ÀAthènes, les journaux paraissent encadrés de noir et publient des articles élogieux sur le monarque[42]. Tous les ministres présentent leurs condoléances à la reineOlga, veuve de Georges Ier. Cette dernière se trouvait à Athènes lorsque son époux a été assassiné, et ce sont son filsAndré, sa belle-filleAlice et son petit-filsGeorges qui lui ont appris la triste nouvelle[c]. Le, lendemain de l'assassinat du roi, tous les établissements publics sont fermés et les drapeaux sontmis en berne, des coups de canon sont tirés à intervalles réguliers pour annoncer legrand deuil de la nation et les cloches des églises sonnent leglas[42]. À Athènes, dans le même temps,Elefthérios Venizélos proclame devant leParlement l'accession au trône dudiadoqueConstantin[42].

Titre de journal en anglais faisant état de la mort d'un homme, où l'on peut lire « Shot While Walking in Captured City-Dies in Half an Hour ».
Titre duNew York Times faisant état de l'assassinat de Georges Ier ().

Dans les heures et les jours suivant la diffusion de la nouvelle, le nouveau roi Constantin Ier reçoit destélégrammes de condoléances des souverains et chefs d'État du monde entier. ÀBerlin, l'empereurGuillaume II décrète un deuil decour de trois semaines et tous les officiers de laMarine impériale observent un deuil de huit jours[42]. ÀLondres, le décès de Georges Ier frappe douloureusement la reine douairièreAlexandra, sœur du défunt monarque, qui s'évanouit aussitôt. La presse anglophone relève, à cette occasion, les décès successifs qui touchent la souveraine depuis la mort du roiÉdouard VII, en 1910[d],[42]. ÀBruxelles, la cour prend le deuil pour vingt et un jours[45], tandis qu'àParis, leprésident de la République,Raymond Poincaré, et leprésident du Conseil des ministres,Aristide Briand, adressent à Constantin Ier des télégrammes de condoléances[46]. Lapresse française est unanime pour condamner l'attentat. Dans les colonnes duFigaro, au lendemain de l'assassinat du roi des Hellènes, le journalisteGeorges Bourdon écrit :« La mort de ce rare souverain est pour la Grèce une grande perte, dont elle ne sera pas seule à éprouver l'amertume. À travers le monde elle a des amis qui, à sa peine, mêlent leur deuil[47],[e]. »

Plus généralement, l'assassinat de Georges Ier rappelle d'autres attentats perpétrés contre des monarques ou personnalités politiques au tournant desXIXe et XXe siècles[41], tels que le roiHumbert Ier d'Italie (1900), l'impératriceÉlisabeth d'Autriche (1898), le président de la République françaiseSadi Carnot (1894) ou encore l'empereurAlexandre II de Russie (1881)[49].

Profil d'Aléxandros Schinás

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Article détaillé :Aléxandros Schinás.
Photographie en noir et blanc montrant un homme à l'air hagard entouré de deux soldats.
Aléxandros Schinás, après son arrestation (1913).

Bien qu'il soit considéré comme l'un des plus célèbres assassins anarchistes du début duXXe siècle, tout commeLuigi Lucheni (assassin de l'impératrice Élisabeth d'Autriche) ouLeon Czolgosz (assassin du président des États-Unis William McKinley), le profil d'Aléxandros Schinás reste imprécis[50]. D'importantesthéories du complot, un temps relayées par les autorités grecques elles-mêmes[41], ont suggéré que Schinás était unagent au service desOttomans, desBulgares, de laDuplice (alliance de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie[f]), ou desnationalistes macédoniens[4],[27],[52],[53]. Cependant, aucune preuve n'est venue étayer ces théories[15] et l'assassinat du roiGeorges Ier n'est revendiqué par aucun groupe nationaliste[4]. Les spécialistes notent que l'assassinat a déstabilisé la« paix délicate et durement gagnée » entre les Grecs et les Bulgares[52], et que Georges Ier avait déjà décidé d'abdiquer en faveur deConstantin lors de son prochainjubilé d'or, rendant inutile toute intervention de la Duplice visant à favoriser l'avènement au trône dudiadoque[27],[51].

Alors que legouvernement hellène refuse d'abord tout motif politique aurégicide, la question« Êtes-vous anarchiste ? » est posée lors d'un entretien (réalisé en prison) par unjournaliste à Aléxandros Schinás, qui répond[54] :

« Non, non ! Je ne suis pas anarchiste, mais socialiste. Je suis devenu socialiste lorsque j'étudiais la médecine à Athènes. Je ne sais pas comment. On devient socialiste sans s'en rendre compte, lentement (un pas après l'autre). Tous les gens qui sont bons et éduqués sont socialistes. La philosophie de la médecine, pour moi, c'était le socialisme. »

D'autres théories sur les raisons de l'assassinat voient le jour, comme le fait qu'il s'agissait d'une vengeance contre le roi qui aurait refusé une demande d'aide gouvernementale à Schinás en 1911, ou que ce dernier aurait perdu un important héritage sur le marché boursier grec, qu'il était en mauvaise santé et découragé avant l'attentat[55],[56]. Un article paru dansThe New York Times en 1914 et présentant les assassinats politiques récents ne cite pas Schinás parmi les« anarchistes qui croient aux tactiques militantes », mais il décrit l'assassin de Georges Ier comme« un Grec nommé Alékos Schinás qui était probablement à moitié dément »[57].

Aléxandros Schinás lui-même attribue son acte à des« délires » provoqués par latuberculose[54] :

« La nuit, je me réveillais, comme si j'étais pris de folie. Je voulais détruire le monde. Je voulais tuer tout le monde, car toute la société était mon ennemie. Le hasard a voulu que, dans cet état psychologique, je rencontre le roi. J'aurais tué ma propre sœur si je l'avais rencontrée ce jour-là. »

Torturé et contraint de subir des examens pendant sa détention[15],[34], Aléxandros Schinás ne nomme aucun complice[34],[56]. Selon le journal grecI Kathimeriní, il aurait déclaré à la reineOlga, lors d'une réunion privée, avoir agi seul[58].I Kathimeriní rapporte également que Schinás aurait fait des dépositions après son arrestation, mais que leurs transcriptions auraient été perdues dans un incendie à bord du navire qui les transportait auPirée[58]. Durant l'entretien réalisé en prison, Schinás nie par ailleurs toute préméditation[g],[54].

Portrait en médaillon d'un homme portant une grande moustache en guidon de vélo.
Portrait d'Aléxandros Schinás paru dans le quotidien américainThe New York Times ().

Le, soit six semaines après son arrestation, Aléxandros Schinás meurt en sedéfenestrant du bureau dujuge d'instruction de la gendarmerie deThessalonique[53],[54],[59]. Les autorités déclarent que Schinás, qui n'était pas menotté, a profité d'un instant de distraction de ses gardes pour courir et sauter par la fenêtre, faisant une chute de neuf mètres. Certains supposent que Schinás s'estsuicidé pour éviter d'endurer d'autres actes de torture et une mort lente due à la tuberculose, mais d'autres suggèrent qu'il aurait été jeté par la fenêtre par les gendarmes, peut-être pour le faire taire[4],[15],[22],[34],[39],[60]. Après sa mort, son oreille et sa main sontamputées et utilisées pour l'identification, puis conservées et exposées aumusée de criminologie d'Athènes[34].

AuXXIe siècle, Schinás reste généralement dépeint comme un anarchiste aux motivations politiques[21],[22],[26],[56]. En 2014, toutefois, Michael Newton nuance cette version, décrivant la torture subie par Schinás durant sa détention comme ayant produit« une confession confuse qui mélangeait des sentiments anarchistes avec une affirmation selon laquelle il avait tué le roi parce qu'il refusait de lui donner de l'argent »[15]. En 2018, Michael Kemp exprime pareillement des doutes quant à l'affiliation d'Aléxandros Schinás à l'anarchisme ou à lapropagande par le fait[61], expliquant que les termes« socialisme » et« anarchisme » étaient à l'époqueutilisés de manière interchangeable et que les rapports selon lesquels Schinás aurait sollicité une aide gouvernementale ou investi toute sa fortune dans un marché boursier ne soutiennent pas les théories selon lesquelles il était soit socialiste, soit anarchiste[62],[h]. Au lieu de cela, Michael Kemp suggère ainsi :« Plutôt que de faire partie d'une conspiration plus large, qu'elle soit politique ou étatique, Aléxandros Schinás était peut-être simplement un homme malade (à la fois mentalement et physiquement) cherchant à échapper aux dures réalités du début duXXe siècle[63]. »

Rapatriement et funérailles à Athènes

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Tableau en couleurs représentant plusieurs embarcations naviguant en mer.
Transport de la dépouille du roiGeorges Ier par l'Amphitrite et son escorte (Vassílios Chatzís, 1913).

Provisoirement, après l'attentat, le corps du souverain estembaumé et placé dans une petite salle, près de l'entrée de l'hôpital[42],[46]. Le soir même de l'assassinat a lieu le transfert du corps de l'hôpital au palais. La dépouille mortelle deGeorges Ier est recouverte dudrapeau grec et mise sur unecivière, que portent tour à tour le princeNicolas, lesaides de camp du roi et les officiers supérieurs, puis les autorités civiles et religieuses. Lecortège passe à l'endroit où le roi a été assassiné. Arrivé à 22 heures au palais où unbataillon rend leshonneurs, le corps est ensuite déposé dans un salon à l'entresol. Lemétropolite de Thessalonique, Gennádios Alexiádis, prononce une prière puis les autorités civiles et militaires défilent silencieusement devant le cercueil du monarque[42],[46].

Le corps du roi est rapatrié àAthènes sur son yacht, l'Amphitrite, escorté par uneflottille denavires de guerre[64]. Le transfert de la dépouille royale a lieu le et donne lieu à une importante cérémonie àThessalonique. Parti du palais à 9 heures, le cortège, encadré de traditionnelsevzones qui forment la garde particulière du souverain défunt, s'achemine vers le port sous les regards d'une foule nombreuse et recueillie. Le cercueil, qui repose sur unaffût de canon, est enveloppé du drapeau national, sur lequel, à l'endroit de la tête, est placée lacouronne. Il est suivi par lafamille royale, et ce sont les princes et le nouveau roi lui-même qui, au port, transportent le corps à bord de l'Amphitrite. Sur le yacht royal, le métropolite prononce un discours évoquant un roi« tombé au champ d'honneur ». Le bateau prend ensuite la direction duPirée, accompagné de troisdestroyers grecs, de lacanonnière russeOuraletz, ducroiseur de bataille allemandGoeben, ducroiseur britanniqueYarmouth, du croiseur françaisBruix et du croiseur italienSan Giorgio[65],[66].

Retardé par le brouillard, l'Amphitrite n'arrive à Athènes que le un peu avant midi. Il est attendu, sur le débarcadère, par tous les hauts dignitaires de la cour et duroyaume, qui montent à bord pour s'incliner, les premiers, devant la dépouille du monarque. Pendant le débarquement du cercueil, les batteries tirent dessalves. Le corps de Georges Ier est, comme à Thessalonique, placé sur un affût de canon et tiré par desmarins hellènes.Constantin Ier suit le cercueil, que précède leSaint-Synode. Derrière le souverain viennent les princes, leministreluthérien, les ministres, lesconsuls étrangers, et les autorités civiles et militaires. Les reinesOlga, veuve de Georges Ier, etSophie, épouse de Constantin, ainsi que lesprincesses de la famille royale, suivent le cortège dans des voitures[65].

À lagare, le corps du souverain est placé dans unwagon mortuaire peint en blanc avec des bandes mauves latérales. Lorsque le train spécial s'ébranle en direction de la capitale, les canons des navires étrangers ancrés au Pirée tirent, en même temps que les batteries grecques, les salves de salut[65]. À Athènes, le cortège se rend, au milieu d'une affluence énorme, à lacathédrale de l'Annonciation où, après une cérémonie religieuse, le cercueil, entouré desdrapeaux de la Grèce etdu Danemark (pays dont Georges Ier est né prince), est placé dans une chapelle et exposé publiquement pendant trois jours[65],[67].

Photographie en noir et blanc d'hommes au garde à vous le long d'une route et d'un cercueil sur un affût de canon.
Funérailles de Georges Ier (1913).

Les funérailles solennelles du roi Georges Ier ont lieu le à Athènes devant une foule immense. La cathédrale de l'Annonciation est massivement décorée decouronnes de fleurs. Le cercueil royal repose devant l'autel, sur une petite estrade tendue de violet, six aides de camp du roi montant la garde funèbre[68]. Parmi les hôtes étrangers figurent notamment leprince héritier de Roumanie, leprince héritier de Bulgarie, le princeHenri de Prusse, leprince héritier de Serbie, le princeAlexandre de Teck, le princeValdemar de Danemark, le princeRoland Bonaparte, l'infantCharles d'Espagne, le grand-ducDimitri Constantinovitch de Russie, leduc de Cumberland, ou encore lecomte de Turin[69]. À l'issue de la cérémonie religieuse, le cortège prend la direction de lagare de Larissa où un train spécial doit ramener le corps de Georges Ier vers le palais royal deTatoï. De nouveau posé sur un affût de canon et tiré par un détachement de marins[68], le cercueil est suivi à pied par les membres duclergé, le roi et les princes grecs et étrangers, ainsi que par plusieurs voitures[i]. Le corps du monarque est ensuite inhumé dans les jardins du palais de Tatoï, que Georges Ier affectionnait particulièrement[67],[68],[69],[70].

Suites et conséquences

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Articles connexes :Constantin Ier de Grèce etElefthérios Venizélos.
Photographie en noir et blanc de deux hommes debout ; au fond un homme barbu en chapeau ; devant un homme moustachu en uniforme
Elefthérios Venizélos etConstantin Ier (1913).

Si les Grecs pleurent la mort du roiGeorges Ier, ils se montrent néanmoins enthousiastes à l'idée queConstantin monte sur le trône[27],[71]. Comme le prévoit la Constitution de 1911, celui-ciprête serment en tant que roi des Hellènes le devant leParlement grec[59]. La fin de lapremière guerre balkanique et la signature dutraité de Londres du permettent auroyaume de Grèce de s'étendre considérablement : une grande partie de laMacédoine (avecThessalonique) et de l'Épire, ainsi que laCrète et la plupart desîles Égéennes sont en effet annexées par la Grèce. La paix est pourtant loin d'être acquise et unedeuxième guerre balkanique, cette fois contre leroyaume de Bulgarie, éclate le[72].

En outre, Constantin Ier est loin d'avoir la même personnalité que son père et son opposition au Premier ministreElefthérios Venizélos est à l'origine de difficultés politiques. Le nouveau souverain n'a d'ailleurs jamais été formé aux affaires d'État par Georges Ier. Il fait donc preuve de beaucoup de maladresse, dont les conséquences se révèlent désastreuses lors de laPremière Guerre mondiale[73]. Dans les années qui suivent, la division entre Constantin Ier et Elefthérios Venizélos conduit auSchisme national[74], un conflit civil qui, selon certains historiens, aurait pu être évité si Georges Ier n'avait pas été assassiné parAléxandros Schinás[10],[39],[75],[76]. Finalement, Constantin doit quitter le pouvoir en 1917, après que lesforces alliées l'ont menacé de bombarderAthènes. Il laisse alors le trône à son deuxième fils,Alexandre Ier, et s'installe ensuite enSuisse avec son épouseSophie et leurs autres enfants. Mais après la mort inattendue du jeune roi, la défaite de Venizélos auxélections législatives de 1920 et unplébiscite rappellent Constantin au pouvoir. Cependant, l'échec militaire de la Grèce dans laguerre gréco-turque conduit le monarque àabdiquer définitivement en 1922 et à partir enexil enItalie, où il meurt quelques mois plus tard[77],[78],[79]. Son fils aîné,Georges II, lui succède brièvement avant de renoncer à son tour à la couronne[80].

Finalement, l'assassinat de Georges Ier clôt un règne de près de50 ans, soit le plus long de l'histoire de la monarchie grecque. Si l'on excepte Alexandre Ier,roi fantoche soumis à l'emprise d'Elefthérios Venizélos[81], etPaul Ier, unique membre de la dynastie à régner sans interruption de son intronisation à sa mort tout en décédant de manière naturelle[82], les successeurs de Georges Ier ont tous à connaître les affres de l'exil[j]. À la suite de laPremière Guerre mondiale et de la guerre gréco-turque[86], un premierintermède républicain se produit entre 1924 et 1935[87]. La Grèce est ensuite plongée au sortir de laSeconde Guerre mondiale dans laguerre civile de 1946 à 1949, puis confrontée à unedictature militaire de 1967 à 1974, laquelle abolit définitivement la monarchie en 1973, avant qu'unréférendum confirme l'instauration de laTroisième République l'année suivante[85],[88].

Postérité et hommages

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Photographie d'un bâtiment néoclassique situé en haut d'un grand escalier blanc.
L'orphelinat Papafeio (2020), où a été conduitGeorges Ier après l'attentat qui lui a coûté la vie.

En 1915, unbustecommémoratif enmarbre du roiGeorges Ier est érigé à l'endroit où a eu lieu l'assassinat àThessalonique[89], dans une rue désormais baptiséeVasiléos Georgíou (« rue du Roi-Georges »). Réalisé par le sculpteurKonstantínos Dimitriádis, le buste du souverain est la plus ancienne sculpture en plein air de la ville[90].

Depuis 1960, une salle de l'orphelinat Papafeio, ancien hôpital militaire où a été conduite la dépouille de Georges Ier après l'attentat perpétré parAléxandros Schinás, abrite un petit musée consacré au premierroi des Hellènes[91].

À l'occasion du centenaire de l'assassinat du roi, laPoste grecque émet en 2013 une série de dix enveloppes commémoratives à son effigie, dont un exemplaire est offert au roiConstantin II, arrière-petit-fils de Georges Ier et dernier souverain deGrèce[92].

De brèves allusions à l'assassinat de Georges Ier, grand-père du princePhilip, duc d'Édimbourg, sont faites dans les épisodes « Poudre aux yeux » (saison 1,épisode 5) et « La Compagnie des hommes » (saison 2,épisode 2) de la sérieThe Crown[93],[94].

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Sur l'assassinat

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Sur Georges Ier et sa famille

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Sur la mouvance anarchiste

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Histoire de la Grèce

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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Notes

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé« Alexandros Schinas »(voir la liste des auteurs).
  1. Jean des Cars indique que l'assassinat s'est produit à18 h 30[7], tandis que le princeChristophe de Grèce le situe en matinée[20], mais les autres sources ne concordent pas avec ces versions.
  2. Relatant l'attentat, le journal françaisLe Gaulois indique que les deux phrases ont été prononcées successivement[33].
  3. Mise au courant, la reine des Hellènes se met à pleurer et déclare calmement que ce qui vient de se passer« est la volonté de Dieu ». Elle décide ensuite de se préparer pour rejoindre Thessalonique dès le lendemain. Dans la cité macédonienne, Olga et lafamille royale visitent les lieux de l'assassinat et se recueillent sur le corps du monarque[43],[44]. La presse de l'époque fait un récit légèrement différent de la réaction de la souveraine, le journal suisseLa Liberté indiquant qu'en apprenant le décès de son époux, elle a éclaté en sanglots et s'est évanouie à plusieurs reprises[42].
  4. La reineAlexandra a ainsi perdu son beau-fils, leduc de Fife (), son frère, le roiFrédéric VIII de Danemark (), et son neveu, le prince George de Cumberland ().
  5. En plus des pays mentionnés, toutes les cours d'Europe prennent le deuil et les gouvernements de nombreuses autres nations rendent également hommage au roi Georges Ier.Le Figaro du note ainsi :« Ces manifestations de sympathie et de condoléances, qui se sont produites aussi bien dans la presse que dans les Parlements ont eu un caractère tout particulier dans lesÉtats balkaniques et enRussie, en raison des liens de famille qui unissent doublement lafamille impériale à lafamille royale de Grèce[48]. »
  6. LediadoqueConstantin, décrit comme« très prussien »[39], est marié à la princesse allemandeSophie de Prusse et soupçonné de sympathies envers l'Allemagne au détriment de la Grèce[51],[27].
  7. Il déclare :« Non ! J'ai assassiné le roi par hasard (c'est arrivé) [sic]. Je marchais comme un mort (comme un zombie) sans savoir où j'allais. Soudain, en tournant la tête, j'ai vu derrière moi le roi avec son adjudant. J'ai ralenti mon allure. Le roi est passé à côté de moi, tout près de moi. Je l'ai laissé passer et j'ai immédiatement tiré[54]. »
  8. Michael Kemp écrit :« Il convient de noter, toutefois, qu'au cours duXIXe siècle, les termes« socialisme » et« anarchisme » étaient souvent utilisés de manière interchangeable. Bien qu'il existe un fossé important entre les idées visant à remodeler l'État et celles qui visent à le supprimer complètement, de nombreux personnages publics et articles de presse de l'époque ont ignoré cette distinction ; en effet, le socialisme et l'anarchisme étaient tous deux considérés comme une grave menace sociale et politique dans la conscience du public et des médias […][62]. »
  9. Dans la première voiture, se trouvent la reine douairièreOlga et sa fille, la grande-duchesseMarie ; dans la deuxième, la princesseMarie Bonaparte (épouse du princeGeorges) et la princesseHélène de Grèce ; dans la troisième, la grande-duchesseHélène Vladimirovna de Russie (épouse du princeNicolas) et la princesseAlice de Battenberg (épouse du princeAndré).
  10. Constantin Ier est chassé de Grèce entre 1917 et 1920 puis à nouveau de 1922 à sa mort, en 1923[83].Georges II est en exil de 1924 à 1935, après lachute de la monarchie, puis de 1941 à 1946, à la suite de l'occupation de la Grèce par les forces de l'Axe[84]. Enfin,ConstantinII est interdit de séjour en Grèce de 1967 à 1993 au moins[85].

Références

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