Entourée par les communes d'Aspremont,La Faurie, etVeynes, Aspres-sur-Buëch est située à 26 km au sud-ouest deGap. Elle est située à 750 mètres d'altitude. La commune culmine à 1 492 mètres, sur les crêtes dominant le bois de Saint-Apôtre. LeBuëch, dans sa branche du Grand Buëch, affluent de laDurance et sous-affluent duRhône, traverse le village.
La commune est située à l'intersection de la départementale 1075 (ancienneroute nationale 75) reliant Grenoble à Sisteron par lecol de la Croix-Haute et de l'axe constitué par lesD 993 et994A puis994 reliant Valence à Gap et Briançon.
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat méditerranéen altéré, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[1]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[2]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat de montagne ou de marges de montagne[3] et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[4]. Elle est en outre dans lazone H1c au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[5],[6].
Au, Aspres-sur-Buëch est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11].Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,5 %), zones agricoles hétérogènes (9,5 %),terres arables (5,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,6 %), zones urbanisées (1,4 %)[15].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'adjectif occitanaspre, directement dérivé du latinasper, désigne, comme le françaisâpre, ce qui est dur, rude, rêche, raboteux, au sens propre ou figuré. Un « aspre mont » est une montagne d'aspect rude. Il est également admis que le termeaspres signifie « terrasses ». Les toponymes qui en dérivent sont généralement des « hauteurs escarpées »[16].
L’appellationsur-Buëch fait référence à la rivière qui traverse la commune.
Le site est occupé depuis lenéolithique (grottes des gorges d’Agnielles).Oppidum gaulois (Serres-la-Croix), puis camp romain (montagne des Eygaux). Le bourg, propriété des comtes de Die, fut rétrocédé auXIIe siècle aux Aix-Artaud de Montauban.
Pour préparer ledébarquement de Provence, deux équipesJedburgh sont parachutées les8 et 9 août afin d’agir sur les arrières allemandes, et notamment sur les voies de communication. Disposant de 3 000 FFI, elles prennent le contrôle de laRN 96 qui permet de remonter la vallée de la Durance deManosque àVeynes[17]. Au cours des opérations suivant le débarquement, les forces alliées franchissent très tôt les premières défenses allemandes, et se lancent dans de rapides offensives de débordement, afin de couper les voies de retraite à laWehrmacht. Une colonne, partie le17 août deVidauban[18], libèreSisteron le 19 août[19] et continue en direction de Gap d’un côté[20], et versCrest de l’autre, en passant vers Aspres-sur-Buëch. Un groupe allemand y mène un combat de retardement, mais ne résiste qu’une journée : le bilan est de6 tués et11 blessés du côté allié et au moins21 tués du côté allemand[21].
Aspres-sur-Buëch est donc libérée le20 août. Pendant quelques mois, un centre logistique américain y est installé[20].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].
En 2022, la commune comptait 802 habitants[Note 5], en évolution de −3,37 % par rapport à 2016 (Hautes-Alpes : +0,4 %,France horsMayotte : +2,11 %).
↑Un complément informatif, des réfugiés espagnols furent internés (ils ne pouvaient sortir) jusqu'en juin 1942.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)