Au, Aslonnes est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Poitiers, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 97 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (65,7 %), prairies (18,3 %), forêts (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), zones urbanisées (3,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment leClain et laClouère. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1995, 1999 et 2010[16],[14].
Aslonnes est exposée au risque de feu de forêt. En 2014, le deuxième plan départemental deprotection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2015-2024[17]. Les obligations légales de débroussaillement dans le département sont définies dans un arrêté préfectoral du[Note 2],[18], celles relatives à l'emploi du feu et au brûlage des déchets verts le sont dans un arrêté permanent du[19],[20].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Aslonnes.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[21]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuellescavités souterraines sur la commune[22]. Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[23]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[14].
La lèvre de la falaise surplombant la vallée duClain puis de laClouère fut longtemps un point stratégique : dolmen d'Arlait (sur la commune deChâteau-Larcher) et menhir attestant une présence au néolithique près de Vaintray, camp romain à Vaintray, camp d'Alaric.
Temps modernes
Aslonnes accueille favorablement les avancées de laRévolution française. Elle plante ainsi sonarbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le point de ralliement de toutes les fêtes et évènements de l’époque, comme le brûlement des titresféodaux en mars 1793[25].
Époque contemporaine
Durant laSeconde Guerre mondiale, un terrain d’atterrissage clandestin avait été aménagé par laRésistance à proximité du village de Médelle (commune deMarnay), au lieu-dit Brenuchet. Il fut utilisé plusieurs fois pour desopérations pick up, jusqu’à la nuit du 17 au 18 mars 1943. DeuxLysander se posent sur un terrain détrempé, déposent quatre passagers et redécollent avec quatre autres, malgré l’incendie d’un moteur. Mais les traces laissées dans le terrain détrempé poussent l’occupant allemand à faire creuser des tranchées, qui empêchent toute nouvelle utilisation[26]. Les hommes des villages alentour (Médelle, Fontjoise...) doivent alors s'équiper de leurs pelles et pioches pour creuser ces tranchées.
La commune d'Aslonnes fait partie de la communauté de communes de la Région de La Villedieu-du-Clain. C'est une structure intercommunale qui regroupe les 9 autres communes suivantes :
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2022, la commune comptait 1 130 habitants[Note 4], en évolution de +2,36 % par rapport à 2016 (Vienne : +0,6 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2008, selon l’INSEE, ladensité de population de la commune était de 42 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour larégion Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
Les dernières statistiques démographiques pour la commune ont été fixées en 2009 et publiées en 2012. Il ressort que la mairie administre une population totale de 1 049 personnes. À cela il faut soustraire les résidences secondaires (23 personnes) pour constater que la population permanente sur le territoire de la commune est de 1 026 habitants.
Les surfaces agricoles utilisées ont augmenté et sont passées de1 920 hectares en 2000 à2 037 hectares en 2010[34].Ces chiffres indiquent une concentration des terres sur un nombre plus faible d’exploitations. Cette tendance est conforme à l’évolution constatée sur tout le département de la Vienne puisque de 2000 à 2007, chaque exploitation a gagné en moyenne20 hectares[35].
50 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre pour la moitié,orges etmaïs), 18 % pour lesoléagineux (surtoutcolza et un peu detournesol), 14 % pour le fourrage et 10 % reste en herbes. En 2010 comme en 2000, un hectare est consacré à la vigne[34].
8 exploitations en 2010 (contre 12 en 2000) abritent un élevage de bovins (801 têtes en 2010 contre 890 têtes en 2000). 6 exploitations en 2010 (contre 7 en 2000) abritent un élevage d'ovins (148 têtes en 2010 contre 149 têtes en 2000). L'élevage de volailles stagne comme l'élevage des ovins : 506 têtes en 2000 répartis sur 13 fermes contre 541 têtes en 2010 répartis sur 10 fermes.
L'élevage de chèvres se maintient : en 2010, il y a 694 têtes répartis sur 6 fermes, en 2000 : 615 têtes 5 exploitations[34]. La vocation laitière du troupeau est très forte. Moins de 2 % des élevages caprins sont non laitiers en 2000. La quasi-totalité de la production laitière, en constante augmentation (de 2000 à 2011 : + 44%[36]) est livrée à l’industrie agro-alimentaire soit 96 % des485 000 hectolitres récoltés dans l’ensemble du département de la Vienne en 2004. La production de fromage à la ferme reste très marginale et ne représente que 1 % de la production de lait et 6 % des fermes. 75 % des élevages sont basés sur un système de production de type hors sol, la surface agricole étant destinée essentiellement dans ce cas, à la production de fourrage. 75 % de ces exploitations n’élèvent que des chèvres. Le dynamisme de cet élevage, l’accent porté sur la qualité des produits a permis d’obtenir lesAOCchabichou du Poitou etSainte-Maure de Touraine pour les fromages produits[37].
Les jardins du prieuré de Laverré : au pied duprieuré, le jardin regroupe 600 espèces de plantes, pour l'essentiel des variétés anciennes. Derrière la demeure, se trouve un carré debuis à l'italienne de laRenaissance, des carrés de plantes et de légumes. Le jardin a obtenu le label "Jardin remarquable".
Prieuré de Laverré est inscrit commemonument historique depuis 1938 pour sa chapelle, l'échauguette et sa tour carrée tandis que le logis et le terrain l'ont été en 2002.
La commune possède trois petites zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[42] qui couvrent 1 % de la surface communale:
L'ile du Divan.
Le plateau de Thorus.
La sources tuffeuses de Port Laverre.
Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[43], il y a unarbre remarquable sur la commune qui est unnoyer commun.
C'est un site classé zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[42]. Le plateau représente 4 % de la surface de la commune.
Les sols du plateau sont des groies peu profondes, riches en cailloux calcaires, à faible réserve en eau. Ces terres sont très sélectives pour la végétation. En effet, notamment l'été lorsque la pluie est rare, la végétation présente un aspect maigre et rabougri. Compte tenu de ces conditions particulières, une végétation très originale a pu se développer, composée de buissons de genévrier, de spirées, de chênes pubescents. Cette zone présente un intérêt biologique et botanique remarquable, dont témoignent notamment neuf espèces végétales qui participent à la richesse du patrimoine végétal dudépartement de la Vienne:
lasabline des chaumes : cette espèce endémique en France, qui bénéficie à ce titre d'une protection officielle au niveau national, est très rare dans le Poitou. On ne la retrouve, en effet, que dans deux autres localités du département de la Vienne.
lespirée d'Espagne : c'est un buisson originaire dessteppes asiatiques et on ne le trouve, dans le département de la Vienne, que sur le plateau de Thorus.
Sylvain Mabille de Poncheville habitant à Aslonnes est triple médaillé d'or au Concours "un des Meilleurs Apprentis de France" dans les catégories ; serrurerie-métallerie (2011), ferronnerie (2010), et monture en bronze (2010).
↑Le brûlage des déchets verts à l’air libre ou à l’aide d’incinérateurs individuels est interdit toute l’année et sur l’ensemble du département de la Vienne.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)