La première mention connue du mot proviendrait d'une stèleassyrienne qui distingue les rivages de lamer Égée par deux motsphéniciens :Ereb, le« couchant », etAssou, le« levant ». L'origine des noms grecsΕὐρώπη (Eurôpê), « Europe » etΑσία (Asía), « Asie » se trouve vraisemblablement dans ces deux termessémitiques[3] mais le terme grec Ασία pourrait aussi provenir de l'akkadien(w)aṣû(m) : « montée » ou « lever » duSoleil[4], d'Assuwa, État de l'Ouest de l'Anatolie dont le nom proviendrait duhittiteassu qui signifie« bon », ou encore de l’ionienasia, région basse et humide des vallées duCaystre, de l’Hermos et duMéandre. Par ailleurs,Homère mentionne dans l'Iliade letroyen Asios fils d'Hyrtacus[5].
Vers440 av. J.-C., le grecHérodote découpe le monde en trois parties qu'il nomme en l'honneur de trois personnages de lamythologie grecque : l’Europe, la Lybie et l’Asie — l'Europe en l'honneur de l'Océanide Europe ou de lafille d'Agénor, Europe, la Libye en l'honneur deLibye et l'Asie (Ασία) en l'honneur de l'OcéanideAsie, plus communément appelée Clymène.
Il y fait toujours chaud. L’été, lesmoussons venues de l’océan Indien apportent des pluies abondantes qui causent de nombreuses inondations mais qui sont essentielles aux cultures. Le climat et le relief des plaines et des plateaux sont favorables à la culture duriz, une plante qui a besoin de chaleur et qui pousse dans l’eau. Presque tout l’espace en est cultivé.
Le climat est froid en raison de l'altitude ; comme cette région est à l’abri des vents marins, les précipitations sont rares. L’été, le sol est couvert par une maigre prairie naturelle.
Le climat est continental avec des hivers très rigoureux et devient polaire près de l’Arctique. Le centre de cette partie de l’Asie est occupé par une grande forêt, lataïga, qui laisse place près de l’océan Arctique à une végétation de mousses et d’arbustes, latoundra.
Cette région est marquée par l’aridité. Le milieu est désertique avec de vastes étendues de sable ou de pierres. Un climat tempéréméditerranéen occupe une étroite bordure à l’ouest du continent.
Les critères qui définissent l'Europe comme un continent distinct de l'Asie pourraient s'appliquer à d'autres portions de l'Eurasie :Proche etMoyen-Orient,sous-continent Indien,Indochine, etc.
AuXVIIIe siècle, letsar PierreIer désire faire de laRussie une puissance européenne. Son géographeTatitchev propose alors en1703 que les montsOural, le fleuve Oural et leCaucase constituent la frontière entre Europe et Asie en lieu et place duDon qui incluait alors la Russie dans l'Asie.
Avec l'extension récente de l'Union européenne aux portes de l'Asie tant dans lesBalkans qu'enEurope de l'Est se pose une nouvelle fois le problème du tracé exact de la limite entre Europe et Asie.Certains géographes[Qui ?], par commodité, voudraient repousser la limite au-delà du Caucase afin d'inclure notamment l'Arménie en Europe. D'autres, à l'inverse, voudraient voir cette frontière fixée à ladépression de Manytch située au nord du Caucase dans le but d'inclure lespeuples turcs du Caucase dans l'Asie.
En1831, l'explorateur et géographeJules Dumont d'Urville découpe l'Océanie en quatre régions : laPolynésie, laMicronésie, laMélanésie et l'Insulinde (alors appelée Malaisie). Cette dernière partie sera ensuite rattachée à l'Asie ce qui explique la frontière actuelle entre Asie et Océanie : l'ensemble des îles indonésiennes sont asiatiques à l'exception de laNouvelle-Guinée et des îles toutes proches. Mais le caractère arbitraire de cette limite amène les géographes à repenser cette frontière. Certains pensent qu'il serait plus approprié d'utiliser laligne Wallace, d'autres voudraient inclure entièrement l'Indonésie en Asie en excluant leTimor oriental.
La frontière entre l'Asie et l'Afrique est généralement fixée à l'isthme de Suez ce qui exclut leSinaï de l'Afrique[7]. L'Égypte se retrouvant à cheval sur deux continents,certains géographes[Qui ?] proposent de déplacer la limite entre ces deux continents à la frontière israélo-égyptienne.
Par commodité, la frontière entre ces deux continents est fixée à la frontière russo-américaine, aux alentours dudétroit de Béring. Lesîles Komandorski sont donc asiatiques tandis que le reste desîles Aléoutiennes sont américaines.
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Pendant six siècles, le développement du continent s'était construit autour de sa façade maritime. L'Union soviétique fermée, laChine aussi, l'Inde repliée sur elle-même… l'essor de l'Asie s'était effectuée au travers de ses ports et de ses détroits, vers l'extérieur,Corée du Sud,Taïwan,Hong Kong,Singapour… La géographie économique et politique de l'Asie qui a émergé auXXe siècle est une géographie côtière. Le bras de fer militaire pour le contrôle de l'océan Indien est là pour en témoigner. Tout cela reste vrai, mais, en parallèle, une autre Asie émerge. Intérieure, continentale, terrestre. Des routes sont tracées, des voies ferrées posées, des pipelines et des villes forment peu à peu une infrastructure si importante que deux experts australiens, Anthony Bubalo et Malcolm Cook, y voient la naissance d'une nouvelle Asie, posée sur un axe est-ouest et qu'ils baptisent l'Asie « horizontale », en référence à l'Asie « verticale », construite le long des côtes. La liste des récents réseaux terrestres qu'ils dressent est impressionnante. Un oléoduc de 7 000 kilomètres entreTurkménistan et Chine. Un autre, en projet, entre l'Inde et l'Iran. Des milliers de kilomètres de tuyaux pour acheminer le pétrole russe vers la Chine. Des routes reliant laBirmanie à ce grand voisin. Des voies ferrées à grande vitesse vers le sud (Singapour) et vers l'ouest. Le rêve officiel chinois étant carrément de relierShanghai àLondres en deux jours en 2025. Tout n'ira pas aussi vite que proclamé. Les Chinois ne pourront pas, conjoncture économique oblige, financer tous les travaux[8].
Les colonies asiatiques ont été les premières à connaître l'indépendance grâce à des leaders tels queJawaharlal Nehru etMohandas Gandhi en Inde,Ho Chi Minh au Viêt Nam ou encoreSukarno etHatta en Indonésie qui autoproclamèrent leurs pays respectifs indépendants en 1945, prenant les Empires coloniaux au dépourvu au sortir de laSeconde Guerre mondiale. Les Américains comprenant la situation (et pour éviter d'éventuelles tensions comme les Pays-Bas avec l'Indonésie ou encore la France avec ses colonies indochinoises), ils décidèrent de donner l'indépendance auxPhilippines en 1946, qui fut le premier pays officiellement indépendant d'Asie.
LeRoyaume-Uni suivra en 1947 en déclarant l'indépendance du Pakistan et de l'Inde (bien que les comptoirs portugais et français ne doivent pas être pas indépendants avant les années 1950 et 1960). Il s'ensuivit des tensions ethno-religieuses entre les deux pays. Le Royaume-Uni rendit également Ceylan et la Birmanie (1948) puis la Malaisie (1957), Singapour (1965), le Brunei (1984) et enfin Hong Kong (1997). LesPays-Bas abandonnèrent l'Indonésie en1949 à la suite d'une guérilla condamnée par l'ONU et qui se prolongera en conflit ethnique post-colonial. Quant à laFrance et auPortugal, ce n'est que tardivement qu'elles laissèrent leurs colonies. Pour la France, après une guerre contre l'Indochine qui l'épuise, elle donne l'indépendance au Laos, au Cambodge et au Viêt Nam en 1954 (ce dernier se divise en deux parties, Viêt Nam du Sud et Viêt Nam du Nord, ce qui les plongent dans une guerre pour récupérer la Cochinchine). Le Portugal, quant à lui, rendra son dernier comptoir qu'est Macao en1999.
L'Asie contemporaine a été marquée par la création d'un Étatsioniste, Israël, en 1948 et cela entraînera des conflits d'ordre ethnico-religieux à plusieurs reprises. Les « superpuissances« , c'est-à-dire les États-Unis et l'URSS, tentent de rallier à eux le continent, ce qui entraîne des tensions notamment en Corée (de 1950 à 1953) ; dans les années 1950 des révolutions éclatent au Moyen-Orient, comme en Syrie et en Irak puis, dans les années 1960, en Asie du Sud-Est comme la guerre du Viêt Nam (1967 à 1973), au Cambodge et au Laos ; l'Afghanistan sera envahi par l'URSS en 1979. La Chine deviendra un pays communiste en 1949 et s'ensuit larévolution culturelle en 1966.
L'Asie compte4,6 milliards d'habitants en 2019, soit plus de la moitié de la population mondiale (environ 60 %)[9]. Environ deux milliards d'entre eux ont moins de vingt ans. La population est toutefois très inégalement répartie : aux déserts humains de l'ouest et du nord de l'Asie s'opposent les grands foyers de peuplement de l'Asie du Sud et de l'Est.
La populationasiatique croît au même rythme que lapopulation mondiale. Certains pays mènent des politiques pour limiter les naissances, comme la Chine avec sa politique du mariage tardif et de l'enfant unique (toutefois abandonnée en 2015), ou l'Inde avec le versement d'allocations valorisées aux familles les moins nombreuses[10].
Lafécondité varie selon les différentes régions d'Asie. Les pays d'Asie de l'Est ont un taux de fécondité très faible :1,6 enfant par femme en Chine, 1,4 au Japon, 1,2 en Corée du Sud et 1,1 à Taïwan. En revanche, les pays d'Asie de l'Ouest, d'Asie centrale et d'Asie du Sud ont un taux de fécondité plus élevé :5,3 enfants par femme en Afghanistan, 4,4 au Yémen, 3,6 au Pakistan ou encore 3,1 en Israël.
L'Asie abrite également six des vingt plus grandes puissances économiques mondiales (huit si l'on compte la Russie et la Turquie) : la Chine, le Japon, l'Inde, la Corée du Sud, l'Indonésie et l'Arabie saoudite.
Le 15 septembre 2020, selon laBanque asiatique de développement (BAD), le produit intérieur brut de l’Asie devrait se contracter de 0,7 % en 2020 en raison de lapandémie de Covid-19. En outre, les économies asiatiques n’étaient plus des économies émergentes. C'était la première fois en6 décennies que les46 pays en développement du continent (l'Australie et leJapon n'en faisaient pas partie) devaient même entrer en légère récession en2020[12].
L'industrie en Asie a toujours été plus importante dans l'Est, le Sud, et le Sud-est de l'Asie, en particulier enChine, àTaïwan, enCorée du Sud, auJapon, enInde et àSingapour. Le Japon et la Corée du Sud continuent à dominer dans le domaine desfirmes multinationales.
L'Asie émergente attire de nombreusesdélocalisations grâce à une main-d'œuvre bon marché et peu exigeante sur les conditions de travail, sur les heures et les salaires. Par exemple, il y a très peu de lois sociales en Chine.
↑Michael Barry, article « L’Europe et son mythe : à la poursuite du couchant » dans laRevue des deux Mondes, novembre-décembre 1999(ISBN978-2-7103-0937-6).
↑Article « (w)aṣû(m) » dans Jeremy Black, Andrew George, Nicholas Postgate (dirs.),Concise dictionary of Akkadian, éd. Harrassowitz, Wiesbaden 2000,[2].