Les habitants actuels de l'Arunachal Pradesh ont pour ancêtres des populations venues duTibet au cours de la période préhistorique, ainsi que des populations de langues tai et tibéto-birmanes. La connaissance de l'histoire de l'Arunachal Pradesh reste, à l'exception des zones situées au nord-ouest de l'État, très limitée.
Les régions du nord-ouest, après avoir appartenu au royaumemonba de Monyul pendant la période allant de-600 à500 environ, sont passées sous le pouvoir duTibet et duBhoutan. Le6e dalaï-lama,Tsangyang Gyatso, est originaire de la région deTawang où il est né en1682.
Les autres régions, en particulier celles bordant l'actuelleBirmanie, sont quant à elles passées sous la dépendance desÂhom et desAssamais, jusqu'à leur annexion à l'Inde britannique par les Britanniques en1858.
En1913-1914, l'administrateur britanniqueSir Henry McMahon dessina, dans le cadre de laConvention de Simla, une nouvelle ligne frontière de 890 km entre l'Inde britannique et leTibet, connue sous le nom deligne McMahon, qui faisait passer sous contrôle britannique divers territoires contrôlés par le Tibet, notamment la région de Tawang. Les représentants britannique, tibétain et chinois paraphèrent la convention, mais le gouvernement de Pékin s'opposa aussitôt à l'accord et renia le paraphe de son délégué[2],[3]. Depuis lors, les gouvernements chinois successifs, d'abord de laRépublique de Chine, puis de laRépublique Populaire de Chine, ont toujours revendiqué la souveraineté chinoise sur cette région qu'ils considèrent comme une partie du Tibet - pays lui-même revendiqué.
Concrètement, la région demeura sous administration tibétaine jusqu'en 1950, au moment de la mainmise sur le Tibet par la nouvelle République Populaire de Chine. À cette occasion, l'Inde déclara unilatéralement la ligne McMahon comme sa frontière avec la Chine, et força l'administration locale tibétaine à quitter la région de Tawang où elle était restée présente[4]. La ligne McMahon est reconnue par le14e dalaï-lama, comme elle le fut par le13e dalaï-lama, et présentée sur les cartes publiées par l'actuelleadministration centrale tibétaine en exil àDharamsala, comme frontière sud du Tibet[5].
LaNEFA (North East Frontier Agency) fut créée en1954. Après une période de relations cordiales entre la Chine et l'Inde, la question de la frontière se raviva brutalement lors de laguerre sino-indienne de1962, au cours de laquelle la Chine s'empara de la plus grande partie de la NEFA. Cependant, la Chine, bien qu'elle ait déclaré sa victoire, se retira volontairement[6] derrière la ligne McMahon et libéra ses prisonniers indiens en1963. La guerre entraîna la fin des échanges commerciaux avec le Tibet, bien qu'en 2007 des signes de reprise des échanges se soient manifestés[7].
L'État de l'Arunachal Pradesh a officiellement remplacé la NEFA le.
L'Arunachal Pradesh est célèbre pour ses paysages montagneux.
L'Arunachal Pradesh s'étend à l'est duBhoutan, sur les régions montagneuses comprises entre d'une part la frontière orientale de l'Inde avec laRépublique populaire de Chine et laBirmanie et d'autre part la limite des plaines de la vallée duBrahmapoutre dans sa traversée de l'État indien de l'Assam. Dans sa partie nord, cette région montagneuse correspond à l'extrémité orientale de la chaîne de l'Himalaya.
Le climat varie avec l'altitude, depuis un climat subtropical humide en bordure de la vallée duBrahmapoutre, jusqu'auclimat montagnard ou detoundra dans les régions élevées de l'Himalaya, en passant par unclimat tempéré dans les régions d'altitude intermédiaire.
Lebouddhisme est pratiqué par 12 % de la population. Statue deBouddha à Tawang, Arunachal Pradesh.Proportion dechrétiens par sous-district selon le recensement indien de 2011.Proportion d'hindous par sous-district selon le recensement indien de 2011.
La population comportait 337 000 habitants en 1961 et, selon le recensement de 2011, 1 383 727 habitants[8]. Ils se répartissent en trois groupes ethniques principaux :Apatani,Monba,Adi etNishi.
Toujours selon le recensement indien de 2011, leschrétiens sont le premier groupe religieux de l'État avec 30 % de la population (418 732 adeptes) suivi de près par leshindouistes (29 % - 401 876 hab.). Lebouddhisme rassemble 12 % de la population (162 815 personnes) et lesmusulmans seulement 2 %. Enfin, les autres religions (principalementDonyi-Polo,animisme etchamanisme) et les non croyants regroupent 27 % des habitants (373 259 pers.).
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète.Votre aide est la bienvenue !Comment faire ?
La Chine ne reconnait pas l'existence de l'Arunachal Pradesh et« s'oppose fermement » aux visites de dirigeants ou de hauts fonctionnaires indiens dans cette région, dixit sonMinistère des Affaires étrangères[9].
L'Arunachal Pradesh (État des montagnes du dieuAruna) est un des centres les plus importants de diversité des languestibéto-birmanes, dont la plupart ne sont connues que par des listes de mots limitées malgré leur importance capitale.Après l'échec d'avoir voulu imposer le Hindi comme langue officielle, l'anglais fut déclaré langue officielle en 1994, revenant au statu quo post-colonial de 1947 à 1962, mais il n'est vraiment parlé que par 3 à 5 % de la population environ. Après une dizaine de dialectes tibéto-birmans, le bengali est parlé et compris par au moins 15 % de la population, mais surtout par les Bengalis, au sud, vers la frontière avec le Bangladesh, et le hindi est parlé par environ 4 % de la population.[réf. nécessaire]
↑A History of Modern Tibet, 1913-1951 - The Demise of the Lamaist State, Melvyn C. Goldstein, University of California Press, 1989,p. 75 (voir en ligne).