Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Arum

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirArum (homonymie).

Arum
Description de cette image, également commentée ci-après
Arum creticum.
Classification TaxRef (INPN)
RègnePlantae
Sous-règneViridaeplantae
Infra-règneStreptophyta
ClasseEquisetopsida
CladeTracheophyta
CladeSpermatophyta
Sous-classeMagnoliidae
Super-ordreLilianae
OrdreAlismatales
FamilleAraceae
Sous-familleAroideae
TribuAreae

Genre

Arum
L.,1753[1]

Arum est ungenre d'environ 25 espèces deplantes à fleurs de lafamille desAraceae, originaires d'Europe, d'Afrique du Nord, et de l'Asie de l'Ouest, la plus grande diversité d'espèces étant observée sur le pourtour dubassin méditerranéen. Dans lelangage des fleurs, l’arum représente le désir ardent[réf. souhaitée].

Étymologie et dénomination

[modifier |modifier le code]

Le nomArum est issu du latin, le terme grecαρον (aron) désignant la même plante[2].

Description

[modifier |modifier le code]
UnArum maculatum dans un parc àParis.

Ce sont des plantes àrhizomes,herbacées etpérennes, atteignant 20 à 60 cm de hauteur, avec des feuillessagittées de 10 à 55 cm de long. La floraison est unespathe colorée, ce qui inclut qu'elle peut être blanche, jaune, brune voire violette. Les fleurs sont produites dans unspadice. Les fruits sont desbaies en grappe et sont orange ou rouge vif.

La plupart émettent une odeur plus ou moins prononcée de charogne ou de fumier qui attire desmouches et favorise ainsi leur pollinisation.
Arum rupicola est pollinisé par des diptères hématophages (cératopogonidés etsimuliidés). On a observé jusqu’à 600 de ces insectes par spathe.
Quelques espèces par contre répandent une odeur agréable :Arum balansanum,Arum creticum etArum gratum. L’odeur deArum balansanum rappellerait celle du calvados...
Quelques autres, dontArum hygrophyllum etArum euxinum – deux espèces des milieux humides – n’ont pas d'odeur perceptible.

Confusions

[modifier |modifier le code]

L'Arum blanc des fleuristes, utilisé dans les bouquets de mariée et les décorations d'église — appelé aussiCalla, nom que Linné lui a originellement donné — n'est pas unArum, mais unZantedeschia, espèceZantedeschia aethiopica — dénomination incorrecte sur le plan géographique, puisqu'il est originaire d'Afrique du Sud.

Liste des espèces

[modifier |modifier le code]

Espèces anciennement placées parmi lesArum

[modifier |modifier le code]

Usages

[modifier |modifier le code]

Usages alimentaires

[modifier |modifier le code]

François Couplan,ethnobotaniste, en2009 rappelle que le fruit, en dépit d'un goût d'abord agréable, est toxique (en raison de sa teneur ensaponines). Le rhizome et les feuilles crues le sont également, mais peuvent être rendus comestibles par une préparation adéquate.

Rhizomes : selonFrançois Couplan[3], en Europe, les tubercules de l'Arum tacheté (ou pied de veau,A. maculatum) et ceux de l'Arum d'Italie (Arum italicum), dès l'antiquité, ont servi d'aliments, promus par Discoride et Parmentier pour leurs vertus alimentaires, utilisés pour produire du pain et des gâteaux. En Bosnie, on en faisait encore récemment des bouillies et galettes. L'Arum d'Italie était cultivé à Guernesey pour produire de la fécule, vendue en Angleterre comme "Portland Sago"[3].

Leur richesse en cristaux d'oxalate de calcium les rend très irritants, voire toxiques, s'ils sont mangés crus ; de plus, comme le reste de la plante, le tubercule contient dessaponines et une essence âcre[3]. Ces tubercules doivent être rendus comestibles par une cuisson dans plusieurs eaux, cuisson qui peut parfois nécessiter plusieurs heures[3]. Un passage à haute température dans le four aurait peut-être le même effet, et plus rapidement, note François Couplan[3].

Feuilles : celles de l'Arum tacheté étaient consommées, au moins dans le sud-est de l'Europe, comme lesrhizomes, après une longue cuisson dans plusieurs eaux.
EnTurquie par exemple, on la mange encore dans desomelettes ou avec leboulghour, et auLiban les feuilles d'une espèce locale (Arum palaestinum) sont séchées et mangées ou cuites aprèsmacération dans uneeau salée[3]. EnSuisse (Canton de Soleure), elles sont encore mangées, dans unesauce blanche, au printemps, avalées rapidement car piquant la gorge, elles sont supposées offrir une cure "dépurative"[3]. Dans certaines zones rurales, les feuilles sont utilisées, par macération, pour teinter en vert certaines boissons alcoolisées[3].

Usages médicaux

[modifier |modifier le code]

La feuille était utilisée, après macération dans de l'eau-de-vie, en application sur les plaies pour les désinfecter et accélérer la cicatrisation, usage encore pratiqué en Suisse et en Toscane, notait en 2009 F. Couplan[3].

Toxicité

[modifier |modifier le code]

Toutes les parties de ces plantes crues sontvénéneuses.

La toxicité provient principalement de la teneur de la plante en cristaux insolubles d'oxalate de calcium, responsables d'un effetcaustique. Unesaponine ou un alcaloïde toxique sont également présents dans la plante et pourraient renforcer l'effet toxique des cristaux d'oxalate. Les arums contiennent également desalcaloïdes apparentés à laconicine (aroïne,arodine etaronine)[réf. souhaitée].

Lamastication de feuilles ou de fruits entraîne une sensation immédiate de brûlure bucco-pharyngée accompagnée d'hypersalivation et d'œdème local, voire d'un piqueté hémorragique. L'œdème du pharynx, s'il est important, peut gêner la déglutition et la ventilation. L'ingestion déclenche des douleurs digestives, desvomissements etdiarrhées[réf. souhaitée].

L'ingestion massive – exceptionnelle du fait de la douleur provoquée par l'irritation locale – peut se compliquer d'un syndrome hémorragique digestif et de troubles systémiques (paresthésies,somnolence,convulsions,mydriase,trouble du rythme cardiaque). Cet état peut évoluer vers lecoma et ledécès[réf. souhaitée].

Citations littéraires

[modifier |modifier le code]
  • « Ses volets étaient toujours fermés ; elle ne recevait pas de courrier et sa porte s’ouvrait seulement pour des traiteurs qui livraient des repas tout préparés ou des fleuristes qui, chaque matin, apportaient des monceaux delys, d’arums[4] et detubéreuses. » (Georges Perec,La vie mode d'emploi)

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent.Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 18 mars 2021.
  2. (en) Maarten J M Christenhusz, Michael F Fay et Mark W. Chase,Plants of the World : An Illustrated Encyclopedia of Vascular Plants, Chicago, The University of Chicago Press,, 816 p.(ISBN 978-0-226-52292-0,lire en ligne),p. 120
  3. abcdefgh etiCouplan, François (2009)Le régal végétal : plantes sauvages comestibles ; Editions Ellebore, 527 pages
  4. Il s'agit d'arums des fleuristes (Zantedeschia aethiopica)

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Arum, surWikimedia Commons
  • Arum,surWikispecies

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Article connexe

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Arum&oldid=223125204 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp