Ne doit pas être confondu avecArtois.
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(149 ans, 6 mois et 23 jours)
| Devise | « Artois, rends-toi ! - Nenni ma foi ! » |
|---|---|
| Hymne | Chanson des Rosati (XIXe siècle) |
| Statut | Pays d'états du Fait partie de : |
|---|---|
| Capitale | Arras |
| Langue(s) | Français,picard,ouest-flamand |
| Religion | Catholicisme |
| Monnaie | livre tournois |
| Villes principales | Arras Saint-Omer Béthune Aire-sur-la-Lys Saint-Pol-sur-Ternoise Hesdin Lens Bapaume Lillers Hénin-Beaumont |
| Population | 223 061 (1784) 1 110 106 (2008) |
|---|---|
| Densité | 44.7 hab/km2 (1784) 222.5 hab/km2 (2008) |
| Gentilé | Artésiens |
| Superficie | 4 988km2 |
|---|
| Prise d'Arras aux espagnols par les armées du roi de France | |
| Letraité des Pyrénées reconnaît le rattachement d'une partie de l'Artois auroyaume de France | |
| Letraité de Nimègue confirme le rattachement de l'entièreté de l'Artois auroyaume de France | |
| L'Artois est transféré de lagénéralité d'Amiens à lagénéralité de Lille | |
| L'Artois est intégré en grande partie dans le département duPas-de-Calais |
| (1er) 1640 | François de Jussac d'Embleville |
|---|---|
| (Der) 1724-1765 | Louis de Gand de Mérode de Montmorency |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
L'Artois est un ancienpays d'états puisgouvernement général et militaire enFrance, héritier ducomté du même nom, et ayant pour capitaleArras, aujourd’hui principalement inclus dans ledépartement duPas-de-Calais. Les habitants de la province étaient lesArtésiens.
La province s'est formée artificiellement à partir d'une notable portion des États dePhilippe d'Alsace[1]et fut comprise de 863 à 1237 dans lecomté de Flandre.
Contrairement à de nombreuses régions comme laBretagne, laNormandie ou laChampagne, l'Artois ne correspond pas à une région culturelle moderne, en l'absence delangue régionale et d'unité[2].
Laprovince d'Artois ne correspond pas aupays d'Artois, ou Artois propre, associé aux alentours d'Arras et deHoudain[3].
Le nom Artois viendrait du peuple celtique desAtrebates. Leur nom est probablement issu duceltique *Adtrebates de *Ad-treba-ti peut-être « ceux qui habitent » ou « ceux qui possèdent des villages » (cf.vieil irlandaisad-treba « il habite, il cultive », verbe dérivé detreb « habitation »,cognat dubretontre- « village » cf.trève, galloistref « habitation »), latinisé enAtrebates[4].
Ils vivaient enAtrébatie correspondant approximativement à l'Artois, dont l'étymologie s'explique par leur nom. Leur oppidumNemetocenna (ouNemetacon « le pays, le terrain appartenant au sanctuaire » cf.nemeto- et suffixe-āko.) est connu à partir de la période duBas-Empire romain sous le nomArras (AthrebateXIe siècle) qui conserve également cetethnonyme selon un processus fréquemment observé en Gaule[5].
Les armoiries de l'Artois se blasonnent ainsi : |
Robert Ier d'Artois brise les armes paternelles « deFrance ancien » (semé defleurs de lys) par unlambel chargé de neuf châteaux. Cette surcharge fait référence à la fois aux neufchâtellenies d'Artois (Guînes,Tournehem,Saint-Omer,Aire-sur-la-Lys,Béthune,Hesdin,Bapaume,Lens…) et aux armes de la maison de sa mère,Blanche de Castille (« de gueules au château d'or ouvert et ajouré d'azur »). Blanche de Castille possédait les châtellenies deHesdin,Bapaume etLens avant 1237 comme douaire[6].
En 1789, juste avant l'abolition desgouvernements généraux, l'Artois avait une superficie d'environ 4 988 km2[7]. Au, 1 110 106 personnes vivaient sur ce territoire de 4 988 km2, soit unedensité de population de 226hab./km2, deux fois la densité moyenne de la France.
Le gouvernement d'Artois était composée de :

Source de cette section :État par ordre alphabétique des Villes, Bourgs, Villages & hameaux de la Généralité de Flandres & d'Artois.
SelonAlexis-Marie Gochet[8], l'Artois peut se subdiviser en plusieurs parties, il décrit en premier lieu unArtois roman, comprenant l'Artois propre autour d'Arras, il y met aussi l'Ostrevant avec pour capitaleBouchain dans leNord, il y rajoute leTernois avec pour chef-lieuSaint-Pol-sur-Ternoise, et enfin l'Escrebieu autour deLens,Béthune etHénin-Liétard, subdivisée en deux pays naturels : laGohelle et le Bas-Pays de Béthune. D'autres sources indiquent au sud-ouest le bailliage d'Hesdin[9]. Briand écrit au sujet d'Hesdin,« Hesdin, ce n'est plus leMarquenterre, ce n'est pas encore leTernois. Hesdin, quoi qu'en disent certains historiens, est l'indéniable capitale de l'Hesdinois dont les bourgades environnantes portent d'ailleurs la marque toponymique d'allégeance. (Cf. Campagne-les-Hesdin, Cappelle-les-Hesdin, Auchy-les-Hesdin). »[10] On peut y rajouter l'Audomarois, que Gochet mentionne indirectement sous le nom d'Artois flamingant, qui a pour capitaleSaint-Omer, et jadisThérouanne.
Cependant, la constitution de l'Artois peut différer d'un document à l'autre, et des historiens tels quePaul Roger ne confondent pasOstrevent et Artois[11].

Les bailliages sont parfois repris des anciens diocèses ou des ancienspagus. Le gouvernement général regroupe de nombreux pays traditionnels picards ou flamands, compris entièrement ou non dans les limites de la province d'Artois :

Artois picard
Artois flamand ou Flandres artésiennes
Le sud de l'Artois est marqué par lescollines de l'Artois, qui correspondent à une zone de soulèvement le long de nombreuses lignes de failles parallèles[16].
Le pendage des couches argileuses et des couches poreuses explique le phénomène connu sous le nom depuits artésiens.
Au recensement de 1806, les dix plus grandes villes de l'Artois étaient :
En 2020, les villes les plus peuplées de l'ancienne province sont :
Les contours de l'Artois ont varié au cours des siècles, en fonction des aléas de l'Histoire et des rattachements ou séparations d'avec les comtés voisins (comté de Boulogne,comté de Flandre…). Au cours duXIIIe siècle,Barthélémy l'Anglais inclut même les cités importantes ducomté d'Artois commeArras etThérouanne enPicardie, dans son encyclopédieDe proprietatibus rerum. Dans les versions en moyen français publiées de 1480 à 1500[17], Jean Corbichon, qui réalise la traduction la plus célèbre de cet ouvrage, rajoute égalementBéthune,Lens etSaint-Omer parmi ces places fortes[18], cependant, ces villes sont également dites flamandes dans de nombreuses sources[19].
L'Artois reprend une partie du pays de la tribugauloise desAtrébates[20], dont la capitaleNemetocenna est devenueArras. Les Romains intégrèrent ce pays dans laprovince romaine de Belgique.

Lepagus fut conquis auVe siècle par lesFrancs et donné en 863 parCharlesle Chauve à Judith, sa fille, qui épousaBaudouinBras-de-Fer,comte de Flandre[20]. L'Artois devient ainsi flamand.
Après avoir été longtemps possédé par les comtes de Flandre, sous la suzeraineté de la France, il fut réuni à la couronne en 1180. Le comte de FlandrePhilippe d'Alsace engagea l'Artois à titre dedot pour le mariage de sa nièceIsabelle, fille deMarguerite et deBaudouin V de Hainaut avecPhilippe Auguste.
La future province s'est formée artificiellement à partir d'une notable portion des États dePhilippe d'Alsace[1] dont lepagus Atrebatensis, qui résulte du mariage d'Isabelle, fille de sa sœurMarguerite, àPhilippe Auguste en1180. Le comté d'Artois comporte outre l'Artois proprement dit, les pays duTernois, de laGohelle mais aussi une portion notable desFlandres dont l'Audomarois et la région de Béthune, qui ne font pas partie de l'Artois traditionnel.
Louis IX donna l'Artois en 1237, avec titre decomté, àRobert, son frère puîné.
Après avoir relevé desducs de Bourgogne, l'Artois est rattaché au domaine royal à la mort deCharlesle Téméraire, le. Letraité de Senlis l'attribue à l'EmpereurMaximilien Ier. La souveraineté en est perdue par le roi de FranceFrançois Ier autraité de Cambrai, et il passe par héritage auxHabsbourg d'Espagne. Il fut annexé définitivement par la France130 ans plus tard, après laguerre de Trente Ans, le, aux termes dutraité des Pyrénées, saufAire-sur-la-Lys etSaint-Omer (l'Artois réservé). Le comté fut alors divisé enArtois français et enArtois espagnol[21], cette dernière section ne revint à la France qu'en 1678. Lecomté d'Artois est réuni auGouvernement Général militaire de Picardie à partir de 1640, il y reste pendant plus d'un siècle, jusqu'en 1765, date à laquelle il devient un Gouvernement militaire indépendant pendant une vingtaine d'années jusqu'à l'abolition desgouvernements généraux et particuliers lors de laRévolution française, en 1789[22].
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(149 ans, 6 mois et 23 jours)
| Devise | « Artois, rends-toi ! - Nenni ma foi ! » |
|---|---|
| Hymne | Chanson des Rosati (XIXe siècle) |
| Statut | Gouvernement militaire du Fait partie de : |
|---|---|
| Capitale | Arras |
| Langue(s) | Français,picard,ouest-flamand |
| Religion | Catholicisme |
| Monnaie | livre tournois |
| Villes principales | Arras Saint-Omer Béthune Aire-sur-la-Lys Saint-Pol-sur-Ternoise Hesdin Lens Bapaume Lillers Hénin-Beaumont |
| Population | 223 061 (1784) 1 110 106 (2008) |
|---|---|
| Densité | 44.7 hab/km2 (1784) 222.5 hab/km2 (2008) |
| Gentilé | Artésiens |
| Superficie | 4 988km2 |
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| Prise d'Arras aux espagnols par les armées du roi de France | |
| Letraité des Pyrénées reconnaît le rattachement d'une partie de l'Artois auroyaume de France | |
| Letraité de Nimègue confirme le rattachement de l'entièreté de l'Artois auroyaume de France | |
| L'Artois est transféré de lagénéralité d'Amiens à lagénéralité de Lille | |
| L'Artois est intégré en grande partie dans le département duPas-de-Calais |
| (1er) 1765-1767 | Louis de Gand de Mérode de Montmorency |
|---|---|
| (Der) 1790 | Jacques Gabriel Louis Le Clerc de Juigné |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
L'Artois devient un gouvernement militaire en 1765.
Lorsque la France est divisée engouvernements généraux et particuliers, certains ont leurs propres lois, leurs propres privilèges et leurs propres libertés. L'Artois est un de ces pays à avoir conservé jusqu'à laRévolution, les institutions locales appelées « assemblée d'État »[23]. Ces assemblées d'État sont le lieu où siègent lestrois ordres (oratores,bellatores etlaboratores) et assurent les intérêts de la province[23]
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