Il est principalement connu en tant que vainqueur deNapoléon àWaterloo avec le maréchal prussienGebhard Leberecht von Blücher. L'un des plus grands généraux britanniques, il est souvent comparé àJohn Churchill, duc de Marlborough, avec qui il partage de nombreux points communs, en particulier d’être devenu une figure politique après avoir réalisé une grande carrière militaire[2].
Sa date de naissance n’est pas connue avec précision : la seule trace que l’on en ait se trouve dans un enregistrement d’église et a sans doute été inscrite quelques jours après sa naissance. La date la plus probable est le, mais il est possible que cela ait été quelques jours avant ou après. Son nom initial, Arthur Wesley, fut légalement changé en Arthur Wellesley en mars1798.
Il progresse rapidement dans l’armée — principalement grâce au système de l’époque où les officiers pouvaient (et souvent devaient) acheter leur grade — et en1793, il devient lieutenant-colonel dans le33e régiment d’infanterie. Il combat auxPays-Bas entre1794 et1795.
En1806, Wellesley est élu deRye (Sussex) pour six mois à la chambre des communes du Royaume-Uni ; l’année suivante, il est élu deNewport (île de Wight) qu’il représentera deux ans. Durant cette période, il est affilié auxTories, et en avril1807, il est nommé au « conseil privé du roi ». Pourtant son rôle politique fut brutalement interrompu lorsqu’il fit voile pour le continent pour participer auxguerres napoléoniennes.
C’est dans les années qui suivent qu’eurent lieu les événements qui permirent à Wellesley d'entrer dans l’Histoire. À cette époque,Napoléon contrôle la majeure partie de l'Europe et le gouvernement britannique cherche des moyens de contrer la menace qu'il est devenu.
Après une expédition auDanemark, Wellesley est promu lieutenant-général et transféré dans lapéninsule ibérique. Bien que le combat soit assez mal engagé, c’est l’unique endroit du continent européen où les Britanniques et lesPortugais ont réussi à se battre contre laFrance et ses alliés. Wellesley bat les Français àRoliça et àVimeiro en1808. L’accord deSintra, qui en résulte, et par lequel l’armée britannique s'engage à évacuer les Français hors deLisbonne est très critiqué. Wellesley, qui s'y oppose, est brièvement rappelé au Royaume-Uni pour s'en justifier. Au même moment, pourtant, Napoléon vient lui-même en Espagne. Lorsque le généralJohn Moore est tué à labataille de La Corogne le, Wellesley est nommécommandant en chef de toutes les forces britanniques au Portugal. Revenant dans la péninsule ibérique en avril1809, il est nommémaréchal général de l'armée portugaise, etcommandant en chef des forces portugaises au Portugal le parJean VI de Portugal[4]. Il prend alors le commandement unifié des armées portugaise et britannique.
Sous son autorité, l'armée anglo-portugaise expulse les troupes napoléoniennes du Portugal, puis les forces britanniques, portugaises et espagnoles battent l’armée du roiJoseph d’Espagne (le frère aîné de Napoléon) à labataille de Talavera. Pour ses faits d'armes, il est élevé à lapairie en tant que vicomte Wellington, deTalavera et deWellington (Somerset) en 1809. La même année, il est faitduc de la Victoire parJean VI de Portugal pour ses services dans ce pays.
Traversant l’Espagne, il bat les Français à labataille de Salamanque et prendMadrid en1812. Cette année-là, une contre-attaque française met l’armée britannique dans une position difficile, maisLord Wellington reçoit le commandement de toutes les armées alliées (britanniques, portugaises et espagnoles) en Espagne et est fait marquis de Wellington le3 octobre. Il conduit une nouvelle offensive en1813, culminant à labataille de Vitoria, nette victoire britannique qui ramène l'armée impériale en France. Il est nommé Maréchal après cette victoire. Ayant libéré l'Espagne, il passe lesPyrénées et envahit la France. Il est surpris par les troupes du généralHarispe àCadillon () ; il intervient àBayonne et se heurte aumaréchal Soult qui dirige la défense deToulouse le. L'issue de cette bataille, objet de débats, marque la fin de lacampagne de France de 1814. Le 11, Napoléon signe letraité de Fontainebleau, conclu le 6, et est exilé sur l’île d’Elbe.
Acclamé en héros, Wellington est faitduc de Wellington, titre toujours porté par ses descendants. Il est bientôt nommé ambassadeur en France, puis prend la place deLord Castlereagh comme plénipotentiaire aucongrès de Vienne, où il plaide énergiquement pour que soit permis à la France de garder sa place dans l’équilibre des puissances européennes. Le, il est fait chevalier grande-croix de l’ordre du Bain.
Le, Napoléon quitte son exil à Elbe, débarque en France le1er mars et le 20 retrouve le contrôle du pays. Il doit alors faire face à la formation à nouveau d'une dernière coalition contre lui. Wellington quitte alorsVienne pour prendre la tête des forces britanniques et alliées durant lacampagne de Belgique[5]. Il arrive à son poste et son avant-garde combat les Français à labataille de Quatre-Bras avant de se replier. Deux jours plus tard, le18 juin, Wellington, avec l’appui des forcesprussiennes commandées parGebhard Leberecht von Blücher bat définitivement Napoléon à labataille de Waterloo. L’Empereur français abdique une nouvelle fois le22 juin, et est exilé par les Britanniques sur l’île Sainte-Hélène.
Fasciné par le souvenir de l'Empereur, il passait de longues heures, assis devant son tableau, silencieux[6].
En1819, Wellington est nomméMaster-General of the Ordnance dans le gouvernement tory delord Liverpool. En1827, il devient commandant en chef de l’armée britannique, poste qu’il occupera jusqu’à la fin de sa vie, sauf durant son mandat de premier ministre. En même temps queRobert Peel, Wellington est une étoile montante du parti tory, et en1828, il devientpremier ministre.
Comme premier ministre, Wellington est l’archétype du conservateur[7], pourtant c’est bizarrement durant son mandat que passa la loi d’émancipation des catholiques, leur accordant la garantie de pratiquement tous les droits civils au Royaume-Uni.Lord Winchilsea accusa Wellington d’avoir « traîtreusement comploté la destruction de la constitution protestante ». Wellington le provoqua alors en duel, duel qui eut lieu le aux champs deBattersea[8]. Au moment de tirer, Wellington visa délibérément à côté et Winchilsea tira en l’air.
Le gouvernement Wellington tombe en1830. Il y eut de nombreuses émeutes cet été et cet automne-là. LesWhigs, qui n’avaient pratiquement plus été au pouvoir depuis lesannées 1770, virent les réformes politiques comme la clé de leur retour. Wellington, respectant à la lettre la ligne politique conservatrice des tories, perd un vote de confiance le. Il est remplacé comme premier ministre parCharles Grey qui initie une grande réforme libérale, devant la faire passer de force à laChambre des lords.
Lors du retour au pouvoir des tories en1834, Wellington décline le poste de premier ministre qui va à Robert Peel ; toutefois, celui-ci étant en Italie, Wellington doit assurer l’intérim durant trois semaines, en novembre et. Dans le premier gouvernement Peel (1834-1835), Wellington est secrétaire d’État aux affaires étrangères, et dans le second (1841-1846), il est ministre sans portefeuille et président de la Chambre desLords.
Wellington se retire de la vie politique en 1846, bien que restant commandant en chef des forces armées, et revient brièvement sur le devant de la scène en1848, lorsqu’il aide à organiser une force de protection deLondres durant cetteannée de révolutions en Europe.
En1822, il subit une opération sur son oreille gauche qui échoue et le laisse complètement sourd de cette oreille pour le reste de sa vie. Il meurt en1852 et est inhumé à lacathédrale Saint-Paul. Il est le seul premier ministre britannique à y être inhumé.
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Larue Wellington dans la ville deMontréal auQuébec,Canada, est la principale artère commerciale du quartier Verdun. La rue nommée ainsi en l'honneur de Arthur Wellesley, duc de Wellington.
Larue Wellington dans la ville deSherbrooke au Québec, Canada, est une des rues principales de cette ville, nommé en l'honneur de Arthur Wellesley, duc de Wellington.
La rue Wellington dans la ville deSorel-Tracy au Québec, Canada, est une des rues principales de cette ville, nommé en l'honneur de Arthur Wellesley, duc de Wellington.
La rue Wellington dans la ville d'Ottawa, capitale du Canada, tout près ducanal Rideau, est une rue nommée en l'honneur de Arthur Wellesley, duc de Wellington.
La rue Wellington, àKingston enOntario au Canada, est une des plus vieilles rues de cette ville à tradition militaire, nommée en l'honneur de Arthur Wellesley, duc de Wellington.
De nombreuses rues à Londres et ailleurs en Grande-Bretagne portent les nomsWellington Road etWellington Street, nommées directment ou indirectement en l'honneur du duc de Wellington.
Wellington Square est le nom d'une place àOxford, où se trouve le siège administratif de l'université éponyme depuis 1975. Il y a une autre Wellington Square àHastings.
La statue équestre du duc de Wellington à Londres par Francis Leggatt Chantrey (1844) ;
Monument Wellington, chemin Old Woodhall àSpa Woodhall,Lincolnshire, une colonne avec buste sur le dessus (1844) ;
Statue équestre du duc de Wellington àGlasgow par Carlo Marochetti (1844) ;
Statue équestre du duc de Wellington àAldershot, à l'origine à Hyde Park Corner, par Matthew Cotes Wyatt (1846) ;
Une statue de Wellington par le sculpteur Thomas Milnes àWoolwich Arsenal, qui se trouve maintenant dans leparc Wellington (1848) ;
Statue équestre du duc de Wellington située à l'extrémité est de Princes Street àÉdimbourg, enÉcosse. par Sir John Steell (1848–52) ;
Monument de Wellington,Somerset, dans les Blackdown Hills (commencée en 1817, achevée en 1854). Ce monument surplombe la ville deWellington, d'où le titre de Wellington a été tiré ;
Une statue de Wellington par le sculpteur Carlo Marochetti enLeeds, enAngleterre, qui se trouve maintenant dans le parc Woodhouse Moor (1855) ;
Une statue dans Piccadilly Gardens, àManchester par Matthew Noble (1855/6) ;
Un monument dans la grande salle de leGuildhall de Londres par John Bell (1856) ;
Statue du duc de Wellington àBrecon, dans lePays de Galles, par John Evan Thomas (1858) ;
Lemonument Wellington deDublin, enIrlande, par Robert Smirke (commencé 1817, terminé 1861). Ce mémorial de Phoenix Park est le plus haut obélisque d'Europe ;
Colonne commémorative du duc de Wellington, à l'extérieur deStratfield Saye House, dans lecomté d'Hampshire, une colonne avec statue sur le dessus, par Carlo Marochetti (1863) ;
Colonne de Wellington àLiverpool par M. George et Andrew Lawson (1865) ;
Monument de Wellington àBaslow, dans leDerbyshire. Une croix de pierre (1866) ;
Statue équestre du duc de Wellington, Hyde Park Corner de Londres, par Joseph Boehm (1888) ;
Un buste à son éffigie àPorto, auPortugal où il dirigea les troupes anglo-portugaises contre les troupes françaises en 1809 au cours de laseconde bataille de Porto ;
De1971 à1991, son portrait figure au revers du billet de cinqlivres mis en circulation par laBanque d'Angleterre, avec une scène de la bataille de Waterloo à l'arrière-plan
↑« Wellington n’a qu’un talent spécial, Berthier avait bien le sien, il y excelle peut-être ; mais il n’a pas de création : la nature a plus fait pour lui qu’il n’a fait pour elle. Quelle différence avec ce Marlborough, désormais son émule et son parallèle ! Marlborough, tout en gagnant des batailles, maniait les cabinets et subjuguait les hommes. Pour Wellington, il n’a su que se mettre à la suite des vues et des plans de Castelreagh. AussiGermaine de Staël avait-elle dit, que hors de ses batailles, il n’avait pas deux idées… Ses victoires, leur résultat, leur influence, hausseront encore dans l’histoire, mais son nom baissera même de son vivant, etc., etc., etc. » (Las Cases.)
↑On m’a assuré, disait Napoléon, que c’est par lui que je suis ici, et je le crois. C’est digne, du reste, de celui qui, au mépris d’une capitulation solennelle, a laissé périrNey, avec qui il s’était souvent rencontré sur le champ de bataille. Il est sûr que pour moi, je lui ai fait passer un mauvais quart-d’heure. C’est désormais un titre pour les grandes âmes, la sienne ne l’a pas senti. Ma chute et le sort qu’on me réservait lui ménageaient une gloire bien supérieure encore à toutes ses victoires, et il ne s’en est pas douté. « D’abord sans la trahison d’un général qui sort de nos rangs pour avertir l’ennemi, je dispersais, je détruisais toutes ces bandes, sans qu’elles eussent pu se réunir en corps d’armée. — Puis, sur ma gauche, sans les hésitations inaccoutumées de Ney, aux Quatre-Bras, j’anéantissais toute l’armée anglaise. — Enfin sur ma droite, les manœuvres inouïes de Grouchy, au lieu de me garantir une victoire certaine, ont consommé ma perte et précipité la France dans un gouffre. » (O'Meara).
↑« M. de Las Cases avait remarqué qu’en général il répugnait à Napoléon de mentionnerlord Wellington, et qu’il évitait même de faire connaître son jugement, probablement parce que l’Empereur se sentait gauche à ravaler celui sous lequel il avait succombé. Toutefois, le 16 novembre 1816, Napoléon, abreuvé d’amertume, pour toutes les indignités dont il était l’objet à Sainte-Hélène, s’est abandonné sans mesure, et a livré sa pensée tout entière. » (Las Cases).
↑« Peu d’hommes sont plus complètement dénués des moyens de plaire que lord Wellington. Doux sourires, flatteuses promesses, séductions de cour, toutes ces ressources qui coûtent si peu aux ministres et coûtent cher aux nations, lui sont étrangères. La raideur de son humeur et de son maintien a mérité de devenir proverbiale ; l’inflexibilité de ses idées et la crudité de son langage correspondent assez bien avec cet extérieur privé de grâce ; la bonhommie lui manque pour plaire au peuple, comme l’élégance des manières pour flatter l’aristocratie. Ceux-ci le trouvent sombre et hautain ; ceux-là, dont il ne flatte point la faiblesse orgueilleuse, l’accusent de grossièreté et de rudesse… Un bon sens vulgaire, mais d’excellent usage dans la pratique ordinaire de la vie l’avait élevé sur le pavois des triomphes guerriers. La même qualité l’a sauvé au milieu des dangers de la politique intérieure… On ne peut disconvenir que son administration n’ait été bienfaisante, sinon dans ses détails, au moins dans l’ensemble de ses actes. » « Le duc de Wellington est le représentant le plus complet et le plus opiniâtre des antiques préjugés. L’humeur inflexible qui le caractérise lui prête une espèce d’éloquence : ces dispositions intellectuelles, cette résistance à tous les avis, cette obstination froide qui respire dans chacune de ses paroles, produisent quelque effet. À tort ou à raison, il est convaincu, et cette conviction est une puissance. Il a foi dans la nécessité des abus, il croit que l’espèce humaine ne peut être gouvernée que par des institutions mauvaises, anormales, injustes. Il est né stationnaire ! Tel est son destin et son penchant. » (Wellington, jugé par les Anglais.), dansCharlesMullié,Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850,[détail de l’édition].
↑« Le duc de Wellington a une physionomie si remarquable qu’on l’oublie difficilement quand on l’a vu. Ses traits sont prononcés. Son visage est excessivement long et hors de proportion avec sa taille qui est moyenne et aussi maigre que celle d’un malade à la diète. » — « Le duc esttrès-actif, mais jamaisaffairé ; dépêchant rapidement la besogne, mais jamais avec précipitation ; froid, prompt, décidé, peut-être despotique, mais calme et ferme dans des circonstances où tout autre serait embarrassé et indécis. — Sa manière habituelle de parler est abrupte et rapide ; son débit lourd et peu distinct. Mais il parle avec assurance et exprime ses idées avec clarté, concision et force. Sa conversation indique encore mieux son caractère que ses discours ; au lieu de nourrir l’entretien par des répliques qui étouffent le sens sous l’abondance stérile des mots, il laisse intervenir des pauses dans le dialogue et tout à coup laisse éclater brusquement sa pensée. Mais à part l’art de la guerre, son esprit manque d’étendue et de profondeur. Pour les hommes d’imagination, le caractère de Wellington est un de ces caractères qu’on admire, mais non pas de ceux qu’on aime. Incapable de sensibilité comme d’enthousiasme, il renvoie un ministre avec la même indifférence qu’il met au rebut un vieil habit. Il va se battre en duel ou déjeuner avec la même absence d’émotion. Tout ce qu’il fait, il semble le faire parce qu’il a résolu d’avance qu’il le fera. », dansCharlesMullié,Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850,[détail de l’édition].
↑Le Prince Régent lui exprime son admiration dans une lettre, datée du, où il dit : «Your glorious conduct is beyond all human praise, and far above my reward. I know no language the world affords worthy to express it. I feel I have nothing left to say but most devoutly to offer up my prayers of gratitude to Providence that it has in its omnipotent bounty, blessed my country and myself with such a General. You have sent me among the trophies of your unrivalled fame, the Staff of a French Marshal, and I send you in return that of England. The British Army will hail it with rapturous enthusiasm, while the whole Universe will acknowledge those valorous exploits which have so imperiously called for it. That uninterrupted health and still increasing laurels may continue to crown you through a glorious and long career of life, are the never ceasing and most ardent wishes of, My Dear Lord, Your very sincere and faithful friend, GEORGE, P.R»