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Arthur Ranc

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Pour les articles homonymes, voirRanc.

Arthur Ranc
Fonctions
Directeur
L'Aurore
-
Sénateur de la Troisième République
Corse
à partir de
Sénateur de la Troisième République
Seine
-
Député français
Seine
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
Faculté de droit de Paris(d)
École nationale des chartesVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Rédacteur à
Autres informations
Parti politique
Membre de
signature d'Arthur Ranc
Signature

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Arthur Ranc, né le à Poitiers et mort le à Paris3e[1], est un journaliste et essayiste politique, républicainanti-cléricalfranc-maçon et révolutionnaire français.

Élu, lors desélections municipales à Paris en juillet 1871 auconseil municipal de Paris avec son amiClemenceau, il participa brièvement à laCommune de Paris avant de s'en éloigner. Il dut néanmoins s'exiler enBelgique après une condamnation, en 1873, par leConseil de guerre. Amnistié en 1880, il est ensuite élu député puis sénateur, fondant notamment laSociété des droits de l'homme et du citoyen. Il est connu pour son engagement dans l'affaire Dreyfus[2].

Biographie

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Caricature d'Arthur Ranc parue dansLe Trombinoscope deTouchatout en 1873.

Ranc a d’abord suivi les cours de l’École de droit et à l’École des chartes, avant de débuter dans la carrière politique en prenant part à diverses manifestations démocratiques, entre autres au complot de l’Hippodrome et de l’Opéra-Comique[3]. En décembre 1851, il combat sur les barricades pour s'opposer aucoup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, et à l’attentat de Bellemare[4]:507. Il sert d'intermédiaire entreAuguste Blanqui etGiuseppe Mazzini, ce qui lui vaut d'être condamné à un an de prison, pour appartenance à une société secrète[4]:507. Impliqué dans un complot et enfermé àMazas avecJules Vallès, il est condamné à ladéportation àLambessa enAlgérie en 1854. Il réussit à s'évader et à rejoindre l'Italie, puis la Suisse en 1856. Rentré en France, après l’amnistie de 1859, il écrit tour à tour auRéveil deDelescluze, àLa Rue de Vallès, auNain jaune, auJournal de Paris, àla Cloche, auRéveil, auDiable à quatre, auCourrier du Dimanche où, le ton incisif et les hardiesses de ses polémiques provoquant sans cesse les poursuites contre lui[3], il est condamné à de multiples amendes et peines de prison pour « incitation à la guerre civile ».

Après laproclamation de la Troisième République, le, il est nommé maire du9e arrondissement de Paris. Pendant lesiège de la capitale, il rejoint enballon montéLéon Gambetta qui anime une délégation dugouvernement de la Défense nationale àTours. À la même époque, il est nommé directeur de laSûreté générale par ce dernier jusqu'au. Le 8 février, il estélu député de l'Assemblée nationale, mais en démissionne le2 mars pour protester contre la signature despréliminaires de paix avec les Allemands. Lors desélections municipales à Paris du 26 mars 1871, il est élu auconseil de la Commune à la presque unanimité des votants du9e arrondissement, et use de l’autorité que lui donne ce dernier vote pour faire prendre un arrêté garantissant la liberté individuelle et pour obtenir l’élargissement de plus de deux cents prisonniers arrêtés par les ordres du Comité Central. Le 6 avril, il démissionne, pour protester contre le décret sur les otages que vient de prendre la Commune, le dernier des modérés des membres de la Commune. Le drapeau tricolore flottera sur sa mairie jusqu’au 8 avril au soir[4]:503.

Membre de laLigue d'union républicaine des droits de Paris (avec son amiClemenceau), il tente de concilier le gouvernement d'Adolphe Thiers et la Commune. Après laSemaine sanglante, il est élu, fin juillet 1871, député du Rhône, lors desélections municipales de Paris, mais la presse de droite l'attaque. Bien que membre démissionnaire de la Commune, qu’il avait vainement essayé de détourner de ses violences, deux ans après, en 1873, au lendemain même de son élection, il doit rejoindre l’exil des communards en Belgique. Le3econseil de guerre de Versailles n’hésite pas à le poursuivre, et le condamne à mort par contumace[4]:203.

L’amnistie de 1880, consécutive à la victoire des républicains, lui ayant rouvert les portes de la Patrie, il écrit, le soir même, un article plein d’émotion dansla République française, à laquelle il avait, dans l'intervalle, activement collaboré[4]:489. L’année suivante, il est élu député de gauche de laSeine lors desélections législatives de 1881. En 1888, face au danger duboulangisme, avecClemenceau etJoffrin, il crée laSociété des Droits de l'Homme et du Citoyen contre le césarisme et le plébiscite dugénéral Boulanger :

« À ces diverses manifestations de l'indignation républicaine provoquée par les débuts du boulangisme, il fallait une conclusion pratique. De tous côtés, on le comprit. D'abord, la jeunesse républicaine s'organisa en Ligue antiplébiscitaire, à laquelle firent aussitôt adhésion tous les républicains du Parlement et de la presse. Une autre Société se fonda bientôt, au milieu d'un profond mouvement d'enthousiasme, entre les nuances les plus diverses et jusqu'alors les plus divisées de l'opinion républicaines. Sur l'appel de MM. Clemenceau, Joffrin et Ranc, la Société des Droits de l'Homme et du Citoyen s'organisait[5]. »

En 1891, il est élu sénateur de la Seine. Il participe à la fondation du groupe de laGauche démocratique dont il devient le premier président.

AvecBernard Lazare etJoseph Reinach, il figure parmi les tout premiers à croire en l'innocence d'Alfred Dreyfus. Le, il défend avec passion et autoritéÉmile Zola au cours de son procès, à la suite de sonJ'accuse...!. Lui-même excellentescrimeur, il est le témoin deGeorges Clemenceau dans son duel contrePaul Deschanel et celui deMarie-Georges Picquart contre le commandantHubert-Joseph Henry[2].

Battu aurenouvellement sénatorial de 1900, il retrouve un poste de sénateur de laCorse en 1903. Il poursuit en parallèle son activité d'écrivain et de journaliste. De 1905 à 1908, il remplace Clemenceau à la direction du Journall'Aurore.

Lors de ses obsèques précédant son inhumation aucimetière du Père-Lachaise[a],[6],Marie-Georges Picquart (alorsministre de la guerre),Joseph Reinach,Jean Dupuy etPaul Strauss étaient présents.

Publications

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  • Le Roman d'une conspiration, Paris,(lire en ligne surGallica).
  • avecJules-Antoine Castagnary,Paschal Grousset et etFrancisque Sarcey,Le Bilan de l'année 1868, politique, littéraire, dramatique, artistique et scientifique, Paris,.
  • Sous l'Empire : roman de mœurs politiques et sociales, 1872.
  • Une évasion de Lambèse : souvenirs d’un excursionniste malgré lui, Paris,(lire en ligne surGallica).
  • Sous l'Empire, mémoires d'un républicain, 1878.
  • Arthur Ranc,Souvenirs, correspondance : 1831-1908, Paris, Édouard Cornély,,viii, 524 p., illustr., portr. 19 cm(OCLC 52236797,lire en ligne surGallica).
  • De Bordeaux à Versailles : L’Assemblée de 1871 et la République, Paris, s. d.(lire en ligne surGallica).
  • Bagnes d'Afrique : trois transportés en Algérie après le coup d'État du 2 décembre 1851, textes dePauline Roland, Arthur Ranc, Gaspard Rouffet établis, annotés et présentés par Fernand Rude, F. Maspero, Paris, 1981.

Odonymie

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Il existe depuis 1928 unerue Arthur-Ranc dans le18e arrondissement deParis, voie ouverte sur l’emplacement du bastion 38 de l’enceinte de Thiers.Il existe aussi des « rue Arthur-Ranc » :

Notes et références

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Notes

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  1. 36e division.

Références

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  1. Paul Brulat, « Arthur Ranc »,Le Radical,vol. 28,no 224,‎,p. 1(lire en ligne surGallica, consulté le).
  2. a etbChristianVigouroux,Georges Picquart, dreyfusard, proscrit, ministre : La Justice par l'exactitude, Paris,Dalloz,,vii-529(ISBN 978-2-247-08025-0,présentation en ligne). Réédité par Dalloz en 2019 sous le titre :Georges Picquart, la biographie,(ISBN 978-2-24719-816-0), récompensé par leprix Seligmann contre le racisme.
  3. a etbHenri Avenel (préf. Jules Claretie),La Presse française au vingtième siècle : portraits et biographies, Paris, Ernest Flammarion,,xx, 631, in-8º(OCLC 29550871,lire en ligne), « M. ArthurRanc »,p. 416.
  4. abcd eteArthur Ranc,Souvenirs, correspondance : 1831-1908, Paris, Édouard Cornély,,viii, 524 p., illustr., portr. 19 cm(OCLC 52236797,lire en ligne surGallica),p. 203.
  5. DansProsper Lissagaray,Le Bilan de Boulanger,p. 15.
  6. « Répertoire annuel d'inhumation », 12 août 1908-08-12(consulté le),p. 2.

Bibliographie

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Liens externes

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