| Président Conseil de l'ordre du Grand Orient de France(d) | |
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Adrien Pouriau(d) | |
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| Député français Seine | |
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| Secrétaire général Fédération nationale des ouvriers métallurgistes(d) | |
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inconnu |
| Naissance | |
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| Décès | |
| Sépulture | |
| Nationalité | |
| Formation | |
| Activité | Homme politique (syndicalisme,socialisme) |
| Conjoint | Julie Roux |
| Parti politique | |
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| Membre de | |
| Distinction | |
| Archives conservées par |
Arthur Groussier, né àOrléans le et mort àEnghien-les-Bains le, est uningénieur,syndicaliste,franc-maçon ethomme politiquesocialiste etcommunistefrançais.
Il entre en 1878 à l’École nationale supérieure d'Arts et Métiers d'Angers, où il fait de brillantes études qui le mènent à un diplôme d'ingénieur-mécanicien[2]. Il s'installe ensuite à Paris, où il rencontre Julie Roux avec qui il aura un enfant. Par principe libertaire, ils ne se marient pas. Elle reste sa compagne jusqu'à son décès en 1918.
Arthur Groussier s'intéresse aux problèmes sociaux et à l'amélioration de la condition ouvrière. De 1890 à 1893, il est secrétaire général de la Fédération nationale des ouvriers métallurgistes, qui deviendra par la suite laFédération des travailleurs de la métallurgie CGT[2].
Il glisse bientôt dusyndicalisme militant vers lesocialisme en adhérant à laFédération des travailleurs socialistes de France. En1893, il estélu député du10e arrondissement de Paris au nom duParti ouvrier socialiste révolutionnaire (POSR)[3]. Il se rend àCarmaux pendant lagrève de 1895, étant visé par une information judiciaire pour « entrave à la liberté du travail » avecJean Jaurès.
Arthur Groussier obtient plusieurs mandats à l'Assemblée nationale : 1893-1898, 1898-1902, 1906-1910, 1910-1914, 1914-1919, 1919-1924. Battu en 1902, il se représente en 1906 au nom de laSFIO. Battu de nouveau en 1924 et 1928, il se retire de la vie politique active[2],[3].
Durant ses mandats, il est artisan de l'évolution sociale et s'implique dans l'élaboration de nombreuses lois de progrès social : conventions collectives, accidents du travail, hygiène et sécurité, organisation syndicale, contrats de travail, conseil des prud'hommes. Sa grande réalisation est la mise en œuvre duCode du travail qu’institue la loi du 28 décembre 1910[4]. Il a été président de la Commission du travail et vice-président de la Chambre en 1917[3].
Il participe en 1896 à la création de l'Alliance communiste révolutionnaire. Parallèlement, en 1898,Édouard Vaillant transforme sonComité révolutionnaire central (CRC) enParti socialiste révolutionnaire« afin de préparer une fusion-absorption avec l’Alliance communiste (AC) qui regroupe les dissidents de l’allemanisme »[5].
Promu officier de laLégion d'honneur le 22 octobre 1952, Arthur Groussier meurt le 6 février 1957 àEnghien-les-Bains à l'âge de93 ans[3]. Ses cendres ont été déposées dans la case 6 380 ducolumbarium duPère-Lachaise.
Arthur Groussier est initié en 1885 à la logeL'Émancipation duGrand Orient de France. Il s'affilie aussi à la logeBienfaisance et Progrès. En 1907, il est élu au conseil de l'ordre. Il ne quittera pour ainsi dire pas cette instance jusqu'à laSeconde Guerre mondiale. Ayant abandonné la vie politique, il devient en 1925 le président du Conseil de l'ordre du Grand Orient de France. Le 7 août 1940, en tant que Grand Maître duGrand Orient de France, il adresse une lettre au « maréchal Pétain, Chef de l'État français »[6] et reconnaît la nouvelle autorité dePhilippe Pétain. Le 13 août 1940, son mandat est interrompu par la promulgation de loi qui interdit les sociétés secrètes duGouvernement de Vichy. Néanmoins, son mandat est renouvelé en 1944-45. Il a alors82 ans et devient presque aveugle. Il reste encore très actif au sein de l'obédience[7].
Son œuvre comme maçon a été considérable. C'est lui qui dans l'Entre-deux-guerres plaidera pour un retour aux sources symboliques duRite français. Le texte établi sous la direction d'Arthur Groussier et adopté en 1938, puis 1955 et marque un début de retour du symbolisme dans le rituel de référence du Grand Orient sous le nom de« Rite français dit Groussier »[8].