L'artcore est un terme générique recouvrant plusieurssous-genres musicaux de l'IDM (jungle,drum and bass,breakbeat) et de latechno hardcore. Le terme a toujours été ambigu parmi les auditeurs et critiques, et n'a jamais été précisément expliqué par la presse spécialisée[1].
Le terme d'artcore a parfois été mentionné dans les ouvrages académiques, mais très peu expliqué de manière concrète[1]. Sa première utilisation enmusique remonte à1981 avec la sortie de lacompilationallemande depunk rockH'Artcore, uniquement en tant que titre et non en tant que définition d'un genre musical[2]. Dans la même lignée, la première édition d'unfanzine punk nomméArtcore traitant de la scènepunk hardcore, est publié en1986[2].
Le terme est ensuite revendiqué depuis1992 par Jürgen Kausemann qui a publié des morceaux du genrehip-hop,jazz,soul,europop etrock. Par la suite, ce terme est utilisé dès1993[3] parPatrick van Kerckhoven, propriétaire du label Ruffneck Records, pour décrire son style musical[2], sous-genre de latechno hardcore[3]. Cependant, il semblerait que van Kerckhoven l'ait uniquement utilisé pour décrire sa qualité deproduction, et non le genre qu'il a produit[2]. Ruffneck Records fait faillite en1997 en parallèle au déclin de la scènegabber et le genre artcore qu'il a créé s'estompe[3]. Les termesdarkcore, qui était un sous-genre de la jungle avant de se développer en drum and bass, et artcore trouvent tous deux leur origine lexicale dans le mouvement techno hardcore. Ces termes font tous deux référence au son, mais le darkcore a ensuite été renommé en doomcore, tandis que le terme artcore est resté. Dans ce domaine précis, l'artcore et l'ardcore, qui est une forme vernaculaire du mot hardcore, ne doivent pas être confondus[3].
Lecritique musicalSimon Reynolds qui introduit l'artcore en tant que terme générique d'un genre musical dans un article publié au magazinebritanniqueThe Wire en, soit six mois avant la sortie des compilations du label React qui revendiquaient également ce terme[4]. Dès lors,artcore sera utilisé par quelques journalistes pour définir principalement un genre plus évolué de la jungle britannique[4]. Cependant, pour Reynolds, les auditeurs préféreront utiliser le terme d'« intelligent » plutôt queartcore[4].
Dans lesannées 1990 et début desannées 2000, le terme d'artcore se scinde pour former deux groupes terminologiques : l'artcore britannique, et l'art japonais[5]. L'artcore(アートコア,aatokoa?)[1] fait référence à un sous-genre duJ-core (lui aussi sous-genrejaponais de la techno hardcore) ou par extension duJ-electro[6]. Intronisé pour la première fois en2002, le terme artcore est unjeu de mots entre« art » et« hardcore »[6]. Ce sous-genre se focalise sur des instruments demusique classique comme lepiano sur fond de percussions impactantes dérivées de ladrum and bass[6]. Il s'agirait d'une mutation de l'artcore britannique du début desannées 2000 qui sera ensuite perçue comme un genre musical typique desjeux de rythme[5].