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Art gréco-bouddhique

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Bouddha du Gandhara,Ier – IIe siècle,Musée national de Tokyo

L’art gréco-bouddhique désigne, selon le terme consacré par la thèse de doctorat d'Alfred Foucher soutenue et publiée en 1905[N 1], l'ensemble des productions picturales, statuaires,toreutiques et monétaires issues de la synthèse des styles grecs et indo-bouddhistes. Le travail d'Alfred Foucher a été continué par l'italienMario Bussagli (it), professeur d'histoire de l'art de l'Inde et de l'Asie centrale, à partir de 1942. Contrairement à Alfred Foucher, il ne se rend pas sur place mais, obtient des informations et des sources grâce à ses anciens étudiants[1]. Cet art naît tout d'abord auGandhara (Pakistan, région dePeshawar, correspondant au territoire de lasatrapie la plus orientale de l’empire des Persesachéménides) au début de notre ère, sous l'Empire kouchan, à la faveur de la rencontre culturelle entre peuples nomades d'Asie centrale,monde grec,monde indien et monde irano-perse. C'est probablement l'éclectisme religieux de ce milieu qui a favorisé, là où lebouddhisme était majoritaire sans être unereligion d’État, la formation d'ateliers illustrant un art qui leur était familier, relatant la vie duBouddha, mais sur lesquels ne pouvaient manquer de peser les influences diverses issues des activités militaires, diplomatiques, commerciales et intellectuelles intenses à cette période. Cet art, au-delà de sa définition complexe, connaît plusieurs développements et styles régionaux au cours de l'Antiquité tardive et jusqu'auVIIe siècle de notre ère.

L'art gréco-bouddhique se caractérise notamment par un fort réalisme issu de l'art hellénistique, transmettant mouvement, émotions et vitalité des corps, appliqué non plus seulement aux figures traditionnelles de l'art grec oriental, mais à la figuration du Bouddha, desbodhisattvas, et de scènes associées au bouddhisme. L'origine socio-culturelle de l'art gréco-bouddhique est à situer dans les tout derniers royaumes gréco-bactriens duIIe siècle av. J.-C., puis du fait de l'interaction entre communautés indo-grecques et royaume des Kouchans.

On retrouve cet art dans lasculpture, lapeinture, lamonnaie etl'architecture, notamment àTaxila[2].

Les œuvres appartenant à cet art ont été majoritairement portées à notre connaissance par lepillage et l'orientalisme duXIXe siècle puis par d'importants travaux d'archéologie avec le concours de différents pays, dont le Royaume-Uni, la France et l'Italie auXXe siècle.

L'art gréco-bouddhique connut un fort succès en Asie centrale puis rayonna jusqu'enChine, enCorée, et auJapon. Sans cesse recyclée, son influence a été majeure et définitive dans toute l'Asie durant plus de deux millénaires. Il influença également l'expression artistique et architecturale d'autres religions, notamment l'hindouisme enInde, avant que celles-ci ne s'étendent. On peut percevoir les conséquences indirectes de cet apport grec en Asie jusqu'aux confins de l'Asie du Sud-Est. Ainsi on ne peut s'étonner de rencontrer de nombreuses références à l'art grec, figuratives, décoratives ou architecturales, transformées et renouvelées, sur les templeskhmers d'Angkor par exemple.

Contexte d'apparition

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Aux confins du monde grec et du monde indien

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Monnaie d'argent à l'effigie du souverain gréco-bactrienDémétriosIer (200-180 av. J.-C.), portant une coiffe en forme de tête d'éléphant, symbole de ses conquêtes en Inde. Au revers, Héraklès portant la peau du Lion de Némée et sa massue. La légende du revers dit « ΒΑΣΙΛΕΩΣ ΔΗΜΗΤΡΙΟΥ » –BASILÉŌS DĒMĒTRÍOU, que l'on peut traduire par « du roi Démétrios ».

Cette forme d'art hybride,syncrétique, apparaît après que les derniers souverainsindo-grecs, héritiers des conquêtes d'Alexandre le Grand, sont entrés en contact avec desbouddhistesindiens, en particulier sousDémétriosIer (200-180 av. J.-C.) etMénandreIer (160-135 av. J.-C.), appeléMilinda ensanskrit. Ces dynastes se réclament de l'héritage grec porté par les armées d'Alexandre le Grand dans la région auIVe siècle av. J.-C., puis par lesSéleucides jusque dans les années 250 av. J.-C., avant le morcellement de la partie la plus orientale du royaume séleucide. Les monnaies de ces souverains transmettent dès leIIe siècle av. J.-C. la jonction des héritages grecs et indiens, avec notamment l'insistance sur la figure de l'éléphant comme symbole de la conquête de l'Inde. Ces royaumes grecs orientaux fonctionnent sur le modèle de la cité grecque, à l'instar de la ville d'Aï Khanoum enAfghanistan actuelle, comportant les traits classiques de la ville grecque :sanctuaires, remparts et habitations d'architecture grecque, diffusion de lalittérature grecque, monnayages grecs. La pénétration des éléments grecs en Inde se fait notamment auIIIe siècle av. J.-C., comme en témoigne le développement de la ville dePataliputra, centre d'un rayonnement culturel dans tout le nord-ouest indien à partir de la montée en puissance des dynastesgréco-bactriens. Dans leur sillage, plusieurs villes sont fondées sur le modèle grec :Sirkap, par exemple, au Pakistan actuel, a livré de nombreux vestiges architecturaux relevant d'un style grec, ainsi qu'une production originale depalettes en pierre présentant des scènes typiques du baroque hellénistique telles desNéréides chevauchant desKétos.

Palettes à fard : osmoses

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Entre leIIe siècle avant notre ère et la fin duIer siècle de notre ère ou même le début duIIe siècle l'usage de « palettes àfard » se répand puis disparaît. Ces objets du quotidien des familles d'origine grecque plus ou moins lointaine sont le signe d'une osmose entre le style grec des classes moyennes et les milieux culturels du Gandhara en transformation constante, car les populations sont toujours mobiles, mais dans ces régions et à cette époque tout particulièrement. S'y manifestent clairement les liens entre l'Asie centrale hellénisée et le Gandhara, qui se place sur le grand axe marchand entre l'Inde et les steppes.

Henri-Paul Francfort propose de distinguer trois ensembles[3]:

1 : Dans cet ensemble, peut-être le premier dans l'ordre chronologique, où la culture grecque est la plus reconnaissable tant par le style que par les thèmes, on peut reconnaître des compositions mythologiques commece couple entre des arbres qui évoque Apollon et Daphné et celui où la femme est en position dominante : certainement Héraclès etOmphale[4]. Les palettes sont en pierre beige, grise ou olive, réalisées au tour et comportent deux registres plus ou moins nets. Le style évoque l'art grec et hellénistique et son influence à Rome[5].

  • Palettes style indo-grec, dès leIIe siècle avant notre ère.
  • Scène dionysiaque dite « noces de Dionysos et d’Ariane ». Fin du IIe siècle (?[6]). Indian National Museum, New Dehli
    Scène dionysiaque dite « noces de Dionysos et d’Ariane ». Fin duIIe siècle (?[6]). Indian National Museum, New Dehli
  • Apollon et Daphné. Schiste, D. 10,6 cm, H. 0,4 cm. MET
    Apollon et Daphné. Schiste, D. 10,6 cm, H. 0,4 cm. MET
  • Aphrodite, Indo grec. Ancient Orient Museum, Tokyo
    Aphrodite, Indo grec. Ancient Orient Museum, Tokyo
  • Neptune. Indo grec. Ancient Orient Museum, Tokyo
    Neptune. Indo grec. Ancient Orient Museum, Tokyo
  • Néréide sur un cheval marin. Berlin
    Néréide sur un cheval marin. Berlin

2 : Le deuxième ensemble, dès leIIe siècle avant notre ère, influencé par l’art parthe, est dit « indo-parthe ». Les décors montrent une scène de sacrifice (rappelant l’art de Doura et de Palmyre), des griffons à réminiscences achéménides ; les objets sont en pierre noirâtre, ils ne sont pas souvent tournés et comptent deux registres, l’inférieur étant incisé d’une palmette stylisée. Lorsque la néréide monte en amazone, représentée de face, et que son voile se gonfle sous le souffle de la brise marine, peut-être faut-il évoquer l’art romain (Ara Pacis Augustae à Rome qui date d’entre 13 et 9 av. J.-C) plutôt que l'art hellénistique[5].

  • Ce groupe, influencé par l’art parthe (mal défini), est dit « indo-parthe »
  • Néréide et Céto. Sirkap, Taxila, Gandhara. Musée Guimet
    Néréide etCéto. Sirkap, Taxila, Gandhara. Musée Guimet
  • Personnage nu et Céto. Schiste, 10,7 cm. British Museum
    Personnage nu et Céto. Schiste, 10,7 cm. British Museum
  • Scène de toilette. Asian Art Museum, Berlin
    Scène de toilette. Asian Art Museum, Berlin
  • Néréide sur un monstre marin. Chloritoschiste gris, 12.1 cm. Art Institute of Chicago
    Néréide sur un monstre marin. Chloritoschiste gris, 12.1 cm. Art Institute of Chicago
  • Personnage à chlamyde sur un cheval marin. Stéatite, D. 13 cm. British Museum
    Personnage à chlamyde sur un cheval marin. Stéatite, D. 13 cm. British Museum

3 : Le troisième ensemble est qualifié de « Saka » ou « indo-scythe ». Les palettes, jamais tournées, sont taillées dans un schiste, entre verdâtre et grisâtre. Elles sont compartimentées et fréquemment ornées d’un fond de feuilles delotus dans la partie basse, y compris au dos. Les scènes de boisson mettent en scène des couples vus en buste. Les monstres marins, parfois montés, y sont fréquents, et ils méritent d’être désignés comme desmakara plutôt que desketè, tant ils sont indianisés plus qu’hellénisés ici[5].

  • Ce groupe est qualifié de « Saka » ou « indo-scythe »
  • Noble et deux femmes. 15.6 cm. Ier siècle EC. MET
    Noble et deux femmes. 15.6 cm.Ier siècle EC. MET
  • Indo Parthe. Ancient Orient Museum, Tokyo
    Indo Parthe. Ancient Orient Museum, Tokyo
  • Indo Parthe. Ancient Orient Museum, Tokyo
    Indo Parthe. Ancient Orient Museum, Tokyo
  • Cheval ou monstre marin. D. 12.4 cm. MET
    Cheval ou monstre marin. D. 12.4 cm. MET
  • Souverain et sa cour (?). Asian Art Museum, Berlin
    Souverain et sa cour (?). Asian Art Museum, Berlin
  • Palette à décor compartimenté et lotus. Musée Guimet
    Palette à décor compartimenté et lotus. Musée Guimet

Par ailleurs :

ÀHadda, ce sont des représentations de dieux grecs telsAtlas qui sont produites, aux côtés de divinités du vent qui furent des modèles reproduits jusqu'auJapon. De nombreuses scènesdionysiaques de style néoclassique attique sont connues pour ce site archéologique qui livra par ailleurs de nombreuses œuvres d'art gréco-bouddhique. Certaines par exemple montrent des banqueteurs jouant de la musique ou buvant du vin dans des amphores.

Le centre de développement de l'art gréco-bouddhique, qui se formule comme la synthèse d'emprunts à des cultures diverses correspond d'abord au bassin duGandhara et à plusieurs régions voisines. Des groupes de culture différente s'y rencontraient sur les routes commerciales, les « routes de la soie ». SousAśoka Maurya, empereur indien ayant vécu auIIIe siècle av. J.-C., le bouddhisme s'était implanté au Gandhāra ainsi que dans les régions limitrophes. Il avait fait de ces régions une seconde Terre sainte, en y localisant des vies antérieures (jātaka) du Bouddha. L'art gréco-bouddhique apparaît dans un contexte de morcellement entre des royaumes qui participent d’un même ensemble indo-iranien, sous l’influence de l’Asie centrale, mais portant encore en eux les profonds héritages grecs laissés par le passage des armées d'Alexandre et par les États qui naquirent à leur suite.

Coexistences religieuses et culturelles

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Il semblerait que l'art gréco-bouddhique ait pour origine le maintien, après l'effondrement des dernières dynasties hellénistiques, de certains groupes de culture et de langue grecques. De nombreuses communautés monastiques bouddhiques s'étaient depuis lors installées dans cette région, en l'absence de religion dominante associée à un pouvoir politique fort. Cette absence de religion dominante s'explique surtout par la grande tolérance religieuse del'Empire Perse puis par le faible nombre deGrecs dans les régions nouvellement conquises. Installées à flanc de montagne, ces communautés cohabitent et donnent progressivement naissance à un répertoire pictural et iconographique commun, un « art gréco-bouddhique » ayant pour principal moteur la volonté des commanditaires, souvent des bouddhistes laïques, commerçants à cheval sur les deux mondes, vivant des contacts permis par la route de la Soie. Selon certains chercheurs, plusieurs sculpteurs hellénistiques fréquentèrent des centres de création d'art bouddhique, telsSanchi etBharhut[7]. L'utilisation de lapalmette hellénistique ou du motif de chèvrefeuille seraient une des traces de ces contacts[8]. Tournés vers l'Inde, l'Iran, lessteppes, l'Asie centrale orientale et la Chine, nourris par les représentations humaines de l'art grec, ils furent à l'origine du foyer initial de l'art gréco-bouddhique duGandhara, là où furent réalisées les premières représentations humaines deBouddha[9].

Histoire de la notion

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Une tradition iconographique continue.
Gauche : divinité non identifiée sur une monnaie d'Agathoclès de Bactriane (190-180 av. J.-C.), avechimation, couronne ou haute tiare ronde grecque (polos) comme en porte Hécate, bras en partie repliés, etcontrapposto des figures classiques[10].
Milieu : la première représentation confirmée du Bouddha, sur lereliquaire de Bimaran (en) (env. 50 apr. J.-C.)[11].
Droite : une statue du Buddha,Musée de Lahore (en) (IIe – IIIe siècle)[12].

L'art duGandhara servit pendant longtemps à désigner l'ensemble des arts gréco-bouddhiques[13] qui ont pris des formes spécifiques sur une large partie de l'empire Kouchan et bien au-delà, sur les routes commerciales ditesRoutes de la soie. Le concept d'art gréco-bouddhique est aujourd'hui distingué de l'art indo-grec (qui ne relaie pas de représentations liées au bouddhisme).

Le concept d'art indo-grec est calqué sur le concept d'art gréco-bouddhique pour élargir les thématiques vers ses formes non-bouddhiques et pour pouvoir prendre en compte d'autres interférences dans cet espace qui va de l'ancienne Inde du nord à l'Afghanistan ancien jusqu'à laBactriane. Un espace qui était aussi ouvert aux cultures iraniennes et à celles provenant d'Asie-centrale et dumonde des steppes. Une petite guerre sémantique a vu s'affronter les deux concepts : celui d'art gréco-bouddhique et celui d' « art romano-bouddhique ». Au début duXXIe siècle émerge, de ces débats, la notion d'« Orient hellénisé »[14], notion définie notamment parDaniel Schlumberger dès 1968[15]. En 2014, la publication de l'ouvrageArt et civilisations de l'Orient hellénisé permet de moduler le concept d'acculturation et de signaler les diverses formes de résistance à (ou de fusion avec) l'hellénisme.

Une autre polémique concerne la nomination d'art "gréco-bouddhique", certains spécialistes suggèrent la nomination d'art gréco-romano-bouddhique voire romano-bouddhique. Cependant, les influences romaines sont beaucoup plus faibles et récentes que les influences grecques mais on note tout de même des éléments romains comme le détail des toges dans les sculptures. La nomination d'art gréco-bouddhique a par la suite été acceptée par la communauté scientifique[1].

Il y a eu plusieurs polémiques et débats liés à la nomination de cet art. Alfred Foucher l'avait nommé « art du Gandhara », en référence à la région originelle de celui-ci. Cette dénomination, d'abord contestée par ses collègues, a été rapidement acceptée.

Innovations iconographiques et stylistiques

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Premières représentations du Bouddha

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Datation : les datations des œuvres sont celles (dans la mesure du possible) proposées par les musées, et peuvent être revues en fonction de l'état de la recherche.

Les souverainsKouchans dont l'apogée se situe sousKanishkaIer prirent progressivement le relais des rois indo-grecs dans la protection dubouddhisme. Un des aspects notables de la statuaire gréco-bouddhique kouchan, une sculpture en schiste de couleurs variées, est la représentation figurative duBouddha, autrefois représenté sous forme symbolique (roue, empreinte des pieds), dans un style inspiré de l'art hellénistique avec des drapés aux plis simples, verticaux. Les premières représentations figuratives de Buddha, aux premiers siècles de notre ère, apparaissent en deux points éloignés de l'empire Kouchan : d'abord auGandhara puis àMathura. Après l'effondrement de l'empire kouchan auIIIe siècle une myriade de petits royaumes donne une seconde vie à l'art gréco-bouddhique avec des sculptures travaillées dans le stuc ou modelées dans la terre, puis séchées simplement. Lestuc et la terre sont des matériaux peu coûteux et faciles à modeler, cela pourrait suggérer une sorte d'industrialisation de l'art du Gandhara afin de vendre les sculptures à des marchands itinérants[16].

C'est au début de notre ère, au Gandhara[17], autour dePeshawar auPakistan actuel et peut-être dans les régions voisines enAfghanistan, dans un territoire correspondant à celui de l'empire kouchan (env.IerIIIe siècles, au temps de sa plus grande puissance) où la forte présence de l'hellénismegréco-bactrien des siècles précédents se faisait encore sentir, qu'apparaissent ainsi les premières représentations de Bouddha. Il existe - au-delà de cette première innovation - une sculpture bouddhique antérieure à l'arrivée desKouchans, réalisée dans des grès roses spécifiques à la région de Mathura, qui étaient « probablement »[N 2] connus des sculpteurs du Gandhara, mais celle-ci ne figurait pas le Bouddha.

Il s'agit alors d'une forte innovation iconographique. Le premier stéréotype de cette représentation bouddhique s'accompagne parfois des « sept Bouddha du passé » et du « Bouddha de l'avenir »,Maitreya. Cette association originale permet de supposer que ces images furent précisément produites dans le contexte théologique et idéologique du bouddhismehinayana, ou « petit véhicule », terme couramment employé pour désigner lesécoles anciennes du bouddhisme (nikâya). L'apparition de l'art gréco-bouddhique arrive au moment où les fidèles de plusieurs religions, dont le bouddhisme, souhaitent avoir une représentation de dieu et dans notre cas, de Bouddha. Auparavant, Bouddha n'était pas représenté mais suggéré par des symboles commela roue du Dharma par exemple[1].

D'autres figures semblent apparaître dans le même temps, notamment le paradis bouddhique, ainsi que les premières représentations dubodhisattvaAvalokiteshvara ce qui corrobore la présence précoce, dans la région, du bouddhismeMahayana au tout début de notre ère.

Premier style : pathos grec et images d'Héraclès

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L'art gréco-bouddhique du Gandhara emprunte largement à l'art grec hellénistique tardif en ce qui concerne le traitement des corps, le mouvement, le drapé et certains attributs vestimentaires. La faible quantité d’œuvres connues rend cependant difficile l'analyse sérielle des œuvres et leur mise en parallèle. Il faut alors en référer d'abord à quelques cas précoces de productions pour formuler un acte de naissance stylistique. En ce qui concernel'art bouddhique, on remarque queBouddha a une image sereine et apaisante qui évoque sa douceur et son humanité. On retrouve également des notions de l'art indien avec la représentation des femmes par exemple. Elles sont minces, élégantes et ont les jambes croisées. Elles portent beaucoup de bijoux et divers ornements. Leurs seins sont représentés comme deux globes parfaits.

Sur lereliquaire de Bimaran (en), daté environ duIer siècle de notre ère et découvert àDarunta en Afghanistan (en)[18], Bouddha est représenté de face avec un légerdéhanchement et, apparemment, en mouvement (par le jeu des jambes fléchies et un pied détaché du sol) comme un moine itinérant. Cette représentation d'un mouvement en cours, suspendu par la mimèsis du mouvement, est issu de la tradition de sculpteurs grecs encore bien implantée dans la région. Depuis l'époque classique et hellénistique, la figuration du mouvement, de la vie et du pathos dans l'art statuaire constitue en effet un enjeu créatif et stylistique constant dans l'art grec, les sculpteurs rivalisant alors dans leurs ateliers et au gré des commandes de solutions techniques et mécaniques pour donner, par la position des membres, par le hanchement, par l'orientation et la densité du drapé, l'illusion d'une action en cours de réalisation, suspendue dans la pierre ou dans le bronze.

  • Le reliquaire de Bimaran
  • Avers de la médaille de Tilia Tepe
    Avers de la médaille de Tilia Tepe

Le reliquaire présente aussi et à une même échelle des divinités indiennes, dontBrahmā etŚakra, protecteurs de la religion bouddhique, à l'intérieur de niches voûtées (arcs chaitya) et d'éléments d'architecture gréco-romaine (pilastres). Il y a au total huit figures en haut-relief : deux groupes identiques de Brahmā-Bouddha-Śakra, et deux dévots ouBodhisattvas entre les deux. Le tout décoré par deux rangées de rubis du Badakhshan taillés en oves et encadrés de fleurons à quatre pétales. Des aigles occupent des triangles entre les arcs chaitya[19].

Dans le reliquaire de Bimaran, les dieux de l'hindouisme rendent ainsi hommage au Bouddha, manifestant leur subordination, en accord avec la conception bouddhique selon laquelle ils sont assujettis à ce qu'exprime laroue de la Loi. Par ailleurs ce travail de l'or au repoussé correspond, en termes de style et de travail d'orfèvrerie, à celui découvert àTillia tepe, daté duIer siècle av. J.-C. et commandé par un peuple nomade :Yuezhi, scytho-sarmates ouSakas[20].

Dans la médaille de Tilia Tepe, très légèrement antérieure au reliquaire, Bouddha est en marche, là encore, vers la droite. Il fait tourner la Roue le texte inscrit l'indique. Au revers, un lion très semblable à celui représenté avecHéraclès et lelion de Némée dans unbas-relief du Gandhara au Metropolitan Museum, se déplace lui aussi, mais vers la gauche, comme allant à la rencontre de Bouddha. La légende du revers mentionne « Le lion qui chasse la peur », en accord avec un des principes fondamentaux du premier bouddhisme : chasser la peur de la mort. Ici encore, c'est dans le répertoire iconographique grec qu'est pris la solution de composition : celle de la très classique représentation d'Héraklès face au lion de Némée. Dans cet épisode fameux de la mythologie grecque, Héraklès ignore la peur et arbore un nu héroïque traduisant la force et la jeunesse comme un seul message.

La solution trouvée dans le reliquaire pour la représentation de Bouddha, probablement mise au point avec le consentement des religieux au cours duIer siècle, fut généralisé et devint le modèle pour les représentations de Bouddha debout. Le corps étant devenu immobile, plus frontal, les pieds parallèles dans la sculpture de pierre et avec des pieds dans des directions opposées sur les monnaies.

Évolutions stylistiques et hiératisme normatif

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Parallèlement à cette inspiration hellénistique, d'autres artistes délaissent la fluidité du mouvement au profit d'unefrontalité et d'une symétrie plus hiératiques. Le hanchement est quant à lui épisodiquement utilisé dans la figuration humaine en association avec l'inclinaison de la tête des personnages figurés.

Les effets du syncrétisme :Zeus portant sonfoudre, renomméVajrapani (lit. « Le porteur de foudre »), aux côtés du Bouddha qu'il protège.

La principale autre formule iconographique pour représenter Bouddha est mise au point entre les années 25 et 50 de notre ère, dans la région duSwat. Elle privilégie la représentation d'un Bouddha assis, portant unedhoti, les mains l'une dans l'autre, posées sur les genoux et un arbre de labodhi (pipal) s'élevant au-dessus de son crâne[N 3]. Cette formule peut avoir été à l'origine de la série desbodhisattva-skapardin / Buddha-s figurés dans la même pose assise, la main droite levée (enabhaya-mudra), produits dans la région deMathura[21]. La solution dérivée de ce prototype initialement sculpté dans leSwat, fut ensuite conçue sans ladothi mais en robe monastique, sans l'arbre et avec une auréole.

Quant au prototype dubodhisattva pensif, mis au point à la fin duIer siècle à partir d'une tradition grecque, appliquée à plusieursbodhisattva-s[N 4], il fut progressivement généralisé dans tout le monde gréco-bouddhique puis au-delà dans toute l'Asie orientale jusqu'au Japon, comme on peut le voir dans la pose de délassement deMiroku Bosatsu - « Maitreya »[22] (vers leVIe – VIIe siècle) auKōryū-ji.

Sous l'égide des souverains Kouchan puis de leurs successeurs, l'art gréco-bouddhique connaît des formes de monumentalisation, ainsi qu'un essaimage. Lesbouddhas de Bamiyan, détruits en2001 par les talibans, étaient l'une des réalisations les plus spectaculaires de cet art. LeMusée Guimet deParis conserve des pièces de taille plus modeste de l'art du gréco-bouddhique du site deHadda, comme un gracieuxGénie aux fleurs duIIIe siècle ouIVe siècle. Toute cette sculpture devait être peinte, certaines, en terre séchée, ont conservé des traces parfois importantes de peinture. Des fragments de fresques ont été préservés qui trouvent leurs échos dans les peintures murales conservées par le climat sec dudésert du Taklamakan dans les oasis de laRoute de la soie.

Des arts pluriels et régionalisés

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Tête de Bodhisattva, v. 301–600. Stuc, traces de pigments, H 44,8 cm
Art du Gandhara (non localisé).
Art Institute of Chicago[23].

Aujourd'hui l'analyse stylistique et contextualisée des productions gréco-bouddhiques permet de distinguer plusieurs ères (gréco-bouddhiques ou indo-grecques, selon les auteurs[N 5]) aux styles différenciés, bien que leur évolution et leurs interactions soient sensibles et que toutes relèvent en partie de l'art gréco-bouddhique, avec des racines plus anciennes, antérieures auxKouchans, souvent grecques et iraniennes.

Voici les principales phases et leur foyer principal de diffusion[24] :

Au-delà de l'art du Gandhara, par essaimage, on identifie plusieurs autres arts gréco-bouddhiques ou gréco-iraniens (en particulier pour la Bactriane[25]) :

Galerie : Arts gréco-bouddhiques

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Gandhara

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Swat

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Miran

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LeKâpîssâ, région deKaboul

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Inspiré de l'hellénisme.

LeKâpissâ, à Shotorak et Païtava

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Shotorak près deBegram et Païtava, près deCharikar, à l'esthétique d'une majesté un peu lourde.

Hadda

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Vallée de la Kaboul : style « gréco-afghan »[38]. Le site archéologique de Haḍḍa, en Afghanistan, a été rendu célèbre par la découverte de nombreuses statues de style greco-bouddhique, modelées en stuc. Ces œuvres, nourries d'une inspiration hellénique, et le site, sont considérés comme un maillon fondamental dans la chaîne d'interactions ancienne entre Occident méditerranéen et monde indo-iranien. Situé dans la plaine fertile de Nangarhār, à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Jelālābād, non loin de la vallée moyenne de la rivière Kaboul, Haḍḍa doit notamment sa prospérité à sa position, favorisée par les axes de communication reliant Kāma et Nagahāra (nom de l'ancienne ville à l'ouest deJelālābād) à Patchir et Āgām, et, plus loin, à Pāratchenār. Un étonnant ensemble sculpté en terre, de très grande qualité, sur le monastère bouddhiste deTapa Shotor (Hadda) a été totalement détruit par les Talibans en 1992, après avoir été soigneusement dégagé par une équipe d'archéologues entièrement afghane[39]. Selon Zemaryalai Tarzi le plus ancien niveau date de l'époque indo-parthe. Selon J. Boardman l'ensemble sculpté aurait été modelé dans le style indo-grec, juste à ses débuts. Le monastère, dans son ensemble, aurait pu dater duIVe siècle.

Taxila

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Monastères tardifs.

La vallée duGhorband et le monastère de Fondukistan

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À l'influence indienne marquée.

Bamiyan

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Mathura

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Tumshuq

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ÀToqquz-saraï, Turkestan chinois (Xinjiang), région deKashgar.

Notes et références

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Notes

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  1. Analyse (en 1923) du tome IIL'art gréco-bouddhique du Gandhara d'Alfred Foucher, parue en trois temps : 1905, 1918, 1951 (index et addenda),sur Persée. Exemplaire du tome IIconsultable en ligne.
  2. L'article de Gérard Fussman, dans l'Encyclopædia Universalis, non daté, mais dont la bibliographie s’arrête en 1986, évoque les premières images du Bouddha, mais doit être confronté à des publications récentes. L'articleEmpire Kusana de l'Encyclopædia Universalis défendait, alors, l'antériorité de la région de Mathura pour les premières images figuratives de Buddha : [citation] :…des sculpteurs aboutirent à une innovation décisive : à l'époque saka, les sculpteurs de Mathurā osent représenter le Buddha comme une personne humaine, vêtu d'une dhoti indienne, debout ou assis à l'indienne. Les œuvres de Mathurā furent immédiatement exportées auGandhāra et auSwāt. Cette affirmation est reprise, en 2010, par Laura Giuliano (MNAO 2010,p. 22-23.
  3. Ce Buddha dit de Loriyan-Tangai se trouve reproduit en bas de la page de Chantal Fabrégues, sur le site duCAIS, The Circle of Ancient Iranian Studies :[1].
  4. Fussman et Quagliotti 2012 : G. Fussman étudie en particulier le cas d'un Avalokiteshvara, réalisé selon une tradition « occidentale » de l'empire kouchan (Hadda, vallée de laKabul), en comparant l'inclinaison de la tête à celle duGénie aux fleurs dumusée Guimet.
  5. Par le terme « indo-grec » on ouvre cet ensemble aux réalisations indépendantes du bouddhisme.
  6. Ce site a été totalement détruit. De bonnes reproductions dansBéguin 2009,p. 216 et surtoutCambon 2010. Aussi photographies de Gérard Fussman dansGrousset 2007, (Premier groupe de photographies).
  7. Cette robe monastique ne diffère guère du vêtement porté sur une ère immense qui inclut le bassin méditerranéen. En ce sens il est semblable aupallium.
  8. Trouvée dans une tombe àTillia tepe :Fussman et Quagliotti 2012p. 28. Une autre vue de cette médaille avec le revers, sur le site deMuseum Syndicate (Website designed and maintained by Jonathan Dunder)[2].
  9. Reliquaire : prov.stūpa de Bimaran,Jalalabad, extrême Est de l'Afghanistan. Arcs de typechaitya s'appuyant sur despilastres abritant huit figures : dévots, déités et images de Bouddha :The British Museum collection on line : The Bimaran Reliquary. La datation est fondée sur un dépôt de quatre pièces de monnaie d'un souverainindo-scythe, Azès, duIer siècle. Mais le dépôt peut avoir été réalisé ensuite, auIIe siècle, avec des monnaies légèrement plus anciennes (point de vue de Gérard Fussman dans son cours au Collège de France en 2010-11). Enfin le travail de l'or au repoussé correspond effectivement à celui découvert dans le trésorindo-scythe deTillia tepe. Pour l'archéologue Véronique Schiltz Tillia tape est un « chaînon manquant entre la fin d’Aï Khanoum, la cité grecque de l’Oxus détruite par les nomades, et la naissance du grand empire kouchan, construit, lui, par les nomades ». Mais un tel atelier pouvait donc être encore en activité au début de l'èreKanishka.
  10. La dévotion est, ici, une manifestation de piété ou d'adoration pour une divinité. Deux groupes de trois figures sont séparés par la représentation d'un dévot en adoration vu de face. Chaque groupe de trois se compose de deux déités en dévotion, vues de profil, entourant une image de Bouddha, vu de face avec un légerhanchement.
  11. Gérard Fussman démontre que ce reliquaire doit dater d'avant 20 - 50 de notre ère : peut-être entre 1 et 20, c'est-à-dire sous lesIndo-Scythes descendants d'Azès I, très peu de temps avant la conquête du Gandhara parKujula Kadphisès. Reliquaire de Bimaran reproduit aussi ci-dessus à l'indexGandhara. Notice du musée :(en) « The Bimaran Reliquary », surThe British Museum collection on line, non daté(consulté le), qui est moins précise pour la datation.
  12. Une autre interprétation est proposée :(en) Sofia Sundstrom (PhD student), « The Bimaran Casket : A Contribution to the Discussion Regarding Its Iconography », surUniversita Ca' Foscari Venezia,(consulté le), p. 355 sqq. Il faudrait voir[3]Vajrapani en lieu et place de Brahmā. Et non pas Indra mais un roi Kouchan. Enfin la figure vue de face (dans la pose de l'anjali mudra) seraitMaitreya, le bouddha de l'avenir. Quant au reliquaire, il daterait deGondopharès Ier, duRoyaume indo-parthe.
  13. Adoration dutriratna : « Trois Joyaux » du Bouddhisme : le Bouddha, la Loi (le Dharma comprenant tous les enseignements du Bouddha, les Douze Divisions des Soutras et tous les commentaires des bodhisattvas et maîtres bouddhistes) , la communauté ( le Sangha composé des quatre catégories d' « êtres nobles » ).
  14. Dans la main gauche l'attribut (lakshana) qui semble fragmentaire pourrait être la partie supérieure d'une flasque, à l'aspect souple mais orné comme on en trouve dans certaines représentation dubodhisattva Maitreya. Le motif du personnage pensif existe sous une forme similaire dans l'art grec :Fussman et Quagliotti 2012, page 48. cette attitude pourrait provenir d'un choix purement esthétique, que l'index tendu viendrait confirmer : une pose très inconfortable et « inexpressive » quand on la compare à l'attitude conventionnelle universelle, la tête reposant dans la main.
  15. Relief représentant la conversion du prince Nanda, demi-frère de Buddha. Sundari, sa femme, est assise au centre sous un toit soutenu par des colonnes corinthiennes. Entourée par trois serviteurs, elle met en valeur sa beauté, dispose ses bijoux. Dans la pièce d'à-côté, Nanda, sur le départ, se retourne une dernière fois vers sa femme. Il porte le bol qui va l'accompagner dans son nouveau statut de moine mendiant, dans la ville de Kapilavastu. Dans le bloc de frise qui jouxte celui-ci Buddha donne l'ordination à son frère.
  16. Paul Pelliot (1878-1945) remarque dans ses carnets (Carnets de route 1906-1908, Paris : Musée national des arts asiatiques-Guimet : les Indes savantes, 2008,479 pages,(ISBN 978-2-84654-185-5)) : « les déviations et déformations apparentes, principalement dans les mains et les pieds, doivent provenir de la perspective sous laquelle on les voyait » (Carnets,p. 82, 12 novembre 1906). Cette hypothèse suggérée par les restes de bas reliefs de Toqqouz Saraï, près deKashgar, pourrait semble-t-il s'appliquer à la déformation de cette tête provenant d'Afghanistan. Les similitudes dans le monde gréco-bouddhique de ces ensembles cultuels à bas reliefs pourraient l'expliquer.
  17. Date proposée par le musée Guimet, sur la ficheDe l'Art du Gandhara à l'Art d'Afghanistan, disponible dans la salle correspondante en décembre 2012. Datations (2004) au carbone 14 des peintures sur la partie supérieure de la niche au-dessus de la tête (Dupaigne 2007,p. 61) : 551 pour le grand Buddha. Les trous espacés régulièrement sur tout le corps servaient à enfoncer des chevilles afin de tendre des cordes qui ont permis d'appliquer, à l'origine, un enduit de stuc en forme de vêtement au drapé hellénistique, lequel était probablement peint ou doré.
  18. Zemaryalaï Tarzi a montré que la partie supérieure de la tête du Buddha était un masque de bois doré, depuis longtemps détruit ou disparu.(Dupaigne 2007,p. 61).

Références

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  1. ab etcFrancineTissot et BéatriceArnal,L'art du Gandh-ara, [Librairie générale française],(ISBN 2-253-13055-9 et978-2-253-13055-0,OCLC 35984710,lire en ligne).
  2. NABI KHAN Ahmad,An illustrated guide Gandhara, The Enchanting Land of Buddhist Art and Culture in Pakistan, Pakistan,.
  3. Henri-Paul Francfort, « Figures emblématiques de l’art grec sur les palettes du Gandhāra », surshs.hal.science,(consulté le). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  4. (en)JohnBoardman,The Greeks in Asia, Paris,Thames & Hudson,, 240 p.(ISBN 978-0-500-25213-0 et0-500-25213-0,OCLC 892891685,SUDOC 190745045),p. 149.
  5. ab etcHenri-Paul Francfort, 2016,p. 313-314.
  6. Henri-Paul Francfort, 2016,p. 319.
  7. "There is evidence of Hellensitic sculptors being in touch with Sanchi and Bharhut" - The Buddha Image: Its Origin and Development, Yuvraj Krishan, Bharatiya Vidya Bhavan, 1996,p.9.
  8. The Buddha Image: Its Origin and Development, Yuvraj Krishan, Bharatiya Vidya Bhavan, 1996,p.17-18 Note 3.
  9. Musée Guimet : fiche-parcours à disposition du public intitulée "La première représentation du Bouddha". Décembre 2012.
  10. Osmund Bopearachchi, Catalogue raisonné,(SUDOC012674737), p.172-175.
  11. "In the art of Gandhara, the first known image of the standing Buddha and approximatively dated, is that of the Bimaran reliquary, which specialists attribute to the Indo-Scythian period, more particularly to the rule of Azes II" (Christine Sachs, "De l'Indus à l'Oxus").
  12. L'art Greco Bouddhique Du Gandhara Tome-ii by Foucher[4] Published in 1905.
  13. Bussagli 1996.
  14. Leriche 2014,p. 13.
  15. Daniel Schlumberger,L'Orient hellénisé : L'art grec et ses héritiers dans l'Asie non méditerranéenne, Paris, Albin Michel,coll. « L'art dans le monde. civilisations non-européennes »,, 246 p.(ISSN 0986-1998).
  16. FrancineTissot et BéatriceArnal,L'art du Gandh-ara, [Librairie générale française],(ISBN 2-253-13055-9 et978-2-253-13055-0,OCLC 35984710,lire en ligne).
  17. Fussman et Quagliotti 2012.
  18. (en) « The British Museum collection on line : The Bimaran Reliquary », surbritishmuseum.org.
  19. Notice du British Museum :[5]. Zwalf, British Museum Publication,Buddhism: Art and Faith 1985. Voir aussi :The Crossroads of Asia : transformation in image and symbol in the art of ancient Afghanistan and Pakistan,(SUDOC017091489).
  20. L'article :Tillia tepe.
  21. [6] Documents épigraphiques kouchans (V). Buddha etbodhisattva-s dans l'art de Mathura : deuxbodhisattva-s inscrits de l'an 4 et de l'an 8, de Gérard Fussman, sur Persée.
  22. Louis Frédéric,Les dieux du bouddhisme, Flammarion, Tout l'art, 2001, p. 130-131,(ISBN 2-08-010654-6). Et : Christine Shimizu,L'art japonais, Flammarion, 1997, pages 55 et 59.(ISBN 2-08-012251-7)). Image : sur la pageKōryū-ji.
  23. Head of a Bodhisattva. The Art Institute of Chicago.
  24. Ce découpage correspond aux informations recueillies dans les ouvrages suivants :Ouvrage collectif par les conservateurs du musée Guimet 2012,p. 55-70,Cambon 2010,Béguin 2009.
  25. Gérard Fussman, cours 8 mars 2011, 48:30 sq. sur :[7].
  26. Fussman et Quagliotti 2012p. 32.
  27. [8] Page duMusée Guimet .
  28. [9]: Page duLos Angeles County Museum of Art. .
  29. Cambon 2010 Page 114.
  30. Bussagli 1996p. 172. et suivantes.
  31. Ouvrage collectif par les conservateurs du musée Guimet 2006,p. 40.
  32. Cambon 2010,p. 84-85.
  33. [10]: en rapport avec l'inscription :Le Lion qui chasse la peur au verso de la médaille de Tilia Tepe.
  34. Fussman et Quagliotti 2012 page 31.
  35. (en) Domenico Faccenain Doris Meth Srinivasan 2007, « On the Cusp of an Era : Art in the Pre-Kushana World », surGooglebooks(consulté le) : p. 182 et suivantes.
  36. Les arts de l'Asie centrale sous la direction de Pierre Chuvin, Citadelles et Mazenod, 1999, page 207.
  37. [11]: Page duMusée Guimet, voir aussiMusée Guimet : accueil / Blog / Une œuvre – « Le Buddha au Grand Miracle ».
  38. Terme employé au musée Guimet sur la fiche-parcours à disposition du public intitulée "Le site de Hadda".
  39. Héraclès-Vajrapani au foudre et Tyche-Hariti à la corne d'abondance encadraient un Bouddha. Tapa Shotor,IIe siècle : Image sous copyright de John Boardman[12] sur Wikipedia en anglais. Vue de l'ensemble : Image et texte sur le site de l'Université de Kaboul[13].
  40. monastère de Tapa-Kalan .
  41. [14] Page du Musée Guimet.
  42. [15]: Page du MET.
  43. Ici : copie exposée au musée de Taxila.
  44. [16] Culture.fr, Réunion des musées nationaux.
  45. [17] Culture.fr, Réunion des musées nationaux.

Voir aussi

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