L'arrondissement est unecirconscription administrative de laFrance, à savoir une zone géographique résultant d’une division du territoire national à des fins de gestion administrative. Apparu en l'anVIII (1800), il constitue une subdivision intermédiaire entre ledépartement et lecanton, et se trouve rapidement assimilé à la sous-préfecture. Dépourvu de personnalité juridique depuis1940 (abolition duconseil et duscrutin), il sert de cadre à l'action de l'État sur ce territoire et devient, depuis la réduction cantonale de2015, une division supra-communale[1].
L'arrondissement est unecirconscription administrativedéconcentrée de l'Étatfrançais dont l'existence est prévue par l'article 2 de la loi du relative à l'administration territoriale de la République[4],[5]. Son administration est confiée à unsous-préfet qui assiste lepréfet de la circonscription départementale.
Dans la plupart des cas, le territoire de l'arrondissement correspond à une subdivision dudépartement mais ce principe connaît quelques exceptions :
Par ailleurs, depuis 2015, ledépartement du Rhône reste divisé en deux arrondissements, mais il est également administré par deux collectivités territoriales exerçant les compétences départementales : leDépartement du Rhône et laMétropole de Lyon.
Historiquement, lescirconscriptions législatives et lescantons étaient découpés au sein des arrondissements mais, depuis lesredécoupages de 2010 etde 2014, les découpages électoraux ne tiennent plus nécessairement compte des frontières des arrondissements.
Chaque arrondissement est alors doté d'un conseil d'arrondissement dont les attributions se réduisent àfixer les impôts de répartition et à émettre des vœux que lesous-préfet transmet auconseil général. La loi du les autorise à lever des contributions extraordinaires pour lestravaux publics et le décret du leur transfère la propriété dessous-préfectures[6]. L'ordonnance du portant suppression des sous-préfectures des chefs-lieux de département confie l'administration des arrondissements, dont le chef-lieu est la préfecture, directement ausecrétaire général de préfecture.
Dès laRestauration monarchique, les prérogatives des arrondissements sont réduites au profit de celles du département. En 1837, puis en 1871, leur suppression est envisagée[7].
La Troisième République : le problème du scrutin d'arrondissement
Sous laTroisième République, le conseil d'arrondissement était formé par des conseillers élus sur les territoires des cantons, au scrutin majoritaire uninominal à deux tours, comme les conseillers généraux. Le conseil devait compter un minimum de 9 conseillers, pour 9 cantons. S'il n'y avait pas assez de cantons, on divisait en deux circonscriptions les cantons les plus peuplés. Les conseillers étaient élus pour 6 ans, et renouvelables par moitié tous les 3 ans. Comme pour les conseillers généraux, les candidats devaient être âgés de 25 ans minimum pour être élus. Les conseillers d'arrondissement faisaient partie du collège élisant les sénateurs, comme les députés, conseillers généraux, et délégués des conseils municipaux. Les fonctions de conseiller d'arrondissement n'étaient pas rémunérées, et elles pouvaient être cumulables avec un mandat parlementaire.
L'activité des conseils d'arrondissements, déjà peu importante, se trouve encore réduite par le développement des impôts de quotité[6]. En1940, la loi du « suspend » les conseils d'arrondissements mais ils ne sont jamais remis en activité[10].
La Quatrième et la Cinquième République : les redécoupages d'arrondissements
En1962, les arrondissements deCorbeil-Essonnes,Saint-Denis etSceaux sont supprimés : ces deux derniers cessent d'être administrés par un sous-préfet dès le pour passer sous l'autorité directe du préfet de laSeine, mais ne sont jamais formellement supprimés en tant que divisions administratives. Il faut attendre1962 pour qu'ils soient implicitement supprimés afin de préparer le découpage de la Seine en quatre nouveaux départements qui intervient en1964.
Depuis lesannées 1960, les événements suivants se sont produits :
: création des arrondissements d'Argenteuil (Seine-et-Oise, en vue de la formation duVal-d'Oise) et d'Étampes (Seine-et-Oise, en vue de la formation de l'Essonne) ;
1er janvier : les frontières des arrondissements de nombreux départements sont redécoupées afin de correspondre aux limites desintercommunalités, tandis que l'arrondissement de Châteaubriant-Ancenis est créé par la fusion de deux arrondissements préexistants ;
La plupart des départements sont découpés en trois ou quatre arrondissements. Les départements duTerritoire de Belfort et deParis n'en ont qu'un seul, tandis que lePas-de-Calais en a sept etMayotte n'est pas découpée en arrondissements. Le département deSeine-et-Oise a été subdivisé en onze arrondissements en1966-1967, juste avant sa suppression, ce qui constitue le maximum jamais atteint. Jusqu'en2015, laMoselle comptait neuf arrondissements mais ce nombre a été réduit à six en2015 puisfinalement cinq en 2016.