De haut en bas : façades baroques, beffroi d'Arras, porte de l'abbaye Saint-Vaast, porte de la citadelle d'Arras, façade art déco du carrefour Hagerue, typique des boulevards.
Capitale historique et administrative du département du Pas-de-Calais, au cœur de la zone économique agroalimentaire la plus étendue au nord deParis, Arras est, avec ses 42 621 habitants, la deuxième ville la plus peuplée du département aprèsCalais[Note 2].
Elle est le siège de lacommunauté urbaine d'Arras, qui regroupe 109 776 habitants en 2021 sur 46 communes. Avec les villes de l'ancienbassin minier situées un peu plus au nord, elle est directement sous l'influence de l'« aire métropolitaine de Lille », ensemble métropolitain de près de 3,8 millions d'habitants dont le centre, la ville deLille, ne se trouve qu'à 45 km.
Historiquement, Arras était, sous l'Ancien Régime, la capitale de la province de l'Artois, un grand centre religieux et une cité prospère connue pour ses fabricationsdrapières. Ville universitaire, Arras se caractérise aujourd'hui par sa grande jeunesse : en effet, 33 % des habitants de l'agglomération ont moins de 25 ans. Elle accueille également leMain Square Festival, événement musical qui se tient chaque année en juillet.
Arras est réputée pour ses deux placesbaroques qui forment un ensemble architectural unique en Europe, sonbeffroi et sacitadelle, tous deux inscrits aupatrimoine mondial de l'UNESCO. Avec 225 édifices protégés au titre desmonuments historiques, Arras est la ville avec la densité de monuments historiques classés la plus importante de France[4].
La ville est également connue pour être le berceau de la culture littéraire picarde, avec ses trouvères commeJean Bodel ouAdam de la Halle, ce qui en fait pour certains la capitale littéraire de laPicardie[5], ou encore la clé de voute de l'identité picarde[6].
Le sol d'Arras est composé decraie, roche vieille de 90 millions d'années. Cette craie fut exploitée depuis les premiers siècles de notre ère ; elle servit à l'édification des bâtiments de pouvoir et de prestige, et donna son nom de « ville blanche » à Arras[7]. L'argile est également présente. Elle a été utilisée pour la fabrication des briques, utilisées pour des bâtiments moins nobles ou en décoration des façades auXXe siècle. On la retrouve dans le nom du lieu-dit « la Terre Potier »[8] à l'ouest au-delà du territoire communal.
L'altitude varie de 52 mètres au nord, où coule la Scarpe, à 99 mètres au sud[9]. Les collines (de Baudimont, de La Madeleine) alternent en pentes douces avec les bas quartiers (de Méaulens, de la basse ville duXVIIIe siècle)[10]. La citadelle, la basse-ville et la gare (à l'ouest) se situent à environ 75 mètres d'altitude. En limite nord-ouest, l'altitude remonte au niveau du Mont Saint-Vaast (supérieur à 85 mètres)[11].
Le territoire communal est au confluent duCrinchon[13] et de laScarpe, affluent de l'Escaut. La Scarpe passe juste au nord de la limite communale[14],[15] ; elle est canalisée[16] à partir de l'écluse Saint-Nicolas. Trois autres petits cours d'eau drainent la commune : lafontaine de Baudimont qui borde la commune au nord[17], leruisseau le Crinchon, d'une longueur de 1,29 km[18] et leFaubourg d'Amiens, d'une longueur de 2,21 km[19].
Le Crinchon, qui entre dans le territoire communal par le sud-ouest, est enterré dans sa traversée de la ville. On le retrouve au nord, à l'ouest du bassin Méaulens (appendice en amont du canal), avant qu'il ne se jette dans la rivière. Autrefois, il inondait les fossés de lacitadelle[10] et séparait la ville en deux.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (95,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (88 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (60,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (24,7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (10,4 %),terres arables (4 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[34]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La place Victor-Hugo, de forme octogonale, au centre de laquelle trône un obélisque. Créée par l'architecte Pierre-Louis Beffara entre 1754 et 1779 sur d'anciens marécages, elle accueille de 1821 à 1950 un marché aux bestiaux[35].
Le quartier des Basses-Rues, enserré entre les rues du Rivage, du Crinchon, Sainte-Croix et Méaulens[37]. Issu de l'ancienne paroisse Sainte-Croix, il se structure autour de l'actuelle place Guy-Mollet, qui constitue l'ancien emplacement de l'église Sainte-Croix. Ce quartier est avant tout résidentiel, le parcellaire y est étroit[38].
La Haute-Ville, structurant l'hypercentre d'Arras. Elle est caractérisée par le beffroi et ses rues nobles aux façades de pierres[39]. Elle est formée par les paroisses Saint-Géry, La Madeleine et Saint-Jean-de-Ronville[38].
Le quartier Saint-Maurice. Il regroupe les anciennes paroisses Saint-Maurice et Saint-Aubert, qui constituent le quartier populaire d'Arras. Tout comme le quartier des Basses-Rues, il se caractérise par de petites parcelles sur lesquelles s'élèvent des habitations ouvrières[38].
La Basse-Ville a été dessinée auXVIIIe siècle[36] sur les plans de l'architecte Beffara. Contrairement au centre-ville, les artères y sont larges et convergent vers une place octogonale : la place Victor-Hugo. Il constitue le quartier des grandes demeures bourgeoises[38].
En dehors du centre, laCité d'Arras ainsi que ses faubourgs (Faubourg d'Amiens, Baudimont, Maître-Adam)[41] forment un ensemble de quartiers séparés de la ville d'Arras durant l'Ancien régime. Il faut attendre 1749 pour que ces deux ensembles soient réunis sous le nom d'Arras[38].
La ville possède différents faubourgs, situés à l'extérieur du centre. Certains d'entre eux existent encore de nos jours en tant que quartiers :
Lefaubourg Ronville, dans le sud de la ville, structuré autour de l'Avenue Lobbedez entre la route de Bucquoy et la rue de Saint-Quentin, qui a été anciennement nomméFaubourg du Temple, en raison de sa proximité avec la maison des Templiers ; puisFaubourg des Alouettes, à cause d'une de ses maisons nommée ainsi sur la route deBapaume[42].
Lafaubourg de la Basècle, structuré autour de la rue d'Achicourt, où se dressait une église appeléeSaint-Vedastus Basilice, en français Saint-Vaast de la Basècle.
Le faubourg Méaulens, enserré entre la rue de Lens et la rue Michelet, sur les chemins menant à Saint-Nicolas et à Sainte-Catherine, où s'édifient une abondance de constructions provisoires[43].
Le faubourg Saint-Sauveur, présentant un bâti hétérogène, où se mêlent maisons de ville du début duXXe siècle et immeubles locatifs récents, comme l'université d'Artois construite dans les années 1990, qui est venue bouleverser la structure de ces quartiers occupés de nos jours par un nombre grandissant de logements destinés aux étudiants[38].
Le faubourg Saint-Michel[44], où le bâti a été reconstruit en partie sur Arras et Saint-Laurent-Blangy[45].
Les matériaux traditionnels, à la suite de l'édit dePhilippe II, sont lapierre et labrique. Comme lacraie est perméable, on utilise dugrès ensoubassement, pour éviter les infiltrations humides.
Plusieurs styles architecturaux se côtoient dans la ville.
Avant la Première Guerre mondiale, l'architecture correspond à des tendances nationales voire internationales. Le beffroi, commencé en 1501, estgothique flamboyant. Arras n'a été française que tardivement, le rattachement à la France n'est définitif et ratifié qu'en 1659 par letraité des Pyrénées. L'architecture flamande a fortement influencé les constructions de la ville, par l'art d'assembler la brique et la pierre, et par ses façades avecpignon à gradins et surtoutpignon à volutes. Sur les places, on construisait pignon sur rue afin que plus de marchands puissent donner sur l'espace public. Le premier bâtiment pleinement d'architecture classique conservé dans la ville date de 1701. Arras rattachée à la France, l'influence française s'affirme. Ce style sobre se retrouve dans les hôtels particuliers, rassemblés à proximité des lieux de pouvoir.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Arras en 2021 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la faible proportion desrésidences secondaires et logements occasionnels (1,6 %) par rapport au département (6,5 %) et à la France entière (9,7 %).
La ville d'Arras était candidate en novembre 2003 à l'implantation d'une antenne du musée du Louvre (Louvre II), mais le Premier ministreJean-Pierre Raffarin a préféré Lens afin de « tenter d'apporter un attrait touristique à une agglomération en grave crise économique »[46]. En conséquence, la mairie d'Arras sous l'impulsion notamment deJean-Marie Vanlerenberghe a projeté la création d'un « Quartier des Arts » autour duThéâtre d'Arras et dupalais Saint-Vaast. L'objectif est de rénover le site du musée des beaux-arts en regroupant dans le même bâtiment médiathèque, conservatoire de musique et de réhabiliter le patrimoine de ce quartier. C'est dans ce contexte que l'Hôtel de Guînes est ouvert au public, dans le cadre desmaisons Folies et de la dynamique créée parLille Capitale européenne de la culture en 2004.
Toutefois, le projet de quartier des Arts s'enlise. En 2016, il est remplacé par la réfection et l'ouverture au public du nouveau conservatoire de musique et de l'office culturel dans les locaux de l'ancien Hospice Saint-Pierre, au nord de la ville[47].
Les grands projets de développement à Arras sont désormais inscrits dans le cadre de lacommunauté urbaine d'Arras. C'est elle qui anime la requalification de la citadelle d'Arras depuis la fermeture de la base militaire en 2009, avec un programme de bureaux administratifs, de logements de standing et une résidence étudiante, ainsi que des programmes touristiques variés, entre sports (accrobranche) et visites thématiques, et également unepréparation militaire Marine[48] depuis fin 2021. La communauté urbaine soutient également le développement d'une nouvelle zone d'activité industrielles de haute technologie et logistiques au nord d'Arras sur la zone Actiparc, située sur les territoires des communes deSaint-Laurent-Blangy etBailleul-Sir-Berthoult notamment, à proximité de l'autoroute A1, de l'autoroute A26 et de laroute nationale 17.
Par ailleurs, les projets de rénovation et de réhabilitation urbaine se poursuivent, avec la transformation des anciennes casernes militaires en logements mixtes, et des programmes immobiliers afin d'éliminer progressivement les dents creuses de l'espace intra-boulevards et des quartiers est, à proximité de l'université d'Artois.
Arras et son agglomération sont desservies par trois échangeurs autoroutiers : sur l'A1, les sorties 15 (àWancourt) et 16 (àFresnes-les-Montauban) et sur l'A26, la sortie 7 (àThélus).
Lacommunauté urbaine d'Arras est l'autorité organisatrice du réseau d'autobus, exploité sous le nom d'« Artis » par la société Keolis Arras, filiale deKeolis. En 2024, la société emploie 169 salariés dont 131 conducteurs et dispose de 83 véhicules[50]. De plus, la ville dispose d'un réseau de minibus gratuits qui relie les parking des boulevards (gratuits eux aussi) au centre-ville et avec plusieurs désertes.
Lerisque sismique est faible sur l'ensemble du territoire communal (zone 2 sur 5 du zonage mis en place en mai 2011)[51], comme dans la majorité du Pas-de-Calais.
Jules César mentionne la ville sous la formeNemetocenna dans sesCommentaires sur la Guerre des Gaules. Le premier élément est le celtiquenemeto- « enclos sacré, temple », suivi d'un second élément-cenna, dont l'origine n'est pas établie[53].
À l'époque romaine, lors de la réorganisation du village encivitas, le nom est attesté sous une forme latiniséeNemetacum Atrebatum. Ce nouveau toponyme est toujours formé sur la base du radicalNemet-, mais-cenna y est remplacé par le suffixe gallo-roman d'origine gauloise-acum, ayant dans ce cas une fonction locative, comprendre « lieu de l'enclos sacré, lieu du temple », suivi de l'ethnonyme latiniséAtrebatum désignant lesAtrebates, dont elle est le chef-lieu. Comme souvent, seul le nom du peuple subsistera selon un processus bien connu ailleurs en Gaule[Note 9].Atrabatæ vers 300 pour LesAtrébates (enlatinAtrebates),peuple celte deGaule belgique[54], Ils vivaient enAtrébatie correspondant approximativement à l'Artois, dont l'étymologie s'explique par leur nom. Leur oppidumNemetocenna (ouNemetacon[55] « le pays, le terrain appartenant au sanctuaire » cf.nemeto- et suffixe-āko.) est connu à partir de la période duBas-Empire romain sous le nom Arras (Atrebate auXIIe siècle), qui conserve également cetethnonyme selon un processus fréquemment observé en Gaule.
L'homophonie avecArras (Ardèche,Aratica 987) etArras (Hautes-Pyrénées, vraisemblablement ancien*Arrast) est fortuite. En Allemagne, dans l'arrondissement de Saxe centrale, un hameau près deLeisnig et un village près deGeringswalde sont aussi nommés Arras, il s'agit vraisemblablement d'un transfert de toponyme dû à des immigrés auMoyen Âge. Il y a un château Arras en Allemagne au long de la Moselle, non loin deCochem. On retrouve le nom de famille Arras en Belgique (Flandre) et en Allemagne (Hesse), mais il peut s'agir aussi de descendants deHuguenots venus du sud de la France.
Ennéerlandais etallemand, Arras se nommeAtrecht[57], ce qui semble signifier « pont (ou gué) sur l'Aa » (cf.Maastricht, « pont sur la Meuse », etc.) ; toutefois les rivières qui passent à Arras ne sont pas l'Aa mais laScarpe et son affluent leCrinchon. Il s'agit ici d'une coïncidence avec le composant-trecht, -drecht ou-tricht, qui en bien d'autres lieux du domaine néerlandophone désigne un passage de rivière.
À l'Âge du fer, lesAtrébates, un peuplecelte de Belgique fondent l'oppidum deNemetocenna "le pays, le terrain appartenant au sanctuaire" qui devient leur capitale[59],[60],[61]. Leur nom est probablement issu duceltique *Adtrebates de *Ad-treba-ti peut-être « ceux qui habitent » ou « ceux qui possèdent des villages », il évoluera en Artois[62]. On retrouve ainsi de nombreux vestiges de la période, situés entre laScarpe, leCrinchon et le Gy.
Un nouveau roi,Com (Commius en latin) est désigné pour régner depuis Nemetocenna. César lui confie la tâche de convaincre les peuples du sud de l'île de Bretagne de se soumettre au peuple Romain[60]. Cette tâche est si bien menée que César dispense lesAtrébates du tribut levé sur les populations conquises et leur restitue leurs lois et leurs institutions[60].
Cependant en 52 av.J.C.,Commius prend fait et cause pourVercingétorix et la révolte Gauloise. Il se rend àAlésia, alors assiégée, avec 4000 soldats de Nemetocenna et ses environs. Après avoir continué les combats enAtrébatie pendant un an, il dépose finalement les armes en 51 av.J.C. et se rend àMarc-Antoine[63],[60].
Il part en exil enBretagne. Il y rejoindra les Atrébates insulaires, remontant la Tamise et fondera un nouveau royaume en -40 dont la nouvelle capitale seraCalleva Atrebatum, ancienneSilchester[60].
À la suite de la trahison et de la défaite de Com, les légions Romaines occupent l'Atrébatie. Nemetocenna passe alors totalement sous contrôle romain et devient Nemetacum.
En 428, lesFrancs saliens menés parClodion le Chevelu conquirent toute la région jusqu'à la Somme. Le général romainAetius préféra négocier la paix et conclut avec Clodion un traité (fœdus) qui fit des Francs, des « fédérés » combattant pourRome.
Lors de leur invasion de la Gaule en 451,Attila et lesHuns dévastent Arras et plusieurs villes de la région,Thérouanne,Tournai, etc., avant de se diriger versAmiens etParis[69].
Des activités liées à l'eau sont possibles grâce à l'emplacement de la ville : les bateaux peuvent accoster place de l'ancien rivage, et l'eau du Crinchon est utilisée dans la fabrication des tissus[10]. AuXIIe siècle, le développement important des institutions et de l'économie grâce à l'abbaye Saint-Vaast permet à la ville de compter onze églises. La prospérité de la ville se traduit dans la reconstruction de sa grandecathédrale en 1161, lacathédrale Notre-Dame-en-Cité, aujourd'hui complètement disparue car détruite sous la Révolution[72],[73]. En 1163, la ville se dote d'une charte pour les affaires de la cité, qui sert d'exemple aux villes de Flandres.
Arras compte environ 35 000 habitants[74] qui développent un commerce jusqu'à l'Orient grâce à l'industrie drapière : lestapisseries d'Arras sont connues jusqu'en Italie sous le nom darazzi et en Angleterre tout simplement sous le nom dArras[75]. EnPologne, àCracovie, lechâteau royal du Wawel abrite plus de cent pièces, la plus importante et la plus précieuse collection de tapisseries d'Arras de l'époque de la Renaissance.
En 1191, le traité d'Arras est signé : le territoire actuel du département entre dans le giron du domaine royal.
En 1415, Colart de Montbertaut, mayeur d'Arras, trouve la mort lors de labataille d'Azincourt en 1415[81].
En 1430,Jeanne d'Arc, prisonnière, est enfermée dans la région d'Arras, peut-être au château de Bellemotte à Saint-Laurent-Blangy[82]. La paix d'Arras de 1435 réconcilie les Valois de France et de Bourgogne, et met fin aux guerres commencées en 1345.
Arras et l'Artois marquent la frontière Ouest de ces territoires, devenant une zone majeure des conflits internationaux.
Louis XI voulut la repeuplerde gens mecquaniques de tous estats, mestiers et vacations empruntés aux principales villes de France. Par exemple,Laval dut fournir son contingent qui part le. Ils arrivèrent dans la ville désolée, et bien peu y demeurèrent malgré les privilèges étendus qui leur y étaient offerts. Très peu néanmoins revinrent dans leur ville natale[85].
Le, Arras devint française[86]. Letraité d'Arras (1482), la paix entre la France et l'Autriche, conclut que l'Artois entrait dans la dot deMarguerite d'Autriche, fiancée du futurCharles VIII. Les anciens habitants refuges jusqu'à Lille et à Roubaix commencèrent à revenir, notamment les bourgeois. Enfin, en 1491, le mariage obligé de Charles VIII et d'Anne de Bretagne, selon une situation politique délicate, fit rendre la ville d'Arras au Habsbourg, avec Marguerite d'Autriche qui avait grandi àAmboise, fille de feueMarie de Bourgogne[87].
Lors de laRéforme qui enflamma la région, la ville d'Arras demeura fidèle au camp catholique, et signifia sa loyauté au roi d'Espagne lors de l'Union d'Arras en 1579.Ponthus Payen, bourgeois d'Arras, écrivit sur larévolte des Gueux (1566 et 1567) ainsi que sur « les troubles d'Arras » de 1577 et 1578.
Au cœur des dissentions politico-religieuses de l'époque, Arras est le symbole de la lutte entre l'accroissement du protestantisme, les révoltes de territoires allemands et lacontre-réforme dont font partie lesHabsbourg, alors la bête noire dela maison de Bourbon[93]. De plus, lesProvinces unies des Pays-Bas gagnent en indépendance sur lesPays-Bas espagnols et sont en guerre contre les Habsbourg lors de laguerre d'indépendance néerlandaise (1581-1609). Dans les années 1630, laSuède et les royaumes allemands (protestants) peinent à reprendre le dessus sur l'empereur et le roi d'Espagne. Le royaume de France s'engage dans le conflit en 1635[94].
Estampe satirique de la prise d'Arras.
Lesiège d'Arras débute en juin 1640. En juillet les troupes espagnoles occupent le plateau duMont-Saint-Éloi et organisent le blocus des ravitaillements.Richelieu ainsi que le roiLouis XIII organisent les renforts en guidant dix huit mille hommes des gardes françaises dont fait alors partieD'Artagnan[95]. En fiction, c'est pendant ce siège que se déroule l'acte IV deCyrano de Bergerac, où Christian trouve la mort[96].
La ville est finalement prise le 9 août de cette même année. Le beffroi gardera jusqu'en 1833 de nombreuses stigmates de boulets du siège de 1640.
En entrant dans la ville, les Français découvrent un message que les troupes des Habsbourg, avaient écrites sur une de ses portes : « Quand les Français prendront Arras, les souris mangeront les chats ».
Les Français conservèrent l'inscription, après avoir effacé lep du mot,prendront devenant : « Quand les Français rendront Arras, les souris mangeront les chats »[97].
La ville est de nouveau assiégée par les Espagnols en 1654 (épisode dusecours d'Arras) ;Vauban participe à sa défense sans commander[98] et la ville est reprise parTurenne. Cependant, le rattachement à laFrance n'est définitif et ratifié qu'en 1659 par letraité des Pyrénées.
Plan d'Arras selon Jean Dessaily - 1704, avec laCité séparée de la ville.
Plan d'Arras en 1793.
Maison deMaximilien de Robespierre, construite en 1730, située rue Maximilien-de-Robespierre (ex-rue de la Gouvernance). Il y logeait de 1787 à 1789 avec sa sœurCharlotte et son frèreAugustin et c'est là qu'il rédigea les textesprérévolutionnaires.
Longtemps abandonnée, cette maison vient d'être restaurée, devenue aujourd'hui un musée retraçant pour partie la vie de Robespierre et pour l'autre partie, l'histoire ducompagnonnage.
En 1668[10], la ville intègre le projet régional défensif dePré carré de Vauban avec la construction de lacitadelle. Elle est localisée en bas à gauche de la carte ci-contre.
En 1749, la Ville et laCité d'Arras, possédant leur administration distinctes et séparées par un rempart, sont unies pour ne former qu'une. Le pouvoir échevinal de la Cité est transmis à celui de la Ville et supprimé.
De novembre 1793 à août 1794, se déroulent dix mois deterreur : la ville est alors sous la dictature deJoseph Lebon, maire d'Arras et député du Pas-de-Calais, qui instaure des restrictions alimentaires, ordonne 400 exécutions et détruit beaucoup d'édifices religieux (lacathédrale Notre-Dame-en-Cité notamment[72],[73]). Il fut lui-même guillotiné en octobre 1795[99].
Fin août 1804,Napoléon Ier visite Arras. Devant l'état de délabrement de la cathédrale Notre-Dame-en-Cité, qui avait été transformée en carrière de pierre sous la Révolution, il décide de faire raser les ruines, tandis que l'église abbatiale Saint-Vaast est érigée en cathédrale[100],[101],[102].
Arras voit stagner sa démographie et son activité économique alors que Lille sous le coup de la révolution industrielle explose. Sous l'impulsion d'Émile Legrelle, maire dynamique, Arras démantèle une partie de ses remparts pour établir de vastesboulevards périphériques, réaliser un nouveau réseau d'égouts, et se dote d'une nouvellegare ferroviaire en 1898 (la précédente, ouverte pour l'ouverture de laligne Paris - Lille, datait de 1846).
Dès le, les cavaliersuhlans sont àTilloy-lès-Mofflaines, et une patrouille de soldats fait une première incursion dans Arras, suivie le 6 septembre, de 3 000 hommes et d'un état major (commandés par le généralHans-Jürgen von Arnim) qui s'installe dans les casernes, la citadelle et en ville. Un régiment degoumiers arabes tente de défendre les environs de la ville. En septembre, les soldats deLouis Ernest de Maud'huy repoussent une partie des troupes allemandes ; on creuse des tranchées dans les faubourgs d'Arras. L'hôtel de ville d'Arras brûle le 7 octobre et le beffroi est détruit le 21, puis la cathédrale et le palais Saint-Vaast sont victimes des bombardements en juillet 1915.
Le, l'abbé Guérin fonde un hebdomadaireLe Lion d'Arras pour soutenir la population[106].
En secret, les Britanniques transforment les carrières de craie sous la ville pour qu'elles puissent accueillir les 24 000 soldats nécessaires au bon déroulement de labataille d'Arras du 9 avril 1917. Le site de laCarrière Wellington rappelle aujourd'hui cette série de faits qui font d'Arras l'un des deux théâtres majeurs de l'Offensive Nivelle.
Après la guerre, la ville, ravagée aux trois quarts[107], a été décorée de lacroix de guerre 1914-1918 le[108]. Elle est reconstruite presque à l'identique, et en profite pour s'étendre. Dans les arrondissements d'Arras et Béthune,150 000ha de terres sont stérilisés[109].
La ville contemporaine : transition puis réveil de la « belle endormie »
Arras subit à nouveau des destructions durant laSeconde Guerre mondiale, mais dans une moindre proportion par rapport à l'anéantissement après 1914-1918. Le 21 août 1941, pour la première fois à Arras, des prisonniers de la citadelle sont fusillés par les Allemands[111]. Le 29 avril 1942, laRésistance lance un coup de main sur l'immeuble de laGestapo à Arras[111]. Le 4 juillet 1942, les cheminots Eugène d'Hallendre et Lucien Delassus rencontrent à ArrasRoland Farjon, responsable pour le Nord du réseau de résistanceOrganisation civile et militaire (OCM), dans le but de l'implantation du réseau dans la région[112].
La commune est décorée de lacroix de guerre 1939-1945, avec palme de bronze, le, distinction également attribuée à29 autres communes du Pas-de-Calais[113].
De 1945 à 1975, le députéSFIO et à plusieurs reprisesprésident du ConseilGuy Mollet est le maire de la ville. Sous ses mandats, Arras s'équipe en édifices publics majeurs, notamment une nouvelle mairie, quatre lycées généraux et deux lycées professionnels. Néanmoins, la ville peine à tirer son épingle du jeu sur le plan économique et demeure éclipsée par l'attractivité du puissantbassin minier et lamétropole lilloise. L'industrie arrageoise décline, le commerce également.
Le renouveau de la ville s'amorce dans les années 1990, alors que le bassin minier s'enfonce dans la crise de la désindustrialisation. Arras est choisie pour accueillir la direction de la nouvelleuniversité d'Artois, elle bénéficie également d'une desserteTGV liée à la proximité de laLGV Nord. Arras développe ses activités de services autour du commerce de proximité et du tourisme : l'ouverture de laCarrière Wellington en 2008 annonce la réorientation de l'activité vers letourisme de mémoire. Les zones industrielles amorcent leur renouveau en mettant l'accent sur l'agro-alimentaire et la confection de produits finis à haute valeur ajoutée (usineHäagen-Dazs) et la logistique.
Le, Dominique Bernard, professeur agrégé de lettres modernes, enseignant au collège intégré du groupe scolaire Gambetta, estassassiné par un islamistetchétchène[114]. À titre posthume, il est nommé par décret du président de la République daté du 18 octobre 2023 chevalier de la Légion d'honneur.
Blanche Wissen, professeure à l'Université de Montréal[116], énonce que le rôle des universitaires picards à cette époque est fortement documenté, et que la Nation de Picardie s'illustre assez vite par sa langue et son sens critique, ainsi que par un esprit batailleur[117]. Elle énonce par ailleurs qu'« Arras, son histoire, ses éléments culturels constitutifs et sa configuration représente la clé de voûte de l'identité linguistique picarde, et littéraire »[118].
Lors de la création des départements votée par l'Assemblée nationale constituante en décembre 1789 et de sa mise en place effective en mars 1790, la commune est lechef-lieu du département duPas-de-Calais, siège de la préfecture et est également chef-lieu de l'arrondissement d'Arras. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 2012 de ladeuxième circonscription du Pas-de-Calais.
Arras est également le siège de lachambre régionale des comptes (CRC) du Nord-Pas-de-Calais-Picardie, depuis sa création, dans le cadre des lois relatives à la décentralisation, en 1982.
La ville, grâce à la présence de nombreuses administrations d'État ou locales, joue un rôle territorial important, qui a contribué au développement en réseau du département (universités multipolaires…)[58].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2010) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Depuis laLibération et jusqu'en 1995, Arras est gérée par des maires socialistes : de 1945 à 1975 parGuy Mollet, secrétaire général de la SFIO, ancêtre duParti socialiste, puis parLéon Fatous, également élu socialiste, de 1975 à 1995. En 1995,Jean-Marie Vanlerenberghe, vice-président duMoDem, est maire d'Arras. Il est ensuite en effet réélu dès le premier tour desélections municipales de 2008 avec 51,24 % des voix contre 33,93 % pour Alain Fauquet (PS), avec une participation de 62,88 % des inscrits[120]. En 2011,Frédéric Leturque (MoDem) est élu maire d'Arras et est ensuite constamment réélu.
Au premier tour de l'élection présidentielle de 2002, Lionel Jospin et Jacques Chirac, obtenaient quasiment le même score avec respectivement 18,89 % et 18,69 % des suffrages. Au second tour, le résultat a été de 82,56 % pourJacques Chirac (RPR), 17,44 % pourJean-Marie Le Pen (FN), avec une participation de 81,15 %[121].
Une majorité socialiste se retrouve à l'élection présidentielle de 2007 où 52,68 % des suffrages vont àSégolène Royal et 47,32 % àNicolas Sarkozy, contre respectivement 46,94 % et 53,06 % au niveau national. Au premier tour,Jean-Marie Le Pen obtenait à Arras un résultat proche du reste de la France (10,68 % contre 10,44 %), ainsi queFrançois Bayrou (19,87 % contre 18,57 %).Olivier Besancenot, avec 5,13 % des voix, était le seul autre candidat à dépasser 5 %[122].
Pour célébrer le jumelage avecIpswich, la place Viviani, sur laquelle donne l'église Saint-Jean-Baptiste, est renommée « place d'Ipswich ». Elle est ornée d'unecabine téléphonique rouge, cadeau de la capitale du Suffolk. De son côté, Ipswich a renommé une place « Arras Square »[132].
Depuis 2012, une coopération décentralisée est en cours avec la ville deLimonade deHaïti[133].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2011) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Dès 1995, la communauté urbaine d'Arras s'est engagée en faveur de la protection de l'environnement, par une « charte d'écologie urbaine et rurale », une première régionale[134]. Unplan climat territorial a été lancé en 2010 à l'échelle du Pays. Unespace info énergie a été ouvert à cette date à Arras[135].
La ville s'est engagée dans lagestion différenciée de ses espaces : ses techniciens pratiquent moins de fauches, l'eau de pluie de ses serres est récupérée[136]…
Des jardins biologiques destinés aux publics scolaires ont été mis en place depuis 1998, afin de sensibiliser les enfants au jardinage[137]. La ville compte également quatre sites consacrés auxjardins familiaux, sur une surface totale de5ha[138].
La gestion des déchets est faite par la communauté urbaine. Plusieurs déchèteries existent sur son territoire. Une plate-forme de compostage a été mise en place pour le traitement des déchets verts de la ville[136].
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Arras bénéficie du label « ville fleurie » avec quatre fleurs attribuées depuis 2004 par leConseil national des villes et villages fleuris de France auconcours des villes et villages fleuris[144] ; elle compte plus de 5 000 arbres[136]. Sesserres municipales (tunnel etpépinière) produisent annuellement 200 000 plantes à massif diverses[137].
Les Arrageois disposent également d'établissements privés : six écoles[148], deux collèges[148] et un lycée.
Parmi les établissements privés, on peut citer l'ancien pensionnat Jeanne-d'Arc, 12 rue Émile-Legrelle. Il était situé dans l'hôtel de la Basecque, érigé à la demande d'Albert-Marie-Josephe Imbert, comte de la Basecque, auXVIIIe siècle. Déclarébien national sous laRévolution, il est racheté par le fils Imbert puis loué afin de loger l'évêqueHugues de La Tour d'Auvergne-Lauraguais. En 1825, l'hôtel particulier est acquis par la famille Le Caron de Canettemont, qui y vit jusqu'en 1901. Deux banques s'y installent par la suite. En 1973, la Société immobilière artésienne rachète l'édifice, dont les façades et les toitures font l'objet d'un arrêté de protection patrimonial en 1976. Il est en effet classé au titre desMonuments historiques. Le bâtiment est quasiment d'origine, hormis le portail, changé dans l'entre-deux-guerres. Le pensionnat Jeanne-d'Arc occupe les lieux pendant plusieurs décennies, fermant en 2006[149].
Arras est le siège de l'université d'Artois, université multipolaire qui comprend les pôles deLens,Liévin,Béthune,Douai et Arras. Créée en 1992, elle compte en avril 2011 4 600 étudiants à Arras[150]. Le pôle d'Arras « littéraire » est destiné aux lettres, langues, sciences humaines (histoire-géographie notamment) et depuis la rentrée 2006, aux sciences économiques.
Arras accueille aussi une ESPE pour la formation des enseignants du primaire et du secondaire, une école supérieure des métiers d'art (Esmaa), l'École privée des sciences informatiques (EPSI), leCentre des études supérieures industrielles (CESI), l'institut régional de Travail Social site d'Artois ainsi que l'école d'infirmière IFSI.
Arras est réellement devenue une cité universitaire comme en témoignent les nouvelles résidences universitaires, notamment la première résidence étudiante réhabilitée dans une ancienne caserne d'Arras, inaugurée en août 2009[151]. Elle comporte aussi un service de formation, le Sépia, qui permet d'obtenir un diplôme d'accès aux études universitaires ainsi qu'une validation d'acquis par expérience[152].
La communauté urbaine d'Arras gère l'École supérieure des métiers d'art d'Arras dont l'excellence est reconnue pour l'enseignement du vitrail[152].
LesCompagnons du tour de France installent également leur université à Arras en 2017, destinée à l'enseignement technique d'excellence en architecture.
Arras dispose d'un centre hospitalier important (2 000 salariés, 1 200 lits et places) dans les domaines de la chirurgie, de la médecine, de la gynécologie obstétrique, de la psychiatrie et de la gériatrie[153]. Le centre a été restructuré et réhabilité de 2003 à 2007, sur 75 000 m2, pour un montant total de près de100 millions d'euros[154]. Il existe également plusieurs cliniques privées dont une clinique spécialisée en soins de réadaptation en psychiatrie, administrée par l'association régionale « Espoir et Vie »[155] et l'hôpital privé les Bonnettes[156] administré par laGénérale de santé qui a rassemblé la clinique Bon Secours et la clinique Sainte-Catherine[157],[158].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[160],[Note 11].
En 2022, la commune comptait 42 621 habitants[Note 12], en évolution de +4,25 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 41,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 21,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 19 893 hommes pour 21 662 femmes, soit un taux de 52,13 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[162]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
1,7
4,9
75-89 ans
8,7
12,1
60-74 ans
15,0
18,0
45-59 ans
16,5
20,3
30-44 ans
18,2
25,1
15-29 ans
23,4
18,9
0-14 ans
16,5
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[163]
Arras est depuis quelques années essentiellement connue pour le Main Square Festival. La société France Leduc Productions, en collaboration avec Herman Schueremans, le père fondateur du festival de Wechter, en Belgique, organise un festival estival musical, le Main Square Festival, qui a une scène originale et particulièrement impressionnante : la Grand'place. Depuis 2010, le Main Square Festival a déménagé et s'invite désormais au sein de la citadelle d'Arras. Ce festival a attiré des groupes prestigieux :Iron MaidenMuse,Linkin Park,Depeche Mode,Tryo,Indochine,Black Eyed Peas,Radiohead,Rammstein,Prince,Coldplay,Green Day.
Depuis 2023, à la fin du mois d'août, l'association arrageoise Artois Culture Nature présente un spectacle vivant intitulé « Vauban, La Citadelle, Arras » dans le cadre de lacitadelle d'Arras. Le spectacle retraçant la vie deVauban et son lien particulier avec la ville attire environ 10 000 spectateurs chaque année[166].
Depuis 2001, de janvier à mars[167], le festival de musiques actuelles de l'université d'Artois MusiKampus accueille ses soirées d'ouverture et de clôture à Arras. MusiKampus se déroule au cœur des universités de l'Artois. Le festival offre une scène à des jeunes groupes du Nord-Pas-de-Calais (Degadezoo en 2003, Shiko Shiko en 2009) et programme des artistes de renommée nationale et européenne (Sharko,Gonzales,Les Fatals Picards,Ministère des affaires populaires,Jim Murple Memorial).
En mars, pendant une semaine, l'université d'Artois et son service culturel proposent un festival international et universitaire des arts de la scène, en partenariat avec le théâtre d'Arras, et l'option théâtre dulycée Gambetta-Carnot d'Arras. Des jeunes artistes étudiants du monde entier viennent proposer leurs créations, créant un foisonnement culturel et artistique au sein de l'université et de la ville d'Arras[168].
Le dernier dimanche de juin a lieu la grande braderie des commerçants d'Arras dans toutes les rues du centre-ville[169].
De 1996 à 2019, chaque été de la mi-juillet à la mi-août, « Arras on the beach » prenait place sur la Grand-Place qui se transformait en plage géante sur le modèle deParis Plages[170].
Depuis 1997, se déroule, en août, la « fête de l'Andouillette » qui accueille 15 000 personnes[171].
2023 voit se dérouler, en septembre, la quatrième édition du festival « Beer Potes Festival » avec la présence de42 brasseries, pour la dégustation, et de neuf concerts[172].
Début est organisé le premier championnat du monde de la frite, avec plus de30 candidats français, belges, thaïlandais, japonais, allemands, canadiens et anglais, récompensé par quatre trophées, deux réservés aux professionnels et deux autres aux amateurs. Le journaliste culinaireFrançois-Régis Gaudry est le parrain de cette première édition[173].
En décembre, la Grand-Place se transforme en village de Noël qui s'inscrit dans la pure tradition des marchés de Noël du nord de l'Europe. Bordé de nombreux sapins, le village compte plus de 80 chalets en bois ainsi qu'une patinoire de 600 m2 en glace naturelle, un carrousel et des animations pour les enfants.
Le « Printemps de l'Art déco », est un événement mettant en valeur le patrimoine Art déco de la région Hauts-de-France. D'abord appelé la « Semaine de l'Art déco » lorsqu'il est créé en 2012 par trois communes, Arras,Béthune etCambrai, l'évènement devient, en 2013, le « Mois de l'Art déco » puis, en 2017, le « Printemps de l'Art déco », son appellation actuelle. En 2025,23 communes et sites, dont Arras, participent à cet événement[174],[175].
Onjoute à Arras depuis 1812. La société des jouteurs d'Arras est membre de la FFSN (Fédération de joutes et sauvetages nautiques) depuis plus de20 ans et a porté le titre de champion de France plusieurs années[176],[177].
La course cyclisteParis-Arras Tour a lieu chaque année pendant trois jours en mai.
À côté de « Cité Nature », un centre de remise en forme et aquatique a vu le jour en attendant l'extension dustade d'eaux vives et d'un bassin d'eaux plates.
Depuis 2005, le maître Mathieu Derosière dispense des cours deMansuria Kung Fu à Arras[178].
Les Arrageois disposent de lieux de culte catholique, protestant et musulman. Il n'existe pas de lieu de culte dans la ville pour les juifs, qui doivent pour assister à leurs offices se rendre à lasynagogue de Lille, rue Auguste-Angelier, à environ 45 kilomètres au Nord de la ville ou à lasynagogue d'Amiens, rue Cécile Redlich, à environ 58 km au Sud de la ville.
Le quotidien régionalLa Voix du Nord publie une édition locale pour l'Artois. Il y a également le journal local à Arras :L'Avenir de l'Artois (créé en 1919[187]) qui paraît chaque mercredi. Ainsi quel'Observateur de l'Arrageois (créé en 2006[188]) qui paraît chaque mercredi également.
La ville est couverte par les programmes deFrance 3 Nord-Pas-de-Calais et les chaînes nationales de laTNT. Elle reçoit également la chaîne régionaleWéo par la TNT, etBFM Grand Lille via les réseaux ADSL et fibre.
Ici Nord (94.7 FM) est la radio publique duNord-Pas-de-Calais. Cette fréquence émet depuis le site deBouvigny-Boyeffles où émettent aussi les autres radios publiques et les chaînes de la TNT pour toute la région.
Métropolys (97.6 FM) est une radio locale musicale decatégorie B diffusée dans la métropole lilloise et une partie de la région.
Horizon (98.5 FM) est une radio locale musicale decatégorie B provenant deBéthune.
RTL2 (98.9 FM) diffuse, encatégorie C un programme local de 12h à 16h et le programme national d'RTL2 le reste du temps.
Radio PFM (99.9 FM) est une radio associative (catégorie A) arrageoise.
Planète FM (105.8 FM) est l'autre radio associative arrageoise.
Chérie FM Hauts de France (107.3 FM) est le programme local deChérie FM réalisé depuisLens et émettant encatégorie C àLens et Arras (107.3 FM) mais aussi àDouai (107.1 FM).
En 2021, la commune compte 19 654 ménages fiscaux[Note 13], regroupant 38 726 personnes[Insee 5].
Lerevenu fiscal médian par ménage, letaux de pauvreté des ménages et la part des ménages fiscaux imposés de la commune, du département du Pas-de-Calais et de la métropole sont les suivants :
le taux de pauvreté des ménages de la commune est de25 %, de18,4 % au niveau du département et de14,9 % au niveau de la métropole[Insee 8],[Insee 9],[Insee 10]. Un quart de la population d'Arras vit dans unquartier prioritaire[190] ;
la part des ménages fiscaux imposés dans la commune est de46 %, de44,1 % au niveau du département et de53,4 % au niveau de la métropole[Insee 5],[Insee 6],[Insee 7].
En 2021, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 27 848 personnes, parmi lesquelles on compte 70,0 % d'actifs (57,1 % ayant un emploi et 12,9 % de chômeurs) et 30,0 % d'inactifs[Note 14],[Insee 11]. En 2021, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est supérieur à celui du département du Pas-de-Calais et supérieur à celui de la France métropolitaine.
Sur ces 16 119 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 8 024 travaillent dans la commune, soit 50 % des habitants[Insee 16]. Pour se rendre au travail, 63,3 % des habitants utilisent une voiture, un camion ou une fourgonnette, 15,2 % lestransports en commun, 18,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[Insee 17].
Le renouveau de l'économie arrageoise est manifeste depuis une dizaine d'années avec l'arrivée d'Häagen-Dazs, la mise en place de la zone Actiparc, les créations de pépinières d'entreprises, si bien que le magazineL'Entreprise a élu à plusieurs reprises l'agglomération d'Arras, l'agglomération moyenne (moins de 100 000 habitants) la plus dynamique de France[195]. En effet, depuis10 ans, les efforts conjoints de la communauté urbaine d'Arras (CUA) et de ses partenaires économiques ont permis de créer plus de 11 000 emplois sur le territoire[196].
Outre l'agroalimentaire (la Société arrageoise de conditionnement et de commercialisation d'œufs ouSacco), la coopérative agricole laitière Prospérité fermière - Ingredia, le glacier Häagen-Dazs àTilloy-lès-Mofflaines, la coopérative agricole Unéal àSaint-Laurent-Blangy) et le transport-logistique (transports Lebas-Laridant et transports urbains de la communauté d'Arras), la vie économique du territoire est marquée par les secteurs de l'industrie électrique et de la chimie, avec comme principaux employeurs l'usine de batteries et de chargeurs Hawker (1 000 salariés), les emballages plastiques Alcan (220 salariés), les détecteurs de gaz Oldham (180 salariés)[199].
L'agglomération bénéficie également d'un important secteur tertiaire (80 % de l'activité totale)[196], avec de nombreux services administratifs (Conseil Général, Préfecture, Chambre Régionales des Comptes, Communauté Urbaine…) et financiers (assurances Prevea, Crédit du Nord, BNP, crédit-bail Actea, Banque de France, gestion immobilière Le Logement rural). EDF, la Générale des Eaux, les installations thermiques Logista comptent aussi parmi les employeurs importants[199]. Depuis l'arrivée du TGV Nord, ce secteur a encore vu son attractivité se renforcer[196].
Le tourisme joue aussi un rôle dans l'économie de la ville, avec par exemple six cents créations d'emplois en dix ans[200] : ses célèbres places, ses ruelles médiévales, ses édifices flamboyants en font un lieu touristique important pour les Britanniques, les Néerlandais, les Belges, les Allemands, etc. qui viennent découvrir les charmes de la capitale atrébate.
Hôtellerie, camping et autres hébergements collectifs
Au, la commune dispose de douze hôtels pour une capacité totale de635 chambres[Insee 20]mais ne dispose ni de camping[Insee 21], ni d'autre type d'hébergements collectifs[Note 19],[Insee 22].
Abbaye d'Hénin-Liétard, 12 rue Victor-Hugo Portail sur la rue Victor-Hugo, façade sur cour, façade sur jardin et toiture de l'ancien refuge : inscription par arrêté du 23 novembre 1946.
Abbaye du Mont-Saint-Éloi, place du Wetz-d'Amain. Bâtiment d'entrée de l'ancien refuge sur la place : inscription par arrêté du 15 janvier 1929. Ensemble des bâtiments de l'ancien refuge entourant la deuxième cour du Wetz-d'Amain : inscription par arrêté du 13 août 1946.
Ancien hôtel de Gomiecourt : 10, rue Émile-Legrelle. Façade sur cour, côté chapelle ; façade sur la rue des Portes-Cochères avec portail et balcon en fer forgé ; boiseries intérieures et cheminées en marbre des trois pièces de la dépendance ayant servi d'évêché au cardinal de la Tour-d'Auvergne ; cave voûtée d'arêtes dite salle d'armes : inscription par arrêté du 16 janvier 1947.
Ancien hôtel de Lur-Saluces 50 rue Gambetta Façades et toitures : inscription par arrêté du 20 septembre 1946.
Ancien hôtel du Bois de Fosseux 21 rue du Marché-au-Filet. Portail et façade sur la cour d'honneur : inscription par arrêté du 2 décembre 1946.
Ancien hôtel du premier président duConseil provincial d'Artois, dénommé actuellement hôtel de Guînes : 2, rue des Jongleurs. Ancien hôtel (cad. AC 6) : inscription par arrêté du 31 décembre 1999.
Ancien hôpital Saint-Eloy : 11, place de l'Ancien-Rivage. Façade sur la place et toitures ; tour : inscription par arrêté du 2 décembre 1946.
Ancien palais des États d'Artois. Façades sur la place des États, sur la rue Delansorne et sur la place Longlet et toitures qui les surmontent : classement par arrêté du 16 septembre 1946.
Ancienne abbaye de Saint-Waast : classement par arrêté du 11 octobre 1907.
Anciens pavillons des Officiers du quartier Schramm. Façades, toitures et souches de cheminées : inscription par arrêté du 31 décembre 1946.
Anciens remparts. Vestiges comprenant les murs d'escarpe avec leurs courtines et leurs talus, les fossés, les contrescarpes et les glacis de toute l'ancienne fortification de la ville à l'ouest de cette dernière : inscription par arrêté du 5 octobre 1945.
Beffroi : classement par liste de 1840- 18 04 1914 (J.O.).
Cathédrale : classement par arrêté du 30 octobre 1906.
Citadelle. Chapelle Saint-Louis de la citadelle : classement par arrêté du 17 février 1920 ; Citadelle (sauf chapelle classée) : inscription par arrêté du 2 août 1929.
Couvent des Clarisses, rue Sainte-Claire. Portail dit de l'œil de Dieu : inscription par arrêté du 19 novembre 1946.
Ensemble théâtral. Façade du théâtre : inscription par arrêté du 19 novembre 1946. Ensemble des bâtiments formant le complexe théâtral (théâtre municipal, salle des concerts, salle des orphéonistes, salle de l'harmonie, salle de la Philharmonie) (cad. AB 1077) : inscription par arrêté du 18 octobre 2000.
Fontaine du Pont-de-Cité ou fontaine Neptune le mur sur lequel elle est adossée et l'emprise du sol autrefois délimitée par une grille (cad. BE 746) : inscription par arrêté du 7 juillet 1988.
Hospice Sainte-Agnès. Façade de la chapelle (datée 1700) sur la rue Sainte-Agnès avec son campanile ; façade sur la place Saint-Étienne (datée 1664) ; façade de l'entrée, 8 place Saint-Étienne ; pignon (daté 1676) sur la rue Saint-Étienne : inscription par arrêté du 16 janvier 1947.
Hôtel Lefèbvre-Cayet 2 rue des Fours. Façades et toitures y compris le portail d'entrée ; escalier avec sa rampe en fer forgé ; salle à manger et salon avec leur décor au rez-de-chaussée. (cad. BD 22) : inscription par arrêté du 28 mars 1977.
Hôtel de ville Façades : classement par arrêté du 17 juillet 1921.
Hôtel de la Basecque 12 rue Émile-Legrelle Façades et toitures (cad. DU 467) : classement par arrêté du 3 mars 1976.
Hôtel de la Verdure 18 rue Émile-Legrelle Façades et toitures y compris le portail donnant sur la rue des Portes-Cochères ; grand salon avec son décor (cad. DU 466) : classement par arrêté du 3 mars 1976.
Les façades des immeubles de la rue de la Taillerie, classement par arrêtés de 1919 à 1921.
Les façades des immeubles de la place des héros classement par arrêtés de 1919 à 1921.
Immeuble 4 rue du Marché-au-Filet. Façade : classement par arrêté du 19 octobre 1922.
Les façades des immeubles de la Grand-Place, classement par arrêtés de 1919 à 1921.
Maison 1 place Guy-Mollet ; anciennement 1 place Sainte-Croix. Salle à manger avec son décor de boiseries et de toiles peintes (cad. AB 433) : classement par arrêté du 2 novembre 1976. Façades et toitures ; escalier avec sa rampe en fer forgé (cad. AB 433) : inscription par arrêté du 2 novembre 1976.
Inscriptions :
Magasin aux Allées Porte monumentale : inscription par arrêté du 24 octobre 1929
Maison 6 rue Victor-Hugo Façade et toiture : inscription par arrêté du 24 mai 1948
Maisons place Victor-Hugo Façade et toiture : inscription par arrêté du 24 mai 1948
Maison 4 rue du Tripot Portail et partie de la façade avec balcon en fer forgé qui le surmonte : inscription par arrêté du 25 novembre 1946
Maisons 14,12, rue Sainte-Croix Façade et toiture : inscription par arrêté du 23 novembre 1946
Maison 9 rue Rohart-Courtin ; place Victor-Hugo Façade et toiture : inscription par arrêté du 24 mai 1948
Maison 2 grande-rue du Rivage Façades et toitures : inscription par arrêté du 23 novembre 1946
Maison 2 rue des Promenades ; rue Victor-Hugo Façade et toiture : inscription par arrêté du 24 mai 1948
Maison 25 rue Paul-Doumer ; anciennement 15 Façade et toiture : inscription par arrêté du 23 novembre 1946
Maison 97 rue Meaulens Façade et toiture : inscription par arrêté du 19 novembre 1946
Maison 71 rue Meaulens Façade : inscription par arrêté du 8 juillet 1942
Maison 6 rue des Jongleurs Façade : inscription par arrêté du 19 novembre 1946
Maison 18 place Guy-Mollet ; anciennement 18 place Sainte-Croix Façades et toitures (cad. AB 287) : inscription par arrêté du 2 novembre 1976
Maison 5bis place Guy-Mollet Façade et toiture sur rue (cad. AB 436) : inscription par arrêté du 5 décembre 1984
Maison 5 place Guy-Mollet Façade et toiture sur rue (cad. AB 435) : inscription par arrêté du 5 décembre 1984
Maison 3 place Guy-Mollet ; anciennement 3 place Sainte-Croix Façades et toitures ; deux pièces avec décor au rez-de-chaussée (cad. AB 434) : inscription par arrêté du 2 novembre 1976
Maison 1 place Guy-Mollet ; anciennement 1 place Sainte-Croix Salle à manger avec son décor de boiseries et de toiles peintes (cad. AB 433) : classement par arrêté du 2 novembre 1976 ; façades et toitures ; escalier avec sa rampe en fer forgé (cad. AB 433) : inscription par arrêté du 2 novembre 1976
Maison 17 rue des Agaches Façade sur rue : inscription par arrêté du 19 novembre 1946
Maison canoniale 14 place de la Préfecture ; anciennement 14 place Saint-Nicolas-en-Cité Maison canoniale : inscription par arrêté du 11 juillet 1942
Maison des Sirènes 16 place du Théâtre Façade : inscription par arrêté du 6 octobre 1942
Maison à l'enseigne de La Charrette 18 rue du Marché-au-Filet Façade et toiture : inscription par arrêté du 19 novembre 1946
Maison à l'enseigne de la Renommée 65 rue d'Amiens Façade sur rue et toiture : inscription par arrêté du 19 novembre 1946
Maison à pignon jouxtant le Palais de Justice 16 rue Delansorne Façade : inscription par arrêté du 23 novembre 1946
Porte Meaulens 119 rue Meaulens Ancien corps de garde : inscription par arrêté du 20 juillet 1942
Préfecture du Pas-de-Calais, ancien palais épiscopal Façades et toitures des bâtiments sur la cour d'honneur antérieurs à 1850, sol de la cour d'honneur ; façades et toitures de l'hôtel particulier ; ensemble du parc, y compris le bois et à l'exception de l'ancien potager délimité par un mur de clôture (cad. BH 62) : inscription par arrêté du 28 février 1995
Vestiges archéologiques du complexe métroaque (temple de Cybèle) Sol et sous-sol cadastrés BH 65 : inscription par arrêté du 23 mai 1995
Vestiges de l'édifice paléochrétien Sol et sous-sol de la place de la Préfecture (cad. non cadastré, domaine public) : inscription par arrêté du 23 mai 1995
Lemarché de Noël a lieu sur la Grand'Place tout le mois de décembre et l'un des plus fréquentés et est considéré comme le plus apprécié de la région devant ceux d'Amiens et Lille[204].
La basse-ville constitue le quartier qui relie la ville à la citadelle. Il s'ordonne autour de la place Victor-Hugo, construite en 1756 sur un plan octogonal au centre de laquelle a été placé un obélisque.
La « maison Wetz d'Amain », sur la place principale, est un édifice des plus typiques de la ville d'Arras. On y retrouve le pignon à pas de moineaux, le portail en briques et pierres de facture classique, mais également une tourelle hexagonale.
Lacitadelle fut construite entre 1668 et 1672 comme élément de défense du « pré carré » voulu parVauban, destiné à protéger le royaume contre les invasions desPays-Bas espagnols. Toutefois, en raison de sa position en deuxième ligne de défense, elle ne fut jamais attaquée et fut donc surnommée « la belle inutile »[207]. La citadelle est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco depuis le[208]. Elle accueille en juillet depuis 2010 leMain Square Festival, qui tire son nom anglicisé de la Grand'Place où avaient lieu les précédentes éditions.
Dans la commune se trouvent deuxjardins de la paix : le jardin de la paix écossais « La paix des sonneurs », réalisé en 2018, proche du cimetière militaire du Faubourg d'Amiens, et le jardin de la paix néo-zélandais, prévu en 2024/2025, proche du mur du mémorial de lacarrière Wellington[211].
Jouxtant le musée « Cité Nature », le centre balnéoludique « L'Aquarena » a vu le jour en 2012. Réalisé par l'architecteAlain Sarfati, cet imposant bâtiment à l'architecture futuriste surmonté d'une énorme « perle noire » est à la fois un espace de loisirs avec piscines ludiques, toboggan, rivières, et centre de remise en forme grâce à un espace consacré auxhammams,saunas,fitness etinstitut de beauté, le tout intégré dans un espace vert de 8 000 m2. Cettebase de loisirs, qui accueille également lebowling depuis 2010, est amenée à être vivante avec son esplanade de 15 000 m2, et pourra accueillir différentes manifestations (fêtes foraines,cirques…)[212].
Arras possède un théâtre à l'italienne daté de 1785 et rénové en 2004-2007[213] qui présente la particularité de proposer plusieurs salles : une salle à l'italienne, une salle de concert et un plateau plus contemporain au sous-sol, appelé André Reybaz. Lethéâtre d'Arras abrite avec l'Hippodrome de Douai lascène nationale appelée Tandem Arras-Douai qui accueille des compagnies de théâtre professionnelles.
Le Casino est une salle de spectacle d'une capacité de 1 111 places située en plein centre-ville et qui accueille des concerts, des spectacles de variété grand public, des pièces de théâtre de boulevard, des orchestres de musique classique, des spectacles de danse ainsi que des conférences.
L'Hôtel de Guines est un ancien hôtel particulier datant duXVIIIe siècle, réhabilité en Maison Folie à l'occasion deLille 2004. Il accueille spectacles lyriques et dramatiques, quatuors et musiques de chambre dans une petite salle d'une centaine de personnes. La cour intérieure de l'hôtel offre un espace propice aux évènements en plein air pendant la belle saison, lieu de découverte et de convivialité entre les résidents et les artistes, conformément à l'esprit desMaisons Folies.
Le centre culturel Noroit, qui accueillait notamment des projections, n'est plus en activité depuis 2006[214]. Un complexe de six salles de cinéma appelé « Cinémovida » (racheté par Megarama en 2019) a vu le jour en plein centre-ville en 2004[215] sur le site d'un ancien cinéma de la Grand'Place qui a été réhabilité, choix préféré par la municipalité à la création d'un complexe cinématographique en périphérie de ville.
Présentes autrefois dans l'espace public arrageois, des sculptures rendant hommage àEugène-Émile Lenglet (1880) et Adolphe Lenglet (1905, par l'architecte Henri Guillaume et le sculpteurHenri Gauquié) ont depuis disparu[216],[217].
Lemusée des beaux-arts d'Arras est situé dans l'ancienne abbaye Saint-Vaast. Il rassemble des sculptures, des objets d'art et des collections de peinture : œuvres des écolesflamande ethollandaise,italienne etfrançaise. La ville d'Arras a signé le àVersailles un partenariat qui l'unit pour une décennie à l'Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles s'offrant ainsi une collaboration qui doit apporter au musée des beaux-arts une dimension royale. La convention prévoit en effet des expositions qui se dérouleront sur une période de douze à vingt-quatre mois au musée arrageois où Versailles s'engage à décentraliser des ensembles cohérents et thématiques de biens culturels conservés dans les collections historiques des châteaux de Versailles et duTrianon.
Lacarrière Wellington est un site touristique à Arras retraçant l'histoire de labataille d'Arras de 1917. Ce musée, ouvert au public le, permet aux visiteurs de découvrir le réseau de galeries souterraines qui a joué un rôle majeur dans la prise des lignes ennemies et a permis d'épargner la vie à de nombreux soldats en passant par le sous-sol.
Comme de nombreuses villes de la région Hauts-de-France, Arras possède sesgéants, Colas et Jacqueline, et leur fils Dédé[218]. À l'été 2015, un quatrième géant a rejoint définitivement la famille, l'ami Bidasse[219]. Une nouvelle géante arrive à Arras en 2025,Mahaut d'Artois, personnage ayant réellement existé[220].
Depuis 2015, le festival Atrebatia, organisé par l'association Guilde de Dol Hrokr, a lieu au mois de février et concerne les escales imaginaires[221]. Depuis 2019, un festival du livre jeunesse a lieu conjointement.
Les spécialités gastronomiques d'Arras sont nombreuses : les cœurs en chocolat, l'andouillette, le coquelet à la bière, laflamiche, le gâteau artésien, les bonbons de l'ami Bidasse[222].
Depuis le Moyen Âge, des artisans charcutiers perpétuent la recette traditionnelle de l'andouillette d'Arras, élaborée à partir de fraise de veau préparée à la main[224]. L'andouillette d'Arras possède sa confrérie et sa fête annuelle[224].
Le marché alimentaire du samedi matin se dérouleplace des Héros,place de la Vacquerie et quelques rues attenantes. Il s'agit de l'un des plus importants de la région avec une centaine de commerçants.
En 2013 :Pas son genre, film réalisé par Lucas Belvaux, d'après le roman homonyme dePhilippe Vilain, avecÉmilie Dequenne etLoïc Corbery, a été tourné à Arras, où le personnage de professeur de philosophie interprété par Loïc Corbery est, dès le début du film, envoyé pour enseigner[232].
« Monsieur Madeleine » dévoile son identité devant la cour d'assises d'Arras afin de sauver Champmathieu du bagne. Toile d'André Devambez,maison de Victor Hugo, vers 1903.
Les Misérables deVictor Hugo - Jean Valjean, sous le nom de M. Madeleine, maire de la commune deMontreuil, apparaît devant la cour d'assises à Arras pour sauver un nommé Champmathieu, faussement identifié comme Jean Valjean, d'une condamnation de travaux forcés à perpétuité, en révélant sa vraie identité.
Vieille Ville dePaul Verlaine : texte d'une quinzaine de pages sans doute tiré duVoyage en France par un Français et qui constitue avant tout un essai sur l'esprit d'Arras, et plus généralement des territoires dits du « Nord ». On y trouve également bon nombre de considérations architecturales[237].
Pour en finir avec le parisianisme, vivre et philosopher même à Arras, essai humoristique de Dominique Catteau. La réponse aux préjugés parisiens sur la province, par un professeur de philosophie né dans le nord et ayant exercé à Arras.
Le souvenir d'Arras[238]Maurice Fombeure :Nouvelleextrait« Je ne fus artésien que par raccroc. Pendant seulement trois ans. Mais pour de bon. Et assez intimement mêlé à la vie locale de la cité des Atrébates qui s'allonge sur sa terre plate et se roule dans un vent bleu venu de loin peut-être de la mer. Ce vent faisait craquer et gémir les agrès de mon quatrième étage de la rue de la République. J'avais en effet réussi ce tour de force d'habiter en cette ville basse une maison de quatre étages (l'unique, sans doute!). De là, je dominais l'immense cage métallique de la gare, la passerelle articulée qui semblait un tronçon du grand serpent de mer. Et je voyais pointer le beffroi sommé du lion doré des Flandres, martelé d'un vif soleil. A vrai dire, j'étais quasiment hors les murs. Aux frontières du quartier du Rietz. Mais en trois minutes de marche, j'atteignais le café "Chez Paul" (Anjou, Riesling et bière Motte-Cordonnier), le boulevard de Strasbourg, la rue Saint-Aubert-Ernestale, les grandes librairies internationales, les grands cafés, les grands magasins, les grandes artères. En huit minutes, la brasserie du "Carillon" où le patron, le débonnaire Ripoche, nous laissait picorer des gauloises bleues dans sa poche béante et fraternelle, la petite place où officiait notre ami Léturgez, photographe de l'élite, qui me fit connaître le poète Raoul Dubois. La cuisine de Léturgez donnait accès à trois étages superposés de caves anciennes et mirifiques que nous explorions de temps en temps, à la lueur d'une bougie, pour y découvrir des inscriptions gravées par des soudards antérieurs, et de beaucoup, à la fin de l'occupation espagnole. Quels reîtres, quels lansquenets, avaient tracé ces graffiti et ces dates pour la satisfaction de nos curiosités historiques? ou quel farceur, notre contemporain? Nul ne le saura jamais.Page 1 de 6 »
Jean-Charles-Joseph Laumond (1753-1825), consul, préfet, conseiller d'État et directeur général des mines, né à Arras ;
Joseph Le Bon (1765-1795), maire d'Arras et député, envoyé en mission de la Convention nationale, né à Arras ;
Eugène-François Vidocq (1775-1857), aventurier et détective, né le 24 juillet 1775 au 222, rue du Miroir-de-Venise à Arras, dans une maison voisine de celle où Robespierre est né ;
Bon Joseph Lallart, (1779-1848), maire d'Arras (1816-1821) et député, né à Arras ;
Pascal Canfin (1974-), homme politique, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement au sein du Gouvernement Ayrault, né à Arras ;
Camille Corot (1796-1875), peintre, possédait un atelier à Arras ;
Paul Verlaine (1844-1896), poète, séjourna à Arras pour visiter sa mère. Ses parents s'y étaient mariés en 1831, sa mère étant originaire d'un village voisin,Fampoux. Après la mort de son mari, la veuve revient vivre à Arras, impasse d'Elbronne, où son fils vient régulièrement la voir, s'y réfugiant même après laCommune de Paris. Verlaine y écrit, prisant le café Sanpeur, place du Théâtre. Il décrit Arras dans le texteVieille Ville, tandis qu'un crucifix de l'église Saint-Géry lui inspire le poèmeLe Crucifix. Une plaque lui rend hommage 55 rue d'Amiens, au croisement avec l'impasse d'Elbronne, devant laquelle un panneau historique est aussi installé[241],[242] ;
De gueules au lion d'or, armé et lampassé d'azur, chargé en cœur d'un écusson d'azur semé de fleurs de lis d'or au lambel de gueules de trois pendants chargés chacun de trois petits châteaux d'or rangés en pal[246].
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↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l'agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Arras comprend une ville-centre et quatorze communes de banlieue.
↑En 1976, un fragment de crâne d'une femme de Néandertal est retrouvé sur un chantier àBiache-Saint-Vaast, entre Arras et Douai.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l'occupation d'un logement connu à lataxe d'habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[192].
↑Un établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑L'Insee classe dans cette catégorie : les résidences de tourisme et les hébergements assimilés, les villages vacances et maisons familiales et les auberges de jeunesse et centres sportifs.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l'évolution de l'occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑a etbLouis AdolpheTerracher,Revue de linguistique romane, Société de linguistique romane,(lire en ligne)
↑Blanche Wissen,La conscience linguistique dans la production littéraire en domaine picard (fin xiie-fin xiiie siècle) (thèse de doctorat), Université de Montréal,(lire en ligne[PDF]).
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↑Gaëlle Caron, « Jean-Marie Vanlerenberghe quitte le fauteuil de maire : Les Arrageois l'ont appris hier par courrier : leur maire, qui fut le plus jeune conseiller municipal de l'ex-Premier ministre Guy Mollet, avant de participer à la création de l'UDF et de mettre fin en 1995, sous cette étiquette, à 50 ans de municipalité socialiste, a décidé de passer la main »,Nord Éclair - Ma Ville,(lire en ligne, consulté le).
↑H. Fé., « Frédéric Leturque suspendu de l'UDI : Sacrifié sur l'autel d'une alliance LR-UDI pourtant chancelante, Frédéric Leturque, le maire d'Arras, a été suspendu le 22 septembre dernier de l'UDI, dont il assurait la présidence au niveau départemental. Conséquence de son soutien aux Sénatoriales à la liste En Marche, menée dans le Pas-de-Calais par son prédécesseur MoDem à la mairie d'Arras, Jean-Marie Vanlerenberghe, lequl avait embarqué avec lui le maire de Saint-Omer et vice-président de la Région, François Decoster, également suspendu du parti centriste »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 :« Arras : Frédéric Leturque (UDI) se verrait bien candidat aux élections régionales : Les régionales sont encore loin – elles auront lieu en décembre 2015 –, mais Frédéric Leturque a l'intention de se présenter. Le maire d'Arras serait partisan d'une union UMP-UDI pour faire « basculer la région ». »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Pierre Coplo, « Le Beer Potes festival prêt à accueillir potes et bières ce week-end sur la Grand-Place d'Arras »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Loïc Costet, « Paris 2024 : sept lieux par lesquels passera la flamme olympique dans le Pas-de-Calais »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).