Pour les articles homonymes, voirWolf.
| Nom de naissance | Aron Wolf |
|---|---|
| Naissance | Strasbourg |
| Décès | (à 26 ans) fusillé à Saint-Germain près deVillemotier (Ain) |
| Nationalité | |
| Pays de résidence | |
| Diplôme | |
| Activité principale | |
| Formation | |
| Conjoint | Blima Wolf née Brand Herszkovits |
| Descendants | 1 fille Tova Monheit |
Aron Wolf (Strasbourg, -Saint-Germain près deVillemotier (Ain),) est unrabbin (à titre posthume) etrésistantfrançais.
Aron Wolf naît dans un village près de Strasbourg, le septième des huit enfants de Moïse Wolf et de Sara Rein. Sa mère est d'originesuisse. Sa famille est membre de la synagogue orthodoxe non-consistoriale: laCommunauté Etz Haïm, rue Kageneck[1].
L'un de ses frères sera unHazzan après laSeconde Guerre mondiale. Aron Wolf fait ses études secondaires à Strasbourg, participant en outre à la mise sur pied de l'antenne locale desÉclaireurs israélites de France, puis part enLituanie étudier à laYeshiva de Mir (Mir aujourd'hui se trouve enBiélorussie), en1938-1939 avec celui qui allait devenir le grand-rabbinErnest Gugenheim.
Retourné en France, il effectue sonservice militaire, et est mobilisé en cours de service lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate. Il est démobilisé enmars 1941.
Enavril 1941, il entre auSéminaire israélite de France, replié àChamalières.
Le Grand RabbinMaurice Liber, qui dirige le Séminaire, lui confie la charge d'aumônier du camp de cadres des Éclaireurs israélites, en été1942. À l'automne1943, le Séminaire israélite est expulsé duPuy-de-Dôme et s'installe àLyon.
Aron Wolf continue son travail auprès de la jeunesse juive (il fait partie des dirigeants du mouvementYechouroun[2]), tout en poursuivant ses études rabbiniques.
Il s'engage dans uncorps franc du mouvement résistant lyonnaisFrance d'abord, dirigé par son ami le rabbinSamy Klein[3].
Une fois par semaine, il donne des cours de religion à des jeunes, pour la plupart des anciens éclaireurs, dans la ferme-école de Saint-Germain près de Villemotier, dans l'Ain.
Lors d'un de ces cours, laGestapo l'arrête et le fusille immédiatement dans la cour de la ferme. Son corps est transféré au cimetière israélite de Lyon, rue du rabbinAbraham Bloch[4].
À la demande duConsistoire central, leGrand-rabbin de France lui décerne à titre posthume le titre derabbin. Son épouse, Blima, et leur fille lui ont survécu. Son œuvre inédite surLa Sortie d'Égypte chez les Prophètes est citée dans l'ouvrage d'André Neher sur le prophèteAmos[5].Il entreprit la traduction de l'ouvrage deMoché Haïm Luzzatto:Messilat Yecharim. Cette traduction, terminée parJean Poliatschek, préfacée parGeorges Vajda, sera publiée en 1956 sous le titre de:Le Sentier de rectitude. Son dernier sermon dePessah, un mois avant son assassinat, est devenu un classique, par la portée et le symbolisme de son message.