Licencié en droit à l'université d'Urbino, Arnaldo Forlani s'implique très jeune dans la politique locale. Il se consacre notamment à son parti, donc il devient en1955 chef du prestigieux service des études, de la propagande et de la presse (SPES).
Élu député dès1958, constamment réélu jusqu'à1994, lorsqu'il décide de se retirer. Il estministre des Participations de l’État (1968), ministre sans portefeuille chargé des Relations avec l'ONU (1969), ministre de la Défense (1974-1976), des Affaires étrangères (1976-1979), et vice-président du conseil des ministres (1983-1986).
Arnaldo Forlani estPrésident du Conseil italien au. Sa démission fut provoquée par la découverte à Castiglion Fibocchi (Arezzo) dans la villa du grand-maîtreLicio Gelli de la liste des affiliés à la loge maçonniqueP2, parmi lesquels figurent les noms de deux membres du gouvernement.
D'abord proche d'Amintore Fanfani, à partir de1982 Arnaldo Forlani se démarque de son mentor, pour créer avec d'autres ténors de l'aile modérée de la Démocratie Chrétienne le courantAlliance populaire, situé à droite de l’échiquier de son parti. Il est à plusieurs reprises vice-secrétaire (1962-1969), secrétaire (1969-1973 et1987-1993) et président (1980-1982 et1986-1987) de son parti. Il est considéré, avecBettino Craxi etGiulio Andreotti, comme l'un des hommes politiques italiens les plus influents de ladécennie 80. L'alliance entre les trois leaders avait donné lieu auCAF, de l'acronyme de leurs noms de famille.
En mai1992, il est le candidat de son parti aux élections pour la Présidence de la République, mais est obligé de se retirer.
Il est appelé à témoigner, dans le cadre de l'enquêteMani pulite, sur le financement illégal des partis. Son intervention où il déclara « Je ne me rappelle pas » (Non ricordo) à des questions sur le financement de son parti.