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Enhéraldique, on appellearmes parlantes ouarmoiries parlantes les armes comportant des figures qui expriment plus ou moins complètement le nom du possesseur de ces armes. Cette évocation concerne l'oral, c'est-à-dire qu'elle est destinée au départ à un public qui généralement ne sait pas lire et qui reconnait le nom dans les termes du blasonnement proféré par le héraut lors des tournois[1]. Une tendance plus intellectuelle a vu naitre des armes parlantes par allusion, où le nom n'est plus directement entendu, mais où sont entendu des termes qui évoquent ce nom, qui lui font allusion. Par abréviation on parle alorsd'armes allusives ouarmoiries allusives[2].
Cette expression peut se faire selon divers procédés :
directement : un coq pour un dénommé « Lecoq » ; un lion pourLeón (Espagne), un château pourCastille ou un écureuil pour les Fouquets (synonymes en moyen français);
par une homonymie : une grenade pour la ville deGrenade ; un rameau dans le bec d'une colombe pourJean-Philippe Rameau ;
par une figuration conforme à l’étymologie : un bras tenant une lance pourShakespeare (« Secoue-lance ») ; un bœuf les pieds dans l’eau pourOxford (« Gué du bœuf ») ;
par une formerébus : un château et un renard pour la commune deChâteaurenard (Bouches-du-Rhône) ; un ours et deux chats pour la commune deChaource (Aube) ; un sanglier et une fasce ondée d’azur, représentant un ruisseau, pour la commune d’Eberbach enAllemagne (allemand :Eber = sanglier,Bach = ruisseau) ; un faucon sur un mont pour la commune deFalkenberg enSuède (suédois :falken = faucon,berg = mont) ; un rat et uncygne pour la famille deJean Racine (Racine ≈ rat-cygne)[3].
combinaison du rébus et de l'à-peu-près : la commune deOsny (Val-d'Oise) blasonne :D'azur à l'aulne fruité d'or mouvant d'un nid du même […] pour l'à-peu-près/rébus « aulne-nid ». Un gond et un S pourGonesse :De gueules […]et à senestre d'un gond enlacé d'une lettre S capitale du même […] pour l'à-peu-près/rébus « gon(d)-Esse ». Des fleurs dans un sac pourFlorensac (Hérault) :D'azur à un sac d'or rempli de fleurs d'argent pour l'à-peu-près/rébus « Fleurs-en-sac ». Des arcs dans deux quartiers et un lion dans les deux autres pour la famille Bowes-Lyon :Écartelé : en 1 et 4 d'argent au lion d'azur, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du même et en 2 et 3 d’hermine aux trois arcs d'or en pal pour l'à-peu-près/rébus « Arcs-lion » (anglais :bows-lion). Et que dire d'Allos et son savoureux blason fait d'une aile et d'un os.
Le terme ancien « armes chantantes » est resté dans la terminologie anglaise (canting arms).
Directement : rois de Castille. De gueules au château d’or ouvert et ajouré d’azur.
directement : un sanglier (plus valorisant…) pour un dénommé « Cochon », ou un voilier pourMarines, une commune en plein milieu du plateau du Vexin (illustration ci-dessous), très fréquent pour les armes de corporations, figurant l'objet travaillé ou l'outilen place du nom de métier.
Ou même par combinaison de deux procédés (ou davantage) :
combinaison du rébus et du second degré. Famille Forcadel :D'argent au chêne de sinople sur une terrasse de même, une levrette de gueules courant au-devant de l'arbre. Le chêne est le symbole de la force, lalevrette de fidélité, et l'on retrouve le début du mot force et la fin du mot fidèle dans le patronyme ;
Direct: Corporation des maçons et tailleurs de pierre de Lude De sable à une truelle d'argent.
Rébus : Allos (Alpes-de-Haute-Provence). D'argent au demi-vol (aile) De gueules soutenu d'un os de sable posé en fasce.
Second degré : Marines (Val-d'Oise,Île-de-France). D’azur au navire équipé et habillé d’argent voguant sur des ondes du même mouvant de la pointe.
Second degré : Famille de Langle. D'azur au sautoir d'or, cantonné de quatre billettes du même.
↑Nicolas Vernot, « », Revue française d’héraldique et de sigillographie - Études en ligne, « La signification des armoiries françaises à l'époque moderne : nouveaux axes de recherche »,Revue française d'héraldique et de sigillographie – Études en ligne,no 5,,p. 15-16(lire en ligne).