Pour les articles homonymes, voirPolignac.
| Naissance | |
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| Décès | |
| Sépulture | Cimetière de Neauphle-le-Vieux(d) |
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| Conjoint | Jean de Chabannes(en) |
| Enfant | Hedwige de Chabannes(d) |
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| Archives conservées par |
Marie Armande Mathilde de Polignac, comtesse de Chabannes-La Palice, née le àParis 16e et morte le àNeauphle-le-Vieux (Yvelines), est unecompositrice, instrumentiste,cheffe d'orchestre et critiquefrançaise.
D'une solide formation musicale, Armande de Polignac fait partie des premières femmes à avoir dirigé des orchestres, aux côtés notamment de ses collègues compositricesCécile Chaminade,Augusta Holmès,Juliette Folville etNadia Boulanger[2].
Née en 1876[3],[4], Armande de Polignac est l'unique fille issue du premier mariage deCamille de Polignac et de Marie Adolphine Langenberger. Dès sa prime jeunesse, Armande de Polignac se passionne pour les langues étrangères dont elle parle une douzaine et cultive depuis toujours une attirance et un goût prononcé pour la création musicale.
Elle commence ses leçons d'harmonie àLondres[4]. Puis elle travaille la composition à Paris sous la direction deGabriel Fauré[4], deEugène Gigout[4] et deVincent d'Indy[4] à laSchola Cantorum de Paris. D'Indy lui donne également des cours de direction d'orchestre et elle joue l'alto dans l'orchestre de la Schola.
Elle se marie en 1895 avec le comte Alfred de Chabannes La Palice,mélomane et chanteur amateur[4]. Une seule fille, Hedwige, naît de cette union[4]. Jusqu'à la perte de son patrimoine, intervenue dans les années 1930, elle se consacre à sa passion. Sa fille indique :« Elle avait voué sa vie à la musique, travaillait avec régularité, sacrifiait les plaisirs et le monde »[5].
Elle apporte son soutien àEdgar Varèse qu'elle a connu à la Schola Cantorum en récoltant des fonds en 1915 pour lui afin qu'il puisse aller auxÉtats-Unis.
À partir de sa fondation en 1905, Armande de Polignac devient collaboratrice de la revue duMercure musical fondée parLouis Laloy où collaborent dès les débutsClaude Debussy,Romain Rolland,Jean Marnold, etWilly, et où elle donne comme critique plusieurs articles sous le titre « Pensées d'Ailleurs ».
En1920, elle compose son cycle de huit mélodies sur des poèmes chinois traduits parFranz Toussaint,La Flûte de Jade et un court recueilL'Amour fardé. Elle met en musique un texte deLucie Delarue-Mardrus et publie des mélodies sur des poèmes de Melchior Polignac, Edouard Guyot, Louis Longepierre,Robert d'Humières, Georges de Dubor, , etc. AvecWilly, elle écrit des mélodies commeCafé Maure,Chemin de Mihaïl,Le Dernier Menuet du Roy,Nuit à Capri,Poème,Pastel etSoir de Jardin. Elle fait, aussi, plusieurs adaptations sur des poèmes de Françoise d'Antoine :Le Vieux clavecin,Printemps morts,Mélancolie etBerceuse.
Sa musique pianistique est aussi importante :Danses Brèves orchestrées et dirigées par elle en concert,Six Préludes,Toccata dédiée àRicardo Viñes,Berceuse,Échappée,Pluie,Carillon,Dans le steppe etBazar d'orient, un nocturne pour harpe (1912) et la Petite Suite pourclavecin (1939) dédiée àMarcelle de Lacour. Elle est l'auteur de trois quatuors à cordes, deux sonates pour violon et piano, un quintette avec piano dédié àLouis Laloy (), deux pièces pour quintette à vent et diverses pièces pour flûte et piano, violon et piano ou violoncelle et piano.Elle présente six fois des œuvres à laSociété musicale indépendante entre 1911 et 1922.Maurice Ravel montre un certain intérêt pour sa musique[4].
Son catalogue comprend également une quinzaine de pièces symphoniques, une dizaine de pièces apparentées à de la musique légère, une ouvertureLear,Salomé, un poème symphonique. Dans le domaine de l'opéra et des ballets, il faut citer :La Petite Sirène (Nice,),Les Roses de Califes (Paris, 1909), le ballet arabeLes Mille et Une Nuits (Paris, 1914), un ballet japonaisUrashima, La Source Lointaine et le balletLes Chinois.
Elle composeJudith de Béthulie, scène dramatique inédite chantée parFelia Litvinne à l'Opéra de Paris en mars1916. En 1930, à la suite d'une maladie, elle cesse de composer et de promouvoir ses créations[4].
Armande de Polignac meurt en 1962 àNeauphle-le-Vieux[3],[4]. Elle est enterrée au cimetière de ce bourg, dans la chapelle funéraire deCasimir de Rochechouart de Mortemart, arrière-grand-père de son mari.