Pour les articles homonymes, voirArmand de Gramont.
| Président de l'Académie des sciences | |
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| Président d'honneur(d) Société française de photographie |
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| Fratrie | Élisabeth de Gramont Corisande de Gramont Louis-René de Gramont(d) |
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| Enfant | Henri de Gramont(en) |
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Armand Agénor Auguste Antoine né le àParis et mort le àMortefontaine (Oise), duc de Guiche puis12e duc de Gramont (1925), est unindustriel etscientifiquefrançais.
C'était un ami proche deMarcel Proust.
Fils d'Agénor, duc de Gramont et de sa deuxième épouse, néeMarguerite de Rothschild, petit-fils du ministre des Affaires étrangèresAgénor de Gramont, Armand de Gramont est le demi-frère d'Élisabeth de Clermont-Tonnerre, dite « la duchesse rouge » et le neveu du mémorialisteAlfred de Gramont. Le scientifique et académicienArnaud de Gramont est le cousin de son père.
En 1904, il se fiance avecÉlaine Greffulhe (Paris, 19 mars 1882 - Paris, 11 février 1958), fille du comteHenry Greffulhe et de lacomtesse, célèbres pour avoir été les modèles du duc et de laduchesse de Guermantes deMarcel Proust dansÀ la recherche du temps perdu.
Il était lui-même ami de Proust qui le rencontra sans doute à la fin à un dîner chez lesNoailles : Armand de Gramont, écrira-t-il dans son pastiche deSaint-Simon,« rappelait les grâces de ce galant comte de Guiche, qui avait été si initié dans les débuts du règne de Louis XIV. Il dominait sur tous les autres ducs, ne fût-ce que par son savoir infini et ses admirables découvertes. » Et il ajoute qu'il avait des yeux« admirables avec un regard qui, bien que personne n'aimât autant que lui à se divertir, semblait percer au travers de sa prunelle, dès que son esprit était tendu à quelque objet sérieux. » Le duc de Guiche lui était fort dévoué et lui inspira quelques traits deRobert de Saint-Loup. Proust lui dédicaça ainsi l'exemplaire desPlaisirs et les Jours qu'il lui offrit :« Au duc de Guiche, au vrai plutôt qu'au réel, à celui qui aurait pu être, plus encore qu'à celui qui est… j'offre ce portrait, plus guère ressemblant, d'un moi qu'il n'a pas connu[1]. »
Le mariage du duc de Guiche est célébré à l'église de la Madeleine à Paris le et fut décrit dans les médias comme« un grand mariage »[2]. Marcel Proust y assistait[3].« J’ai dit à madame Greffulhe que vous aviez envisagé votre mariage (des aspects seulement) comme une possibilité d’avoir sa photographie. Elle a ri si joliment que j’aurais voulu le lui redire dix fois de suite. Je voudrais bien que mon amitié avec vous me vaille ce privilège », écrira-t-il à Armand quelques semaines plus tard[4]. Cette unionne fut pas très harmonieuse[réf. nécessaire] : Élaine Greffulhe, qui s'essaya à la poésie, semble une épouse effacée, qui fut trompée par un mari qui adorait les femmes. Ils eurent cinq enfants :

Amateur et collectionneur de peinture, Armand de Gramont rêva un temps devenir peintre ; il exposa en 1909 un tableau de son cru,Intérieur à Bois-Boudran auSalon des artistes français[5]. Sa famille le poussa vers des études qu'elle jugea plus sérieuses et il obtint une licence ès sciences en 1902. Il lui arrivait toutefois de s'adonner de temps en temps à la peinture. En 1911, il exécute une toile représentant le grand salon vert de l'hôtel de Béhague, chez la comtesse de Béarn[6].
En 1908, sur les conseils du professeurCarlo Bourlet, il établit un laboratoire pour des expériences d'aérodynamique, dans le jardin d'une maison de retraite fondée par ses beaux-parents àLevallois. En 1911, il soutient à lafaculté des sciences de Paris sa thèse pour le doctorat ès sciences intituléeEssai d'aérodynamique du plan, première thèse consacrée en France à ce sujet. Il obtient ensuite le prix Fourneyron de l'Académie des sciences avecGustave Eiffel.
Au cours de laPremière Guerre mondiale, Armand de Gramont est tout d'abord automobiliste interprète avec le corps armée britannique, puis aviateur à la Section technique de l'aéronautique où il rencontre le savantHenri Chrétien. En, le Service des fabrications de l'aviation du ministère de la Guerre demande à Gramont de transformer son laboratoire d'aérodynamique en atelier de fabrication d'appareils optiques, en particulier de collimateurs de visée. Il observe l'insuffisance de l'équipement de l'armée française en instruments d'optique de précision et l'absence d'ingénieurs capables de les mettre au point. Il prend alors la tête d'un comité en faveur de la création d'un institut d'optique appliquée chargé de la formation d'un corps d'ingénieurs-opticiens. Si la décision de principe fut prise par le Gouvernement dès 1916, l'Institut d'optique théorique et appliquée (SupOptique), qu'il présida jusqu'à sa mort, ne commença ses activités qu'en 1920. Sa fille Corisande y fut élève-ingénieur.

En tant qu'industriel, avec l'ambition de rivaliser avec les productions allemandes, il fonde en 1919 et dirige la sociétéOptique et précision de Levallois (OPL), qui prend la suite de l'atelier de fabrication d'appareils optiques. Son siège est installé au même endroit, 86, rue Chaptal àLevallois-Perret. L'armée fut son principal client jusqu'à laSeconde Guerre mondiale. En 1938, Armand de Gramont, voulant diversifier les productions d'OPL vers le monde civil, fit construire une usine àChâteaudun. La société produisit alors des appareils photographiques réputés sous la marqueFoca.
A la mort de son père, en 1925, Armand de Gramont devient le 12educ de Gramont. il hérite duchâteau de Vallière, demeure de famille construite par ses parents.
Les obsèques d'Armand de Gramont eurent lieu dans l'intimité, à l'église deMortefontaine le et son corps inhumé au caveau de la Maison dans la même commune. Son épouse Elaine Greffulhe y avait été inhumée en[7]. À l'époque, la commune de Mortefontaine ne répertoriait pas toutes les personnes inhumées dans les concessions (seulement le nom du propriétaire de chaque concession). Il n'y a donc pas trace de leur inhumation à la mairie[8]. Derrière la chapelle, un obélisque, en la mémoire des morts pour la France et quatre caveaux de Gramont.


En 1964, la société fondée par ses soins, l'Optique et précision de Levallois, fusionne avec la Société d'optique et de mécanique de précision (SOM-Berthiot) pour former la Société d’optique, précision électronique et mécanique (SOPELEM), qui a travaillé dans le domaine militaire. La SOPELEM devint en 1992 SOPELEM/SOFRETEC puis laSociété de fabrication d’instruments de mesure (SFIM ODS) laquelle est rachetée en 2000 par laSAGEM, intégrée depuis 2005 au groupeSafran.
Armand de Gramont (1879-1962) | |||||
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