| Armée nationale syrienne | ||
| Idéologie | Nationalisme syrien Islamismesunnite(en partie) Nationalisme turc(en partie) Néo-ottomanisme(en partie) | |
|---|---|---|
| Objectifs | Renversement du régimebaasiste deBachar el-Assad et duSystème fédéral démocratique de Syrie du Nord | |
| Statut | dissous | |
| Fondation | ||
| Date de formation | ||
| Pays d'origine | Syrie | |
| Dissolution | ||
| Date de dissolution | ||
| Causes | Fusion au sein de l'Armée syrienne | |
| Actions | ||
| Zone d'opération | Gouvernorat d'Alep Gouvernorat de Hassaké Gouvernorat de Raqqa | |
| Organisation | ||
| Chefs principaux | Selim Idriss Haitham Afissi | |
| Membres | 20 000 à 35 000[1],[2](en 2018) 50 000 à 110 000 hommes[3],[4](en 2019) | |
| Fait partie de | ||
| Groupe relié | SADAT Loups Gris Armée syrienne libre | |
| Soutenu par | ||
Deuxième guerre civile libyenne Seconde guerre du Haut-Karabagh Guerre du Sahel | ||
| modifier | ||
L'Armée nationale syrienne (ANS) (arabe :الجيش الوطني السوري, al-Jayš al-Watanī as-Sūrī) était un rassemblement de groupes rebelles soutenus par laTurquie, fondé en 2017 lors de laguerre civile syrienne. Elle avait été formée par la réunion des groupes de l'Armée syrienne libre du nord de laSyrie, d'Ahrar al-Cham, deJaych al-Islam et de divers autres groupes. Entre 2020 et 2025, certains de ses combattants sont utilisés commemercenaires par laTurquie et interviennent enLibye et dans leHaut-Karabagh.
Le 29 janvier 2025, à la suite de l'offensive rebelle de 2024 en Syrie et de la nomination d'Ahmed al-Charaa comme président de la République, le groupe se dissout au sein duministère syrien de la Défense et de la nouvellearmée syrienne[5].
L'Armée nationale syrienne (ANS) est formée après l'opérationBouclier de l'Euphrate par le rassemblement de plusieurs dizaines de groupes rebelles soutenus par laTurquie[1],[6]. Sa fondation est annoncée en, mais c'est en qu'elle est réellement formée[1].
L'ANS est rattachée théoriquement au « gouvernement intérimaire syrien » présent àGaziantep, mais dans les faits elle est sous les ordres de laTurquie[7],[4],[8],[9].
Le, leFront national de libération rallie l'Armée nationale syrienne[10],[11],[8].
Dans l'ensemble, l'Armée nationale syrienne rassemble des factions issues de l'Armée syrienne libre et des groupes islamistes indépendants[12], avec des groupes locaux et des unités issues des régions de Damas, Homs et Deraa[9].
Le 29 janvier 2025, à la suite de l'offensive rebelle de 2024 en Syrie et de la nomination d'Ahmed al-Charaa comme président de la République, le groupe se dissout au sein duministère syrien de la Défense[5].
Les idéologies des différents groupes de l'Armée nationale syrienne sont assez diverses[1],[9]. L'ANS reprend les codes de l'Armée syrienne libre[1]. Certains groupes sont plutôtislamistes[1],[4].
Pour le journalisteWassim Nasr, la dimension idéologique n’est pas primordiale :« C’est un grand micmac. Il y a ceux qui sont proches desFrères musulmans et qui considèrent qu’Erdogan est aujourd’hui le chef de ce courant, mais, globalement, je ne les qualifie pas idéologiquement : ce sont d’abord et avant tout des supplétifs. La dimension mercantile domine, ils vont là où on les paie »[8].
PourThomas Pierret, chercheur auCNRS :« Il n’y a pas d’unité idéologique parmi ces groupes. Leur seul point commun est qu’ils se sont établis à un moment ou à un autre dans la région d’Alep »[12].
Pour leNew York Times,« très mal nommée », l'Armée nationale syrienne, est« en fait en grande partie composée de la lie du mouvement rebelle du conflit, vieux de huit ans ». Pour Elizabeth Tsurkov, membre duForeign Policy Research Institute,« ce sont essentiellement des gangsters, mais ils sont également racistes envers les Kurdes et les autres minorités »[13].
L'Armée nationale syrienne est commandée par le colonel Haitham Afissi[2]. La3e légion est dirigée par Abou Riyadh, issu duFront du Levant[1]. Le porte-parole est Youssef Hammoud[14],[4].
En 2019, le généralSelim Idriss devient le ministre de la Défense duGouvernement intérimaire syrien et le commandant en chef de l'Armée nationale syrienne[10],[8].
En 2018, l'Armée nationale syrienne compte entre20 000 et 35 000 hommes entraînés et équipés par laTurquie[1],[2].
En, après sa fusion avec leFront national de libération, l'ANS revendique 80 000 combattants[4]. Cependant d'autres effectifs sont donnés à la même période : le généralSelim Idriss parle ainsi de 50 000 hommes dans les rangs de l'ANS ; un commandant, Mustafa Secari, déclare que l'ANS dispose de 100 000 hommes, tandis qu'Adnan Ahmed, un commandant adjoint, affirme qu'elle compte 110 000 combattants, dont 70 000 issus duFront national de libération[3]. En2024, le journalLe Monde indique que les effectifs de l'ANS auraient rassemblé 30 000 à 70 000 hommes selon les périodes et selon les sources[9].
Les combattants de l'ANS sont entraînés et rémunérés par laTurquie[4]. La plupart des combattants sontArabes mais l'ANS compte également une minorité deTurkmènes et deKurdes[9]. Certains groupes, comme leLiwa Sultan Souleymane Chah, laDivision al-Hamza et laDivision Sultan Mourad, sont pleinement alliées à la Turquie[9].



Les forces de l'Armée nationale syrienne sont divisées en quatre légions qui rassemblent elles-mêmes plusieurs groupes rebelles :
L'Armée nationale syrienne est initialement basée dans la région d'al-Bab[2]. En2018, elle s'empare de la région d'Afrine après l’opérationRameau d'olivier contre lesForces démocratiques syriennes[1]. En 2019, elle prend part à l'opérationSource de paix[8].
En, la Turquie deRecep Tayyip Erdoğan décide de venir en aide au Premier ministre libyen,Fayez el-Sarraj, soutenu par l'ONU, face à une campagne de plusieurs mois menée par son rival, le chef de guerreKhalifa Haftar[19]. À partir de, des rebellessyriens de l'Armée nationale syrienne sont envoyés à Tripoli[20],[21]. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), plusieurs combattants syriens appartenant notamment à laDivision Sultan Mourad, àSuqour al-Cham, à laBrigade al-Moutasem, à laDivision al-Hamza, àFaylaq al-Cham, auLiwa Suqour al-Chamal et auLiwa Sultan Souleymane Chah ont signé un contrat pour un engagement de trois à six mois en Libye en échange d'un salaire de 2 000 à 2 500 dollars — contre 50 à 70 dollars en Syrie — et la nationalité turque[21],[22],[23],[24],[25]. En février 2020, le nombre des mercenaires syriens présents en Libye est d'environ 4 700 selon l'OSDH[26]. Le président turcRecep Tayyip Erdoğan reconnait officiellement la présence en Libye de supplétifs syriens le[27].
En 2020, des mercenaires de l'ANS interviennent dans leconflit au Haut-Karabagh, aux côtés des forces de l'Azerbaïdjan[28],[29].
À partir d', laDivision Sultan Mourad de l'ANS commence à envoyer des combattants auNiger, auBurkina Faso et auNigeria afin de protéger les intérêts turcs dans la région duSahel[30]. Les mercenaires de l'ANS sécurisent des bases militaires et des sites de recherche d'or turcs mais participent également à des affrontements avec laÉtat islamique dans le Grand Sahara etBoko Haram[31].
Lors des opérationsRameau d'olivier etSource de paix, l'Armée nationale syrienne se rend coupable d'exécutions sommaires et depillages, lui donnant selonL'Orient-Le Jour une« image de soldatesque indisciplinée »[4],[32].
Le, un rapport des enquêteurs de laCommission indépendante internationale sur la Syrie (en) dans le cadre de l'ONU dénonce les exactions commises contre les populations kurdes par les forces de l'Armée nationale syrienne :tortures,viols,assassinats, pillages systématiques,rackets,déplacements forcés, appropriations forcées de propriétés civiles,détentions arbitraires etenlèvements[33].
Belligérants de ladeuxième guerre civile libyenne | |||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Djihadistes etislamistes |
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| Khalifa al-Ghowel |
| ||||||
| Aguila Salah Issa etKhalifa Haftar |
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| Fayez el-Sarraj |
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| Groupes rebelles |
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