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Armée du royaume d'Italie (1805-1814)

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(Redirigé depuisArmée du Royaume d'Italie (1805-1814))

Armée du royaume d'Italie
Image illustrative de l’article Armée du royaume d'Italie (1805-1814)
Infanterie de la Garde royale italienne, 1812. Planche deRichard Knötel, parue dans le volume III de la sérieUniformenkunde.

Création1805
Dissolution1814
PaysDrapeau du Royaume d'Italie Royaume d'Italie
AllégeanceDrapeau de l'Empire françaisEmpire français
TypeArmée
GuerresGuerres napoléoniennes
BataillesBataille d'Austerlitz

Bataille de la Moskova
Bataille de Maloyaroslavets
Bataille de Leipzig

Commandant historiqueEugène de Beauharnais
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L’Armée du royaume d'Italie, active de 1805 à 1814, est unearmée de terre créée par le vice-roi d'ItalieEugène de Beauharnais. Sous lePremier Empire, les États vassaux de la France napoléonienne, en particulier le royaume d'Italie, s'efforcent de mettre une armée sur pied. En Italie, ce projet se fait dans la lignée des attentes d'Eugène de Beauharnais,général d'Empire et vice-roi du pays, où la conscription a été instaurée en 1802 par laRépublique italienne. L'organisation d'une telle armée a aussi pour but de s'émanciper de la présence des troupes françaises d'occupation, chargées du contrôle du territoire. Ainsi, en 1806, ce sont 40 000 soldats impériaux qui cantonnent dans leroyaume de Naples. L'émergence des armées nationales permet non seulement de réduire les coûts d'entretien des contingents français et de garantir en partie l'autonomie des nouveaux royaumes, mais également de créer, pour la première fois, un sentiment d'unité chez les soldats italiens.

Sous les républiques cisalpine et italienne

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Pour des articles plus généraux, voirRépublique cisalpine etRépublique italienne (1802-1805).

Groupe de soldats vêtus de vert, dont deux cavaliers.
Armée italienne de la République cisalpine, 1797. Planche deRichard Knötel.

En juillet 1797, laRépublique cisalpine est créée enItalie du Nord. LaLégion lombarde est fondée par quelques citoyens deMilan désireux de former une garde d'honneur pour le général françaisNapoléon Bonaparte. Le 6 novembre 1797, l'unité reçoit comme emblème le premierdrapeau tricolore sur laPiazza del Duomo. La légion est divisée en sept cohortes : trois àMilan, une àCrémone etCasalmaggiore, une àLodi etPavie, une àCôme et enfin une composée de patriotes provenant essentiellement desÉtats pontificaux et duroyaume de Sicile. À la suite de cette initiative, de nombreuses autres villes italiennes forment à leur tour une sorte de « garde de la cité ». La Légion lombarde connaît son baptême du feu lors de labataille d'Arcole et se bat contre les troupes dupape sur les rives duSenio[1].

« Le général Lannes, commandant de l'avant-garde, ayant identifié l'ennemi et commencé à ouvrir le feu, ordonna immédiatement aux éclaireurs de la Légion lombarde d'attaquer. Le commandant de la Légion, De La Hoz, rassembla ses grenadiers en colonne serrée pour attaquer, à la baïonnette, les batteries ennemies. Cette Légion, qui était à son baptême du feu, se couvrit de gloire et captura 14 canons sous le feu de 3 à 4000 hommes retranchés. »

— Le général Bonaparte dans sa correspondance personnelle, n° 1448.

L'offensive de laDeuxième Coalition en 1799 est victorieuse et entraîne la chute de la République cisalpine ainsi que des autres républiques sœurs d'Italie, et par conséquent la dissolution de la Légion lombarde. Une partie de ses ex-membres, cependant, se rassemble àToulon et donne naissance à laLégion italique sous les ordres du généralLechi. Ce nouveau corps combat aux côtés des troupes françaises en Italie et se distingue àVarallo. Le 2 juin 1800, le généralDomenico Pino est chargé de créer une nouvelle légion qui sert initialement enToscane, puis, dans le cadre de la guerre entre la France et l'Angleterre en 1802, est transférée sur les côtes de laManche.

Les soldats piémontais, en vertu de l'annexion à la France en 1802, sont intégrés à l'armée française. Les dragons deviennent le21e régiment de l'arme et les hussards constituent le17e régiment de chasseurs à cheval, qui prend le numéro 26 en mai 1802.

Sous le règne d'Eugène de Beauharnais, 1805-1814

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Pour un article plus général, voirRoyaume d'Italie (1805-1814).

De l'Italie à l'Autriche

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Portrait d'un souverain italien, regard vers la droite et papier en main.
Eugène de Beauharnais, général d'Empire et vice-roi d'Italie. Huile sur toile,école française, vers 1804.

Le 17 juillet 1805, après laproclamation du royaume d'Italie, leministère de la Guerre (it) ordonne la dissolution des gardes d'honneur citadines en vue d'organiser la Garde royale italienne. Cette dernière, dotée dufusil Charleville 1777, se compose de six régiments d'infanterie de ligne, trois régiments d'infanterie légère, un régiment d'infanteriedalmate, deux régiments dedragons et deux régiments dechasseurs à cheval. Dans un premier temps, la petite armée italienne coopère sur place avec les troupes françaises du maréchalMasséna[2].

Le 2 décembre 1805, plusieurs détachements de la Garde royale italienne participent à labataille d'Austerlitz et sont cités à l'ordre du jour par leBulletin.

« […] les gens d'Italie ont montré beaucoup d'énergie […] ils sont plein d'esprit et de passion, il est donc facile, pour eux, d'acquérir des qualités militaires. Les artilleurs de la Garde royale se sont couverts de gloire à la bataille d'Austerlitz, et ont gagné l'estime de tous les vieux artilleurs français. La Garde royale était sur le flanc de la Garde impériale où elle s'est comportée dignement. Venise retournera au Royaume d'Italie. »

— NapoléonIer dans le37ebulletin de la Grande Armée,Schönbrunn, 26 décembre 1805.

En 1806, les autres régiments italiens, accompagnés par des unités françaises, partent pour l'Istrie et laDalmatie afin de réprimer les révoltes de la population slave[3]. La même année, les provinces du royaume d'Italie sont réparties en six divisions militaires :Milan,Brescia,Mantoue,Ancône,Venise etBologne. La Garde royale italienne commandée par le généralLechi prend part, en 1808, à laguerre d'Espagne et y conquiertBarcelone. Elle quitte la péninsule l'année suivante et combat dans lesAlpes dans le cadre de lacampagne d'Autriche, sous les ordres du vice-roiEugène de Beauharnais.

Campagne de Russie, 1812

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Scène de bataille au XIXe siècle.
La bataille de Maloyaroslavets, 24 octobre 1812. Peinture dePeter von Hess.
Un général et ses officiers à cheval.
Le vice-roi Eugène de Beauharnais et son état-major, 1812. Planche deRichard Knötel.

Au printemps 1811, l'armée italienne du vice-roi Eugène fait mouvement en direction de laVistule en prévision de lacampagne de Russie, et est incorporée au4e corps d'armée. La Garde royale prend part aux opérations au sein de la14e division, commandée par le généralTeodoro Lechi, et aux côtés de la15e division du généralPino[3], qui aligne quatre régiments d'infanterie italiens, le régiment dalmate et les deux régiments de dragonsRegina (1er) etNapoleone (2e). La cavalerie duIVe corps comprend également deux régiments de chasseurs à cheval italiens[4]. La Garde royale se conduit avec bravoure aux batailles deSmolensk et dela Moskova et, en vertu de celles-ci, est autorisée à défiler en tête des troupes dans les rues deMoscou après l'occupation de la ville. Par ailleurs, le régiment d'infanterie de la Garde devient lerégiment de grenadiers de la Garde royale par décision de Napoléon. Le tsarAlexandreIer ayant repoussé ses offres de paix, l'Empereur est cependant contraint de sonner la retraite. Le 24 octobre 1812, les Italiens d'Eugène sont très durement engagés dans labataille de Maloyaroslavets où ils font face aux contre-attaques russes, perdant et reprenant la ville à plusieurs reprises ; cet affrontement reste par la suite dans les mémoires comme la « bataille des Italiens »[4].

« L'honneur de cette journée appartient totalement à vous et à vos braves Italiens, qui ont décidé d'une aussi brillante victoire. »

— Napoléon au vice-roi Eugène.

« […] Dans la journée du 24, leIVe corps que je commandais a soutenu une brillante bataille contre l'ennemi. Il s'est emparé d'une possession et s'y est maintenu tout au long de la journée. Et cela est le fait du seulIVe corps. Malgré la difficulté du terrain, l'ennemi a dirigé contre nous huit attaques consécutives. Les forces des Russes étaient doubles des nôtres. La division italienne a montré beaucoup de courage et d'intrépidité ; la Garde royale a fait preuve d'un grand sang-froid. Les deux bataillons de chasseurs ont eu l'occasion de se distinguer. »

— Le vice-roi Eugène au ministre de la Guerre du royaume d'Italie.

Dernières campagnes, 1813-1814

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Après laretraite de Russie, quelques régiments italiens servent à labataille de Leipzig en octobre 1813, au sein des4e et8e corps, ce dernier étant sous le commandement du maréchal-princePoniatowski.

« Les services remarqués des Italiens durant cette campagne m'ont comblé de joie. Leur loyauté sans faille, […] leur exemple, la constance intrépide dont ils ont fait preuve dans les échecs et les malheurs de toutes sortes, m'ont beaucoup touché. Tout cela m'incite à penser qu'il existe toujours dans vos veines le sang des maîtres du monde. »

— Allocution de Napoléon aux troupes italiennes àMayence, novembre 1813.

L'armée italienne se retire en bon ordre dans les territoires du royaume où elle contient avec succès une offensive autrichienne sur leCarso, mais la chute de Napoléon entraîne la dissolution de la Garde royale le 30 mai 1814. Les officiers ont toutefois la possibilité de garder leurs décorations et de reprendre du service avec leur grade dans l'armée autrichienne.

Selon l'historienAlexander Mikaberidze,« on estime à 125 000 le nombre de soldats italiens morts au combat, de maladie ou à cause des intempéries, sur les 200 000 ayant pris part aux guerres napoléoniennes »[5].

Uniformes

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Notes et références

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  1. Frasca 2009,p. 99 et 101.
  2. Ceva 1976,p. 56.
  3. a etbMontanelli 1978,p. 203 et 204.
  4. a etbL'Esercito italiano,p. 29.
  5. Alexander Mikaberidze,Les guerres napoléoniennes : une histoire globale, Flammarion,, 1184 p.(ISBN 9782081521544),p. 418.

Bibliographie

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Voir aussi

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Articles connexes

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Crédit d'auteurs

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