| Armée de terre | ||
Logo de l'Armée de terre. | ||
Unchar Leclerc du1er régiment de chasseurs lors duStrong Europe Tank Challenge 2018. | ||
| Création | ||
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| Pays | ||
| Allégeance | République française | |
| Type | Armée de terre | |
| Rôle | Protéger les populations (en particulier la population nationale), le territoire, les intérêts vitaux du pays et pourvoir au respect des alliances, des traités et des accords internationaux. Aider les populations et leur porter assistance sur ou hors du territoire national, protéger les aéroports et autres lieux publics du terrorisme. Normaliser la situation entre les parties en conflit grâce à la mise en œuvre de capacités de reconstruction et d'aide aux populations. | |
| Effectif | 119 026 militaires et civils (en 2024)[1] | |
| Fait partie de | Forces armées françaises | |
| Ancienne dénomination | compagnies d'ordonnance | |
| Couleurs | Bleu, blanc et rouge | |
| Devise | « Honneur et Patrie » | |
| Guerres | Mission Corymbe OpérationSangaris Guerre d'Algérie OpérationBarkhane OpérationChammal OpérationHamilton OpérationServal | |
| Commandant | Général d'arméePierre Schill | |
| modifier | ||
L'Armée de terre[2] est l'une des composantes desForces armées françaises[3]. Comme les autres composantes — laMarine nationale, l'Armée de l'air et de l'espace, laGendarmerie nationale et lesservices de soutien interarmées —, elle est placée sous la responsabilité duGouvernement de la République française[4],[5].
La préparation opérationnelle des unités de l'Armée de terre est placée sous l'autorité duchef d'état-major de l'Armée de terre (CEMAT), qui est le général d'arméePierre Schill depuis le. Il est responsable, devant lechef d'état-major des armées (CEMA) et leministre des Armées, de l'organisation, de la préparation, de l'emploi de ses forces ainsi que de la planification et la programmation de ses moyens, équipements et matériels futurs.
En opération, les unités de l'Armée de terre sont placées sous l'autorité du chef d'état-major des arméesFabien Mandon, qui est responsable, devant leprésident de la République, de la planification et de l'emploi des forces.
Elle a été fondée parCharles VII le, avec lescompagnies d'ordonnance. Redevenue entièrement professionnelle depuis le départ des derniersappelés en 2001, l'Armée de terre dispose en 2024 d’un effectif de 111 046 militaires d'active et 8 000 civils[6].


Au Moyen Âge, les fortes rivalités avec l'Angleterre et leSaint-Empire romain germanique provoquent de longues guerres. Au sens strict, même s'il a existé très tôt des « armées en France », « l'Armée française » ne naît que dans les dernières phases de laguerre de Cent Ans avec la création de ses premières unités permanentes : lesCompagnies d'ordonnance créées parCharles VII le[7]. C'est auXIIIe siècle qu'apparaît un pouvoir royal central suffisamment puissant pour créer unÉtat unifié durable et la France devient une des nations les plus puissantes d'Europe. Mais quelques siècles plus tard, lesguerres de religion et la puissance grandissante de l'Espagne remettent en cause cette suprématie.
Les guerres deLouisXIV auXVIIe et au début du XVIIIe siècle ont laissé une France territorialement plus grande, maisen faillite. Plus tard, la rivalité avec laGrande-Bretagne, qui a supplanté la concurrence avec l'Espagne, mène à la perte des possessions nord-américaines (régions de labaie d'Hudson,Acadie, puis l'intégralité du Canada français, voirTraité de Paris (1763)) et l'esprit de revanche sont des motifs qui poussent la France à apporter son aide aux colons américains en révolte contreLondres lors de laguerre d'indépendance des futurs États-Unis d'Amérique. Après une période detroubles révolutionnaires, lesguerres napoléoniennes apportent à la France un rayonnement qui reste inégalé. AuXIXe siècle, la France, comme les grands empires, se concentre sur lapérennisation de ses colonies.
Larivalité franco-allemande, qui naît dans le courant duXIXe siècle, aboutit d'abord à laguerre contre la Prusse, se ravive lors laPremière Guerre mondiale, et trouve son paroxysme avec laSeconde Guerre mondiale, où lesAlliés se liguent contre l'Axe Rome-Berlin. La conflagration laisse des pays affaiblis politiquement, et militairement dominés par deuxsuperpuissances, lesÉtats-Unis et l'URSS lors de laguerre froide. Mais ces deux guerres mondiales, en réduisant la rivalité franco-allemande, ont eu un effet positif en préparant le terrain à l'idée d'intégration européenne : économiquement, politiquement et militairement.
Parallèlement à ces enjeux européens, l'armée française a tenu un rôle important dans la création d'un vasteempire colonial, qui survit jusqu'à la fin de laguerre d'Algérie. Par la suite, bien que toujours engagée aux côtés dubloc de l'Ouest, elle marque sa différence, en développant sapropre force de dissuasion nucléaire et en quittant le commandement intégré de l'OTAN en 1966[8].
Stratégiquement, la France reste longtemps influencée par l'idée d'une défense sur des frontières « naturelles » réelles ou supposées du pays : leRhin aunord et à l'est, lemassif du Jura et lesAlpes à l'est et lesPyrénées ausud. L'armée française est, par son histoire, souvent pionnière de nombreusesinnovationstechniques ettactiques.
Aujourd'hui, les interventions militaires françaises sont le plus souvent des opérations demaintien de la paix dans ses anciennes colonies ou dans des points chauds du monde, avec ses alliés de l'OTAN, organisation avec laquelle elle renforce ses liens en 1995, près de trente ans après son départ du commandement intégré, qu'elleréintègre en 2009[8].
L'organisation de l'Armée de terre est fixée par lechapitre 2 dutitre II dulivre II de la troisième partie ducode de la Défense, résultat de la codification notamment du décretno 2000-559 du[9].
Aux termes de l'article R.3222-3 du code de la Défense[10], l'Armée de terre comprend :
Toutes ces composantes sont placées sous le commandement du chef d'état-major de l'Armée de terre (CEMAT).
Depuis les réorganisations de 2016 et 2024, l'Armée de terre compte plusieurs commandements directement subordonnés à l'état-major de l'Armée de terre :
Lecommandement de la force et des opérations terrestres encadre les deux divisionsinterarmes, les quatre commandements Alpha (appui et logistique de théâtre,appui numérique et cyber,actions dans la profondeur et renseignement,actions spéciales) et lecommandement de l'entrainement au combat interarmes.
L'Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan, l'école nationale des sous-officiers d'active de Saint-Maixent et leslycées de la Défense sont rattachésdepuis 2016 au commandement RH-formation de ladirection des ressources humaines de l'Armée de terre.
L'Armée de terre comprend aussi, pour la doctrine, lecentre de doctrine d'emploi des forces.
Ladirection des ressources humaines de l'Armée de terre (DRHAT) assure la gestion des ressources humaines (militaires et civils) de l'Armée de terre ainsi que la formation.
La direction centrale de lastructure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres (DC SIMMT) s'occupe de la maîtrise d'ouvrage déléguée de tous les matériels terrestres de l'Armée française. Le maintien en condition opérationnel du matériel de l'Armée de terre est dirigé par leservice de la maintenance industrielle terrestre (SMITer).
Historiquement il existait d'autres services de l'Armée de terre qui ont tous été regroupés avec leurs homologues des autres composantes pour former des organismes dont la compétence s'étend sur toutes les forces armées.
Après le service de santé et le service des essences remplacés respectivement par leservice de santé des armées et leservice de l'énergie opérationnelle, les autres services ont disparu en quelques années :
L'Armée de terre compte plusieurs « armes » :
LaLégion étrangère n'est pas une arme, mais dispose d'un commandement particulier dont les unités appartiennent à d'autres armes et brigades.
Elle comprend également lecorps technique et administratif, le groupe de spécialités état-major (GSEM) et le cadre spécial.
L'Armée de terre a connu plusieurs évolutions de sa structure au cours desannées 1990 et2000. Lescorps d'armée et plusieursdivisions ont été dissous après lachute du mur de Berlin.
La professionnalisation, annoncée par le présidentJacques Chirac en1996, implique la dissolution de nombreux régiments — dont la quasi totalité desunités stationnées en Allemagne — et la transformation des divisions enbrigades en1999.
La réduction continue des effectifs amène également à la disparition de régiments et brigades jusqu'au milieu desannées 2010.
À la suite de l'attentat contreCharlie Hebdo en et desattentats du, une réorganisation et une réforme militaire a lieu. Elle consiste a inscrire dans la durée l'opérationSentinelle faisant suite à ces attentats avec une moyenne de 7 000 hommes engagés en permanence sur le territoire national, un chiffre pouvant monter jusqu'à 10 000 en cas de forte tension. Afin de garantir cet effort, il a été décidécourant 2015 d'augmenter le volume des forces opérationnelles terrestres (FOT) de 11 000 hommes, faisant passer son objectif final à 77 000. Après le, l'ensemble des réductions d'effectifs alors en cours ont été annulées, mettant un terme à près de vingt ans de réductions constantes du volume global des forces. Désormais la tendance est au renforcement des unités, à leur consolidation, étant donné que les réductions ont cessé et qu'il convient toujours d'augmenter la force opérationnelle terrestre.
La nouvelle organisation de l'Armée de terre comporte deuxdivisions regroupant sixbrigades interames et les éléments français de labrigade franco-allemande. Ces dernières sont intégrées au programme de modernisation « Scorpion ». La4e brigade d'aérocombat est réactivée. La réforme prévoit également la création de plusieurs commandements spécialisées du niveau divisionnaire, la création d'une5e compagnie de combat dans les régiments d'infanterie, la création d'un nouvel escadron de reconnaissance dans les régiments de cavalerie, la création d'un régiment d'infanterie sur la base de la13e DBLE et d'un nouveau régiment de chars Leclerc via le5e régiment de dragons.

Le plan de transformation « Armée de terre de combat » mis en place à partir de 2024 est marqué par la création de quatre commandements « Alpha » dédiés a l'hybridité et à la maîtrise de la zone arrière ainsi que la réactivation de plusieurs brigades spécialisées.
En2024[6], l'Armée de terre compte 111 046 militaires d’active[13] (ne sont pas pris en compte les militaires employés par d’autres ministères ou des collectivités territoriales comme labrigade des sapeurs-pompiers de Paris et labrigade militaire de la sécurité civile).
La répartition des effectifs en 2024 est la suivante : 14 744 officiers, 38 002 sous-officiers, 57 895 militaires du rang et 405 volontaires. À ces chiffres s'ajoutent également 8 000 civils et 26 642 réservistes opérationnels.
Soit un total de 145 668 en 2024[6] contre 144 686 personnels dans l'Armée de terre en 2023[13].

L'Armée de terre utilise différentes sortes de véhicules, des chars de combat auxvéhicules de transport de troupe, en passant par des hélicoptères de combat.
Au 31 décembre 2024[6], elle disposait de 222 chars de combat, 183 blindés chenillés, 6 118 blindés à roues, 5 199 véhicules à roues, 211 pièces d'artillerie, 23 075 systèmesFélin, 938 systèmes d'armes antichars, 261 hélicoptères d'attaque, 18 hélicoptères d’entraînement, 14 avions de liaison, 228 systèmes d'armes sol-air et ~ 3 071 drones[6].

Un nouveau programme d’armement nomméScorpion[14] est lancé en 2014 et est composé des éléments suivants :

De plus, l'Armée de terre sort en simultané son projet« Combattant Scorpion »[15] visant à utiliser des techniques de pointe pour renforcer l'efficacité opérationnelle sur le terrain et améliorer le quotidien du soldat.
La protection des citoyens français est assurée par l'Armée de terre à travers deux grands types d’opérations :
Le ministère des Armées a une responsabilité environnementale importante. Le ministère dispose de 27 500 km2[réf. nécessaire] de domaine foncier destiné à 70 % à l’entraînement des forces armées. 80 % des terrains militaires en métropole font l’objet d’un classement au titre de la biodiversité (classement au titre desréserves naturelles,réseau Natura 2000, etc.) ou font partie d'unezone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique[17]. Le ministère des Armées se fixe l’objectif de réduire la consommation d’énergie de 10 % d’ici à 2024 par rapport aux consommations de 2019 sur le périmètre des consommations non opérationnelles[18].
En 2019, l'Armée de terre a consommé 835 millions de litres de produits pétroliers, 1,3 TWh d'électricité, 1,1 TWh de gaz et 0,5 TWh issu d'autres sources[19].
| Blindés et cavalerie | |
|---|---|
| Infanterie et transport de troupes | |
| Génie | |
| Artillerie | |
| Train etMatériel ; matériel logistique | |
| Aviation légère de l'Armée de terre | |
| Commandement | ||
|---|---|---|
| Composantes | ||
| Historiques | ||
| Divers | ||
Armées de terre dans le monde | |
|---|---|
| Afrique | |
| Amériques | |
| Asie | |
| Europe | |
| Océanie | |
| Dissoutes | |