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L'Arly est unerivière française arrosant successivement lesdépartements de laHaute-Savoie et de laSavoie enrégionAuvergne-Rhône-Alpes.
Affluent de l'Isère, l'Arly est donc un sous-affluent dufleuve leRhône.
L'Arly se forme en aval deMegève au confluent des eaux de deux torrents : le ruisseau du Planay et le ruisseau du Glapet, qui prennent leur source tous les deux sur le versant nord dumont Joly et de l'aiguille Croche, en amont du Plan Joux.
Son cours suit alors les communes dePraz-sur-Arly, traverse la limiteSavoie/Haute-Savoie au lieu-dit Panloup, puis continue surFlumet, où il reçoit les eaux de l'Arrondine et plus loin duFlon, poursuit au travers dubarrage de Mottets[4] versUgine. Là, il vire au sud après avoir conflué avec laChaise, passe la commune deMarthod puis reçoit leDoron de Beaufort avant de se jeter dans l'Isère.
Lesgorges de l'Arly, très profondes et sombres, sont célèbres pour leur route, laRD 1212 (ex-RN 212), qui est fermée aussi souvent qu'elle est ouverte, en raison de la fréquence des éboulements. Une route de déviation empruntée jadis par les calèches, mais malcommode, passe par le versant nord des gorges au travers des hameaux des Rafforts et de l'ancienne commune d'Héry-sur-Ugine.
De 32,1 km de longueur[1], il conflue en rive droite de l'Isère àAlbertville.
Dans les deux départements de la Savoie et Haute-Savoie, l'Arly traverse les quatorzecommunes[1], dans quatre cantons, de l'amont vers l'aval, deMegève,Praz-sur-Arly,Flumet,Notre-Dame-de-Bellecombe,Saint-Nicolas-la-Chapelle,Crest-Voland,Cohennoz,Ugine,Marthod,Thénésol,Césarches,Pallud,Albertville,Grignon (confluence).
Soit en termes decantons, l'Arly prend source dans lecanton de Sallanches, traverse lescanton d'Ugine,canton d'Albertville-Nord, et conflue dans lecanton d'Albertville-Sud, le tout dans les deuxarrondissement de Bonneville etarrondissement d'Albertville, et dans les deuxintercommunalitéscommunauté de communes Pays du Mont-Blanc etcommunauté d'agglomération Arlysère.
L'Arly a donné sonhydronyme à la commune dePraz-sur-Arly et accesoirement à la communauté de communescommunauté d'agglomération Arlysère.
L'Arly traverse quatre zones hydrographiques[1]« L'Arly de la Chaise incluse au Doron » (W042),« L'Arly du Doron inclus à l'Isère » (W043),« L'Arly de l'Arrondine incluse à la Chaise » (W041),« L'Arly de sa source à l'Arrondine » (W040) pour une superficie totale de 648 km2[1],[2]. Ce bassin versant est constitué à 82,10 % de« forêts et milieux semi-naturels », à 14,24 % de« territoires agricoles », à 2,98 % de« territoires artificialisés », à 0,72 % de« surfaces en eau »[1],[note 1].
L'organisme gestionnaire est le SMBVA ou Syndicat Mixte du Bassin Versant Arly[3].
L'Arly a vingt-un affluents référencés[1] dont trois sont de longueur supérieure à dix kilomètres :
Les autres affluents sont :
Donc lerang de Strahler de l'Arly est desix par leDoron de Beaufort.
Sonrégime hydrologique est ditnival.
Le débit moyen interannuel de l'Arly a été observé et calculé sur une période de 39 ans àUgine depuis 1974. Il se monte à 2,39 m3/s pour une surface de bassin de 225 km2, soit seulement un tiers de son bassin versant 648 km2[1]. La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit typiques d'un régime nival, avec des hautes eaux de printemps dues à la fonte des neiges et portant le débit mensuel moyen au niveau de 14,6 à 19 m3/s en avril-mai (avec un maximum en mai), et un double étiage, le premier en début d'automne (4,9 m3/s en septembre-octobre) et le second en hiver, entraînant une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 3,2 m3 au mois de janvier[5],[6].
LeVCN3 15 peut chuter jusque 0,320 m3/s, en cas de période décennale sèche[5].
Les crues peuvent être très importantes[7]. En effet, lesQIX 2 et QIX 5 valent respectivement 93 et 140 m3/s. Le QIX 10 est de 170 m3/s, les QIX 20 de 200 m3/s et le QIX 50 de 240 m3/s[5].
Le débit maximal instantané enregistré à Ugine est de 235 m3/s le(21 ans), tandis que le débit maximal journalier vaut 132 m3/s le même jour. La hauteur maximale instantanée a été de 349 cm ou 3,49 m le(13 ans)[5].
Lalame d'eau écoulée dans le bassin versant de la rivière est de 1 148 millimètres annuellement, ce qui est très élevé mais normal en Savoie. Ledébit spécifique (Qsp) se monte ainsi à 36,4 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin[5].
Lemodule (hydrologie) à Albertville est de 10 m3/s[2].
À l'instar de beaucoup d'hydronymes enAr- (Arve, Arrondine…), l'origine du nomArly est inconnue mais préceltique — c'est-à-dire, faute de mieux, ligure ou plus ancienne.
L'hydronymeArly semble dériver, d'aprèsCharles Marteaux (1861-1956), du nom d'undomaine gallo-romain et de son propriétaire, ici,Arilus, un patronyme d'origine gauloise[8] ou, selon le chanoine Gros, d’Arelia, la forme féminine d'Arelius[9]. Pour le chanoine Gros, lavilla pouvait être située au niveau deL'Hôpital[9].
À Megève, il existait autrefois un marais appelé « arly » qui était considéré comme la source de l'Arly[10].
La« restauration du bon étatécomorphologique et la prévention et protection contre les crues » sont depuis 2010 et 2011 les priorités affichées[11].
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