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Ariane (fusée)

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Pour les articles homonymes, voirAriane.

Ariane
Lanceur spatialmoyen/lourd
Ariane 5 ECA sur son pas de tir, transportant avec elle le télescope James Webb
Ariane 5 ECA sur son pas de tir, transportant avec elle le télescopeJames Webb
Données générales
Pays d’origine
ConstructeurArianeGroup
Premier vol(45 ans)
Lancements (échecs)265 (12)
Hauteur55 m
Diamètre5,4 m
Masse au décollage780 t
Étage(s)2
Poussée au décollage15 120 kN
Base(s) de lancementKourou
Version décriteAriane 5
Autres versionsAriane 1,Ariane 2,Ariane 3,Ariane 4,Ariane 6
Charge utile
Orbite basseG : 18 t
ES : 21 t
ECA : 21 t
Transfert géostationnaire (GTO)G : 6,9 t
ES : 8 t
ECA : 10,5 t
Motorisation
Propulseurs d'appoint2 EAP (P230)
1er étageEPC : 1 moteurVulcain
160 tonnes d'ergols cryogéniques LOX/LH2
2e étageESC : 1 moteurHM-7B, 14,4 tonnes d'ergols cryogéniquesLOX/LH2
Missions
Satellites de télécommunications
Ravitailleur ATV (retiré du service)
Satellite scientifique
Sonde spatiale
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Maquette d'Ariane I aumusée de l'air et de l'espace,Le Bourget (Seine-Saint-Denis).

Ariane est le nom générique d'une famille delanceurs civilseuropéens desatellites. Le programme Ariane est lancé en1973 par leCNES afin de donner les moyens à la France de mettre en orbite ses satellites sans dépendre des autres puissances spatiales. Ce projet avait été précédé d'un échec avec lafusée Europa. La première version,Ariane 1, effectue son vol inaugural depuis labase de Kourou (Guyane française) le. Elle est rapidement remplacée par des versions plus puissantes,Ariane 2,Ariane 3 etAriane 4 qui effectuent leur premier vol respectivement en 1986, 1984 et 1988. Pour faire face à l'augmentation de la masse des satellites, le lanceur est complètement refondu, donnant naissance à la versionAriane 5 capable de placer maintenant plus de 10,7 t enorbite de transfert géostationnaire. Son premier vol a eu lieu en 1996,Ariane 6 prenant le relais à partir du 9 juillet 2024.

La famille de lanceurs a rapidement pris une part de marché importante dans le domaine du lancement dessatellites de télécommunications enorbite géostationnaire, secteur en plein essor dans les années 1980. En 2009, le lanceur Ariane, qui est tiré de cinq à sept fois par an ces dernières années, détenait environ 50 % de ce marché avant l'arrivée de la société américaineSpaceX. La base de lancement d'Ariane, située àKourou enGuyane française (Centre spatial guyanais), permet au lanceur de disposer d'un avantage important grâce à sa proximité de l'équateur (qui permet une plus grande vitesse au lancement) mais ses coûts de production restent élevés.

Ariane est initialement issue des travaux de l'agence spatiale française, leCNES. La politique spatiale française, pour des raisons à la fois politiques et industrielles, a de tout temps été plus attachée au développement d'un lanceur européen que ses partenaires au sein de l'Agence spatiale européenne. Les industriels français conservent encore aujourd'hui une part prépondérante dans la conception et la fabrication des lanceurs Ariane, avec des participations significatives d'autres pays européens comme l'Allemagne (nombreuses contributions sur la propulsion, le corps des lanceurs), l'Italie (propulsion), laSuède, laBelgique, lesPays-Bas et laSuisse. Le lancement des satellites par Ariane est commercialisé par la sociétéArianespace, filiale créée en 1980 par le CNES et les principaux industriels impliqués dans le programme.

Historique

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Ariane 4 sur le pas de tir deKourou ()
Premier vol d'Ariane 4, le 15 juin 1988.
Maquettes à l'échelle 1 des fusées Ariane 1 (à droite) et 5 (à gauche).

Contexte : les enjeux des débuts de la conquête spatiale

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En 1960, la communauté scientifique européenne appelle de ses vœux la création d'un programme spatial scientifique européen animé par un organisme analogue auCERN. Les programmes spatiaux soviétique et américain font des progrès très rapides qui ouvrent de nouvelles perspectives, notamment dans les domaines de laphysique et de l'astronomie. Les responsablesbritanniques qui viennent d'arrêter le programme dumissile balistiqueBlue Streak proposent alors de développer un lanceur spatial reposant sur ce missile. Pour les Britanniques, l'objectif est surtout d'amortir le coût du Blue Streak (56 millions de £). En janvier 1961, legénéral de Gaulle, sollicité, donne finalement son accord contre l'avis de ses conseillers pour le développement d'un lanceur européen à trois étages, baptiséEuropa, utilisant comme premier étage le Blue Streak, un deuxième étage de conception française et un troisième étage de conception allemande.

L'échec du programme Europa

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Article détaillé :Europa (fusée).

Le premier tir d'un élément de lanceur Europa a lieu àWoomera (Australie) en juin 1964 : c'est un succès mais il ne porte que sur le premier étage déjà rodé Blue Streak tandis que les étages français et allemands n'en sont encore qu'au stade de l'étude. Or, depuis la mise en place du programme Europa, la donne a changé. Les observateurs européens les mieux informés savent que les capacités du lanceur ne sont pas adaptées au marché des satellites de télécommunication qui est en train de se dessiner mais qui nécessite désormais une plus grande capacité d'emport. En janvier 1965, la France tente de convaincre ses partenaires au sein de l'ELDO de modifier les spécifications du lanceur en intégrant un deuxième étage cryotechnique (technique que la France a commencé à explorer) permettant de placer un satellite sur orbite géostationnaire. Mais la maîtrise d'une telle technologie est un pari audacieux et elle nécessite de repousser les premiers lancements en 1970. Un compromis est trouvé : un quatrième étage est inclus dans les développements pour permettre d'atteindre l'orbite géostationnaire. Le Royaume-Uni irrité, entre autres, par les dépassements budgétaires et la volonté française de substituer Kourou àWoomera comme base de lancement réduit en juin 1966 sa participation de 38,79 % à 27 % après avoir menacé de se retirer[1].

Les premiers essais de l'étage français Coralie seul, puis du lanceur Europa assemblé ne contribuent pas à faire renaître la confiance : l'étage français lancé avec uniquement un troisième étage inerte (ensemble CORA) connaît 2 échecs sur 3 tentatives (1966-1967) ; les deux tirs du lanceur Europa complet qui ont lieu en 1967 (avec un troisième étage inerte) se soldent également par des échecs car l'étage Coralie refuse de s'allumer[2]. Après 10 lancements non concluants, le programme Europa 1 est arrêté, car les Européens se rendent compte que les performances du lanceur sont trop en retrait par rapport aux besoins. Le Royaume-Uni et l'Italie quittent le projet en 1969. Une seconde version du lanceur, Europa 2, capable de placer sur orbite géostationnaire des satellites de 150 kg, est mise en chantier. Cette version est financée majoritairement par la France et l'Allemagne. Malheureusement, son premier et seul lancement, depuis la base de Kourou, en novembre1971, est un échec[3]. Le programme Europa 2 est arrêté. Une troisième version d'Europa est étudiée au début des années1970 mais après plus de trois ans de recherche, le projet est abandonné. Toutefois, les travaux effectués sur le premier étage serviront de point de départ pour l'élaboration du lanceur européen Ariane. Le programme Europa est un échec total car, pour satisfaire chaque participant, il s'est élaboré sans maîtrise d'œuvre et d'ouvrage centrale donc sans véritable coordination. La conclusion du programme Europa va fortement influencer les orientations duprogramme spatial européen.

Le lancement du programme Ariane

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Malgré l'échec du lanceur Europa 2 en novembre 1971 et l'abandon des études d'une version plus puissante, l'Europa 3, le gouvernement français de l'époque propose la création d'un lanceur dans le prolongement de l'expérience réussie du petit lanceurDiamant, le L3S (Lanceur de3e génération de substitution). Le lancement du projet ne put avoir lieu fin1973 qu'après de délicates négociations entre les gouvernements de laFrance, de l'Allemagne et duRoyaume-Uni : les Britanniques préféraient financer leur satellite maritimeMAROTS, les Allemands leur moduleSpacelab emporté par la navette spatiale. Les États-Unis tentèrent de détourner les pays européens de leur intention de développer leur propre lanceur mais les restrictions imposées en échange de l'utilisation de leurs lanceurs, en particulier pour le lancement des satellitesSymphonie[N 1] apportèrent des arguments à l'appui de la position du gouvernement français qui souhaitait que l'Europe devienne autonome pour le lancement de ses satellites. Le à Bruxelles, les pays européens parvinrent à un accord qui permettait de financer simultanément les projets préconisés par les principaux participants[4] dont le projet Ariane.

Pour parvenir à un accord, les responsables français acceptent de prendre en charge 60 % du budget et s'engagent à payer tout dépassement de plus de 120 % du programme[5]. En contrepartie, les établissements responsables du développement sont français : l'agence spatiale du CNES est maîtresse d'œuvre et l'Aérospatiale est l'architecte industriel. Le choix d'un responsable unique doit permettre d'éviter les errements du projet Europa. Le programme Ariane coûtera2,063 milliards de francs[6]. Pour baptiser le lanceur, leCNES lance un appel à idées. Parmi les propositions retenues : Phénix, Véga, la Lyre, le Cygne. Le directeur général du CNESMichel Bignier propose sa liste au ministreJean Charbonnel, qui décide finalement de nommer le lanceurAriane (du nom de l’héroïnemythologique grecqueAriane)[7].

Ariane 1

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Article détaillé :Ariane 1.

La première version du lanceur Ariane,Ariane 1, comporte trois étages, mesure 47 mètres de haut, pèse 210 tonnes et, grâce à sa poussée de 240 tonnes[8], peut placer en orbite géostationnaire des satellites de 1 700 kg. Pour rester dans une enveloppe budgétaire acceptable, les caractéristiques du lanceur sont en retrait par rapport au projet Europa 3. Pour cette fusée, il était envisagé de développer un deuxième étage cryotechnique qui est remplacé sur Ariane 1 par un étage utilisant desergols plus conventionnels. Le type de moteur-fusée, unViking, propulse à la fois le premier étage (4 moteurs) et le deuxième étage (1 moteur). Le troisième étage a, en revanche, recours à un moteurHM-7 qui brûle un mélangeoxygène/hydrogène liquides très performant. Labase de lancement de Kourou, déjà utilisée pour le dernier tir du lanceur Europa, est retenue comme centre de lancement du nouveau système ; on y aménage l'ensemble ELA-1, premier complexe de lancement destiné à Ariane.

Le développement du lanceur ne rencontre aucun problème et se réalise dans les délais. Le premier tir était prévu le, mais après un compte à rebours parfait et allumage des moteurs, l'ordinateur a refusé d'ouvrir les crochets retenant la fusée après avoir détecté une insuffisance de pression sur un des propulseurs. Le 23 décembre, nouvelle déception : mauvaises conditions météo et mauvaise pressurisation des réservoirs retardent le compte à rebours. Le, après ces tentatives avortées, Ariane 1 effectue un vol parfait à la surprise de tous les participants traumatisés par l'expérience du lanceur Europa[9],[10]. Mais le deuxième vol, le, est un échec : une instabilité dans lachambre de combustion d'un des 4 moteurs Viking du premier étage entraîne la destruction du lanceur après104 secondes de vol. Après avoir modifié les caractéristiques des injecteurs, les vols reprennent un an plus tard. Le5e vol est de nouveau un échec : cette fois c'est laturbopompe du moteur du troisième étage qui est en cause. Les modifications et les tests durent près de9 mois. Les six derniers vols du lanceur Ariane 1, qui ont lieu entre 1983 et 1986, se déroulent normalement.

Ariane 2 et 3

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Articles détaillés :Ariane 2 etAriane 3.

Pour que le lanceur Ariane reste concurrentiel, il fallait qu'il puisse à chaque vol placer deux satellites enorbite de transfert géostationnaire. Or à la fin des années 1970, les principaux concurrents d'Ariane, les lanceurs américainsDelta etAtlas, accroissent fortement leur capacité, permettant ainsi aux opérateurs de satellites géostationnaires de commander des engins plus lourds. Les responsables du programme Ariane décident donc le développement d'une version améliorée d'Ariane, capable de mettre en orbite de transfert géostationnaire 2,4 tonnes soit 600 kg de plus.

Les modifications sont peu coûteuses (environ144 millions d'euros), car le lanceur dispose d'une certaine réserve de puissance : la pression dans la chambre de combustion de tous les moteurs est légèrement augmentée. Le surplus depoussée obtenu permet l'allongement du troisième étage de 1,2 mètre et l'emport de 2 tonnes d'ergols de plus. Deux propulseurs d'appoint à poudre de 9,7 tonnes, fournissant chacun pendant une durée de29 secondes une poussée supplémentaire de 66 tonnes, sont accolés à la version Ariane 3 (la version Ariane 2 en est dépourvue). Un des deux ergols du premier étage, l'UDMH, est remplacé par l'UH 25, plus énergétique. Le résultat final dépassera les prévisions avec une charge utile de 2,2 tonnes pour la version Ariane 2 et de 2,7 tonnes pour Ariane 3.

Ariane 3 effectue son premier vol le[11],[12]. Ariane 3 volera dix fois jusqu'en 1988 avec un échec en 1985. Elle emmènera deux satellites géostationnaires à chaque fois. La fuséeAriane 2, moins puissante, est moins utilisée : son premier vol a lieu le[12] et est un échec. Il y aura cinq autres vols entre 1987 et 1989.

Ariane 4

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Article détaillé :Ariane 4.

L'agence spatiale européenne décide en octobre 1981, sur proposition de la France, de développer une version plus puissante permettant de placer 4,17 tonnes enorbite géostationnaire : l'objectif est de mettre en service cette nouvelle version en 1986 de manière à pouvoir répondre aux besoins de la nouvelle génération de satellites de télécommunications. L'Ariane 4 comporte un premier étage allongé qui lui permet d'emporter 226 tonnes d'ergols. Les moteurs Viking voient une nouvelle fois leur puissance augmenter légèrement. Des propulseurs d'appoint liquide peuvent être associés au premier étage : ces propulseurs utilisent un moteur Viking consommant les mêmes carburants que les premier et deuxième étages. Le lanceur est commercialisé dans 6 configurations qui se différencient par le nombre de propulseurs d'appoint (0, 2 ou 4) et le type de propulseur (à poudre ouliquide). Selon la version, Ariane 4 peut placer de 2 à 4,3 tonnes enorbite de transfert géostationnaire.

Lesinstallations de lancement àKourou sont agrandies : en effet, d'une part le premier complexe de lancement ne permet d'effectuer que six tirs par an, alors qu'il est prévu dans le futur une moyenne de 10 tirs par an ; d'autre part les propulseurs d'appoint liquide ne peuvent être montés dans les installations existantes. L'ESA autorise en août 1981 l'édification d'un deuxième complexe de lancement, ELA 2, pour un coût de153 millions d'euros. Avec ELA 2 le déroulement du montage de la fusée et son lancement sont profondément modifiés pour limiter les conséquences d'une explosion au décollage et surtout réduire le délai entre deux tirs : un bâtiment d'assemblage est construit à près d'1 km de l'aire de lancement et la fusée est amenée sur le lieu de décollage posée sur unetable de lancement qui se déplace sur des rails. Grâce à ces nouvelles installations, le délai entre deux tirs peut être réduit théoriquement de 28 à18 jours.

Le premier lancement deAriane 4 a lieu le[13]. Ariane 4 est tiré116 fois entre 1988 et 2003 et ne connaît que trois échecs. Le lanceur, qui enlève en moyenne une charge utile de 3 585 kg, a lancé186 satellites.

Ariane 5

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Article détaillé :Ariane 5.

Un lanceur complètement nouveau

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Maquette d’Ariane 5 auBourget.
Deuxième étage EPS de la fusée Ariane 5.

La décision de construire le lanceur Ariane 5 est prise le. À l'époque, Ariane 4 n'a pas encore volé et le lanceur est loin d'avoir acquis sa position dominante sur le marché des satellites commerciaux. Alors qu'Ariane 1 avait été conçue pour le lancement des satellites géostationnaires, Ariane 5 doit selon les plans initiaux lancer des charges lourdes en orbite basse, en particulier la futurenavette spatiale européenneHermès qui sera abandonnée par la suite. Cette orientation initiale se retrouve en partie dans l'architecture du lanceur. Mais l'analyse des tendances du marché effectuées peu après montrèrent que le poids moyen des satellites de télécommunications géostationnaires allait dépasser les 2 tonnes vers 1995 excédant les capacités de lancement double d'Ariane 4. Il fut donc décidé qu'à cette date le lanceur Ariane 5 prendrait le relais d'Ariane 4. L'investissement est initialement chiffré à4,1 milliards d'ECU (la même somme eneuros). Les principaux pays contributeurs sont la France (46,2 %), l'Allemagne (22 %), l'Italie (15 %) et la Belgique (6 %). L'Espagne, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse prennent une participation comprise entre 1 et 2 %. L'investissement réel calculé en 2009 s'élève à8 milliards d'euros[14].

Sur le plan technique, le lanceur Ariane 5 n'a rien en commun avec ses prédécesseurs. Lapoussée de 1 200 tonnes au lancement est obtenue à hauteur de 90 % par deux gros propulseurs d'appoint à poudre (EAP). Le premier étage proprement dit (EPC) est propulsé par un nouveaumoteur-fusée, leVulcain consommant un mélange hydrogène/oxygène très performant mais qui ne fournit initialement que 10 % de la poussée. Cet ensemble est surmonté, au choix, d'un étage utilisant des propergolshypergoliques réallumables (EPS) ou d'un étage cryogénique plus puissant mais non réallumable (ESC). Le corps central du lanceur a un diamètre important de 5,4 mètres qui permet d'adapter facilement à son sommet des charges utiles volumineuses. Plusieurs jeux de coiffes sont disponibles en fonction de l'encombrement et du nombre des satellites.

Pour lancer Ariane 5, des installations particulièrement importantes sont édifiées à Kourou. Les installations existantes, ELA-1 et ELA-2, ne sont en effet pas adaptées au nouveau lanceur plus trapu et de composition radicalement différente. La rationalisation d'une campagne de tir est poussée plus loin. Plusieurs bâtiments permettant l'assemblage des propulseurs d'appoint, du lanceur et de sa charge utile sont édifiés : ils sont tous reliés entre eux par une double voie ferrée sur laquelle la fusée et ses composants circulent. Un bâtiment permettant de préparer plusieurs satellites en parallèle est également construit. Enfin une nouvelleaire de lancement est édifiée. Le complexe baptiséELA-3 remplace les installations existantes qui doivent être désaffectées après le tir de la dernière fusée Ariane 4. Par ailleurs une usine est construite près de la zone de lancement pour couler les blocs de poudre des propulseurs d'appoint (EAP) qui sont ensuite assemblés dans un bâtiment spécial.

Les échecs du lanceur Ariane 5

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Le premier lancement prévu en 1995 n'a lieu qu'en juin 1996. Le vol V-88 est un échec dû à une erreur du logiciel chargé du pilotage du lanceur. Le deuxième vol est un demi-succès : l'orbite visée n'est pas atteinte car le premier étage EPC s'est arrêté avant d'avoir épuisé ses ergols. Pour pouvoir répondre aux besoins en attendant la fiabilisation du lanceur, la sociétéArianespace doit passer commande de lanceurs Ariane 4 supplémentaires. Le problème se reproduira au11e lancement.

Le premier lancement de la version ECA en 2002 est également un échec. Il faudra attendre 2005 pour que cette version vole à nouveau le jour.

Entre 1996 et 2023, le lanceur a effectué117 lancements. Il a connu un seul demi-échec : en janvier 2018, deux satellites[15] (SES-14 et Al Yah 3 (en)) ont été mis sur une orbite autre que celle prévue.

Principaux jalons

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  • Ariane 5 : premier lancement réussi le, après un échec lors du premier vol le :
    • Ariane 5 G : première réussite totale le ;
    • Ariane 5 G+ : premier lancement réussi le ;
    • Ariane 5 ECA : premier lancement réussi le avec une capacité de mise enorbite géostationnaire de 10 tonnes ;
    • Ariane 5 GS : premier lancement réussi le ;
    • Ariane 5 ESATV : premier lancement réussi le.
    • Ariane 5 VA261 : dernier lancement d'Ariane 5 le 4 juillet 2023.

Ariane 6

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Article détaillé :Ariane 6.

À la fin des années 2010, le contexte commercial des lancements de satellites civils devient de plus en plus concurrentiel, avec l'arrivée de sociétés commeSpaceX.

Malgré son succès et sa position dominante dans le domaine des lancements de satellites géostationnaires, Ariane 5 est jugée trop coûteuse — malgré la maturité du programme, chaque lancement revient à plus de 100 millions d'euros — et la décision de construire un nouveau lanceur, baptisé Ariane 6, est prise en décembre 2014.

Le premier vol de ce lanceur, qui se décline en deux versions (nommées A62 et A64, selon que la fusée est équipée de deux ou quatrepropulseurs d'appoint àpoudre), s'est déroulé le 9 juillet 2024[16]. Ariane 6 présente le même corps central au premier étage avec une version améliorée du moteur Vulcain, des boosters P120C en lieu et place des EAP et un nouvel étage supérieur réallumable adapté aux besoins du marché doté d'un moteur Vinci. Elle est légèrement plus puissante qu'Ariane 5 dans sa version 64 Block 1 et sera améliorée au fil des années de son utilisation.

Ariane Next

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Article détaillé :Ariane Next.

Ariane Next, qui s'appuiera sur les démonstrateurs Themis et Callisto, aura une architecture semi-réutilisable comme le fait SpaceX avec sa Falcon 9, c'est-à-dire avec premier étage récupérable et réutilisable. Développée depuis le début des années 2020, elle a pour objectif de diviser par deux les coûts par rapport à Ariane 6.

Le succès commercial d'Ariane

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Répartition des satellites lancés par la fusée Ariane entre 1979 et 2009 par région d'origine et type[N 2].

Le but du programme européen Ariane est, initialement, de se rendre indépendant[17] des technologies américaines et russes, et de pouvoir lancer un ou deux satellites gouvernementaux par an[18] ; il n'était pas prévu de développer une activité commerciale. L'utilisation du pas de tir deKourou, inauguré en 1968[8], favorisé par sa localisation près de l'équateur, l'augmentation de la masse des satellites géostationnaires, les errements de la politique spatiale américaine autour de sa navette spatiale, des choix techniques et de dimensionnement pertinents vont transformer la fusée Ariane en un acteur majeur sur le marché du lancement de satellites commerciaux.

Entre 1979 et 2009, environ300 satellites de plus de 100 kg ont été lancés par une fusée Ariane. Les satellites de télécommunications en orbite géostationnaire dominent :236 satellites de cette catégorie ont été lancés dont 81 d'origine américaine,69 européens et49 asiatiques. Ariane a également été utilisée pour lancer d'autres types de satellites : tous ceux-ci, à deux exceptions près, ont été fabriqués par les pays européens pour leur compte ou celui de l'Agence spatiale européenne :13 satellites scientifiques (comme les télescopesHerschel etPlanck),3 sondes spatiales (commeRosetta),5 satellites d'observation (la famille des satellitesSPOT),8 satellites météorologiques,18 satellites militaires (comme les satellitesHelios). Pour des raisons de coût, la majorité des satellites scientifiques européens sont lancés par des fusées russes, mieux adaptées pour les charges utiles de masse moyenne ou faible à placer enorbite terrestre basse.

Le, le vol réussino 240 d'Ariane 5 est le quatre-vingt-deuxième succès consécutif de ce lanceur (le record d'Ariane 4 étant de74 vols consécutifs réussis pour116 décollages)[19].

Le 26 novembre 2019 marque 250 décollages d'Ariane en 40 ans d'exploitation[20].

Caractéristiques techniques des lanceurs Ariane

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Principales caractéristiques des différentes versions de la famille de lanceurs Ariane[21],[22]
Ariane 1Ariane 2Ariane 3Ariane 4Ariane 5 G Ariane 5 ECAAriane 6
Période1979-19861986-19891984-19891988-20031996-20092002-20232024-
Lancements/réussis11/96/511/10116/11324/23 (dont 2 mises sur orbite trop basse)93/92 (dont une mise sur orbite trop inclinée)(au)2/2
Charge utile1,85 t (GTO)2,21 t (GTO)2,72 t (GTO)2,13 à 4,95 t (GTO)6,9 t (GTO)10,5 t (GTO)[23]12 t (A64)
4,5 
t (A62) GTO[24]
Masse totale210 t219 t240 t245 à 484 t740-750 t760-780 t500-800 t
Hauteur47,4 m48,9 m48,9 m54,90 - 58,70 m52 m56 m57 - 63 m
Diamètre3,8 m3,8 m3,8 m3,8 m5,4 m5,4 m5,4 m
Propulsion4 ×Viking 2
Viking 4
HM-7
4 × Viking 2B
Viking 4B
HM-7B
4 × Viking 2B
2 × PAP
Viking 4B
HM-7B
4 × Viking 4B
0:4 × PAP
ou 0:4 PAL
Viking 5B
HM-7B
Vulcain 1
2 EAP
Aestus
Vulcain 2
2 EAP
HM-7B
Vulcain 2.1
2 ou 4P120
Vinci

Les installations de lancement

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Ariane a pour site de lancement exclusif leCentre spatial guyanais de Kourou.

Article détaillé :Centre spatial guyanais.
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Les évolutions du lanceur

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Le poids des satellites de télécommunications lancés par la fusée Ariane a augmenté régulièrement depuis 1979[N 3]

Ariane 5 ECB ou ME

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Le lanceur Ariane 5 est solidement installé, avec plus de 50 % de part de marché, sur le créneau des satellites géostationnaires lourds qui, même s'ils ne représentent qu'environ 25 % des lancements (environ 20 à 30 satellites par an sur une centaine de satellites lancés annuellement), constituent l'essentiel du marché commercial. Cette position pourrait toutefois être remise en question :

  • Les satellites géostationnaires continuent à grossir or le coût d'un lancement Ariane 5 n'est acceptable que si la fusée peut lancer deux satellites en même temps. Avec des satellites qui atteignent aujourd'hui jusqu'à 7 tonnes (TerreStar-1), un lancement double peut devenir impossible (capacité de Ariane 5 : 9,5 tonnes).
  • Les lanceurs concurrents de Ariane 5 disposent d'un étage supérieur réallumable ce qui n'est pas le cas de l'étage cryogénique de la fusée européenne (par contre l'EPS, étage non cryogénique moins puissant, le peut). Cette capacité donne une plus grande souplesse opérationnelle : le lanceur peut par exemple prendre en charge la circularisation de l'orbite géostationnaire traditionnellement confiée à unmoteur d'apogée faisant partie intégrante du satellite. Cette caractéristique permet également d'optimiser le lancement des sondes interplanétaires.

Une version d'Ariane 5, l'Ariane 5 ECB ou plus tard Ariane 5 ME, a été envisagée plusieurs années. Elle était capable de lancer 12 tonnes en orbite de transfert géostationnaire, grâce à un deuxième étage cryogénique rallongé emportant 3 fois plus de carburant et un nouveau moteur,Vinci à la fois plus puissant et plus performant[25]. Le lancement de la phase 1 du développement de cette version plus puissante du lanceur a été décidé lors de la conférence ministérielle de l'ESA en novembre 2008.

Le premier vol d'Ariane 5 ME était prévu pour 2017. La décision officielle fin 2014 de lancer le développement d'Ariane 6 a mis un terme à celui d'Ariane 5 ME.

Ariane 6

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Article détaillé :Ariane 6.

Différentes architectures sont étudiées pour le remplacement d'Ariane 5 et de ses éventuelles variantes à l'horizon 2025. Les deux principaux objectifs du programme FLPP (Future Launcher Preparatory Program) financé par l'agence spatiale européenne sont de diminuer le coût du kilogramme placé en orbite et d'augmenter la fiabilité, c'est-à-dire de réduire la probabilité d'un échec au lancement. Différentes pistes sont explorées, toutefois la solution du lanceur réutilisable n'a pas encore été retenue car nécessitant un investissement plus important que l'Europe ne semble pas vouloir réaliser.

Parmi les pistes retenues :

  • le remplacement, au niveau du premier étage, de la combinaison d'ergols hydrogène/oxygène par le couple kérosène/oxygène. Ce dernier permet de développer des poussées plus importantes (facteur important au décollage) et de réduire le poids de la structure (le kérosène est plus compact que l'hydrogène). C'est le choix effectué par deux des lanceurs de la même classe, l'américainAtlas V et le lanceur ukraino-russeZenit ;
  • l'association de plusieurs premiers étages en grappe à la manière de la Delta IV Heavy pour obtenir une capacité de lancement importante.

L'agence spatiale française prépare de son côté un projet de micro-lanceur,Aldebaran, qui doit permettre de tester les nouvelles technologies qui pourraient être mises en œuvre sur le remplaçant d'Ariane 5 : électronique compacte, nouvelles techniques de propulsion[26].

L'organisation industrielle

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Le moteur Vulcain II qui propulse le premier étage de l'Ariane V.
Le moteur Viking motorisait les 2 premiers étages des Ariane 1 à 4.

La maîtrise d'œuvre industrielle des lanceurs Ariane est confiée àArianeGroup. PourAriane 5 l'organisation est la suivante :

  • Le premier étage cryotechnique EPC est assemblé dans l'usinedes Mureaux en région parisienne à partir du réservoir isolé et équipé, fabriqué parCryospace, filiale à 55 % d'Air liquide et à 45 % d'ArianeGroup installée sur le même sitedes Mureaux et de composants produits entre autres parArianeGroup (moteur Vulcain) sur le site de Vernon dans l'Eure,MAN sur le site d'Augsburg (Allemagne),ArianeGroup àBrême etDutch Space aux Pays-Bas.
  • ArianeGroup est également responsable de la conception et de l'intégration des moteurs cryogéniques Vulcain 2 et HM-7B pour Ariane 5 ECA.ArianeGroup (site d'Ottobrunn) fournit leschambres de combustion des moteurs ainsi que l'étage à propergol stockable Aestus pour la version générique. Par ailleurs, pour le moteur Vulcain,Volvo (Suède) fournit le divergent de latuyère,Avio SpA (Italie) laturbopompe oxygène et MAN lecardan. La motorisation des premières versions d'Ariane était conçue par laSociété européenne de propulsion (SEP) qui fut par la suite intégrée àArianeGroup.
  • L'étage Supérieur Cryotechnique (ESC-A) dans la version Ariane 5 ECA est réalisé parArianeGroup (site deBrême) ainsi que lacase à équipements également assemblée sur place à partir de composants venant d'Espagne, d'Allemagne, de Suède, de Belgique et de France.
  • Les deux gros propulseurs à poudre (EAP) sont fabriqués par la sociétéEuropropulsion détenue à parts égales parArianeGroup et la société italienneAvio SpA. Latuyère est réalisée parArianeGroup, le corps du propulseur parMAN en Allemagne tandis que les ergols sont préparés et coulés parRegulus une société détenue à 60 % par l'italien Avio et à 40 % parArianeGroup. L'assemblage des propulseurs est réalisé sur le site de Kourou en Guyane.
  • La coiffe est réalisée par la société suisseRUAG Space (anciennement division deContraves).

PourAriane 6 cette organisation industrielle devrait être globalement reconduite.

Le lanceur Ariane face à ses concurrents

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Ariane 5 met en orbite des satellites lourds (de plusieurs tonnes) généralement par paire. Les engins européens de cette classe sont essentiellement des satellites commerciaux. Les satellites européens scientifiques ou militaires, la plupart du temps plus légers, ne sont pas lancés par Ariane 5 mais par des fusées russes mieux adaptées et beaucoup moins coûteuses commeSoyouz ou desmissiles balistiques reconvertis en lanceur. En 2009 toutefois, Ariane a lancé 2 télescopes spatiaux européens particulièrement lourds (Planck etHerschel) ainsi qu'un satellite de reconnaissance françaisHelios 2B. L'étroitesse du marché (de 20 à 30 satellites commerciaux par an) limite ces dernières années à en moyenne 6 le nombre de lancements d'Ariane 5. Durant l'année 2009, 7 tirs ont été effectués.

Sur le marché des satellites commerciaux lourds les principaux concurrents d'Ariane 5 sont les lanceurs de l'ex URSS, les fuséesProton etZenit et dans une moindre mesure le lanceur chinoisLongue Marche 3. Les lancements de la Proton (capacité 5 tonnes en orbite de transfert géostationnaire) sont commercialisés par ILS, société contrôlée parLockheed Martin le fabricant américain de l'Atlas V. La Proton est le principal concurrent d'Ariane 5 malgré 2 échecs en 2007 et en 2008. Les lancements de la Zenit, d'une capacité équivalente à la Proton, sont commercialisés parSea Launch filiale de Boeing constructeur par ailleurs de laDelta II et de laDelta IV. Sea Launch traverse aujourd'hui des difficultés financières très sérieuses qui menacent son existence. Les lanceurs américains Delta IV et Atlas V, dont la conception remonte à la fin des années 1990, devaient initialement permettre aux constructeurs américains de revenir sur le marché des lancements commerciaux. Mais leur coût s'est avéré trop élevé et leurs constructeurs se sont concentrés sur le marché captif des agences gouvernementales américaines. Plus récemment cependant SpaceX avec la Falcon 9 est devenu un concurrent majeur grâce à ses prix faibles dus au fait que les lanceurs sont réutilisables. La création de laFalcon Heavy, fusée la plus puissante en activité, place la société américaine en concurrent principal d'Ariane.

Nombre de lancements par année et type de lanceur[27].
(lanceurs moyens et lourds seulement,CubeSats exclus)
Année20062007200820092010201120122013201420152016201720182019Coût lancement[28]
Millions $
Coût/kg
Lanceurtirssatellitestirssat.tirssat.tirssat.tirssat.tirssat.tirssat.tirssat.tirssat.tirssat.tirssat.tirssat.tirsat.tirsat.
Ariane 5Drapeau de l’Union européenne5106126117126125971347611612714615614220 M$ (ECA)22 917 $
Atlas VDrapeau des États-Unis22352256445566889991381863510125 M$ (501)25 000 $
Delta IIDrapeau des États-Unis6888558911331111111165 M$ (7920)36 011 $
Delta IVDrapeau des États-Unis331133333344334522441122170 M$ (Medium)40 380 $
Falcon 9Drapeau des États-Unis222333666179121873216956,5 M$11 770 $
H-IIADrapeau du Japon4423113322221112473335673590 M$
Longue Marche 3Drapeau de la République populaire de Chine3366442288999933229107757142260 M$ (3A)23 177 $
ProtonDrapeau de la Russie667710108109979910998977344722100 M$ (M)18 182 $
ZenitDrapeau de l'Ukraine5511664444332211111160 M$ (SLB)16 666 $

Notes et références

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Notes

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  1. Le satellite franco-allemand de télécommunications Symphonie sera lancé par les américains à condition que ses propriétaires renoncent à toute utilisation commerciale, pour ne pas concurrencerIntelsat, organisation internationale à l'époque étroitement contrôlée par les intérêts américains.
  2. Satellites de plus de100 kg. Les satellites Intelsat sont comptabilisés comme américains, les satellites Eutelsat et Inmarsat comme européens.
  3. Seuls les satellites lancés par la fusée Ariane sont indiqués. La valeur de 2003 n'est pas significative car cette année 1 seul satellite de télécommunications a été lancé par une fusée Ariane.

Références

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  1. William Huonp. 70
  2. William Huonp. 72-73
  3. Un modèle de vol de ce lanceur est actuellement en exposition à l'Euro Space Center, Transinne (Belgique)
  4. Durand,p. 210-211
  5. Durand,p. 196
  6. Durand,p. 199
  7. « Quel est le point commun entre Brive et la fusée Ariane ? Son ancien maire Jean Charbonnel »,
  8. a etbDupas,p. 80
  9. Durand,p. 267-269
  10. « Journal télévisé du 24 décembre 1979 relatant le lancement d’Ariane »[vidéo], surina.fr
  11. « Journal télévisé du 4 août 1984 relatant le lancement d’Ariane 3 »[vidéo], surina.fr
  12. a etbHistorique d'Ariane 1 à 3, surDestination Orbite.
  13. « Journal télévisé du 15 juin 1988 relatant le lancement d’Ariane 4 »[vidéo], surina.fr)
  14. « Die Ariane 5 », Berndt Leitenberger(consulté le)
  15. Un début d'explication pour l'erreur de trajectoire d'Ariane 5 de janvier 2018
  16. CNES, « Vol inaugural d'Ariane 6 »,(consulté le)
  17. Dupas,p. 79
  18. Durand,p. 205
  19. « VA240: Arianespace met en orbite quatre satellites Galileo supplémentaires avec Ariane 5 et signe le 82e succès d'affilée du lanceur lourd. »[PDF], surarianespace.com,(consulté le).
  20. « Succès pour le 250e lancement d'une Ariane 5 », surinformation.tv5monde.com,(consulté le)
  21. (de) Norbert Brügge, « Ariane », surRockets(consulté le)
  22. (de) Norbert Brügge, « Ariane 5 », surRockets(consulté le)
  23. « Lancement spatial, Ariane 5, la référence », surArianeGroup(consulté le)
  24. « Lancement spatial, 2020, Ariane 6 », surArianeGroup(consulté le)
  25. « Les nouveaux habits d'Ariane », Banque des savoirs Essonne,(consulté le)
  26. « Les nouveaux habits d'Ariane », Banque des savoirs Essonne,(consulté le)
  27. (en) « Ariane 5 (log des lancements) », surGunter's Space Page,(consulté le)
  28. (en) « FAA semi-annual launch report : Second half of 2009 », Federal Aviation Administration - Office of Commercial Space Transportation,(consulté le)

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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