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Argilliers

43° 58′ 50″ nord, 4° 29′ 45″ est
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Argilliers
Argilliers
Église et chapelle du domaine de Castille.
Blason de Argilliers
Blason
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionOccitanie
DépartementGard
ArrondissementNîmes
IntercommunalitéCommunauté de communes Pays d'Uzès
Maire
Mandat
Laurent Boucarut
2020-2026
Code postal30210
Code commune30013
Démographie
Population
municipale
441 hab.(2022en évolution de −10,91 % par rapport à 2016)
Densité66 hab./km2
Géographie
Coordonnées43° 58′ 50″ nord, 4° 29′ 45″ est
AltitudeMin. 37 m
Max. 200 
m
Superficie6,67 km2
TypeCommune rurale à habitat dispersé
Unité urbaineHors unité urbaine
Aire d'attractionUzès
(commune de la couronne)
Élections
DépartementalesCanton de Redessan
LégislativesTroisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte topographique de France
Argilliers
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte administrative de France
Argilliers
Géolocalisation sur la carte :Gard
Voir sur la carte topographique du Gard
Argilliers
Géolocalisation sur la carte :région Occitanie
Voir sur la carte administrative de région Occitanie
Argilliers
Liens
Site webwww.argilliers.frVoir et modifier les données sur Wikidata
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Argilliers[aʁʒilje] est unecommune française située dans l'est dudépartement duGard, enrégionOccitanie.

Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Grand Vallat et par divers autres petits cours d'eau. Incluse dans lesgorges du Gardon.

Argilliers est une commune rurale qui compte 441 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction d'Uzès. Ses habitantssont appelés les Argilliérois ou Argilliéroises.

Lepatrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre desmonuments historiques : lechâteau de Castille, classé en 1983 puis inscrit en 2006, et l'aqueduc de Nîmes, inscrit en 1997.

Géographie

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Localisation

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Les communes limitrophes sontCollias,Saint-Maximin,Saint-Siffret etVers-Pont-du-Gard.

Carte
Les limites communales de Argilliers et celles de ses communes adjacentes.
Communes limitrophes d’Argilliers
Saint-SiffretVers-Pont-du-Gard
Saint-MaximinArgilliersVers-Pont-du-Gard
ColliasVers-Pont-du-Gard
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Climat

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Pour des articles plus généraux, voirClimat de l'Occitanie etClimat du Gard.

En 2010, le climat de la commune est de typeclimat méditerranéen franc, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[1]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat méditerranéen et est dans la région climatiqueProvence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents >5 m/s) et peu de brouillards[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de14 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 762 mm, avec 6,2 jours de précipitations en janvier et 3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Uzès à 7 km àvol d'oiseau[3], est de14,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 809,4 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Milieux naturels et biodiversité

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Espaces protégés

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Laprotection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver desespaces naturels remarquables et leurbiodiversité associée[7],[8].

La commune fait également partie desgorges du Gardon, un territoire reconnuréserve de biosphère par l'UNESCO en 2015 pour l'importante biodiversité qui la caractérise, mariant garrigues, plaines agricoles etyeuseraies[9],[10].

Urbanisme

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Typologie

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Au, Argilliers est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Uzès, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (54,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (31,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (31,1 %), forêts (14,4 %),terres arables (8,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,6 %), zones urbanisées (6,5 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs

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Le territoire de la commune d'Argilliers est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),inondations,feux de forêts etséisme (sismicité modérée)[12]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[13].

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau et par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1987, 1988, 1995, 1998 et 2002[14],[12].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Argilliers.

Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 61,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 202 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 202 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[15],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[16].

Toponymie

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Le nom de la localité est attesté sous la formede Argileriis 1314[17].

Le toponyme signifie « terrain argileux », « lieu où abonde l'argile »[17].

Histoire

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La commune devrait changer d’intercommunalité au[18].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
avant 1981?Edmond CathebrasDVG 
mars 20012014Daniel RouxDVG 
mars 2014En coursLaurent BoucarutECOFonctionnaire
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

En 2022, la commune comptait 441 habitants[Note 2], en évolution de −10,91 % par rapport à 2016 (Gard : +2,97 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
121117122138122113123120103
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
12012110494115121122128110
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
98118868010093806162
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200420062009
69747696120193267284354
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
201420192022------
467456441------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puisInsee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique
Domaine de Castille - Église et chapelle.

Économie

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Revenus

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En 2018 (donnéesInsee publiées en), la commune compte 174 ménages fiscaux[Note 3], regroupant 461 personnes. Lamédiane durevenu disponible parunité de consommation est de 22 150 [I 5] (20 020 € dans le département[I 6]).

Emploi

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Taux de chômage
200820132018
Commune[I 7]4,4 %7,8 %10,2 %
Département[I 8]10,6 %12 %12 %
France entière[I 9]8,3 %10 %10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 303 personnes, parmi lesquelles on compte 74,2 % d'actifs (64,1 % ayant un emploi et 10,2 % de chômeurs) et 25,8 % d'inactifs[Note 4],[I 7]. En 2018, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Uzès, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 10]. Elle compte 70 emplois en 2018, contre 102 en 2013 et 65 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 197, soit unindicateur de concentration d'emploi de 35,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 61,7 %[I 11].

Sur ces 197 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 30 travaillent dans la commune, soit 15 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 93,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,5 % lestransports en commun, 1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].

Activités hors agriculture

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39 établissements[Note 5] sont implantés à Argilliers au. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 6],[I 14].

Secteur d'activitéCommuneDépartement
Nombre%%
Ensemble39
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
410,3 %(7,9 %)
Construction1128,2 %(15,5 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
1025,6 %(30 %)
Information et communication25,1 %(2,2 %)
Activités immobilières25,1 %(4,1 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
37,7 %(14,9 %)
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale
410,3 %(13,5 %)
Autres activités de services37,7 %(8,8 %)

Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 28,2 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 39 entreprises implantées à Argilliers), contre 15,5 % au niveau départemental[I 15].

Agriculture

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1988200020102020
Exploitations11977
SAU[Note 7] (ha)189205281479

La commune est dans lesGarrigues, unepetite région agricole occupant le centre du département du Gard[23]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est lapolyculture et/ou le polyélevage[Carte 4]. Septexploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 9] (onze en 1988). Lasuperficie agricole utilisée est de479 ha[25],[Carte 5],[Carte 6].

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Église Notre-Dame-de-l'Assomption d'Argilliers.
  • Chapelle Saint-Louis-Roi-de-France d'Argilliers.
  • Pont de Bornègre, partie de l'Aqueduc de Nîmes ;
  • Le Château de Castille et son parc[26],[27] : la seigneurie d'Argilliers est devenue la baronnie de Castille en 1748. En 1773, la baronnie est héritée par Gabriel-Joseph de Froment d'Argilliers (1747-1826). Le baron de Castille fait remanier le vieux château duXVIIe siècle vers 1785. Le baron est arrêté en 1794. Le château est pillé. On sait par une lettre du baron à lacomtesse d'Albany qu'il est en train de construire des espèces de templesmonoptères en 1804.
    Le vieux château est un bâtiment rectangulaire cantonné de tours rondes. Le baron ajouta des colonnes. Le château est précédé de colonnades dont le baron a probablement voulu qu'elles rappellent la place Saint-Pierre du Bernin. Il ajouta des fabriques. Les travaux ont duré jusqu'en 1815. Le baron est mort en 1826. Depuis, une partie des fabriques a disparu.
    Après la mort du baron, l'indifférence va entraîner la ruine du jardin et de ses fabriques.
    Le château est acheté en1924 par Paul Grousset à M. Seguin, héritier des barons de Castille. Le château et la colonnade sont inscrits à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1927. Le propriétaire s'inquiète du coût des travaux d'entretien. En 1929, on informe le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts qu'une partie des fabriques a été vendue à un Américain en 1929. Paul Grousset écrit à l'État qu'il souhaite vendre par partie des éléments de son château et que si l'État ne lui achète pas, il continuera à vendre les fabriques avant leur ruine totale. Des estimations des coûts des travaux de restauration sont faites en 1930 et 1934. Le château est racheté en 1950 parDouglas Cooper (en) pour y mettre sa collection d'art moderne. Il y a invitéPablo Picasso qui y fait des dessins gravés à la meule dans une galerie. La collection disparaît en 1977.
    Plusieurs campagnes de restauration ont été entreprises à partir de 1962. La façade, la toiture, les communs, la « salle à manger à l'antique » et la colonnade sont classésMonuments historiques le 4 novembre 1983. Le château est remis en vente depuis.
  • Château de Castille.
    Château de Castille.
  • Château de Castille - Colonnade de l'entrée rappelant la place Saint-Pierre à Rome.
    Château de Castille - Colonnade de l'entrée
    rappelant la place Saint-Pierre à Rome.
  • Colonnade de l'entrée du château de Castille.
    Colonnade de l'entrée du château de Castille.
  • Cimetière du domaine de Castille avec le cénotaphe à la mémoire du fils aîné du baron mort à la bataille d'Essling.
    Cimetière du domaine de Castille avec le cénotaphe à la mémoire du fils aîné du baron mort à la bataille d'Essling.

Personnalités liées à la commune

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Gabriel Joseph de Froment Fromentès

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Gabriel Joseph de Froment, baron de Castille (1747 - 1826) and his wife Princess Hermine Aline Dorothée de Rohan (1785 - 1843) with their family.
L'ancien hôtel du baron de Castille à Uzès.

Gabriel Joseph de Froment Fromentès[28],[29] est baron de Castille, baron de Ranymenc (Uzès 3 février1747 - Uzès 19 mars1826). Il descend d'une famille marchande et bourgeoise d'Uzès, anoblie par l'achat de l'office de trésorier de France à La Rochelle. Il est page de la Grande Écurie du roi en 1762, officier au régiment desGardes-Françaises en 1766. Il hérite en 1773 de la baronnie de Castille qui a été constituée par lettres-patentes d'avril 1748 par réunion des terres de Castille et d'Argilliers. Il ne s'y installe que dix ans plus tard.

Il est nommé lieutenant du roi en Languedoc pour le Bas-Virarais par lettres-patentes du 9 août 1785 et prête serment dans les mains du roi le 4 septembre 1785. Lieutenant-colonel, il est licencié du régiment des Gardes-Françaises quand celui-ci est dissout, le 31 août 1789.

Entre 1777 et 1783, il va parcourir l'Europe. On connaît par ses écrits son voyage en Italie entre juin 1778 et février 1779 pendant lequel il visite Rome,Pompéi etHerculanum. Il rencontre à Florence lacomtesse d'Albany en 1778 et la retrouve à Paris en 1787. Grâce aux recommandations deMadame du Deffand, il rencontreHorace Walpole, amateur de jardin, pendant son voyage en Angleterre en 1777. Il visite la Hollande et Spa en 1779. Il est en Suisse en 1781 et 1782. Il fait un second voyage en Angleterre en 1783. Il a aussi effectué des voyages en France, et en particulier dans le Languedoc.

Le baron appartient à lafranc-maçonnerie, et en particulier à la loge des Neuf Sœurs, en 1783. Cette loge avait reçuVoltaire peu avant sa mort etBenjamin Franklin[30]. Pierre Chevalier notait dans sonHistoire de la Franc-maçonnerie française que pour être membre il fallait...un talent quelconque, soit en fait d'art, soit en fait de science et avoir déjà donné une preuve publique et suffisante de ce talent[31]. Il faisait aussi partie de sociétés de pensée comme laMusée en 1782-1783 et l'Harmonie de France à partir de 1786. Pendant son voyage en Italie, il a été reçu à l'Académie des Arcades.

De 1792 à 1793, il réside à Lyon. En 1793, son château de Castille est pillé et la bibliothèque incendiée. Il est arrêté à Uzès en 1794 et emprisonné. Il sort de prison après le9 thermidor, il est alors ruiné. Après sa libération, il va passer son temps à refaire sa fortune et à restaurer son château.

Il va commencer le chantier de son domaine par entourer de colonnes le château et les communs avant 1804. De son voyage en Italie lui est venu son goût pour les colonnes comme il l'écrit dans sa lettre du 15 mai 1804 àLouise de Stolberg-Gedern, comtesse d'Albany : « J'ai pris un tel goût pour les colonnes en Italie que je viens de créer dans mes jardins, dans ma cour, quatre espèces de temples monoptères ».

Le baron construit autour du château, dans un parc à l'anglaise, des fabriques comme il l'explique dans une lettre à la comtesse d'Albany : « Je réalise chez moi ce que j'ai vu et qui m'a plus ailleurs ; chaque point de vue me présente une fabrique, un kiosque, un ermitage ou le bassin d'eau entouré de colonnes, un puits en forme de temple. »[32]. Cinq allées partent de l'arrière du château. Une allée mène au belvédère, une autre à un temple circulaire dédié à la première femme du baron. On trouvait d'autres fabriques avec des colonnes : les Colonnes de la l'olivier de la Paix de 1806 pour célébrer lapaix de Presbourg, un kiosque circulaire avec des colonnes surmonté d'une construction rappelant latour Fenestrelle d'Uzès, le cénotaphe construit à la mémoire de son fils aîné tué à labataille d'Essling fait de trois colonnes surmontées d'un entablement circulaire avec un globe, un croissant et une croix. La colonne à la gloire de Napoléon édifiée en 1806 est renversée en 1814. Un arc triomphal complété d'une pyramide de base rectangulaire est appelé « Arc de la Restauration » après 1814. Le baron fait réaliser des gravures représentant le château et le parc en 1812, 1820 et vers 1823. La construction s'achève avec la réalisation de la pyramide-cénotaphe à la mémoire de la comtesse d'Albany, en 1824.

Il a été marié en 1782 avec Épiphanie, fille du comte du Long du Longuo d'une famille de Sienne, décédée en 1794, puis le 8 novembre 1809 avec la princesse Herminie Aline Dorothée deRohan-Rochefort (Paris 1785 - Paris 27 mai 1843), fille du prince Charles Louis Gaspard de Rohan-Rochefort (1765-1843) et de la princesse Marie Louise de Rohan-Guéménée (1765-1839).

Sur l'acte de naissance de sa fille Blanche, àUzès, en 1813, on trouve les indications suivantes : baron de Castille, baron de l'Empire avec majorat de l'Ordre impérial de la Réunion, maire d'Argillers, lieutenant de louveterie du Gard, ancien lieutenant-colonel d'infanterie, ancienchevalier de Saint-Louis.

Par un acte du tribunal d'Uzès du 19 août 1819, il a été autorisé à ajouter à son nom de Froment celui de Fromentès.

Il a acheté en 1804 le palais épiscopal d'Uzès, puis il a construit en 1818 l'hôtel du baron de Castille sur la place de l'Évêché où il a donné libre cours à sa passion pour les colonnes « non canoniques ». On peut remarquer sur la façade le chiffre « C.R » pour Castille et Rohan.

Héraldique

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Article connexe :armorial des communes du Gard.
Blason de ArgilliersBlason
D'azur au pal losangé d'argent et de sable.
Détails

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  3. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
  4. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  5. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  6. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  7. Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
  8. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  9. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[24].
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », surremonterletemps.ign.fr(consulté le).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », surinfoterre.brgm.fr(consulté le).
  3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », surl'observatoire des territoires(consulté le).
  4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », surstats.agriculture.gouv.fr(consulté le).
  5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », surstats.agriculture.gouv.fr(consulté le).
  6. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », surstats.agriculture.gouv.fr(consulté le).

Références

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Site de l'Insee

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  1. « La grille communale de densité », surinsee,fr,(consulté le).
  2. a etbInsee, « Métadonnées de la commune ».
  3. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Uzès », surinsee.fr(consulté le).
  4. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », surinsee.fr,(consulté le).
  5. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Argilliers »(consulté le).
  6. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Gard »(consulté le).
  7. a etb« Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Argilliers »(consulté le).
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Autres sources

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