Sur le plan historique et culturel, Arette fait partie de laprovince duBéarn, qui fut également unÉtat et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
La commune est frontalière avec l'Espagne (Navarre), au sud.
Située dans lebassin versant de l'Adour, la commune est traversée par un affluent dugave d'Oloron, leVert, et ses tributaires au nombre desquels il faut compter l'Abat Daurèye et son affluent, l'arrèc de Benou (lui-même accompagné du ruisseau d'Aurèye) ; l'arrèc de Ibarcis ; le Lancy[8] ; le ruisseau de Gurré et son tributaire, le ruisseau de Lagaretche ; le ruisseau de Hournères et son affluent, l'Ouettone ; le ruisseau de Légorre et son tributaire, le Cassiau de Ber ; les ruisseaux de Nécore[8], de Soulayets[8], de Talou Gros et le Virgou et l'affluent de ce dernier, l'Arrigau[8] (lui-même accompagné sur la commune par le Bachère).
La commune est aussi arrosée par legave de Lourdios, affluent dugave d'Aspe, et ses tributaires, l'Arric et le Moulia (et les affluents de ce dernier, l'arrèc de Casteigts et le ruisseau de Poussious). Legave de Sainte-Engrâce, affluent duSaison, et un tributaire, le Montcholakoerreka, coulent également sur le territoire de la commune.
Au, Arette est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].Elle est située hors unité urbaine[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oloron-Sainte-Marie, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[1]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25 %), prairies (9,6 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,2 %), zones urbanisées (1,2 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Au sud de la commune, la frontière espagnole et lavallée de Roncal (en particulier la commune d'Isaba) permettent des échanges internationaux de plus en plus importants[réf. nécessaire].
Arette est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan deprotection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[25]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[26],[27].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile et des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines)[28]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuellescavités souterraines sur la commune[29].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Arette.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[30]. 47,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 5],[31].
La commune est exposée aux risques d'avalanche. Les habitants exposés à ce risque doivent se renseigner, en mairie, de l’existence d’un plan de prévention des risques avalanches (PPRA). Le cas échéant, identifier les mesures applicables à l'habitation, identifier, au sein de l'habitation, la pièce avec la façade la moins exposée à l’aléa pouvant faire office, au besoin, de zone de confinement et équiper cette pièce avec un kit de situation d’urgence[32],[33].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Arette est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[34].
Le toponymeArette apparaît sous les formesAreta (1186[8], titres de Barcelone[35]),Rete (1383[8], contrat de Luntz[36]),Arete (1385[8],censier de Béarn[37]),Erete (1440[8], titres de la vallée de Barétous),Aretha etEretha (1444[8], règlements de la Cour Majour de Béarn[38]),Hereta (1538[8], réformation de Béarn[39]),Arette (1674[40], insinuations du diocèse d'Oloron[41]),Arrette sur lacarte de Cassini (finXVIIIe siècle[40]) etArete (1801[42],Bulletin des lois).
Le toponyme vient du basquear- (= pierre) et du suffixe locatif collectif-eta, ce qui signifielieu pierreux[40].
Arrègle désignait une ferme et un moulin, construits sur leVert d’Arette. On retrouve ce toponyme sous les graphiesle molii d’Arregle (1385[8], censier de Béarn[37]),Aregle en Baretous (1433[8], notaires d'Oloron[45]),Aregla (1538[8], réformation de Béarn[39]) etRéglé (1863[8], dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
L'Arrigau est un hydronyme désignant un ruisseau qui prend sa source sur Arette et conflue avec le Vert àAramits. Il est cité en 1538[8] (lo ariu aperat la Rigau, réformation de Béarn[39]) et en 1863[8] (l’Arrigas, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque) sous des graphies différentes.
Arlas est une montagne située à la frontière avec l’Espagne, mentionnée en 1538[8] (réformation de Béarn[39]).
L’hydronymeAurèye est cité sans accentuation (Aureye) dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque (1863[8]).
Bayrès est une ferme de la commune, citée dès 1538[8] (réformation de Béarn[39]), ainsi qu’en 1863[8] (dictionnaire topographique Béarn-Pays basque), sous la graphieBayres.
Le Bois de Bouchet apparaît sous la formeBouchette dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque en 1863[8]. Le toponyme désignait déjà un bois.
La Chousse est unhydronyme indiqué parPaul Raymond en 1863[8], désignant un affluent du Vert, qui prend sa source et conflue sur Arette.
Costemale etLes Courréges sont deux montagnes indiquées par Paul Raymond en 1863[8], sur le territoire d’Arette.
Estratte est une ferme dont la graphie apparaît sous les formesEstrate (1385[8], censier de Béarn[37] et 1863[8], dictionnaire topographique Béarn-Pays basque) etEstrata (1538[8], réformation de Béarn[39]).
Le col de Garbas, séparant les communes d’Arette et deLanne, est indiqué par le dictionnaire de 1863[8].
Le toponymeGuilhers apparaît sous la formele Pas de Guilhers dans ce même dictionnaire[8], et désignait un bois entre Arette etLées-Athas.
Hournères est un hydronyme cité sous la formeLe Hourner en 1863[8], désignant un ruisseau qui arrose Arette et se jette dans la Chousse.
Lagaretche apparaît sous la graphieLagarretche en 1863[8], et désigne un bois de la commune.
Le pont Larron, mentionné par le dictionnaire topographique de 1863[8], tire son nom du Vert d’Arette, appelé également autrefoisLarron.
La montagne et le boisLèche sont mentionnés en 1589[8] (réformation de Béarn[39]) sous la graphieLa singla de Lexe.
Le toponymeLégorre d’Ibarry désigne une montagne, indiquée par le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[8] sous la formeLegorre.
Mantchola, cité sous la graphieManchola en 1863[8], est un hydronyme désignant un ruisseau qui délimite les communes d’Arette et de Sainte-Engrâce, avant de se jeter dans l’Uhaïtxa.
Le Nécore, affluent duVert signalé par Paul Raymond en 1863[8], prend sa source au col éponyme.
La Pernotte est hydronyme désignant un tributaire[8] de la Chousse.
Perscamou désigne à la fois une montagne et un col[8], situé sur la frontière avec l’Espagne.
Le toponymeLa Pierre Saint-Martin apparaît sous la formeLa peyre de Sent-Martin, frontière de Navarre en 1589[8] (réformation de Béarn[39]).
Le Pourtet (ouPourtet en 1863[8]) est un mont, sur la frontière, qui s’étend sur les communes d’Arette et deLées-Athas.
Le col de Soès est mentionné par le dictionnaire de 1863[8].
Soulaing est une montagne des communes d’Arette et d’Osse-en-Aspe[8]. Le ruisseau de Soulaing, tributaire duLourdios, s’écoule sur Osse-en-en Aspe.
LeSoulayets est cité sous la graphieSoulayet en 1863[8].
Lecol de Suscousse et le bois du même nom s’étendaient en 1863[8] sur les communes de Lanne et de Sainte-Engrâce.
Tamarpouey est une ferme d’Arette, déjà mentionnée en 1385[8] (censier de Béarn[37]).
Paul Raymond indique en 1863[8] que le Termy est un ruisseau qui prend sa source sur Arette et qui se jette dans l’Uhaïtxa àSainte-Engrâce.
Trémeil désigne une montagne d’Arette et de Lanne, mentionnée sous les formesTorrumie en 1703[8] (règlement d’Arette[46]) etTremeilh en 1863[8].
Le, le village d'Arette est détruit à 80 % par unséisme d'une magnitude de 5.5[47] qui tue une personne. L'horloge du clocher de l'église (détruite) indique l'heure exacte du sinistre : 23 h 15. Les ondes sismiques se ressentent àPau, àTarbes et àBayonne[48]. C'est le séisme le plus violent en France métropolitaine depuis celui de Lambesc en 1909[47]. Le journalisteYves Mourousi y fait ses premières armes de journaliste.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[54]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[55].
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 27,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 34,6 % la même année, alors qu'il est de 30,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait539 hommes pour535 femmes, soit un taux de 50,19 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (47,92 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[57]
L'économie de la commune est essentiellement orientée vers l'agriculture et l'élevage (bovins et ovins), ainsi que l'exploitation forestière. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
L'église Saint-Pierre d'Arette recèle du mobilier (lustre[62], autel, retable[63]) et une statue[64](Vierge à l'enfant) classés par les monuments historiques au titre des objets.
La Soum de Liorry s’élève à 1 012 mètres[6], le pic de Biscarroules à 1 017 mètres[6] et le pic de Sudou à 1 167 mètres[6]. Le pic de Légorre[6] culmine, quant à lui, à 1 359 mètres, la Soum de Soudet[6] à 1 542 mètres, le pic de Guilhers[6] à 1 597 mètres et la Soum de Lèche à 1 839 mètres[6].Le pic d’Arlas pointe à 2 044 mètres[6], sur la frontière avec l’Espagne, et l’Arres d’Anie[6] à 2 120 mètres.
Un arboretum est signalé à l'est de la commune[6].
Écartelé : au premier et au quatrième de gueules aux deux vaches d'or, la queue pendante, passant l'une sur l'autre, accornées, colletées et clarinées d'azur, au deuxième et au troisième d'argent au sanglier de sable.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Cabane à toit en bâtière à Arette (Pyrénées-Atlantiques), série « Cartes postales anciennes montrant des cabanes en pierre sèche », sur le site pierreseche.com, 5 juin 2009.