Aregenua | ||
![]() Domus « suburbaine » de Vieux-la-Romaine. | ||
Localisation | ||
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Pays | ![]() | |
Haut-Empire :Gaule lyonnaise Bas-Empire : Lyonnaise seconde | ||
Région | Normandie | |
Département | Calvados | |
Commune | Vieux | |
Type | Chef-lieu deCivitas | |
Protection | ![]() | |
Coordonnées | 49° 06′ 15″ nord, 0° 25′ 53″ ouest | |
Histoire | ||
Époque | Antiquité (Empire romain) | |
Géolocalisation sur la carte :Rome antique | ||
Internet | ||
Site web | www.vieuxlaromaine.fr | |
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Vieux-la-Romaine est un site archéologique, correspondant à laville gallo-romaine d'Aregenua et situé sur le territoire de la commune deVieux (Calvados), à une quinzaine de kilomètres au sud deCaen. Fouillée depuis l’époque deLouisXIV, la ville antique fut prospère sous l’Empire romain. Chef-lieu de la cité desViducasses,Aregenua (nom qui signifiait en gaulois « au-dessus de l’embouchure », en l’occurrence de laGuigne, ruisseau qui se jette dans l’Orne) possédait les monuments et bâtiments qui identifient une capitale gallo-romaine decivitas.
Créée auIer siècleapr. J.-C.,Aregenua est le chef-lieu desViducasses, un des peuples de laGaule lyonnaise. La cité apparaît comme une ville-étape sur lacarte de Peutinger. Son âge d’or se situe auxIIe et IIIe siècles.
On sait grâce aux inscriptions sur le piédestal de statue trouvé sur place (marbre de Thorigny) que la cité avait un statut privilégié du point de vue fiscal, et que ses magistrats étaient de droit citoyens romains. On y apprend la carrière d'un de ses citoyens gallo-romains jusqu'au conseil des Gaules, et la date de construction des thermes entre 220 et 238.
Très touchée par les premières invasions barbares à la fin duIIIe siècle,Aregenua ne s’entoure pas pour autant d’une enceinte.
Au temps de la christianisation, elle ne devient pas siège d’évêché à la différence de la plupart des autres cités de la futureNormandie. Autant de signes ou de causes qui annoncent un déclin de la capitale desViducasses.
Aregenua n’est toutefois pas abandonnée auBas-Empire : les archéologues ont constaté de nouvelles constructions de maisons, des restaurations et ont retrouvé des pièces de monnaie et des produits artisanaux, indices du maintien d’un commerce à longue distance. Cependant, il est clair que la ville d’Augustodurum (Bayeux), défendue par uncastrum, prend le pas surAregenua.
AuHaut Moyen Âge, les habitants s’installent un peu plus au nord (hameau Saint-Martin) et utilisent les ruines gallo-romaines comme carrière pour construire leurs habitations (exemple : maison des Gaudines).Aregenua n’est plus qu’un simplevicus. C’est la seule capitale de cité deNormandie, avecLillebonne, qui ne soit pas devenue une ville auMoyen Âge.
Les fouilles archéologiques ont permis d’esquisser une image d’Aregenua d’autant plus facilement qu’aucune ville moderne n’a recouvert les vestiges gallo-romains. Ce type de condition est assez exceptionnel pour une ancienne capitale de cité (cas deJublains aussi). La première découverte, lemarbre de Thorigny, remonte à1580. Les premières fouilles ont commencé sur le site en1697, 45 ans avant celles dePompéi.
Aregenua se trouve à un carrefour devoies antiques : leChemin Haussé, identifiée à l'une des voies figurant sur latable de Peutinger reliaitBretteville-l'Orgueilleuse àJort[1]. Cet itinéraire fut utilisé durant tout leMoyen Âge d'où l'appellation de « Chemin duDuc Guillaume » sur certains cadastres[2].
Les axes de communication filaient vers leCotentin, vers lespays de la Loire, versLisieux et versRouen. Certaines de ses voies formaient lecardo et ledecumanus de la cité. Ils n’étaient toutefois pas aussi droits qu’on se l’imagine habituellement.
Les archéologues ont reconnu plusieurs constructions monumentales :
Un quartier artisanal a été repéré au sud-ouest : un atelier de bronzier et des fours de verriers ont été dégagés.
Lemusée archéologique de Vieux-la-Romaine, ouvert en2002, montre les découvertes tandis que lamaison au grand péristyle (plus exactement ses vestiges restaurés) est librement accessible.
À partir de plans dressés par lasociété des antiquaires de Normandie, de récentes prospections aérienne etgéophysique ont permis de confirmer, au lieudit « le champ des crêtes », la présence duforum de la ville et de différents édifices publics, thermes, mais aussicurie et probablementbasilique civile. Une nouvelle campagne de fouilles a débuté en2007, qui devrait se poursuivre dans les années à venir pour dégager ces édifices publics encore mal connus pour la cité d'Aregenua.
L'ensemble des vestiges archéologiques retrouvés dans le Bas deVieux sont inscrits à l'inventaire supplémentaire desmonuments historiques (ISMH,27/06/1988). Les ruines du théâtre gallo-romain quant à elles bénéficient de deux types de protection : les vestiges contenus au lieu-dit du Jardin Poulain sont classés (CLMH,21/04/1980), alors que ceux retrouvés au lieu-dit de l'école sont seulement inscrits (ISMH,06/02/1980)[3].
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