De façon générale, l'Arctique est la région entourant lepôle Nord de laTerre, à l’intérieur et aux abords ducercle polaire arctique[1]. Ce n'est cependant pas une des régions du monde telles qu'elles sont retenues par l'ONU[2]. Selon Camille Escudé-Joffres,« [à] première vue (...) les régions arctiques s’appréhendent bien davantage en termes de diversité que d’unité : diversité politique, sociale, économique, culturelle, géographique, climatique »[2].
Dans les régions froides arctiques ou antarctiques, l'agent d'érosion principal est le gel. La couverture végétale est en effet rare, le régime des précipitations peu violent et les aménagements humains peu importants. On retrouve des contraintes et des formes communes à la haute montagne (modelés glaciaires). Cependant, l'amplitude thermique est moins violente et la pente n'est pas obligatoire. Dans certaines régions se combinent pente et climat polaire (Groenland, centre de l'Arctique). Le glacier Vatnajökull en Islande aurait arraché un mètre de substrat rocheux en 180 ans[8].
Les glaciers transportent aussi des moraines, comme en haute montagne.
On trouve également en Arctique desfjords (vallée glaciaire très profonde, habituellement étroite et aux côtes escarpées, se prolongeant en dessous du niveau de la mer et remplie d'eau salée), desicebergs (issus de l'érosion marine et du réchauffement), ainsi que des plateaux rocheux érodés, lesfjells.
Lepergélisol est une autre caractéristique des régions polaires et subpolaires. Le sol est gelé en permanence et sur de grandes profondeurs (600 mètres enSibérie[9]), même si la surface peut dégeler en été. Les eaux de fonte stagnent et forment de vastes marécages. Elles alimentent des coulées et des glissements de terrain sur les pentes : c'est le phénomène de la solifluxion. Les formes liées au pergélisol sont les hydrolaccolithes, les pingos, les palses, les pipkrakes[10].
Dans l'Arctique, le réchauffement climatique est deux fois plus rapide que la moyenne mondiale, sous l'effet principalement du déclin de la glace de mer et de l'augmentation des températures de l'océan Arctique[12]. Le 14 juillet 2019, la base canadienne d'Alert, qui est le point habité le plus nordique de la planète (à 817 km du pôle Nord) a battu son record absolu de température en atteignant 21,0 °C soit 1 °C de plus que le record précédent (8 juillet 1956) ; c'est la température la plus haute jamais relevée au-dessus de 80° Nord de latitude[13].
L'Arctique s'est réchauffé près de quatre fois plus vite que le globe au cours des 43 années précédent 2022, ce qui est un ratio plus élevé que ce qui est généralement rapporté[14],[15].
L'Arctique est constitué principalement d'un océan gelé (banquise) entouré de terres très froides (toundra). Des hommes et de nombreuses espèces animales y vivent, dont :
La région arctique est unique par sa nature. Les cultures locales et les peuples autochtones (Inuits,Samis,Samoyèdes, etc.) se sont adaptés au froid et aux conditions extrêmes (végétation rare ou absente,nuit polaire, etc.). Elle occupe une position-clef dans l'équilibre physique, chimique et biologique de la planète. Elle est très sensible aux changements climatiques par l'évolution des courants marins ou de la température, et ses réactions se répercutent largement sur l'état global de l'environnement : cette région est considérée par les chercheurs comme le premier indicateur des modifications futures du climat.
L'environnement arctique semble - comparativement au reste des écosystèmes terrestres - devoir être le plus propre, mais il souffre d'une pollution diffuse et de fortespollutions localisées qui mettent en danger les personnes vivant près de ces lieux. En effet, du fait des grands courants marins et aériens mondiaux, la région arctique est la destination de nombreuxpolluants transportés sur de longues distances, et leur concentration dépasse en certains endroits celle que l'on trouve près des villes densément peuplées. L'Arctique se couvre au printemps d'une brume légère qui est attribuée à ces polluants aéroportés[17].
Depuis les années 1960, le taux saisonnier de CO2 de l'air arctique fluctue de manière de plus en plus importante. Des fluctuations sont normales (dues aux cycles annuels de végétation terrestre et algales), mais elles ont augmenté dans certaines régions arctiques de près de 25 %. Ceci semble dû au dérèglement climatique et à une augmentation de la surface végétalisée et de la durée d'activité annuelle des végétaux[20]. L'imagerie satellitaire montre une extension de la toundra, surtout depuis les années 1980, dans l'est de la Russie par exemple[20]. Pour l'instant, cette extension de végétation semble pouvoir absorber ce CO2, mais à l'avenir si lesnutriments du sol sontlessivés par l'eau defonte des glaces (ou en cas de grandsincendies de forêt, ou avec la montée de la mer), le CO2 généré par la décomposition de la matière organique piégée dans le sol pourrait encore renforcer l'effet de serre[20].
Lechangement climatique a des effets importants et visibles sur l'Arctique[21]. Néanmoins, le taux moyen de perte de glace de la banquise arctique qui, au cours des étés jusqu'en 2006, était en moyenne de 62 809 km2, est redescendu à 45 000 km2 en 2009[22]. Son évolution en 2009 se rapproche de la normale[23],[24],[25],[26]. Au cours de la3e Conférence de Genève sur le climat[27] qui s'est tenue en septembre 2009 à Genève, on a rappelé[28] que l'évolution de la banquise arctique est aussi due à l'influence de cycles naturels tels que l'oscillation Nord-Atlantique.
En septembre 2012, la glace de mer en Arctique a atteint son record de fonte. Cette dernière décennie marque en effet la période du plus grand déclin de l’étendue de la couverture glaciaire jamais enregistrée. La banquise se réduit, elle devient aussi plus fine et plus jeune, sa superficie est bien en deçà de la moyenne relevée entre 1979 (date des premiers relevés satellites) et 2000. Cette réduction de la surface s'accompagne d'un amincissement considérable : la banquise a perdu environ la moitié de son volume en une trentaine d'années. En 2012, pour la première fois, la banquise arctique est sous les 4 millions de km².
Au cours de l'été 2015, la surface couverte par la banquise a atteint le quatrième point le plus bas depuis 1979, couvrant 34 % de moins que la moyenne entre 1979 et 2000[29]. En 2020, le deuxième niveau le plus bas a été atteint avec 3,74 millions de kilomètres carrés. Selon les scientifiques, l'impact du réchauffement climatique se fait sentir dans cette région par une fonte supérieure des glaces en été et une reconstitution plus faible en hiver[30].
Lafaune de l'Arctique et les écosystèmes arctiques subissent déjà l'accumulation depolluants organiques (organochlorés, dont pesticides en particulier) et métalliques (plomb, mercure, cadmium, etc.) apportés des régions agricoles et industrielles par les vents et les courants marins[31]. Les taux présents dans les animaux de certains de ces polluants (mercure ouDDT par exemple) restent très préoccupants alors que d'autres tendent à diminuer (PCB par exemple, avec toutefois des variations selon les espèces et le sexe et l'âge de l'animal[32],[33]).
La région arctique possède d'intéressantesressources naturelles (pétrole, gaz, poisson, et même forêts si l'on compte la régionsubarctique), accessibles grâce aux technologies modernes et à l'ouverture de laRussie. En 2009, les États-Unis, la Russie, le Danemark, la Finlande, la Norvège et le Canada ont mis en commun leur travail scientifique en géologie de l'Arctique en produisant ainsi la premièrecarte géologique[34].
Une étude publiée dans la revueHérodote souligne que l’Arctique russe concentre une part majeure des ressources énergétiques de la région. Celle-ci reprend les chiffres avancés par Clara Loïzzo, selon quoi l'Arctique russe représenterait entre 10 et 20 % du PIB national russe et 22 % de ses exportations. Selon cette même étude, le dégel de l’Arctique russe ouvre d’importantes perspectives d’exploitation énergétique, mais ces opportunités demeurent limitées par des contraintes techniques, économiques, géopolitiques et environnementales[36].
Letourisme de masse dans les zones froides et exotiques se développe aussi, représentant à la fois une opportunité et une menace pour cette région[37].
L'Arctique est une des dernières vastes régions mondiales restées à l'état sauvage, et son importance dans la préservation de labiodiversité est primordiale. L'augmentation de la présence humaine détruit progressivement l'habitat naturel : l'Arctique est très sensible à l'érosion des sols et à la perturbation des rares lieux de reproduction des espèces animales locales.
Les circulations maritimes en Arctique ont été diversement affectées par lapandémie de covid-19 en 2021, faisant chuter le trafic dans les eaux du Groenland et dans une moindre mesure dans les eaux canadiennes, mais n'empêchant pas le trafic de continuer à croître dans les eaux russes[38].
Les premiers habitants des régions arctiques du milieu et de l'Est de l'Amérique sont désignés comme la tradition microlithique (ou tradition des petits outils) et ont existé vers 2500 av. J.-C. Ces habitants se composaient de plusieurs sous-ensembles, incluant la cultureIndependence et la culture Pré-Dorset. Laculture de Dorset (inuktitut :tuniit outunit) se réfère aux habitants du centre et du côté est de l'Arctique. La culture de Dorset a évolué en raison des mutations technologiques et économiques au cours de la période 1050-550 av. J.-C. À l'exception de la région du Québec et du Labrador[39], cette culture a disparu autour de 1500 ap. J.-C.
En 1300, lesInuits, habitants actuels de l'Arctique et descendants de la culture Thulé, s'installèrent dans l'Ouest du Groenland, et déménagèrent vers l'Est du Groenland au cours du siècle suivant. Au fil du temps, les Inuits ont ainsi émigré depuis les régions arctiques du Canada vers le Groenland, la Russie et les États-Unis et sont aujourd'hui le peuple symbolique de la région arctique. Les autres peuples autochtones du cercle arctique comprennent lesTchouktches,Evenks,Iñupiats,Khantys,Koriaks,Nénètses,Samis,Youkaguirs etYupiks.
De nombreuses considérations culturelles et politiques autour de l'identité inuite se sont exprimées ces dernières années, dues à ce changement rapide de mode de vie. Il en ressort que les Inuits ne sont pas considérés comme unenation, mais que la reconnaissance de cepeuple parait cruciale pour la sauvegarde économique, culturelle, sociale et environnementale de cette région du globe.
L'océan Arctique n'est pas reconnu comme un continent, mais comme une zone maritime gelée, par le droit international[42]. De fait, avec la fonte des glaces, la modification du droit de la mer est en plein débat entre les États côtiers de l'Arctique, ceux-ci désirant étendre leur droit pour augmenter leurs possibilités d'exploitation de ressources.
La région arctique présente un intérêt politique international important. Une coopération à grande échelle a commencé dans les années 1990. C’est en 1991 que les huit pays arctiques ont adopté la Stratégie pour la Protection de l’Environnement Arctique (SPEA)[43],[44]. Quelques années plus tard, en 1996, la déclaration d’Ottawa met en place leConseil de l’Arctique avec le Canada, la Russie, la Norvège, le Danemark, l’Islande, les États-Unis, la Suède et la Finlande[44]. Le but du Conseil est de développer la collaboration entre les pays arctiques sur les questions de développement durable et de protection de l’environnement[44]. En plus des huit pays signataires, six associations autochtones de la région ont le statut de participants permanents au Conseil[45]. Des centaines de scientifiques et de spécialistes de l'Arctique ont compilé de nombreuses informations[réf. nécessaire].
Malgré cela[Quoi ?], en 1920, letraité de Svalbard a été instauré afin de réglementer l'inlandsis arctique. Ce dernier autorise ses signataires (leCanada, leDanemark, lesÉtats-Unis, l'Islande, laNorvège, laRussie, laFinlande, laSuède, laChine et d'autres) à exploiter la zone arctique (pêche, chasse, tourisme, recherches scientifiques, industrie…). Exception faite à laChine, pourtant signataire, n'ayant accès à aucun de ces droits. C'est en évoquant cette raison que larépublique populaire de Chine revendique ses droits dans les années 1990 afin de pouvoir exploiter la zone arctique régie par letraité de Svalbard[46].
L'augmentation des effets du réchauffement climatique, rendant les immenses ressources de l'Arctique de plus en plus accessibles, a fait de l'Arctique auXXIe siècle une zone de tensions géopolitiques intenses. L'OTAN sous la direction desÉtats-Unis effectue régulièrement des exercices militaires afin d'assurer son emprise sur la région[47] ; la Russie y développe son activité militaire et revendique une partie de l'Arctique comme prolongement de saZEE et son droit à la défendre[48].
Certains pays affirment que l'Arctique n'a jamais été politiquement investi, et dans le même temps, certaines puissances militaires lui ont donné une grande importance stratégique. LeCanada y possède un poste d'alerte avancé, et en réclame une grande partie. C'est le capitaineJoseph-Elzéar Bernier (1852-1934) qui a revendiqué le territoire de l'Arctique canadien, le, sur l'île Melville[49]. La marine canadienne y patrouille régulièrement afin d'y affirmer sa souveraineté.
Dans les années 1950 et 1960, l'Arctique a souvent été le lieu de tests desous-marins,sonars et autres nouvelles armes. L’établissement de la souveraineté canadienne sur le fameuxpassage du Nord-Ouest dans l’Arctique a, selon le gouvernement canadien, pour objectif principal de s’attaquer au problème de l’impact des changements climatiques en Arctique et de l’Accord sur les revendications territoriales du territoireinuit deNunavut. Le gouvernement canadien a annoncé en 2007 l'octroi de trois milliards de dollars pour la construction de bateaux de patrouilles côtières et d’un port en eau profonde àNanisivik au Nunavut[50].
Durant laguerre froide, la région fut étroitement surveillée par l'armée américaine et l'OTAN, pensant que les frappes nucléaires de l'URSS commenceraient par l'envoi de missiles balistiques passant par le Pôle Nord vers lesÉtats-Unis.
En 2001, laRussie a déposé devant l'Organisation des Nations unies une demande de fixation des limites extérieures de sonplateau continental en Arctique (les dorsales Lomonossov et Mendeleïev), ainsi que dans les mersde Béring et d'Okhotsk (d'une superficie de1,2 million de kilomètres carrés au total). Ce faisant, elle a affirmé ses revendications, contestées par ses voisins, notamment par leCanada, sur le plateau continental étendu riche en hydrocarbures et dont les réserves sont estimées à10 milliards de tonnes. La commissiononusienne des limites du plateau continental qui regroupe des représentants de 21 États dont laRussie et qui est chargée de définir les limites du plateau continental conformément à laConvention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982, a conclu que les données fournies parMoscou ne suffisaient pas pour considérer les zones de l'océan Arctique indiquées comme faisant partie du plateau continental russe, et a recommandé une étude complémentaire.
En juillet 2007, une expédition polaire russe a effectué une plongée inédite (à −4 200 m) et spectaculaire dans les profondeurs de l'océan Arctique afin de collecter des preuves supplémentaires permettant d'appuyer les revendications russes[51]. Un drapeau russe en titane y a également été symboliquement planté. En, la Russie a décidé de créer, d'ici à 2020, un groupement de troupes dans l'Arctique, en vue de protéger ses intérêts économiques et politiques dans cette région[52].
La flambée du prix du baril depétrole a favorisé une course aux réserves jusqu'alors non rentables. Une étude de l’institut d'études géologiques des États-Unis a montré, en 2008, que l'Arctique pourrait receler près du quart des réserves d'hydrocarbures (pétrole et gaz) restant à découvrir dans le monde[53]. Les nouvelles technologies, le recul de labanquise à la suite duréchauffement climatique et la proximité géographique rendent ces nouveaux filons attirants pour les pays limitrophes. D'un point de vue économique, une diminution des glaces polaires ouvrirait de nouvelles routes commerciales pour les navires dans l'Arctique, en rendant par ce fait le pétrole plus facile à extraire. On estime ainsi que deux grands passages pourraient voir le jour vers 2050 pendant l'été : le passage du nord-est et le passage du nord-ouest. Cela permettrait de raccourcir les trajets entre l'Atlantique et le Pacifique.
À part la Russie et le Canada, la zone de l'Arctique est également convoitée par lesÉtats-Unis, leDanemark et laNorvège, bien que lamarine de guerre de ce pays ait décidé de la fermeture de sabase navale d'Olavsvern (Tromsø)[54]. La Russie affirme cependant qu'elle ne revendique qu'une partie de la dorsale Lomonossov, son prolongement au-delà du pôle Nord appartenant probablement au Canada ou au Danemark (via leGroenland).
L'Europe a adopté mi-2011[55] des mesures de soutien à unegestion efficace de l'Arctique. Alors que des étés sans glace sont attendus vers 2050, le recul de la banquise « ouvre de nouvelles perspectives économiques dans la région, notamment pour la navigation, l'industrie minière, la production d'énergie et la pêche », non sans impacts sur les écosystèmes et modes de vie des populations arctiques précise le communiqué. Un programme en 28 points porte sur la recherche[56], l'amélioration du sauvetage en Arctique[57], le développement durable, au profit des communautés locales et indigènes, la lutte contre le changement climatique. Ce programme encourage également des transports maritimes plus propres et une exploitation minière plus durable.
Le plan encourage un dialogue bilatéral entre Canada, Islande, Norvège, fédération de Russie et États-Unis et la candidature de l'UE au statut d'observateur permanent au sein du Conseil de l'Arctique, ainsi qu'un dialogue plus régulier avec les organisations indigènes quant aux politiques et programmes de l'UE. En juillet 2012, leParlement européen et lesÉtats membres de l'UE peuvent soumettre leurs observations sur ce programme.
En 2018, un accord international juridiquement contraignant, historique (c'est une première mondiale) est signé par les cinq pays arctiques et les principaux pays qui y pêchent. Il confie aux scientifiques, pour16 ans au moins, la partie du centre de l'Arctique qui a été« ouverte » par le changement climatique, tout en y interdisant lapêche commerciale[a]. Les signataires sont le Canada, la Norvège, la Russie, le Danemark (Groenland et îles Féroé) et les États-Unis, plus les puissances de pêche que sont l'Islande, le Japon, la Corée du Sud, la Chine, l'Union européenne et le Conseil circumpolaire inuit[59].
↑« L’objectif principal est de se laisser du temps pour recueillir des données scientifiques approfondies sur les pêcheries et concevoir une utilisation commerciale durable et ordonnée de celles-ci[58]. »
↑« La banquise arctique a atteint sa deuxième superficie la plus basse jamais enregistrée »,Le Monde.fr,(lire en ligne, consulté le)
↑ADDISON, R.F., et SMITH, T.G. (1974)Organochlorine residue levels
↑ADDISON, R.F., ZINCK, M.E. and SMITHT,.G. (1986),PCBs have declined in arctic ringed seals: variation with age and sex. Oikos 25:335-337
↑Addison, R.F., Zinck, M.E., et Smith, T.G. (1986) PCBs have declined more than DDT- group residues in arctic ringed seals (Phoca hispida) between 1972 and 1981. Environ. Sci. Technol. 20, 253-256
Clara Loïzzo et Camille Tiano,L'Arctique,A l'épreuve de la mondialisation et du réchauffement climatique, Armand Colin, Malakoff, 2019, 191 p.(ISBN978-2-200-62765-2).