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| Construction | 2022-2025 |
| Visiteurs par an | 607()[2] |
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Lesarchives départementales du Pas-de-Calais sont un service duconseil départemental du Pas-de-Calais chargé de la gestion desarchives publiques et de certaines archives privées produites dans le département. Elles sont situées àDainville dans ledépartement duPas-de-Calais enrégionHauts-de-France.
Le nouveau bâtiment des archives départementales du Pas-de-Calais, sis à Dainville, est construit début des années 2020 et la salle de lecture ouvre ses portes en 2026.
Les archives départementales subissent des pertes et destructions très importantes, dès le début de laPremière Guerre mondiale. En 1914, le1er étage du palais Saint-Vaast qui abrite alors les archives est détruit par les canons allemands. Les archivistes n'ont pu sauver - dans une cave non occupée par les défenseurs de la ville - que« les plus précieuses des archives anciennes et les documents les plus utiles des séries modernes »[3]. L'essentiel des archives notariales et de celles des juridictions d'Ancien Régime et le début de plusieurs séries modernes est détruit[4].
En, l'archiviste-adjoint demande, au nom de l'administration, hommes et camions pour évacuer ces archives afin de continuer la descente dans la cave d'autres séries, mais à cette date, la bataille fait rage autour d'Arras, dont les principaux monuments ont déjà été incendiés, et on lui répond que les hommes sont dans les tranchées et les camions au ravitaillement. C'est ainsi qu'il fallut laisser exposés aux bombes incendiaires (obus au phosphore), de précieux matériaux historiques[3]. Le bombardement du eut enfin raison du Palais Saint-Vaast, provoquant un incendie qui fit rage pendant deux jours, dévorant les archives, la bibliothèque (à l'exception des manuscrits mis à l'abri par le personnel des archives), le Musée et les collections de l'Académie d'Arras, une des premièressociétés savantes créées en France[3].
Durant l'incendie de la cathédrale, le personnel des archives, avec deux officiers du59e cantonné là, réussissent aussi à sauver pour la troisième fois, malgré les barrages, celles des archives anciennes d'Arras qui n'avaient pas brûlé dans l'hôtel de ville[3].
La cave abritant les archives menaçant de s'effondrer, l'archiviste obtient finalement en des hommes de corvée et des camions lui permettant d'évacuer, en quinze convois de nuit, tous feux éteints via la gare intacte la plus proche où sept wagons furent remplis des archives anciennes et envoyés aux Archives nationales à Paris, et sept autres (les archives modernes) àBoulogne-sur-Mer dans un local voisin des locaux provisoires de la Préfecture, dans une dépendance dumusée de Boulogne-sur-Mer) ce qu'il restait des archives. Un obus de 210 fit effectivement s'effondrer la voûte quelques jours après[3].
Trois autres wagons, également chargés de nuit, permirent de sauver des papiers non périmés et d'autres à conserver indéfiniment, des archives hospitalières (dont treize fonds anciens duXIIe auXVIIIe siècle) et deux autres vers Montreuil et la Préfecture de Boulogne-sur-Mer[3].
La bibliothèque s'enrichit de photos des villages du front (de la section photographique de l'armée). Les archivistes collectent aussi tant qu'ils le peuvent des plans des municipalités détruites (2 500 plans ou croquis, prélevés dans 11 200 liasses du dépôt et dans500 cartons d'archives des divisions, classés pour239 communes, et267 rouleaux de plans cadastraux et des photos aériennes prises de 1914 à pour48 communes (venant du service des fabrications de l'aviation militaire).
Pour préparer la reconstruction,130 portefeuilles ont regroupé les affaires communales récentes et en instance. Ce travail sera très utile pour le service de la "Reconstitution des communes du front", de la mission française auprès de l'armée britannique et pour les officiers des forces britanniques recherchant la topographie souterraine (plusieurs milliers de demandes de recherche et communication ont été faites par ces services à la fin de la guerre et l'année suivante[réf. souhaitée]).
Durant la guerre, et même dans les communes du front, des tournées spéciales duservice d'inspection des archives, des sous-préfectures, des communes et des hospices ont été faites, consignées dans les rapports au Conseil général et les maires ont reçu des instructions pour conserver ou mettre à l'abri leurs archives les plus précieuses. Une circulaire du prescrit l'évacuation des plans et matrices, registres clos et documents les plus utiles. De nombreuses archives communales du Pas-de-Calais (cadastres, registres d'état-civil) sont alors évacuées àSaint-Josse puis conduites auchâteau de Chambord, ainsi que des papiers domaniaux, notariaux, ecclésiastiques et privés, ainsi que des archives hospitalières d'Arras évacuées à Montreuil.

L'archiviste Georges Besnier (1879-1961) remplacePierre Flament (mort sur le front) en 1919. Il occupera ce poste de 1919 à 1942, et de 1946 à 1949. Il sera aussi chef du « Service départemental d'apurement des comptes de guerre des communes envahies » (1924-1931).[réf. souhaitée][5]
En 1924, un nouveau bâtiment est construit place de la préfecture au numéro 12 à Arras mais il s'avèrera vite insuffisant.
LaSeconde Guerre mondiale perturbe à nouveau les services.
En 1972-1974 , est effectué la construction d'une tour pour les archives (architecte ; Francis Lemaire) diteCentre Mahaut-d'Artois outour de Dainville àDainville, dans la banlieue d'Arras.
Les archives administratives postérieures à 1940, une partie de la bibliothèque administrative et de la presse périodique locale sont conservées dans l'ancien site, ditCentre Georges-Besnier, près de la Préfecture, qui abrite aussi lesmicrofilms des registres paroissiaux et d'état civil et des tables décennales (les originaux étant àDainville). LeCentre Mahaut-d'Artois abrite à Dainville environ28 kilomètres linéaires d'archives, les fonds antérieurs à la Révolution, les fonds révolutionnaires et modernes, les minutes notariales, les archives des juridictions, le cadastre, les fonds privés et iconographiques et une salle de lecture de40 places.
Devant le manque de place de l'ancien bâtiment des archives datant des années 1970, leconseil départemental du Pas-de-Calais décide, en 2019, de la construction d’un nouveau bâtiment pour les archives départementales, situé au 5 rue du 19 mars 1962 à Dainville. Ce bâtiment decinq étages dispose de60 kilomètres de linéaires pour le stockage des archives. La nouvelle salle de lecture ouvre ses portes en 2026[6].