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Archives

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Pour les articles homonymes, voirArchive.

Archives duParlement desPays-Bas (auBinnenhof deLa Haye).
Archives municipales Brive-la-Gaillarde, France.
Le bâtiment des archives municipales deBrive-la-Gaillarde.

Lesarchivessont un ensemble dedocuments conservés pour pouvoirprouver des droits ou témoigner de certaines activités. Parmétonymie, elles désignent également le lieu où l'on conserve ces documents (bâtiment ou local de conservation, ou encore l'institution chargée de leur conservation ou de leur gestion).

En plus d'être des moyens de prouver et de garantir des droits, les archives peuvent constituer dessources pour l'historien ou pour quiconque veut connaître le passé. Dans la perspective de favoriser larecherche historique et latransparence des activités, lesÉtats ont progressivement organisé des services d'archives ouverts au public et fait obligation à leursadministrations de verser à ces services les documents produits par elles une fois échue leurdurée d'utilité administrative.

Les archives sont gérées et organisées par desarchivistes.

L'archivistique est lascience qui régit les principes et les techniques relatifs à la gestion des archives. C'est une des disciplines participant auxsciences de l'information.

Définitions et terminologie

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Étymologie et histoire du terme

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Le mot « archives » vient du bas latinarchivum, signifiant « local d'archives, collection d'actes », qui lui-même vient du latin classiquearchīum « lieu où l'on conserve les archives » (IIe siècle), à partir du grec ancienἀρχεῖον /archeíon signifiant « bâtiment administratif, magistrature » en relation avec lesarchontes (l'autorité, le gouvernement). Les archives ne sont donc pas, étymologiquement, des « choses très anciennes » comme expliqué dans leTrésor de la langue française.

Comme en latin, la forme « archive » enancien français est un masculin singulier (première attestation en 1282 dans leroyaume de Naples dirigé par lamaison d'Anjou), forme que l'on retrouve dès la toute fin duXIVe siècle et auXVe siècle dans les autres langues romanes (archivo, en italien (att. 1357),arxiu en catalan (att. 1399),archieu en ancien provençal (att. 1411),archivo en castillan (att. 1450),archivio en italien (forme définitive att. 1483)) et en allemand (das Archiv est un singulier neutre).

Les premières attestations en français sous la forme « archives » au féminin pluriel datent duXVe siècle comme « collection de pièces », ensuite comme « lieu où l'on conserve les archives ».

Dans le langage courant, « archives » signifie soit des vieux papiers ou de la paperasse plus ou moins inutile, soit des trésors oubliés.

Dans le langage duweb, « archives » se réfère à des pages anciennes plus forcément d'actualité.

Définitions des « archives » en archivistique

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Cylindres et triangles contenant des archives.
Exemple de la diversité des tailles et formats d'archives aux Archives municipales de Lyon.

En archivistique actuelle francophone, le terme « archives » a trois acceptions :

  1. tous les documents produits (créés et reçus) par un organisme dans le cadre d'uneactivité, quel que soit leur âge, leur type ou leursupport[1] ;
  2. les services et institutions qui se chargent de leur gestion (plus particulièrement des archives définitives) ;
  3. les espaces de conservation de ces documents (locaux d'archives, espaces informatiques dédiés).

En anglais, plusieurs cultures distinguent les mots « records », qui désigne tout type de document[2], de « archives » ou « archives material », qui se réfère uniquement aux documents conservés à des fins historiques par des services spécialisés. Dans le contexte du« records management », le mot « records » a cependant une connotation juridique faisant qu’il s’applique aux seuls documents ayant été validés ou enregistrés et ayant de ce fait acquis une valeur probante. Or cette connotation est impossible à rendre en français de façon simple. C’est ce qui explique qu’il n’y a pas, dans le monde francophone, de consensus sur la traduction de l’expression « records management » et que les versions françaises des diverses normes internationales qui ont recours à celle-ci traduisent « records » par enregistrements, documents, documents d'archives, documents engageants, documents d’activité(s) ou informations documentées.

En outre, selon le dictionnaire en ligne de langue anglaiseMerriam-Webster, le terme peut être interprété de manière large pour désigner un lieu où sont préservés des matériaux historiques qui pourraient vraisemblablement inclure des artefacts culturels[3].

« Archives » vs « archive »

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Le mot « archives » est rarement employé au singulier, au moins par les professionnels des archives. Pour un document d'archives, on parle d'article, depièce ou dedocument original.

Utilisé au singulier l'« archive » renvoie de plus en plus au système dans lequel sont gérées les archives.

Debonnes archives, c'est-à-dire des archives accessibles et préservées de consultations désordonnées, doivent être dotées d'instruments de recherche qui en décrivent le contenu (répertoire ouinventaire).

Histoire des archives

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Article détaillé :Archivistique.

Les archives sont attestées depuis qu'il existe des documents écrits.

Droits des archives

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Articles détaillés :Droit archivistique en Suisse etDroit archivistique en France.

Le droit des archives varie selon les pays et institutions et selon les époques. Il est constitué :

  • d'une part de dispositions concernant les archives courantes et intermédiaires (cf. ci-dessous partie sur les trois âges) et relevant pour la plupart dudroit civil et dudroit pénal (durées légales de conservation, peines encourues en cas de vol ou de destruction, etc.),
  • d'autre part de textes spécifiques organisant la conservation et la communication des archives définitives par les services d'archives publics. En France, ces règles forment le livre II ducode du patrimoine, dont l'article L. 211-1 définit les archives comme « l'ensemble des documents, quels que soient leur date, leur lieu de conservation, leur forme et leur support, produits ou reçus par toute personne physique ou morale et par tout service ou organisme public ou privé dans l'exercice de leur activité » (voir aussiInformation classifiée en France).
Le catalogue des sujets (« Schlagwortkatalog ») de la Bibliothèque de l'université de Graz. La fiche montrée contient la référence à un texte de Hans Schleimer définissant les règles de classification de ce catalogue.

Types d'archives

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En termes juridiques, il existe deux catégories d'archives : les archives publiques et les archives privées.

Archives publiques

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Les archives comme institution : Archives Nationales des États-Unis àWashington.

Les archives publiques sont les archives produites par les pouvoirs publics et par les organismes chargés d'une mission de service public (établissements publics, organismes consulaires, organismes de droit privé chargés d'une mission de service public, officiers ministériels). Le régime de communication des archives publiques, c'est-à-dire le délai à partir duquel elles peuvent être consultées, est fixé par la loi.

Les archives publiques peuvent être internationales,nationales, régionales (départementales, provinciales, cantonales, etc.) ou locales (communales, municipales, bourgeoisiales, paroissiales, etc.).

Canada

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Le Canada est l'un des premiers pays à avoir fusionné ses institutions d'archives, de bibliothèque patrimoniale et de bibliothèque publique. Ainsi, au niveau national,Bibliothèque et Archives du Canada (BAC), ou laBibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) au niveau régional.

États-Unis

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AuxÉtats-Unis, les archives publiques oupublics records sont seulement les archives émanant des services des États,comtés et services fédéraux ou à compétence fédérale.

France

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Article détaillé :Archives publiques en France.

En France, elles sont conservées par lesArchives nationales, lesArchives diplomatiques, leService historique de la Défense et le Centre des archives économiques et financières[4] pour ce qui concerne l'État, et par lesArchives régionales,départementales etmunicipales pour les collectivités territoriales. Lesarchives publiques en France sont dites « imprescriptibles », c'est-à-dire que la personne publique propriétaire ne peut pas en être dépossédée même si elle fait preuve de négligence.

Royaume-Uni

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AuRoyaume-Uni, les archives publiques oupublics records sont également les archives émanant des services de l'État, chaque entité administrative conservant elle-même ses documents d'archives publiques, ainsi que les dépendances de lacouronne britannique. Les Archives du gouvernement sont versées auPublic Record Office (National Archives).

Suisse

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Articles détaillés :Archives communales en Suisse,archives cantonales etArchives fédérales suisses.
Archives de l'Office des Nations Unies à Genève[5]

EnSuisse, les archives nationales sont de la responsabilité essentiellement desArchives fédérales, fondées en 1798. Elles dépendent de la loi fédérale sur les archives.

Toutefois, la plupart des archives publiques suisses sont de la responsabilité des différentesarchives cantonales et gérées par les différentes lois cantonales en vigueur, notamment pour lesarchives communales.

En raison du nombre d'organisations du système desNations unies basées àGenève, la Suisse abrite également plusieurs archives internationales.

Archives privées

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Les archives privées peuvent provenir d'individus, de familles, d'associations ou d'entreprises.

En droit français, lesarchives privées sont toutes les archives qui ne revêtent pas le caractère légal d'archives publiques ; on peut y rattacher ainsi les papiers de famille et les documents personnels, les archives d'entreprise, associatives, politiques, les archives d'avocat[6] ou encore les archives religieuses. Elles peuvent être données, léguées ou confiées en dépôt à des services d'archives publics ou privés et leur communication peut obéir alors à des règles particulières fixées par leur propriétaire. La conséquence naturelle de ce principe est que les archives privées ne sont pas imprescriptibles, qu'elles peuvent faire l'objet d'une transaction. En France, certaines archives privées peuvent faire l'objet d'une mesure de classement comme « archives historiques ». Elles restent propriétés de leur détenteurs originels, mais l'administration publique des archives doit être avisée de tout ce qui pourrait affecter leur intégrité (aliénation, restauration, etc.).

La distinction entre les archives privées et les archives publiques est parfois difficile à établir. Les papiers d'unhomme politique, par exemple, peuvent comporter des documents en rapport avec ses fonctions officielles, qui sont donc des archives publiques, et des documents découlant de ses activités de parlementaire et de responsable d'un parti, qui sont des archives privées.

Archives d'entreprise

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Archives sous forme de dossier papier

Les entreprises, comme tous les autres organismes dusecteur privé ont plusieurs raisons ou obligations de conserver des archives :

  • des raisons utilitaires (liées à la pérennité etefficience de leurs activités ou à unecertification volontaire (écolabels,écosociolabels) impliquant la conservation d'archives) ;
  • des obligations légales ; ledroit positif oblige lesentreprises à conserver certains types de document pendant une durée donnée (en France, c'est le cas de certaines dispositions ducode de commerce), soit parce qu'il leur faut, en cas de procès ou de contrôle, pouvoir prouver qu'elles ont fait ou dit ce qu'elles devaient au moment où elles le devaient ;
  • rarement, unmusée interne ou un service d'archives historiques, confié à desarchivistes de métier est créé et ouvert à des chercheurs extérieurs à l'entreprise, avec des préoccupations d'image de l'entreprise ouculturelles etpatrimoniales. Quelques grandes banques et grands groupes industriels ont cette démarche. De plus en plus, des services d'archives publics recueillent des archives d'entreprises.

Une part importante des sources de l'histoire de l'économie se trouve donc dans ces services dont le plus connu en France est lesArchives nationales du monde du travail. EnBelgique, plusieurs associations collaborent avec les archives publiques à la sauvegarde des archives d'entreprises, parmi lesquelles l'Association pour la valorisation des archives d'entreprises qui propose une série d'inventaires importants en ligne. EnSuisse, l'Association des archivistes suisses (AAS) et les Archives économiques suisses à Bâle (SWA) ont formé un groupe de travail commun pour mettre en ligne les ressources existantes en matière d'archives d'entreprises (projetarCHeco).

Les archives sont généralement purement utilitaires et conservées seulement aussi longtemps qu'elles sont des archives courantes ou intermédiaires, avant leur destruction une fois échue leur durée d'utilité administrative ou juridique. Leur gestion est confiée à des services delogistique interne, éventuellement renforcés par dessous-traitants externes, où elle est confondue avec des activités dedocumentation. Dans le meilleur des cas, cette gestion est rationalisée par des procédures derecords management qui encadrent dès l'origine la production des documents, évitent les doublons et les destructions inconsidérées et assurent latraçabilité des documents durant leur durée de vie.

Archives de fondations ou d'associations

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Archives ecclésiastiques

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Archives et technologies de l'information

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Le développement de la gestion informatique des données et des échanges au sein des entreprises bouleverse les distinctions traditionnelles et les pratiques d'archivage qui en résultaient. Comme documents produits à l'intérieur, les archives se distinguent aisément des ressources externes qui constituent ladocumentation. Cependant, des éléments provenant de la documentation peuvent être judicieusement joints aux archives proprement dites pour en permettre une meilleure utilisation ultérieure. L'informatique peut amener une confusion de cette distinction, même si lessystèmes d'information permettent au contraire de l'optimiser.

Avec les supports matériels, l'encombrement était la principale motivation de l'archivage : on ne pouvait pas « pousser les murs ». Ce facteur n'est pas aussi déterminant avec les supports numériques : un faible investissement permet de différer sans cesse le classement des documents obsolètes, leur consultation restant de plus généralement toujours possible sans réelle perte d'efficacité. Si on y ajoute les risques de destruction et aussi d'obsolescence des supports, de graves interrogations sont apparues sur la préservation de la mémoire des activités contemporaines et futures.

Enjeux éthiques et historiques

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Articles connexes :Liberté d'accès aux documents administratifs etInformation classifiée.

Ils sont notamment liés audevoir de mémoire, au droit à la mémoire et donc à la qualité d'interprétation d'archives plus ou moins fiables et complètes et à la manière dont lesmédias pourront les utiliser. Des archives des plus sensibles, ou impliquant certains responsables, ou pouvant éclairer le comportement de leurs adversaires, ont été détruites (en Pologne, certains auteurs de destructions d'archives expliquent aujourd'hui ce qu'ils ont détruit).

Lors des grandestransitions démocratiques (fins dedictatures), l'accès aux archives et leur ouverture sont sources d'enjeux politiques et de pouvoir importants[7]. Des organisations, à l'instar deSwisspeace - fondation suisse pour la paix, font dutraitement du passé une de leurs missions en accompagnant les régimes lors des transitions démocratiques afin de promouvoir la paix.

SelonSonia Combe[8] (qui a étudié les archives disponibles et ouvertes de laStasi, duFBI, de laGestapo ou durenseignement français), alors qu'enPologne après la chute du régime duGénéral Jaruzelski, l'ouverture des archives a été retardée, des rumeurs et des listes en partie fausses de responsables ont rapidement circulé, alimentant des fantasmes. Dans ce pays, un service d'archives important a été créé (avec presque autant d'archivistes qu'en Allemagne), mais les archives n'étaient que partiellement ouvertes, et pas à tous (en Pologne, pour avoir accès aux archives, il fallait être déclaré « victime du communisme » pour avoir accès à son propre dossier).

EnRDA, sous la pression du public, et avec l'accord d'Helmut Kohl, l'ouverture des archives, notamment de la Stasi, a été rapide après la chute du régime. Celle-ci s'est faite plus lentement enArgentine, la présidenteCristina Kirchner ayant signé début le décretno 4-2010, quidéclassifie l'ensemble des archives de ladictature militaire (1976-1983) (à l'exception de ceux concernant laguerre des Malouines et tout conflit interétatique), permettant leur utilisation par les magistrats[9].

Plus récemment, et dans un autre contexte, le présidentBarack Obama a rouvert les archives partiellement fermées par legouvernement Bush avant lui, tandis que l'ordre exécutif 13 526[10] du s'oppose à la classification indéfinie de documents[11].

Notes et références

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  1. Voir à ce sujet les définitions des lois sur les archives des régions francophones, par exemple « l'ensemble des documents, quelle que soit leur date ou leur nature, produits ou reçus par une personne ou un organisme pour ses besoins ou l'exercice de ses activités et conservés pour leur valeur d'information générale. » (Loi sur les archives de la province de Québec (L.P.Q.), 1990, chapitre I, article 2)
  2. Voir les définitions deWiktionary
  3. (en) « Definition of ARCHIVE », surwww.merriam-webster.com, Merriam-Webster(consulté le)
  4. (fr)« Le site du Centre des archives économiques et financières », surwww.minefe.gouv.fr(consulté le)
  5. Archives de laSociété des Nations, Fonds de laCommission internationale de coopération intellectuelle.
  6. Jean-Jacques de félice, avocat militant des droits de l’homme par le laboratoire d'Histoire Sociale CHS
  7. Archives : L'État belge a-t-il peur de son passé colonial?,Politique, revue de débats, Bruxelles,no 65, juin 2010. (Article éclairant les difficultés d'accès aux archives coloniales de l'ancien Congo belge et les raisons de ce blocage, et ce 40 ans après la fin de la colonisation)
  8. Émission de Marie-Ange Garrandeau diffusée par [France-Culture] intitulée « Vents d'Est, 1945-1989 / Débat : « L'instrumentalisation des archives, ou ce passé qui ne passe pas » » (4/5 ; table ronde avec Sonia Combe et Georges Mink)
  9. Alejandra Dandan,Archivos de la represión que ya no guardan secretos,Pagina/12, 7 janvier 2010
  10. ordre exécutif 13 526
  11. Classified material,Washington Post, 18 janvier 2010 etOrdre exécutif 13 526 du (27 p.)

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Pour plus d'ouvrages sur la gestion des archives (et leur contexte), voir les manuels de l'archivistique.

Articles connexes

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Liens externes

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