| Archidiocèse de Turin (la)archidioecesis Taurinensis | ||
Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin. | ||
| Informations générales | ||
|---|---|---|
| Pays | ||
| Affiliation | Région ecclésiastique du Piémont | |
| Archevêque | Roberto Repole, depuis 2022 | |
| Langue(s) liturgique(s) | Italien | |
| Superficie | 3 540 km2 | |
| Création dudiocèse | IVe siècle | |
| Élévation au rang d'archidiocèse | 21 mai1515 | |
| Patron | Saint Jean Baptiste Notre-Dame de la Consolation | |
| Province ecclésiastique | de Turin | |
| Diocèses suffragants | Acqui Albe Aoste Asti Coni-Fossano Ivrée Mondovi Pignerol Saluces Suse | |
| Adresse | Via Arcivescovado 12 10121 Torino Italia | |
| Site web | Site internet | |
| Statistiques | ||
| Population | 2 025 553 hab. (2023) | |
| Population catholique | 1 942 420 fidèles (2023) | |
| Pourcentage de catholiques | 95,9 % | |
| Nombre deparoisses | 346 | |
| Nombre deprêtres | 840 (395 séculiers et 445 réguliers) | |
| Nombre de diacres | 143 | |
| Nombre de religieux | 659 | |
| Nombre de religieuses | 1 513 | |
Localisation du diocèse | ||
| (en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org | ||
| modifier | ||
L'archidiocèse de Turin (enlatin :archidioecesis Taurinensis ; enitalien :arcidiocesi di Torino) est un archidiocèse métropolitain de l'Église catholique en Italie appartenant à larégion ecclésiastique du Piémont.
L'archidiocèse est situé sur trois provinces : la plus grande partie est dans laville métropolitaine de Turin, et le reste de cetteville métropolitaine est géré par les diocèses dePignerol,Suse,Ivrée, etCasale Monferrato. Il possède 15 communes de laprovince de Coni ; l'autre partie de la province est sous juridiction des diocèses deConi, d'Acqui, deMondovi, d'Albe, deSaluces et deFossano. Il a également 6 communes de laprovince d'Asti, le reste étant dans les diocèses d'Albe, d'Asti, d'Acqui et deCasale Monferrato. Mis à part ce dernier, tous les diocèses cités plus haut sont suffragants de Turin, auxquels il faut ajouter celui d'Aoste.
Son territoire est de 3 540 km2 divisé en 346paroisses (en 2023) regroupées en 4archidiaconés[1]. L'archevêché est àTurin, ville qui est divisée en 8subdivisions territoriales (circoscrizioni di Torino). Elle est dotée de cinqbasiliques mineures ; plusieurs églises et chapelles sont des lieux depèlerinages auprès desaints ou debienheureux, dont de nombreux fondateurs d'instituts religieux de charité.
Dans la1re circonscription, on peut visiter lacathédrale Saint-Jean-Baptiste où se trouve lesuaire de Turin et le corps dubienheureuxPier Giorgio Frassati ; labasilique du Corpus Domini[2]qui conserve le souvenir d'unmiracle eucharistique ; labasilique Saints-Maurice-et-Lazare ; labasilique de la Consolata[3]qui garde uneicône de la Vierge qui est lapatronne de la ville et du diocèse, ainsi que lachâsse de saintJoseph Cafasso. Très proche de ce sanctuaire, lessœurs de Sainte-Anne de Turin ont dans leur chapelle de la via della Consolata, l'urne de la bienheureuseMarie Henriette Dominici qui est la1re supérieure générale de leur institut. L'église Saint-Dominique possède les reliques des bienheureuxPierre Cambiani etAymon Taparelli. L'église saint Philippe Néri (it)[4]garde les reliques de saintSébastien Valfrè, unoratorien ; tandis que les restes du bienheureuxMarc-Antoine Durando sont dans l'église de la Visitation (en).
Le bienheureuxJoseph Allamano, fondateur despères etsœurs missionnaires de la Consolata, est dans la chapelle de son institut sur le corsoFrancesco Ferrucci (IIIe circonscription[5]) ; l'église du Suffrage (it) contient l'urne du bienheureuxFrançois Faà di Bruno, fondateur des sœursminimes de Notre Dame du Suffrage (IVe circonscription[6]) ; l'église Notre-Dame-de-la-Santé (it) possède la châsse de saintLéonard Murialdo, fondateur de lacongrégation de saint Joseph (Ve circonscription[7]).
Dans la VIIe circonscription[8] se trouve labasilique de Marie Auxiliatrice[9] ; à l'intérieur, on peut voir le corps de saintJean Bosco, sainteMarie-Dominique Mazzarello, saintDominique Savio ainsi que de nombreusesreliques dans lacrypte ; l'église des SaintVincent de Paul et Antoine abbé qui est la chapelle de laPiccola Casa della Divina Provvidenza conserve les corps de saintJoseph-Benoît Cottolengo, fondateur de plusieurs instituts religieux, et du bienheureuxLouis Bordino, frère de la congrégation de Cottolengo ; le bienheureuxLouis Boccardo et son frèreJean-Marie sont dans un tombeau de marbre dans le sanctuaire du Christ Roi qui est aussi la chapelle despauvres filles de saint Gaétan et des sœurs de Jésus-Roi ; la marquiseJuliette Colbert de Barolo et le marquisTancrède de Barolo, reconnusvénérables par l'Église, se trouvent dans l'église Sainte-Julie (it) (quartierVanchiglia).
Sur les hauteurs de la ville, l'église desMonte dei Cappuccini (it) abrite la châsse de saintIgnace de Santhia,religieux capucin (VIIIe circonscription[10]). À l'extérieur de la ville, on peut visiter labasilique de Superga, nécropole des princes et princesses de lamaison de Savoie depuisVictor-Amédée II. ÀMoncalieri, les reliques du bienheureuxBernard de Bade se trouvent dans l'église de Santa Maria della Scala tandis que la bienheureuseMarie des Anges est dans le couvent descarmélites déchaussées[11].
Les éléments historiquement documentés abondent au sujet des origines du christianisme à Turin. Les saintsOctave, Soluteur et Adventeur (IIIe siècle) peuvent probablement être reconnus comme les proto-martyrs de Turin ou du moins ceux dont nous connaissons le nom, déjà vénérés à l'époque de saintMaxime, qui est selon la tradition, le1er évêque de Turin. Il n'y a aucune information sur d'autres évêques avant lui. Un autre évêque nommé Maxime, le premier documenté historiquement, participe à deuxsynodes àMilan en 451 et àRome en 465 (it). À l'origine, le diocèse de Turin s'étend aux vallées de laMaurienne,Suse etLanzo, qui à la fin duVIe siècle passent sous la juridiction de l'évêque de Maurienne. En 1033, le diocèse de Turin regagne les vallées de Suse et de Lanzo.
AuMoyen Âge, l'élection de l'évêque appartient auchapitre de la cathédrale, mais à partir duXIVe siècle, leSaint-Siège exerce son influence sur l'élection. En 1300,Boniface VIII annule l'élection deThomas II de Savoie faite par le chapitre et impose Teodisio Revelli au siège de Turin. En 1411, les droits des chanoines sont déjà finis quandJean XXII élit Aimone de Romagnano, sans permettre au chapitre de faire une proposition. Le 6 juin 1453, les chroniques rapportent lemiracle eucharistique du Corpus Domini (it) qui est à l'origine de la basilique homonyme. Selon les chroniques de l'époque, unehostie présente dans unostensoir volé s'envole et reste suspendu dans les airs, devant de nombreux témoins. Une fois l'évêque arrivé, l'hostie finit par se poser sur uncalice. Les espèces eucharistiques intactes sont préservées au-delà de l'érection de la basilique (1521), jusqu'à ce que Rome donne l'ordre de les consommer.
Tout au long du Moyen Âge, il reste suffragant de l'archidiocèse de Milan. Par labulleCum illius du, le papeLéon X élève le diocèse de Turin au rang d'archidiocèse métropolitain et, par la bulleHodie ex certis du même jour, lui assigne comme suffragants les diocèses de Mondovì et d'Ivrée. En 1578, lesuaire est transféré deChambéry à Turin. Dès leXVIe siècle, l'archidiocèse cède des portions de territoire au profit de l'érection des diocèses de Fossano (1592),Pinerolo (1748) et Suse (1772). AuXVIIIe siècle, elle a acquis une grande importance surtout grâce aux évêques Francesco Luserna Rorengo di Rorà etVittorio Maria Baldassare Gaetano Costa d'Arignano.
AuXIXe siècle, l'archidiocèse de Turin est peuplé de nombreuses figures de saints : saintJoseph Cafasso, le réconfort des condamnés à mort ; saint Joseph Benoît Cottolengo, fondateur de la petite maison de la divine Providence ; saintJean Bosco, fondateur dessalésiens ; sainteMarie-Dominique Mazzarello, saintDominique Savio ; saintLéonard Murialdo, fondateur de lacongrégation de saint Joseph ; le bienheureuxFrançois Faà di Bruno ; le bienheureuxJoseph Allamano, neveu de saint Joseph Cafasso, fondateur des missionnaires de la Consolata, et le bienheureuxPier Giorgio Frassati.
Du 2 au 6 septembre 1894, le deuxièmecongrès eucharistique national se tient à Turin, célébré par l'archevêque Davide Riccardi avec la contribution d'une cinquantaine d'évêques. En 1947, il cède des parties de son territoire audiocèse de Gap et audiocèse de Maurienne. Du 6 au 13 septembre 1953, Turin accueille leXIVe congrès eucharistique national. Le, par lalettre apostoliqueQuam Ecclesia, le papeJean XXIII proclame laVierge Marie de la Consolata principale patronale de l'archidiocèse. Depuis 1983, l'archevêque est nommé gardien du suaire par le pape.