| Archidiocèse de Sens (-Auxerre) (la)Archidioecesis Senonensis (-Antissiodorensis) | ||
Larose dubras sud de lacathédrale Saint-Étienne de Sens. | ||
| Informations générales | ||
|---|---|---|
| Pays | ||
| Affiliation | Église catholique en France | |
| Archevêque | Pascal Wintzer, depuis 2024 | |
| Langue(s) liturgique(s) | français | |
| Superficie | 7 427 km2 | |
| Création dudiocèse | Ier siècle | |
| Élévation au rang d'archidiocèse | IIIe siècle | |
| Patron | Saint Germain, Saint Savinien | |
| Province ecclésiastique | Dijon | |
| Diocèses suffragants | aucun | |
| Adresse | Sens | |
| Site web | Site de l'archidiocèse | |
| Statistiques | ||
| Population | 337 514 hab. (2023) | |
| Population catholique | 198 235 fidèles (2023) | |
| Pourcentage de catholiques | 58,7 % | |
| Nombre deparoisses | 31 | |
| Nombre deprêtres | 68 | |
| Nombre de diacres | 19 | |
| Nombre de religieux | 79 | |
| Nombre de religieuses | 60 | |
Localisation du diocèse | ||
| (en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org | ||
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| Ancien archidiocèse métropolitain de Sens (la)Archidioecesis Senonensis | |
Lacathédrale Saint-Étienne de Sens. | |
| Informations générales | |
|---|---|
| Pays | |
| Église | catholique |
| Rite liturgique | romain |
| Type de juridiction | diocèse |
| Création | Ier siècle |
| Suppression | 1823 |
| Siège | Sens |
| Diocèses suffragants | Chartres,Auxerre,Meaux,Paris,Orléans,Nevers,Troyes |
| Site web | www.yonne.catholique.fr |
| (en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org | |
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L'archidiocèse deSens-Auxerre (enlatin :archidioecesis Senonensis-Antissiodorensis) est uneéglise particulière de l'Église catholique enFrance. Son siège est lacathédrale Saint-Étienne de Sens. Le siège est occupé depuis le parPascal Wintzer.
Érigé dès leIer siècle, lediocèse de Sens est élevé au rang d'archidiocèse métropolitain auIIIe siècle. Supprimé en, il est rétabli dès pour le département de l'Yonne. Depuis, lesarchevêques de Sens joignent à leur titre celui d'évêque d'Auxerre et le nom complet de l'archidiocèse estarchidiocèse de Sens (-Auxerre).
Depuis, l'abbaye de Pontigny est le siège de laprélature territoriale de laMission de France. Bien que laMission de France soit une Église particulière distincte de l'archidiocèse de Sens, le titre de prélat dePontigny est porté par l'archevêque. Depuis, l'archidiocèse n'est plus métropolitain maissuffragant decelui de Dijon.
Depuis, l'archidiocèse de Sens couvre le département de l'Yonne à l'exception, depuis, de laparoisse de l'abbatiale de Pontigny qui est le siège de laprélature territoriale de la Mission de France.
Selon la légende, lediocèse deSens a été fondé dès leIer siècle et été érigé enarchidiocèse auIIIe siècle. En effet, la fondation des premièresparoisses et des premiersévêchés n'est connue le plus souvent que par destraditions locales tardives etlégendaires qui visent à prouver l'antériorité d'un siège par rapport à un autre[1], voire à faire remonter la conversion auxtemps apostoliques[2]
Selon la tradition, rapportée par leMartyrologe romain[3], la citégallo-romaine desSénons estévangélisée auIIIe siècle par deuxchrétiens :Savinien etPotentien. Selon la liste épiscopale[4], Savinien devint le premier évêque de Sens, vers[5]. Mais, un[6], il meurtdécapité d'un coup dehache dans lacrypte d'unoratoire qu'il avait fait construire à la sortie de Sens[7]. Selon la liste épiscopale, Potentien lui succède, mais est décapité le de l'année suivante.
Le premier évêque de Sens dont l'existence est attestée est Séverin qui figure sur la liste authentique des souscripteurs du pseudo-concile deCologne de.
Le territoire du diocèse de Sens, de grande étendue, correspond à celui de la cité gallo-romaine des Sénons[8], réduit à la suite de l'érection de la cité d'Auxerre parPostume ouDioclétien. Il couvre deux pagi : leSénonais proprement dit, autour de Sens, et leGâtinais, autour deChâteau-Landon.Une fois stabilité[Quoi ?], il couvre : le Melunais, autour deMelun ; une partie de laBrie, autour deProvins ; et une partie de laBeauce, autour d'Étampes.
L'archevêque de Sens portait le titre devicomte de Sens depuis son achat de plusieurs lots parPierre de Charny en, ainsi que les titres de baron deBrienon, deNailly, deSaint-Julien-du-Sault et deVilleneuve-l'Archevêque et de seigneur d'Étigny et deCuy (cette dernière étant appeléeNoslon, nom du château seigneurial), titres portés depuis leXe siècle et même au-delà.
Auconcile de Rome de 769, l'évêque de Sens, Villicaire, est qualifié d'archevêque desGaules (archiepiscopus Galliarum).
L'archevêque de Sens[9] se disait« primat des Gaules et de Germanie »: en effet, le 8 janvier 876, le pape Jean VIII établissait l'archevêque de SensAnségise (871-883) comme son« vicaire apostolique » en Gaule et en Germanie[10]. Cette délégation apostolique, extraordinaire et personnelle, fut confiée par le pape Jean XV à son successeur Séguin (978-999)[11], qui prit à l'occasion du concile de Saint-Basle de Verzy (991) le titre de« primat des Gaules »[12]. De là à parler de primatie pour le diocèse de Sens, il n'y avait qu'un pas à franchir, mais il faut attendre l'archevêque Jean de Nanton (1422-1432) pour voir apparaître le titre de« primat des Gaules et de Germanie » (concile de Paris, 1429)[13], jamais confirmé par Rome, qui considérait au contraire que la province de Sens était soumise à Lyon,« primat des Gaules » depuis 1079. Lyon revendiqua, de ce jour, une autorité primatiale sur Sens, Rouen et Tours. L'indépendance de Sens fut néanmoins fermement défendue par le roiLouisVI le Gros qui refusait que son royaume dépende d'un primat vivant en terre d'Empire.
De à, le papeAlexandreIII s'installe à Sens.
Jusqu'en, l'archevêché de Sens comptait septdiocèses suffragants :Auxerre,Chartres,Meaux,Nevers,Orléans,Paris etTroyes. Les sept initiales formaient le mot deCAMPONT, devise duchapitre de Sens[5].
Par labulleUniversi orbis du[14], le papeGrégoireXV élève lediocèse de Paris au rang d'archidiocèse métropolitain avec, pour suffragants, les trois diocèses de Chartres, Orléans et Meaux. Pour indemniser l'archevêque, par une bulle de, le papeClémentIX unit à la mense archiépiscopale l'abbaye du Mont-Saint-Martin, àGouy, alors dans lediocèse de Cambrai.
Lors de la création desdépartements, en, vingt-trois paroisses de l'archidiocèse de Sens sont rattachées audépartement de l'Aube : dix paroisses dudoyenné deSaint-Florentin[15], cinq autres du doyenné de la Rivière de la Vanne[16] et sept autres de doyenné deTraînel[17].
Laconstitution civile du clergé,décrétée par l'Assemblée nationale constituante le, maintient Sens comme siège épiscopal du diocèse dudépartement de l'Yonne. Bien quesanctionnée parLouisXVI, laconstitution civile du clergé n'est pas reconnue par leSaint-Siège. S'ensuit la fin du culte dans laFrance révolutionnaire, provoquant une période de persécution et laTerreur.À la suite duconcordat de 1801, qui rétablit le culte catholique en France, par la bulleQui Christi Domini du[18], le papePieVII supprime l'archidiocèse de Sens. Son territoire est incorporé à celui dediocèse de Troyes, qui est maintenu pour les départements de l'Aube et de l'Yonne, et le titre d'archevêque de Sens joint à celui d'archevêque de Paris.
L'archevêque avait pourarmoiries :« D'azur, à la croix d'argent cantonnée de quatre crosses d'or ».
Le concordat du prévoit le rétablissement de l'archidiocèse de Sens pour lesarrondissements de Joigny et de Sens du département de l'Yonne et avec, pour suffragants, les diocèses d'Auxerre, Moulins, Nevers et Troyes. Mais il n'est pas ratifié.
Par la bullePaternae charitatis du[19], Pie VII rétablit l'archidiocèse de Sens pour le département de l'Yonne et avec, pour suffragants, les trois diocèses de Troyes, Nevers et Moulins. Le nouveau diocèse a donc les limites de l'Yonne : le centre est une partie de l'ancien diocèse d'Auxerre, le nord vient de l'ancien diocèse de Sens, leMorvan au sud provient dudiocèse d'Autun, et l'est dudiocèse de Langres[20]. Les prétentions de Sens, supprimées avec le diocèse (Concordat de 1801[21],[22]), ressurgirent avec sa restauration (1821)[23], toujours sans reconnaissance romaine. L'archevêque de Sens semble avoir renoncé à ce titre primatial aprèsGeorges Gilson (1996-2004).
Par lebrefAntissioderensi ecclesiae du[24], Pie VII autorise les archevêques de Sens à joindre à leur titre celui d'évêque d'Auxerre. L'archidiocèse possède ainsi deuxcathédrales[20].
Laloi de séparation des Églises et de l'État du[25] dissout la mense archiépiscopale de Sens.
En1924, l'archidiocèse devient uneassociation diocésaine : constituée le, déclarée à la sous-préfecture de Sens le 28 du mois, ses statuts sont publiés auJournal officiel du suivant.
Par laconstitution apostoliqueOmnium ecclesiarum sollicitudo du[26], le papePie XII élève laMission de France au rang deprélature territoriale avec, pour siège, l'abbatiale de l'abbaye de Pontigny[20].
En1973, la résidence de l'archevêque est déplacée deSens versAuxerre, où est également installée la« Maison diocésaine »[20].
En1984, on regroupe les anciennes paroisses, qui passent de 500 à 102 ensembles paroissiaux[20].

Par un décret du[27], laCongrégation pour les évêques réorganise lesprovinces ecclésiastiques de France métropolitaine, afin de les faire coïncider avec lesrégions administratives. L'archidiocèse de Sens conserve son titre, mais perd sa qualité de siège métropolitain. Il devient suffragant de l'archidiocèse de Dijon, comme le diocèse de Nevers et la prélature territoriale de la Mission de France. Le diocèse de Moulins devient, quant à lui, suffragant de l'archidiocèse de Clermont.
En 2011, l'archidiocèse de Sens-Auxerre compte 110paroisses, et 102 paroisses en 2014, regroupées en septdoyennés :
En 2016, toutes les anciennes paroisses sont dissoutes : l'archidiocèse n'est plus structuré qu'en 31 paroisses[28] et 4 doyennés.

L'archidiocèse est l'un des plus déchristianisés de France. Ce phénomène est ancien.L'archidiocèse comprenait en 2005 environ 200 000 baptisés pour une population totale de 332 566 habitants (60,1 %) desservis par 132 prêtres (305 en 1969) dont 55 réguliers. Le nombre de diacres permanents était de 13, de religieux de 112 et de religieuses de 139.
L'archidiocèse comprenait en 2014[29] un nombre de 209 600 baptisés pour 342 724 habitants (61,2 %) desservis par 97 prêtres (soit une baisse significative), dont 60 séculiers et 37 réguliers. Le nombre dediacres permanents était de 20, celui de religieux de 67 et de religieuses de 98 (en forte baisse), pour 102paroisses.
L'archidiocèse comprenait en 2017[30] un nombre d'environ 200.000 baptisés pour une population de 341.902 habitants (58,5%), servis par 76 prêtres (54 diocésains et 22 réguliers), 21 diacres permanents, 57 religieux et 83 religieuses dans 31 paroisses.

La pratique religieuse de l'archidiocèse est très inférieure à la moyenne nationale, ainsi que le nombre debaptêmes et de funérailles religieuses. Ce territoire est en effet fortement sécularisé, depuis la fin duXIXe siècle avec des figures politiques et des structures locales anticléricales, ce qui en faisait une terre de mission dès le milieu duXXe siècle.
En, Hervé Giraud dissout toutes les paroisses de l'archidiocèse et procède à un regroupement au nombre désormais de 31paroisses pour toute l'Yonne.
En, il y a eu uneordination sacerdotale pour le diocèse, ce qui n'était pas arrivé depuis sept ans[31]. Le prêtre ordonné,Matthieu Jasseron, renonce à son sacerdoce en octobre 2024[32].
Lacathédrale Saint-Étienne de Sens, dédiée à saintÉtienne, est l'églisecathédrale de l'archidiocèse[33].
Lacathédrale Saint-Étienne d'Auxerre, également dédiée à saint Étienne, était l'église cathédrale de l'ancien diocèse d'Auxerre[34].
Labasilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay, dédiée à sainteMarie-Madeleine, est, depuis le, unebasilique mineure[35].
Sens (par ordre chronologique) :
AuxerreL'évêché d'Auxerre a été servi par un nombre exceptionnel de saints, dont deux martyrs[36] :
Circonscriptions catholiques en France | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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