L'archidiocèse de Paris (enlatin :Archidioecesis Parisiensis ouArchiepiscopatus Nostrae Dominae Parisiensis[2]) est le principalarchidiocèse métropolitain de l'Église catholique en France.
Cependant, du fait du rôle politique de Paris, la royauté soutient la transformation de l'évêché en archevêché qui est obtenue en1622. Par labulleUniversi orbis du, lepapeGrégoire XV élève ainsi Paris au rang de siège archiépiscopal.
En1674, le roiLouis XIV renforce encore le pouvoir de l’archevêque en faisant de sa propriété de Saint-Cloud une duché-pairie. Ainsi, de1690 à 1790, les archevêques de Paris sontducs et pairs deSaint-Cloud.
De 1801 à 1822, les archevêques de Paris relèvent les titres d'archevêque deReims et d'archevêque deSens. En effet, la bulleQui Christi Domini vices (), qui entérine leconcordat, prévoit que l’archevêque de Paris joint à son titre ceux des sièges alors supprimés de Reims et de Sens. Cette adjonction cesse avec le rétablissement de ces sièges par la bullePaternae caritatis du.
Depuis 1967, certains archevêques de Paris ont été créés cardinaux-prêtres de l'église Saint-Louis-des-Français de Rome.
Depuis la démission pour limite d'âge d'André Vingt-Trois en 2017, les archevêques de Paris ne pouvaient plus être créés cardinaux. En effet, le titre cardinalice était réservé au décès du dernier titulaire, survenu en l'espèce, le vendredi 18 juillet 2025.
Érigé auIIIe siècle, lediocèse de Paris (en latin :Dioecesis Parisiensis) est élevé au rang d'archidiocèse métropolitain en1622. Il est l'archidiocèse historique de l'Île-de-France.
À la veille de la Révolution française, l'archidiocèse de Paris s'étendait sur lepays de France, leHurepoix et une partie de laBrie, laBrie française. Il confinait : au nord-ouest, avec celui de Rouen ; au nord, avec le diocèse de Beauvais ; au nord-est, avec celui de Senlis ; à l'est, avec celui de Meaux ; au sud-est et au sud, avec l'archidiocèse de Sens ; et, au sud-ouest et à l'est, avec le diocèse de Chartes. Paris, dont le territoire urbain compte51 paroisses en 1790, et sa banlieue étaient divisées en deux archiprêtrés : celui de la Madeleine et celui de Saint-Séverin.
Selon une enquête de la cellule investigation deRadio France publiée en novembre 2021, le diocèse de Paris est propriétaire de biens immobiliers non répertoriés dans les comptes de son association diocésaine, à hauteur de700 millions d’euros. Ces biens n'apparaissent pas dans les comptes de l'association cultuelle du diocèse pour se conformer à laloi de séparation des Églises et de l'État qui interdit à l'Église de percevoir des revenus provenant de biens immobiliers. Pour contourner cette loi, ces biens sont propriétés d'autres structures autonomes telles queSCI ou associations autonomes qui perçoivent les loyers. Le diocèse de Paris confirme les éléments de l'enquête :« ces SCI sont propriétaires de biens immobiliers d’habitation, pour la plupart, et de bureaux. Plusieurs sont aussi ou exclusivement propriétaires de biens immobiliers d’usage (écoles en particulier). »[3].
L’archevêché de Paris fut d’abord installé dans un palais à proximité deNotre-Dame de Paris. Agrandi et embelli sous les différents évêques et archevêques,Luc-Vincent Thiéry le décrit ainsi en1787[4] :« Ce palais, situé au côté méridional de l’église cathédrale, a son entrée près le passage qui conduit au Pont-au-double. La porte de la première cour est décorée de deux colonnes ioniques, surmontées d'un fronton demi-circulaire. Dans les bâtiments de la droite, sont les salles des Officialités métropolitaine et diocésaine du bailliage de la duché-pairie de l'archevêché de Paris, la Chambre Ecclésiastique du diocèse, et la bibliothèque des avocats. On arrive à la seconde cour par une arcade pratiquée sous le bâtiment du Trésor, qui fait le fond de la première. Ce bâtiment présente une belle façade, tant du côté de la première que du côté de la seconde cour. […] Le palais archiépiscopal forme l'équerre dans cette seconde cour. Il est dans une belle situation, sur le bord de la rivière : sa vue s'étend très loin du côté du levant et est fort agréable. Il doit son agrandissement à différents prélats qui ont gouverné l'Église deParis, principalement auCardinal de Noailles, qui y a fait faire de grandes augmentations et beaucoup d'embellissements en1697. Feu M. de Beaumont du Repaire, dernier archevêque, y a fait bâtir, sur les dessins de M. Desmaisons, architecte du Roi et Chevalier de ses Ordres, le grand escalier, ouvrage estimé des connaisseurs. II a fait aussi réparer le principal corps de logis où sont de fort belles salles destinées à recevoir les seigneurs de la Cour, lors desTe Deum, ou autres cérémonies quelconques. Elles sont ornées des portraits des princes de laMaison de France. Le jardin de ce palais archiépiscopal est en terrasse sur la rivière ». Le bâtiment abrita un hospice, qui fut transformé en hôpital-prison sousla Terreur.
Sous l'Empire,Napoléon Ier souhaita installer laPapauté à Paris ; par un décret du, il décida que le palais de l'archevêché de Paris celui du Pape ; on n'avait cessé d'embellir ses alentours depuis le début de l'Empire : destructions des maisons qui s'y adossaient, construction de quais, rénovation de la voirie. Dès la nomination deFesch à l'archevêché en janvier1809, le palais épiscopal, alors en mauvais état, avait été l'objet des soins du gouvernement, avec le déblocage d'un crédit de 600 000 francs, qui fut accru en août1810, sous Maury, de 150 000 francs, notamment pour faire développer le jardin[5]. Un an plus tard, on le remeubla et on l'agrandit, sous la conduite de l'architecte Poyet, l'empereur faisant en outre acheter et abattre de nouvelles maisons pour mieux le dégager pour 500 000 francs[6],[7]. À l'été 1812, on proclama que le « palais du Pape à Paris » était prêt mais la chute de l'Empire et le refus dePie VII empêchèrent l'aboutissement du projet.
Le diocèse a compté plusieurs instituts religieux de grande histoire : vingt trois chapitres séculiers, dont treize dans la ville de Paris, et trente et unes abbayes, dont quatre en ville), soixante dix huit prieurés[11]. Plusieurs églises avaient des bénéfices royaux : Saint-Germain-l'Auxerrois, Saint-Marcel et Saint-Honoré et aussi la Sainte-Chapelle, La Sainte-Chapelle du Vincennes et Saint-Thomas du Louvre[11].
Trois abbayes royales sont du ressort de Paris :
Abbaye royale de Chelles (Monasterium Calense)[12].
Selon l'Annuaire pontifical, Paris comptait en2013 un nombre de 1 346 300 baptisés pour 2 243 833 habitants (soit 60%) avec 1 387 prêtres dont 837 séculiers et 550 réguliers, 970 baptisés par prêtre ; 114 diacres permanents, 1 010 religieux et 1 745 religieuses dans114paroisses.
Michel Aupetit a souhaité proposer à tous ses fidèles et leurs pasteurs une« prière de guérison et de délivrance ». Une première prière a eu lieu le à Saint-Sulpice, puis une journée de délivrance, de guérison et de réconciliation a eu lieu également à Saint-Sulpice. L’archevêque de Paris veut ainsi manifester l’exercice de son ministère de successeur des apôtres, appelé à répondre à l'appel du Christ :« Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10, 8)[18].
Abbé Jean Lebeuf,Histoire de la Banlieue ecclésiastique de Paris contenant douze paroisses, plusieurs abbayes & une succursale de Saint Merry de Paris, chez Prault Père, Paris, 1754(lire en ligne)
Abbé Jean Lebeuf,Histoire du diocèse de Paris, chez Prault Père, Paris, 1755, tome 4,Contenant la suite des paroisses du doyenné de Montmorency(lire en ligne)
Abbé Jean Lebeuf,Histoire du diocèse de Paris, chez Prault Père, Paris, 1755, tome 5,Contenant la fin des paroisses du doyenné de Montmorency & le commencement de celles du doyenné de Chelle(lire en ligne)
Abbé Jean Lebeuf,Histoire du diocèse de Paris, chez Prault Père, Paris, 1755, tome 6,Contenant la suite du doyenné de Chelle(lire en ligne)
Abbé Jean Lebeuf,Histoire du diocèse de Paris, chez Prault Père, Paris, 1757, tome 7,Contenant les paroisses et terres du doyenné de Châteaufort(lire en ligne)
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Abbé Jean Lebeuf,Histoire du diocèse de Paris, chez Prault Père, Paris, 1757, tome 9,Contenant la suite des paroisses du doyenné de Châteaufort(lire en ligne)
Abbé Jean Lebeuf,Histoire du diocèse de Paris, chez Prault Père, Paris, 1757, tome 10,Contenant les paroisses du doyenné de Montlhéry(lire en ligne)
Abbé Jean Lebeuf,Histoire du diocèse de Paris, chez Prault Père, Paris, 1757, tome 11,Contenant la suite des paroisses du doyenné de Montlhéry(lire en ligne)
Abbé Jean Lebeuf,Histoire du diocèse de Paris, chez Prault Père, Paris, 1757, tome 12,Contenant la fin des paroisses du doyenné de Montlhéry & les onze premières du doyenné de Vieux Corbeil(lire en ligne)
Abbé Jean Lebeuf,Histoire du diocèse de Paris, chez Prault Père, Paris, 1757, tome 13,Contenant les paroisses et terres du doyenné de Vieux Corbeil(lire en ligne)
Abbé Jean Lebeuf,Histoire du diocèse de Paris, chez Prault Père, Paris, 1758, tome 14,Contenant les paroisses et terres du doyenné de Lagny(lire en ligne)
Abbé Jean Lebeuf,Histoire du diocèse de Paris, chez Prault Père, Paris, 1758, tome 15,Contenant les paroisses et terres du doyenné de Lagny(lire en ligne)