| Archidiocèse de Cambrai (la)Archidioecesis Cameracensis | ||
Cathédrale Notre-Dame-de-Grâce de Cambrai. | ||
| Informations générales | ||
|---|---|---|
| Pays | ||
| Affiliation | Église catholique en France | |
| Archevêque | Vincent Dollmann, depuis 2018 | |
| Langue(s) liturgique(s) | Français | |
| Superficie | 3 420 km2 | |
| Création dudiocèse | VIe siècle | |
| Élévation au rang d'archidiocèse | 1841 | |
| Patron | Vierge Marie (Notre-Dame de Grâce), saint Géry | |
| Province ecclésiastique | Lille | |
| Diocèses suffragants | Aucun | |
| Adresse | 11, rue du Grand-Séminaire, 59400 Cambrai, France | |
| Site web | Site officiel | |
| Statistiques | ||
| Population | 1 015 000 hab. (2023) | |
| Population catholique | 918 480 fidèles (2023) | |
| Pourcentage de catholiques | 90,5 % | |
| Nombre deparoisses | 50 | |
| Nombre deprêtres | 119 | |
| Nombre de diacres | 51 | |
| Nombre de religieux | 8 | |
| Nombre de religieuses | 114 | |
Localisation du diocèse | ||
| (en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org | ||
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L'archidiocèse de Cambrai est une circonscription de l'Église catholique de France dont le siège est lacathédrale de Cambrai. À l'heure actuelle, l'évêque de Cambrai est depuis MgrVincent Dollmann.
Créé en 580, à l'époque mérovingienne, le diocèse de Cambrai fait partie duSaint-Empire à partir de 962. En 1007, l'évêque de Cambrai devientcomte de Cambrésis, vassal immédiat de l'empereur.
En 1559, uneréforme de l'organisation des diocèses desPays-Bas remplace les six diocèses existant depuis lehaut Moyen Âge par dix-huit nouveaux diocèses, dont trois sièges archiépiscopaux, notamment celui de Cambrai, aux côtés de ceux deMalines et d'Utrecht.
Le diocèse de Cambrai, réduit audépartement du Nord à partir de laRévolution française, perd une partie de son territoire en 1913 au profit dudiocèse de Lille, nouvellement créé. En 2008, l'archevêque de Cambrai devientsuffragant de l'archevêque de Lille.
Lessaints patrons du diocèse de Cambrai sontNotre-Dame de Grâce, à laquelle lacathédrale de Cambrai est dédiée, etGéry de Cambrai, évêque auxVIe etVIIe siècles.
Le diocèse deCambrai est créé en dans le cadre du démembrement dudiocèse d'Arras. Comme l'Liste des évêques d'Arras, l'évêque de Cambrai estsuffragant de l'archevêque de Reims.
Le territoire du diocèse s'étend de Cambrai vers le Nord, incluant les sites des villes (fondées plus tard) deBruxelles et d'Anvers.
Letraité de Verdun de, qui partage l'Empire carolingien entre les trois petits-fils deCharlemagne et fils deLouis le Pieux, place le diocèse de Cambrai dans laFrancie médiane (Lotharingie à partir de 855), domaine deLothaire, le frère aîné, qui porte aussi le titre d'empereur.
Par letraité de Ribemont de, laLotharingie est réunie à laFrancie orientale, ce qui constitue le noyau duSaint-Empire romain germanique, institué en 962.

Lesévêques de Cambrai qui relevaient desducs de Basse-Lotharingie deviennentvassaux de l'empereur.
En, ils obtiennent en fief de l'empereurHenri II lecomté de Cambrai avec l'immédiateté impériale, devenantseigneurs temporels d'uneprincipauté épiscopale (Hochstift) etvassaux directs de l'empereur. Mais le territoire de la principauté n'est pas le même que celui du diocèse, même s'ils ont le même centre, la ville de Cambrai.
Au cours de siècles suivants, lescomtes de Flandre et deHainaut tentent parfois de prendre le contrôle de la principauté, en même temps que les habitants de Cambrai s'opposent à la domination des prince-évêques, s'efforçant d'obtenir des chartes de franchise.
À partir de la fin duXIVe siècle, une évolution importante se produit dans cette région : l'acquisition par lesducs de Bourgogne de lamaison de Valois de plusieurs fiefs des Pays-Bas, à la suite du mariage du ducPhilippe le Hardi (frère du roi de FranceCharles V) avec la comtesse deMarguerite de Flandre en 1369. AuXVe siècle, à partir du règne (1419-1467) du ducPhilippe le Bon, le territoire des prince-évêques est totalement enclavé dans le domaine desducs de Bourgogne, lesPays-Bas bourguignons.
La principauté, situé non loin de la frontière duroyaume de France, souffre des conséquences de laguerre de Cent Ans (1347-1453), notamment lorsque Philippe le Bon,allié aux Anglais, est en guerre contre le roi de FranceCharles VII, de 1419 (assassinat de Jean sans Peur) à 1435 (traité d'Arras).

De sa création à, le diocèse comprenait toute la rive droite de l'Escaut jusqu'à son embouchure dans lamer du Nord. Il était bordé au nord et à l'est par lediocèse de Liège, au sud par les diocèsesde Laon etde Noyon et à l'ouest par lesdiocèses d'Arras, réuni à Cambrai jusqu'en, etde Tournai. C'était un des trois diocèses deBasse-Lotharingie, avec ceux deLiège etd'Utrecht et il comptait sixarchidiaconés :Cambrai,Brabant,Bruxelles,Hainaut,Valenciennes etAnvers, recouvrant approximativement l'ancien territoire desNerviens.
C'est en, à l'initiative d'Urbain II, au cours de laquerelle des Investitures, que l'anciendiocèse d'Arras, uni pendant longtemps à celui de Cambrai, en fut séparé et considéré comme un ressort distinct[1]. Leroi de France et lecomte de Flandre avaient tous deux intérêt à se débarrasser de l'ingérence d'unévêque allemand[2].
Sur le plan politique, la fin du Moyen Âge est caractérisée par la constitution par lesducs de Bourgogne de lamaison de Valois de l'État bourguignon, et notamment desPays-Bas bourguignons, regroupant un grand nombre de fiefs (français ou impériaux) de la région. Les Pays-Bas bourguignons échoient en 1516 àCharles de Habsbourg (1500-1558), qui est élu empereur en 1520 sous le nom deCharles Quint. Il fait desdix-sept provinces desPays-Bas un ensemble assez structuré dans le Saint-Empire, lecercle de Bourgogne. En 1555, il cède cet ensemble à son fils Philippe, qui en 1556 devient roi d'Espagne sous le nom dePhilippe II (d'où la dénomination de « Pays-Bas espagnols »).
C'est ce dernier qui décide très tôt deréformer l'organisation des diocèses desPays-Bas. À cette date, il y existe six diocèses datant de l'Antiquité ou du haut Moyen Âge, et aucun archidiocèse (les évêques sont suffragants de Reims ou deCologne). La réforme consiste à créer douze diocèses supplémentaires, ce qui implique la réduction de la superficie des anciens, trois d'entre eux obtenant le rang d'archidiocèse. Cambrai est un des trois diocèses ainsi promus.
Le, labulle pontificaleSuper universas érige Cambrai enarchidiocèse, avec quatre évêques suffragants : ceux d'Arras, deTournai, deNamur et deSaint-Omer.Il perd une grand partie de son territoire attribués aux nouveaux diocèses de l'Malines et d'Anvers. Il ne conserve que les archidiaconés de Cambrai, de Brabant, de Hainaut et de Valenciennes[réf. nécessaire].
Sous le règne de Louis XIV, la France conquiert différents territoires et villes des Pays-Bas espagnols. Cambrai devient française à la suite dutraité de Nimègue (1678) qui met fin à laguerre de Hollande (1672-1678).
En, à l'occasion detractations territoriales[réf. nécessaire], lechapitre deschanoines de la cathédrale de Cambrai perd le droit qu'il détenait depuis longtemps d'élire l'évêque. Ce droit passe au roi de France, qui demande ensuite l'assentiment du pape. En 1695, après la mort deJacques-Théodore de Bryas,Louis XIV désignéFénelon, premier archevêque désigné par le roi de France..
En 1790, au début de laRévolution française, laconstitution civile du clergé établit le principe selon lequel les diocèses de France seront désormais alignés sur lesdépartements, créés au début de 1790 au nombre de 83. Les archidiocèses sont supprimés. Le territoire du diocèse de Cambrai devient donc identique à celui du département duNord. L'évêque constitutionnel de Cambrai estClaude Primat, élu en 1791 et en fonction jusqu'en 1798.
De 1793 à 1799, la France traverse une période dedéchristianisation, et ce n'est qu'après l'avènement deNapoléon Bonaparte que les relations avec le pape (qui avaient refusé de reconnaitre la constitution civile du clergé) redeviennent normales, avec leconcordat de 1801, qui maintient l'organisation territoriale par départements.
Louis Belmas, ancienévêque constitutionnel de l'Aude, est nommé évêque de Cambrai, sans avoir le rang d'archevêque, car le pape n'apprécie pas la nomination d'un ancien « jureur »[3]. Louis Belmas reste en fonction jusqu'en 1841. Le titre d'archevêque est de nouveau attribué à son successeur,Pierre Giraud.
Les limites actuelles du diocèse de Cambrai datent du, date de la création du nouveaudiocèse de Lille : les arrondissements deLille,Hazebrouck etDunkerque sont soustraits au diocèse de Cambrai, qui conserve les arrondissements de Cambrai,Douai,Valenciennes etAvesnes-sur-Helpe.
Le siège de Cambrai est resté métropole des diocèses de Lille et d'Arras jusqu'au, date à laquelle le siège de Lille est devenu métropolitain de Cambrai et Arras[4].
Le diocèse de Cambrai ne compte plus que 50paroissescontre 334 en[pas clair] ; elles regroupent désormais plusieurs anciennes paroisses dans le cadre de douzedoyennés.
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