| Archidiocèse de Bordeaux (-Bazas) (la)Archidioecesis Burdigalensis (-Bazensis) | ||
Logo de l'archidiocèse de Bordeaux | ||
| Informations générales | ||
|---|---|---|
| Pays | ||
| Archevêque | Jean-Paul James | |
| Langue(s) liturgique(s) | Français | |
| Superficie | 10 000 km2 | |
| Création dudiocèse | IIIe siècle | |
| Élévation au rang d'archidiocèse | IIIe siècle | |
| Patron | Saint André | |
| Province ecclésiastique | Bordeaux | |
| Diocèses suffragants | Agen Aire et Dax Bayonne Périgueux et Sarlat | |
| Adresse | 183 cours de la Somme 33077 Bordeaux | |
| Site web | site officiel | |
| Statistiques | ||
| Population | 1 689 570 hab. (2023) | |
| Population catholique | 1 081 300 fidèles (2023) | |
| Pourcentage de catholiques | 64,0 % | |
| Nombre deparoisses | 584 | |
| Nombre deprêtres | 209 | |
| Nombre de religieux | 70 | |
| Nombre de religieuses | 197 | |
Diocèses suffragants | ||
| (en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org | ||
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L'archidiocèse de Bordeaux (enlatin :archidioecesis Burdigalensis ; enoccitan :archidiocèsi de Bordèu) est uneÉglise particulière de l'Église catholique deFrance, dont le siège se trouve àBordeaux.
Lesdiocèses suffragants sont ceux d'Agen, d'Aire et Dax, deBayonne, Lescar et Oloron et dePérigueux et Sarlat.

Dans l'Empire romain, Bordeaux (Burdigala) est le chef-lieu de la cité desBituriges Vivisques. À partir du règne d'Auguste, elle fait partie de laprovince deGaule aquitaine, dont, aprèsSaintes, elle devient le chef-lieu au cours duIer siècle. AuIVe siècle, après la division des provinces augustéennes parDioclétien etConstantin, elle est le chef-lieu de l'Aquitaine seconde.
Selon la tradition, l'évangélisation de Bordeaux et de sa région commence auIIIe siècle avec saintMartial de Limoges et ses deux compagnons, saint Alpinien et saint Austriclinien. Le plus ancien vestige chrétien retrouvé à Bordeaux date de 260 : il s'agit de l’épitaphe d’une femme originaire deTrèves[1]
Le premierévêque de Bordeaux dont l'existence soit attestée est un certain Oriental, connu pour avoir assisté en314 aupremier concile d'Arles, concile qui a lieu l'année suivant l'édit de Milan de Constantin qui fait du christianisme une religion licite dans l'Empire.
Le diocèse dirigé par les évêques de Bordeaux correspond au territoire de la cité des Bituriges Vivisques. Il est contigu audiocèse de Saintes (cité desSantons) et audiocèse de Bazas/Cossium (cité desVasates). On estime que dans l'ensemble, le diocèse n'a pas subi de changement jusqu'à laRévolution française (constitution civile du clergé en 1790 etconcordat de 1801)[2].
Étant donné que Bordeaux est un chef-lieu de province, son évêque estmétropolitain (archevêque) des évêques d'Aquitaine seconde. L'archidiocèse de Bordeaux compte au départ cinqdiocèses suffragants :Agen,Angoulême,Périgueux,Poitiers etSaintes. Au sud, les évêques deBazas,Dax, etc. relèvent de l'archevêque d'Eauze (province d'Aquitaine troisième). Au nord,Nantes etAngers, etc. relèvent de l'archevêque de Tours (province de Lyonnaise troisième).
En 989,Gombaud de Gascogne présida le concile de Charroux comme « archevêque de l’Aquitaine Seconde »[3]. Devant les prétentions croissantes des archevêques de Bourges à l'hégémonie sur les provinces aquitaines, les archevêques de Bordeaux[4] pensèrent eux aussi à la primatie : en 1300, Bertrand de Got, nouvel archevêque de Bordeaux, prit le titre de primat d’Aquitaine seconde, auquel avaient déjà aspiré ses prédécesseurs. Gilles Colonna, archevêque de Bourges, répondit par une excommunication[5]. Malheureusement pour lui, son adversaire devint pape le 5 juin 1305 sous le nom deClément V et il s'empressa de libérer officiellement Bordeaux de la tutelle de Bourges, par la bulleIn supremæ solio (26 novembre 1305)[6]. Alors qu'il n'est pas question de primatie pour Bordeaux dans cette bulle, les successeurs de Bertrand de Got prirent le titre de « primat d'Aquitaine », même s'il est difficile de dire à partir de quand : on le trouve dans l'épitaphe d'André d'Espinay (1488-1499)[7], dans une ordonnance de François Ier (1542)[8], au concile de Bordeaux (1582)[9], dans les Assemblées générales du Clergé de France (1567, 1602, 1608, 1610, 1614, 1635, 1655, 1681, 1685, 1700, 1701, 1705, 1707, 1710, 1711, 1715, 1723, 1730, 1745, 1750, 1760, 1775)[10].
Le nombre de diocèses suffragants est porté à neuf en1317 du fait de la création des diocèses deCondom (démembré du diocèse d'Agen), deSarlat (du diocèse de Périgueux), deLuçon et deMaillezais (du diocèse de Poitiers). En 1648, est créé un nouveau diocèse,La Rochelle (démembré du diocèse de Saintes), qui absorbe le diocèse de Maillezais, de sorte que le nombre de suffragants reste de neuf. Ce découpage reste inchangé jusqu'à laRévolution française.
Une des premières grandes réformes de l'Assemblée nationale constituante de 1789 est la création desdépartements au début de 1790. en juillet 1790, laconstitution civile du clergé fait des évêques et des curés des fonctionnaires rétribués par l'État et aligne les diocèses sur les départements. Cette réforme, rejetée par le pape et par une fraction importante du clergé, aboutit à une crise religieuse (période de ladéchristianisation) qui ne va être réglée qu'après l'avènement deNapoléon Bonaparte commePremier Consul (1798) et la conclusion avec le pape duconcordat de 1801.
Le diocèse de Bordeaux correspond désormais au département de la Gironde et le diocèse de Bazas est officiellement supprimé en 1802. Il réapparait symboliquement en 1937 lorsqu'il est inclus dans la titulature de l'archevêque de Bordeaux, évêque de Bazas.
Comme toutes les primaties françaises, Bordeaux perdit son rang au Concordat de 1801, et le régime concordataire ne permit aucune restauration canonique : cela n'empêcha pasFerdinand-François-Auguste Donnet (1837-1882)[11],Pierre Paulin Andrieu (1909-1935)[12],Maurice Feltin (1935-1949)[13],Paul Richaud (1950-1968)[14] de reprendre le titre de primat d'Aquitaine, évitant toutefois de le faire dans les Actes de Vatican II. Aujourd’hui, l’Annuaire diocésain de Bordeaux ne mentionne plus ce titre.
De 2001 à 2019, l'archidiocèse est dirigé parJean-Pierre Ricard, faitcardinal en 2006. Le, lepape François ayant accepté la démission pour raison d'âge du cardinal Ricard de sa charge d'archevêque de Bordeaux, sans nommer de successeur, le diocèse entre dans une période dite de « vacance du siège épiscopal », qui prend fin six semaines plus tard avec la nomination deJean-Paul James.
En ce qui concerne les diocèses suffragants, un changement important a lieu en2002, à la suite d'une réorganisation visant à mieux coller auxrégions administratives. Les diocèses d'Angoulême, deLa Rochelle et Saintes, dePoitiers, deLimoges et deTulle sont détachés de l'archidiocèse de Bordeaux pour rejoindre l'archidiocèse de Poitiers, nouvellement créé. En revanche, les diocèses d'Aire et Dax et deBayonne, Lescar et Oloron, détachés de l'archidiocèse d'Auch, sont rattachés à celui de Bordeaux. C'est toujours la situation actuelle, dans laquelle l'archidiocèse de Bordeaux correspond à l'ancienne régionAquitaine.
En ce qui concerne le diocèse de Bordeaux (département de la Gironde), il est divisé en dix zones, les ensembles pastoraux duBassin d'Arcachon, de Bordeaux centre, de Bordeaux boulevards, duMédoc, de Bordeaux ouest, du Sud Gironde, de Bordeaux rive droite, des Hauts de Gironde, de Bordeaux sud et des Rives de laDordogne et de l'Isle.
Par manque devocations (cinq candidats en 2019), le séminaire de Bordeaux, ouvert depuis 1901, ferme ses portes en[15]. Les aspirants ausacerdoce doivent désormais étudier au séminaire deToulouse.
Le, le cardinal-archevêque deBordeaux Jean-Pierre Ricard a présidé la cérémonie d'ordination de cinq prêtres de l'Institut du Bon-Pasteur selon la forme de 1962 durite romain par lecardinalDarío Castrillón Hoyos, envoyé spécial deBenoît XVI. La cérémonie a lieu en l'église Saint-Éloi de Bordeaux. Ces nouveaux prêtres se destinaient à la célébration de la forme 1962 durite romain uniquement en l'église Saint Éloi.
La Fraternité Sacerdotale Saint Pierre est installée àTalence en l'église Saint Bruno et l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre dans la chapelle du village d'Auros. Pendant presque deux ans entre 2012 et 2014, les chanoines de l'ICRSP célébraient également une messe àBlaye le dimanche soir.
Des messes dans la forme de 1962 sont parfois célébrées sur le secteur du bassin d Arcachon
Depuis fin 2012, le diocèse de Bordeaux s'est doté de nouveaux outils de communication. Le journal officiel du diocèseL'Aquitaine, fondé en 1864, a cessé de paraître en[17]. Vendu sur abonnement, il était distribué à quelque 1 600 exemplaires, deux fois par mois. Depuis, un nouveau mensuel,Église catholique en Gironde[18], est tiré à 25 000 exemplaires et distribué gratuitement à l'ensemble des paroisses du diocèse[19].
Le diocèse de Bordeaux a dans le même temps développé sa présence sur leweb. La nouvelle version de son portail[20] a ainsi été lancée le, jour de la Saint-André, patron du diocèse.
Un réseau de sites web associés au portail du diocèse de Bordeaux se développe également depuis fin 2012. De nombreux sites oublogs de services et mouvements d'Église ou de secteurs pastoraux sont également présents sur le Web sans être sous la même arborescence que le portail diocésain[21].
Le diocèse mise beaucoup aujourd'hui sur des actions missionnaires dans une optique de nouvelle évangélisation et d'annonce de la Parole[22]. À titre d'exemple, en 2009, il met en place un parcours missionnaire de quatre ans[23]. La première année est consacrée à la lecture desActes des Apôtres, les suivantes à des grands chantiers de réflexion sur des thèmes variés[22], les dernières à des chantiers et initiatives missionnaires. Le parcours s'accompagne de deux lettres pastorales rédigées par l'archevêque deBordeaux, lecardinal Ricard[22].
Le, le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, a ouvert un synode diocésain, sur le thème de « la formation de disciples-missionnaires ». Dans une lettre aux diocésains, il explique cette décision « Ma décision de convoquer un synode aujourd’hui est motivée par deux raisons : 1) Une conviction de fond sur l’importance de la pratique synodale pour la vie de l’Église. 2) Un discernement sur les besoins pastoraux de notre Église aujourd’hui »[24].
Le, en la fête de Pentecôte, le cardinal Jean-Pierre Ricard promulgue lesActes synodaux pour l'Église catholique en Gironde. Ceux-ci donnent une série d'orientation pour les années à venir autour de trois axes : disciples du Christ, disciples en communauté et disciples en sortie.
Gérard Mercury est un prêtre pédophile condamné une première fois en 1991 à 18 mois de prison après des agressions sexuelles dans lediocèse de Fréjus-Toulon. Puis après avoir purgé sa peine il est déplacé dans le diocèse de Bordeaux où il récidive. Il est alors condamné à quatre ans de prison en septembre 2001[25],[26]. Jean Rouet, vicaire général du diocèse de Bordeaux, indique :« Je le confesse avec honte. À cette époque, les responsables des diocèses invitaient d'autres diocèses à accueillir un prêtre, sans leur dire quoi que ce soit sur son passé. Nous-mêmes, ici à Bordeaux, n'avons pas posé de questions. C'était une naïveté coupable »[27].
L'abbé Silviano Bernabé Uribe, de laFraternité sacerdotale Saint-Pie-X (FSSPX) est condamné en septembre 2004 à un an de prison avec sursis pour des agressions sexuelles sur une majeure et une mineure de treize ans. Il était alors directeur d’une école hors-contrat de la FSSPX à Bordeaux. Bernabé Uribe a fait appel de cette décision et a perdu le 19 mai 2005, puis s’est pourvu en Cassation, où la Cour a rejeté son pourvoi le 26 avril 2006[28],[29].
En février 2022,Jean-Paul James, archevêque de Bordeaux, signe un protocole avec les procureurs des parquets de Bordeaux et de Libourne afin que toutes les infractions sexuelles commises par des membres de l'Église leur soient transmises[30].
En novembre 2022,Jean-Pierre Ricard ,archevêque émérite de l'archidiocèse de Bordeaux, avoue « s'être conduit de façon répréhensible avec une jeune fille de 14 ans » quand il était prêtre àMarseille[31],[32],[33]. Jean-Paul James exprime sa« grande compassion à la personne victime concernée »[34].
Circonscriptions catholiques en France | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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