835-840 :vacance sur le siège épiscopal ; Foulques estchorévêque ; en février835, leconcile de Thionville rétablit Louis le Pieux et condamne Ebon. Six ans plus tard, l'archevêché de Reims devenant vacant à la suite d’un nouveau bannissement d'Ebon, on nomme Fulcon et après la mort de Fulcon,Nothon d'Arles qui avait été juge à ce concile de 835[1] pour successeur ; mais ni Fulcon, ni l'archevêque d'Arles ne sont consacrés dans la crainte du retour d'Ebon[2].
840-841 ou842 : à la suite de la mort de Louis le Pieux, Ebon est réintégré parLothaire Ier le. En 841 ou 842, il en fut chassé par Charles le Chauve qui avait pris le pouvoir[3].
La première résidence connue des archevêques de Reims est sans aucun doute celle où s'installa saint Nicaise au moment de la construction de sa cathédrale au début duVe siècle. Cette résidence deviendra par la suite lepalais du Tau, néanmoins il fut très peu habité par les archevêques de Reims tous préférant d'autres résidences ailleurs dans Reims ou même ailleurs sur leurs terres. Le palais du Tau fait alors surtout office de centre administratif et symbolique du pouvoir de l’archevêché rémois, il n'est réellement habité qu'à partir duXVIIe siècle.
Les autres résidences rémoises, ne nous étant par parvenues, sont peu ou mal connues. On connait grâce aux sources contemporaines l'existence d'un autre palais sur le site de laporte Bazée auVIIe siècle, résidence notamment de saint Rigobert. AuXIIe siècle,Henri de Braine lance les premières fortifications de ce qui est rapidement devenu lechâteau Porte-Mars avant qu'il ne soit complètement détruit en 1595. De manière temporaire les archevêques de Reims connurent d'autres résidences bien plus modestes. À l'occasion du sacre royal, le palais du Tau médiéval ne permettait pas le logement de l’archevêque et du roi, le pontife rémois allait alors loger chez un chanoine.
Autrement, les archevêques de Reims eurent de nombreuses résidences non rémoises, notamment des châteaux forts parmi lesquels ceux deSept-Saulx, Cormicy ou Courville. Ils leur arrivaient également de loger dans les abbayes environnantes notamment à l'abbaye de Saint-Thierry.
Depuis le, les archevêques de Reims ne vivent plus au palais du Tau. L’archevêché se trouve désormais dans l’Hôtel du Corbeau, situé juste de l'autre côté de la rue du Cardinal de Lorraine, derrière le palais du Tau. Cet ancien hôtel particulier a été légué à l’archevêché par Henri-Victor Lucas à sa mort en.
La tradition veut que les premiers évêques de Reims aient pris l'habitude d’être inhumés dans l'église dédiée à saint Agricole et saint Vital, cette église fut plus tard remplacée par l'abbaye Saint-Nicaise (détruite à la Révolution). C'est sans doute saint Remi, qui en 533, met fin à cette tradition en décidant d’être inhumé à l’emplacement actuel de la basilique qui lui est dédiée. Par la suite les archevêques furent inhumés soit dans la cathédrale soit dans labasilique Saint-Remi dont certains archevêques étaient également abbé. La basilique Saint-Remi étant également une nécropole royale, les sépultures qui s'y trouvent ont en grande partie été pillées voire détruites pendant la Révolution Française.
Si les tombes de la cathédrale et de la basilique Saint-Remi ont pu être redécouvertes et fouillées par Henri Deneux dans les années 1920, aucune trace ne subsiste des sépultures des premiers évêques qui furent inhumés sur le site de l'ancienne abbaye Saint-Nicaise. Seuls des fragments du tombeau de saint Nicaise ont été conservés à la suite de sa destruction.
Odelric en 971 (sa dépouille fut envoyée par erreur à Liège, à la place de celle desaint Albert, l'échange fut rectifié dans les années 1920 lors de la redécouverte de la sépulture)
En tout une trentaine de sépultures a été découverte par Henri Deneux, certaines n'ont pas pu être identifiées au moment des fouilles. Les autres tombes identifiées sont celles de saint Albert (mort en 1192) dont la dépouille fut transférée à Liège, celles d'Étienne de Rouville évêque auxiliaire (mort en 1838), de Frédéric Gallard évêque coadjuteur (mort en 1839) ainsi que celles de Thomas de Cernay (mort en 1343), Laurent de Raillicourt (mort en 1410) et Hugues Baril ou Cady (mort en 1521) tous trois chanoines.
Sépultures de la basilique Saint-Remi :
Saint Remi en 533, tombeau détruit puis reconstruit à plusieurs reprises (le tombeau actuel date duXIXe siècle)
Un grand nombre archevêques fut également inhumé dans l’abbatiale de Saint-Denis[7], cette église fut détruite à la Révolution pour percer l'actuelle rue Libergier.
↑Henri (1874-1969) Auteur du texteDeneux,Dix ans de fouilles dans la cathédrale de Reims, 1919-1930 : conférence donnée à la société des amis du Vieux Reims le 1er juin 1944 : Henri Deneux,(lire en ligne)
Flodoard,Histoire de l'église de Reims, dansFrançois Guizot,Collection des mémoires relatifs à l'histoire de France, chez J.-L.-J. Brière, Paris, 1824(lire en ligne)