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Arbres dans le bouddhisme

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Yaksha à Barhut

Présents dans la religion de l’Inde ancienne, les arbres apparaissent dans les traditions et l’artbouddhique. Ainsi, selon leBouddha-Charita, différents arbres ou bois jalonnèrent la vie duBouddha. Le bois d’ashokas dans lequel sa mère accoucha, lejambosier sous lequel il médita, lepipal sous lequel il connut l’éveil, lemanguier sous lequel il effectua le « miracle duel » et lesal sous lequel ils’éteignit. Lesbouddhas du passé ont chacun atteint l'éveil sous un arbre spécifique.

La religion populaire de son époque croyait à la présence de divinités dans les arbres. Sujata, la villageoise dont Gautama accepta un bol de nourriture après avoir renoncé à l’ascétisme extrême, venait l’apporter en remerciement d’un vœu fait à la divinité de l’arbre sous lequel il méditait, et crut dans un premier temps qu’il était cette divinité.

Ces divinités sont souvent représentées comme se mettant au service du bouddhisme. Parmi elles, lesyakshas (yakshi), femmes debout à côté d’un arbre dont elles tiennent une branche de la main droite tout en touchant le tronc du pied gauche, jambe repliée. Elles apparaissent souvent sur les bas-reliefs bouddhistes comme à Bharhut etSanchi. Cette posture est interprétée comme une représentation dudohada[1], rituel par lequel une jeune fille nubile peut faire fleurir un arbre en le frappant du pied[2].

Le thème hindou de l’« arbre qui exauce les vœux » oukalpavriksha a été aussi repris par l’iconographie bouddhiste[3].

Arbre ashoka

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Lamère du Bouddha sous l’arbre ashoka

C’est dans le bois d’ashokas deLumbini qu’aurait accouchéMaya, la mère du Bouddha – bien que certaines traditions donnent le sal[3]. Passant à proximité du bois en route vers la maison de ses parents, elle aurait voulu y faire quelques pas et ressenti les premières douleurs à la vue d’un ashoka en fleurs, sous lequel le Bouddha naquit. Maya est représentée tenant une branche de l’arbre à la façon desyakshas et desshalabhanjikas, jeunes femmes sous un arbre, thème fréquent de l’iconographie hindoue.

La déitéNairatmya serait apparue au tibétainMarpa, ancêtre de la lignéeKagyu, dans un arbre ashoka.

Arbre de la Bodhi

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Article détaillé :Arbre de la Bodhi.
Arbre de la Bodhi autemple de la Mahabodhi àBodh Gaya
Feuille de pipal

Après avoir longtemps médité sous desjambus, le Bouddha aurait atteint l’illumination oubodhi sous unpipal àBodh Gaya. Cet arbre, appeléBodhimanda ouBo, occupe donc une place particulièrement importante dans la mythologie bouddhiste. Ses feuilles sont devenues un motif iconographique ainsi qu’un porte-bonheur. Il peut être considéré comme représentant Gautama lui-même ou sonenseignement, car un double appeléAnandabodhi, planté sous la direction d’Ananda àJetavana, recueillait les offrandes des visiteurs venus en l’absence du maître[4]. Il aurait été obtenu à partir d’un fruit de l’arbre original attrapé parMoggallana avant qu’il ne touche le sol. Anathapindika l’aurait enterré dans une jarre d’or et le Bouddha aurait fait pousser l’arbre en une nuit de méditation[5].

Des représentations anciennes de Shakyamuni l’évoquent sous la forme d’un figuier sortant d’un trône, ou lui attribuent une auréole en forme de feuille de pipal[3]. Selon leTittiraJataka, le Bouddha lui-même causa l’apparition de l’arbre lors d’une vie antérieure alors qu’il était oiseau : il mangea une figue et une graine digérée donna naissance à l’arbre.

Manguier du miracle

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Le Bouddha n’était pas favorable à la démonstration depouvoirs surnaturels, mais se résolut néanmoins à exécuter le « miracle de la dualité » (yamaka patihariya)[6] sous unmanguier de Jetavana pour convaincre le roiPasenadi de la valeur du bouddhisme[7]. Les adversaires de Gautama auraient alors fait couper l’arbre, mais il l’aurait reconstitué immédiatement à partir du noyau d’une mangue offerte par le palais.

Sal

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Shakyamuni méditait dans un bois desals près deKusinagar au moment de sa mort et son corps aurait été recouvert de leurs fleurs.

Udumbara

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L’udumbara est un arbre mythique qui ne fleurit que tous les trois mille ans, mais leficus racemosa a pu lui être identifié. Selon la traditionchan/zen,Mahakassapa en aurait saisi une fleur sur le mont des Vautours pour signifier qu’il comprenait l’enseignement silencieux du Bouddha. Des fleurs d’udumbara seraient tombées du ciel à la mort du sage Shakya.

Arbres des bouddhas précédents

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Lesbouddhas précédents auraient aussi atteint l’illumination sous un arbre : Vipashyin sous l’arbre ashoka, Vikkhin sous le pundarika, Vishvabhu sous le sal, Krakushandra sous l’Acacia siris, Kanakmuni sous l’udumbara, Kashyapa sous lebanyan[3]. Une branche de chacun de ces arbres aurait été apportée et plantée à Anuradhapura[8].Maitreya, le futur bouddha, atteindra l’illumination sous lemichelia champaca.

Leterminalia chebula qui produit lapanacée myrobolam est associé àBhaisajyaguru, le bouddha médecin.

Bouddhisme tibétain

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Arbre de refuge kagyü et détenteurs de la lignée

L’arbre qui exauce les vœux a inspiré l’arbre du refuge qui représente la lignée des gurus. Cet arbre est représenté très stylisé sortant d’un lac[9].

Au Tibet cinq bois aromatiques sont utilisés dans des rituels associés aux déités :genévrier (lha),rhododendron (nyen),tamarin (lu),margousier (tsen) etpin (deu).

Mahakala aux six bras est associé auxsantals (tsan dan) deRajgir. Il existe uneTara du bois de khaditra (acacia cachetu)[3].

Au lieu de naissance deTsongkhapa existait un shrikanda ousantal blanc, né selon la tradition d’une goutte de sang tombée sur le sol lors de sa naissance. Il avait cent mille feuilles portant chacune unmantra ou une image sainte. À cet emplacement fut édifié lemonastère de Kumbum, dont le nom signifie « cent mille images saintes »[10]. Lepère Huc l’aurait vu lors de son passage et affirme que de l’écriture apparaissait effectivement sur ses feuilles[11].

Références et notes

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  1. terme qui signifie envie de femme enceinte
  2. Miranda Eberle ShawBuddhist goddesses of India, Princeton University Press (October 16, 2006) p75
  3. abcd eteRobert BeérThe encyclopedia of Tibetan symbols and motifs, Serindia Publications, Inc; 2 Rev Ed edition (March 2004) p 48-50
  4. J.iv,228f.
  5. J.iv.228ff
  6. Lors de ce miracle, le corps d'unbouddha émet simultanément du feu et de l’eau, alternativement par le haut et le bas ou par la droite et la gauche ;voirLe miracle de la dualité sur palikanon
  7. DhA.iii.205; cf. Mtu.iii.115; J.i.88
  8. Mahavamsa chap 15
  9. Arbre du refuge sur un site Nyingma
  10. Biographie de Tsongkhapa sur berzinarchives.com
  11. Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie, le Thibet et la Chine pendant les années 1844, 1845 et 1846, Paris, Librairie d'Adrien Le Clère et Cie, 1853, 1854, Éditions Omnibus, Paris, 2001 chap. 3

Bibliographie

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  • Cohn-Wiener, E. (1939)The Lady Under the Tree 'Parnassus', 11(6): 24-29.
  • Coomaraswamy, A. (1916)Buddhist Primitives 'The Burlington Magazine for Connoisseurs', 28(154): 151-155 and 28(156): 224-230.
  • Coomaraswamy, A. (1956)Sculpture de Bharhut Van Oest, Éditions d’Art et d’Histoire: Paris.
  • Misra, R.N. (1981)Yaksha Cult and Iconograph Munshiram Manoharlal: New Delhi.
  • Robert BeérThe encyclopedia of Tibetan symbols and motifs, Serindia Publications, Inc; 2 Rev Ed edition (March 2004)(ISBN 1932476105 et978-1932476101)
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