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Apaches

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Pour les articles homonymes, voirApache.

Apaches
Description de cette image, également commentée ci-après
Geronimo (à droite) accompagné de ses guerriers en 1886.

Populations importantes par région
Drapeau des États-UnisÉtats-Unis141 237[1] (2015)
Autres
Langueslangues apaches etanglais

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Apache (deapachu, « ennemi » en languezuñi[2]) est un nom générique donné à différentes tribusamérindiennes d'Amérique du Nord vivant dans le sud-ouest desÉtats-Unis et le Nord des États mexicains deChihuahua et deSonora, formant le territoire de l'Apacheria et partageant la mêmelangue athapascaneméridionale (proche deslangues athapascanes septentrionales parlées par lesAutochtones d'Alaska et de l'ouest duCanada). LesNavajos parlent une langue très proche et partagent la même culture, ils sont donc souvent considérés comme des Apaches.

Venus du sud du Canada à une date indéterminée (entre 1200 et 1500 de notre ère), les Apaches vécurent d'abord dans les plaines duKansas, duNebraska et de l'est duColorado où les rencontrèrent les explorateurs espagnols auXVIe siècle. Par la suite, ils furent repoussés vers le sud-ouest par lesComanches et lesKiowas. Seuls lesApaches des Plaines restèrent en Oklahoma comme alliés et vassaux de ces derniers.Ceux qui avaient dû gagner l'actuelNouveau-Mexique et l'Arizona s'établirent dans ces régions où ils harcelèrent les cultivateurs sédentairesPueblos, adoptant toutefois de nombreuses coutumes de ces derniers et commerçant à l'occasion avec eux.Les Apaches avaient des modes de vie différents selon les lieux où ils résidaient et les influences auxquelles ils étaient exposés.Ainsi lesLipans du Texas, lesMescaleros et lesJicarillas Llaneros chassaient le bison et étaient fortement influencés par la culture des Plaines. Les Jicarillas Oleros avaient quant à eux adopté un mode de vie proche de celui des Pueblos, pratiquant l'agriculture, la fabrication de poterie et vivaient dans des villages constitués de maisons rectangulaires enadobe. LesChiricahuas et lesApaches de l'Ouest étaient des nomades vivant de chasse et de cueillette, parfois d'agriculture de subsistance.

Les Apaches résistèrent longtemps aux étrangers, affrontant d'abord lesEspagnols (1520-1821), puis lesMexicains et enfin lesAméricains qui parviendront à les soumettre à la fin duXIXe siècle.

Leurs chefs les plus célèbres sontMangas Coloradas,Cochise,Victorio etGeronimo.

Démographie

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Historique des recensements
AnnéePop. 
199053 330
200096 833▲ +81,57 %
2010111 810▲ +15,47 %
Est. 2015141 237[1]
sources[3],[4],[5]

Tribus apaches

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Huit tribus apaches sont reconnues par les autorités fédérales américaines[4].

TribuÉtatTerritoire
Nom de la réserveSiègePopulation
Apaches des PlainesDrapeau de l'OklahomaOklahomaKiowa-Comanche-Apache-Fort Sill Apache OTSAAnadarko191 321[6]
Apaches de Fort SillDrapeau de l'OklahomaOklahomaApache
JicarillasDrapeau du Nouveau-MexiqueNouveau-MexiqueJicarilla Apache Nation Reservation and Off-Reservation Trust LandDulce3 356[7]
MescalerosDrapeau du Nouveau-MexiqueNouveau-MexiqueMescalero ReservationMescalero3 834[8]
Apaches de San CarlosDrapeau de l'ArizonaArizonaSan Carlos ReservationSan Carlos10 710[9]
Apaches de TontoDrapeau de l'ArizonaArizonaTonto Apache Reservation and Off-Reservation Trust LandPayson141[10]
Apaches de White MountainDrapeau de l'ArizonaArizonaFort Apache ReservationWhite River15 487[11]
Apaches etYavapaisDrapeau de l'ArizonaArizonaYavapai-Apache Nation ReservationCamp Verde1 207[12]

Il y avait peu d'unité politique entre les différentes tribus qui parlaient septdialectes distincts. Chaque bande était indépendante, ce qui n'empêchait pas des alliances lors d'expéditions de pillage vers lespresidios mexicains ou les villages des tribus indiennes sédentaires (Pueblos,Pimas,Tohono O'odham — nommés Papagos par les Espagnols), ou dans le cas de la défense de leur territoire face aux envahisseurs européens.

Territoire

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Le peuple apache vivait historiquement sur une région nomméeApacheria couvrant l'est de l'Arizona, le nord-ouest duMexique, duNouveau-Mexique, et une partie duTexas et desGrandes Plaines.

Histoire

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Période pré-colombienne

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Relations avec les Espagnols

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Dans les mémoires de l'expédition duconquistadorFrancisco Vásquez de Coronado (XVIe siècle), on trouve une description des Apaches :« Ces Indiens tirent leur subsistance du bison car ils ne cultivent pas le maïs. Avec sa peau, ils font leurs maisons ; avec sa peau, ils s'habillent, se chaussent et tressent des cordes. Ils se servent de sa toison en guise de laine. Avec ses tendons, ils font du fil qui leur sert à coudre leurs vêtements et leurs tentes [...] »

Dès leXVIIe siècle, les Apaches ont apprécié les armes à feu qu’ils se procuraient auprès des Blancs, ainsi que les chevaux introduits par les Espagnols dans le Sud-Ouest à la même époque. Le cheval et le fusil ont rendu les bandes apaches plus mobiles et plus redoutables, leur permettant de poursuivre des raids plus lointains et plus fructueux, et accroissant leurs capacités de résistance à l’invasion qui les menaçait.

Les Apaches ne tardent pas à lancer des raids sur lespresidios espagnols afin de s’emparer du bétail, des chevaux et des armes qu’ils convoitent. De leur côté, les Espagnols attaquent les villages apaches et capturent les femmes et les enfants pour les vendre comme esclaves au Mexique. Les gouverneurs espagnols mettent à prix lesscalps apaches, y compris ceux de femmes et d’enfants. Les Blancs offrent de l’alcool aux Apaches chaque fois qu’ils le peuvent pour mieux les tromper et pour les tuer. Les tentatives dechristianiser les Apaches connaissent peu de succès. Cette situation se prolonge pratiquement jusqu'à la fin duXVIIIe siècle.

Durant la première moitié duXVIIIe siècle, les pionniers espagnols essaient d'étendre leur territoire au nord, mais sont empêchés par les tribusTohono O'odham et apaches. Mexico ordonne que l'on extermine ces derniers dès 1784 : il s'agit de massacrer tout Apache de plus de sept ans[13]. Le gouverneurJuan Bautista de Anza œuvre pour rapprocher lesComanches et lesUtes, afin de détourner leur force contre les Apaches. Il distribue à chaque guerrier comanche une carte sur laquelle il pourra noter chaque Apache tué[14].

Cependant, ces faits cachent une ambigüité sur un plan plus local. Alors même que sévissait un cycle « raids/représailles/raids », localement des relations commerciales existaient entre certains groupes et des villages de colons espagnols ou mexicains. Une bande apache pouvait parfaitement avoir des relations pacifiques avec un village, et en piller d'autres situés dans le voisinage. De même, les guerres se terminaient souvent par la signature de trêves permettant à chacun de rentrer chez soi avec les honneurs.

Guerres apaches

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Répartition des tribus apaches auXVIIIe siècle : Ch –Chiricahuas, WA –Apaches de l'Ouest, N –Navajos, M –Mescaleros, J –Jicarillas, L –Lipans, Pl –Apaches des Plaines.
Article détaillé :Guerres apaches.

Les Apaches sont pour la plupart des tribus guerrières, qui vivaient, avant l’arrivée des Européens, de chasse et de raids contre leurs voisins agriculteurs.

Contrairement à certaines idées reçues, les Apaches combattaient à pied, n'utilisant le cheval arrivé en Amérique avec les Européens que pour se déplacer et la bravoure n’était pas considérée comme une qualité guerrière.

Au contraire, leur culture militaire visait à minimiser leurs propres pertes, en évitant systématiquement de prendre des risques inutiles. Les chefs, souvent âgés, étaient choisis pour leur prudence. Les garçons sont formés au combat jeunes par de très longues marches et l’apprentissage des techniques de survie. Les guerriers avaient une discipline de fer, connaissaient le camouflage et l'art de la manœuvre en groupe sur le champ de bataille. Les combats furent rarement l’affaire de plus de quelques dizaines d’hommes, parfois quelques centaines.

Leur extrême mobilité, avec femmes, enfants et bétail, constituait leur premier système de défense. Ils pouvaient déplacer de plusieurs dizaines de kilomètres par jour leur campement sommaire[15].

Après l'indépendance duMexique en 1821, le gouvernement de Mexico tenta à partir de 1835 d'exterminer les Apaches en plaçant des primes sur les scalps d'Apache. Cette mesure se solda par un échec, beaucoup de villages commerçant avec les Apaches n'ayant aucun intérêt à leur disparition. De véritables professionnels du meurtre furent aussi engagés depuis les États-Unis. Le problème était qu'ils ne scalpaient pas que les Apaches.

En 1856, l'État mexicain deDurango estimait que les raids apaches avaient en vingt ans entraîné la mort d'environ 6 000 personnes, le rapt de 748 autres et l'abandon de nombreux villages, fermes et ranchs.

Les Apaches accueillirent favorablement les troupes américaines envoyées contre le Mexique en1846-1848, leur servant même de guides. Le principal chef de guerre des Chiricahuas,Mangas Coloradas, signa même un traité avec cette nouvelle puissance. Les relations demeurent pacifiques jusque dans les années 1850, des Apaches aidant même à la construction du relais postal d'Apache Pass.

Les relations se tendent lors de la découverte d'or dans les montagnesSanta Rita qui entraine le déclenchement du conflit. Celui-ci durera près de 40 ans.

Les Kiowas-Apaches, aussi nommés Apaches des Plaines, tout comme les Kiowas, commencèrent à s'opposer à partir de 1840 à l'armée des États-Unis. Ils devront finalement accepter en 1868 une réserve en Oklahoma. Celle-ci est supprimée en 1901 lors de la création de l'État d'Oklahoma et les membres de la petite nation recevront des lots de terres individuelles dans le cadre de l'Allotment Act, mais les Kiowas-Apaches ont réussi à maintenir leur unité tribale et reformé depuis un gouvernement. Estimés à 400 vers 1780, ils étaient 326 en 1890 et 2 263 en 2011[16].

Engagés très tôt dans la lutte contre les Mexicains et les Américains, les Lipans ont souffert de lourdes pertes aggravées par des épidémies. Ils n'en résistent pas moins jusque 1881. De 6 000 vers 1700, ils n'étaient plus que quelques centaines à cette date vivant en Oklahoma ou au Nouveau-Mexique (avec les Mescaleros). Leurs descendants se comptaient entre 5 000 et 8 000 personnes en 2013[17].

Proches voisins et parents des Chiricahuas, les Mescaleros s'opposent aux Américains dès 1848 et mènent des actions de guérilla jusque 1883, même s'ils doivent accepter une réserve en 1873. Ils y accueillent au fil du temps des membres d'autres tribus apaches, notamment des Lipans fuyant le Mexique ainsi qu'en 1912 une partie des Chiricahuas « libérés » de leur statut de prisonniers de guerre en Oklahoma, après 26 ans de captivité et d'exil. Ils sont plus de 3 000 en 2016[18].

Les Jicarrilas luttèrent contre l'invasion de leurs terres dès 1850. Alliés auxUtes, ils infligèrent une lourde défaite aux troupes envoyées contre eux àBataille de Cieneguilla (en) le. Ce jour-là, 250 Utes et Jicarillas surprirent deux compagnies de dragons de l'armée américaine qui escortaient une diligence. Sur 60 dragons, 23 sont tués et 36 blessés lors des trois heures que dura la bataille, les Amérindiens ne perdant que quatre ou cinq hommes[19]. Malgré ce succès, les Jicarrilas devront s'incliner et accepter de vivre sur une réserve. Celle-ci demeurera longtemps virtuelle, son emplacement et ses frontières n'étant fixées qu'en 1907, et ce bien que les Jicarillas eux-mêmes en aient demandé la création en 1873. Ils sont aujourd'hui plus de 3 500[20].

LesApaches de l'Ouest (à savoir les White Mountains, San Carlos, Cibecue, Tonto et autres) tentèrent de maintenir le plus longtemps possible lestatu quo et de s’accommoder de la domination américaine, même si des White Mountains résistèrent jusque 1883[18].

Les Chiricahuas luttèrent jusqu'au bout pour maintenir leur indépendance contre les Mexicains et les Américains. Latent dès 1853, le conflit éclata ouvertement en 1861 quand lors d'une « négociation » des militaires américains aux ordres du lieutenantBascom tentèrent de capturer la délégation Chiricahua dont faisait partie Cochise. Celui-ci parvient à s'échapper, mais plusieurs de ses proches sont pris et pendus[21].

Ceci conduira à la guerre dite « de Mangas Coloradas » (1861-1863). Inquiet du nombre et de la puissance des Américains, ce chef tentera de négocier avec l'armée américaine, mais il sera trahi, torturé, tué et son corps décapité. Sa tête sera envoyée dans l'Est pour servir la science alors à la mode : laphrénologie[18].

Cochise prendra lors la relève. En 1872, constatant l'affaiblissement de son peuple, il profite de l'intermédiaire de son amiThomas Jeffords pour signer la paix avec des conditions favorables : les Apaches Chiricahuas reçoivent une large réserve sur leurs terres, avec Jeffords comme agent des Affaires Indiennes et rien ne leur interdisant de continuer leurs raids contre le Mexique. En 1874 cependant, Cochise meurt d'un cancer[22],[23]. Jeffords démissionna de son poste pour aller prospecter et le gouvernement américain prit la décision de regrouper tous les Apaches àSan Carlos, ce qui sera fait en 1877. Mais les Chiricahuas détesteront l'environnement aride de la région et s'en échapperont fréquemment pour regagner les montagnes, leurs forêts, leurs ruisseaux, et leur vie libre. Cette période (1876-1883) est notamment marquée par laguerre de Victorio (1879-1881) et le raid deNana. Celui-ci, âgé de plus80 ans en 1883, borgne et perclus de rhumatismes, mènera avec une troupe comptant au maximum15 Chiricahuas et12 Mescaleros un raid de plus de 1 500 km en un mois. lors de cette période, lui et ses hommes tueront une trentaine d'Américains et autant de Mexicains et s'empareront de200 chevaux avant de regagner le Mexique en n'ayant eu que quelques blessés, malgré les 1 000 soldats,300 volontaires et éclaireurs amérindiens lancés à ses trousses[18].

Il faudra l'aide d'éclaireurs apaches (en) chiricahuas pour venir à bout des derniers récalcitrants menés parNaiche (fils de Cochise) et Geronimo en 1886.

Les Chiricahuas paieront chèrement leur résistance, même si à la fin de celle-ci on comptait plus d'éclaireurs chiricahuas dans l'armée américaine que dans les sierras avec Naiche et Geronimo. Ils seront d'abord envoyés enFloride àFort Marion, tandis que leurs enfants étaient emmenés de force à l'école indienne deCarlisle, là où« on tuait l'indien pour sauver l'homme » (Richard Henry Pratt (en)). Le taux de mortalité des enfants chiricahuas (maladies, mauvaise alimentation) fera que l'on réunira vite parents et enfants. Dès 1887, on envoie les familles enAlabama àMount Vernon (en). Nombreux sont ceux qui y périront victimes de lafièvre jaune et ceux qui se suicideront. En 1894, les amis des Chiricahuas parviendront à faire partir les342 Chiricahuas survivants pourFort Sill en Oklahoma où le climat plus favorable les sauvera de l'extinction. Ils ne seront « libérés » de leur statut de prisonnier de guerre qu'en 1912. L'armée américaine avait besoin de leurs terres pour tester des canons plus puissants. Ironie de l'histoire et de l'administration, les Chiricahuas qui avaient servi comme éclaireurs contre Geronimo recevaient une pension de l'armée américaine, alors même qu'ils étaient captifs[18].

Les deux tiers de la tribu décideront de s'installer sur la réserve Mescalero du Nouveau-Mexique, le reste (84 personnes) accepta de renoncer au statut tribal et de vivre sur des parcelles individuelles. À partir de 1936, à la faveur de l'Indian Reorganization Act, ils pétitionnèrent pour retrouver un statut tribal et furent reconnus comme tels en 1976 par le gouvernement fédéral. Leurs descendants sont aujourd'hui 650 qui ont des contacts étroits avec les descendants de ceux qui sont partis rejoindre les Mescaleros. Ils ont récemment acheté plusieurs parcelles de terre sur l'ancienne réserve du Nouveau-Mexique.

Ceux qui ne se rendirent jamais

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Réserves apaches.

Les clans Chiricahuas vivant le plus au sud de la frontière entre les États-Unis d'Amérique et le Mexique, les Nednis (ou Pinery Indians) ne se sentirent pas concernés par la reddition de Geronimo et continuèrent longtemps à mener le style de vie traditionnel aux Apaches. Ils reçurent, surtout avant 1900, le renfort d'Apaches solitaires fuyant les réserves, soit par goût de l'aventure et de la liberté, soit parce qu'ils avaient commis quelque crime. Au maximum entre200 et 300 personnes, ils vivaient en petits groupes d'une vingtaine ou trentaine de personnes qui pouvaient se réunir à plusieurs à l'occasion de cérémonies ou tout autre événement[24].

Jusqu'aux années 1930, il leur arrivait de faire des incursions aux États-Unis, principalement dans le sud de l'Arizona et la dernière attaque recensée au Mexique date de 1935.

Après cette date on ne relève plus d'activité des Apaches du Mexique, aussi nommés « Broncos Apaches », malgré les patientes recherches de l'ethnologueGrenville Goodwin, père fondateur de l'ethnographie des Apaches. On ignore s'ils ont été exterminés, s'ils se sont fondus dans d'autres nations amérindiennes (Pimas,Tarahumaras) ou dissimulés parmi les Mexicains[25].

Culture

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Religion et rituels

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La religion apache associe des esprits surnaturels aux animaux, aux plantes, aux minéraux, aux phénomènes météorologiques, ainsi qu'à des figures mythologiques.

Le plus important de ces esprits est Usen, le dieu créateur, le « donneur de vie ». Lesgaan sont des esprits protecteursanthropomorphiques associés aux montagnes.

Le personnage ducoyote — très présent dans les histoires religieuses — est undécepteur : il a souvent un comportement inapproprié, ne respecte pas les convenances, trompe les humains mais subit aussi les conséquences de ses erreurs. Le coyote, comme d'autres animaux (le hibou, l'ours, le serpent), est considéré comme malfaisant et peut provoquer des maladies.

Prénoms apaches

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Les Apaches ancrent souvent leurs prénoms dans la nature qui les entoure, dans les forces surnaturelles qu'ils perçoivent, dans les qualités des personnes, ou bien dans d'autres évènements de la vie, souvent liés à la naissance (tout comme l'ensemble des peuples amérindiens dont l'étymologie est similaire) :

  • K'uu-Ch'ish : « le chêne » (Cochise) ;
  • Gha Den Dini : « traversée par la lumière », « translucide » (la mère deGeronimo) ;
  • Bidu-Ya : « le conquérant » (Victorio) ;
  • Go Khla Yeh : « celui qui bâille » (Geronimo).

Mythe apache

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Les Apaches étaient avant tout des guerriers nomades, placés sous la direction d'un chef. La plupart vivaient dans des huttes construites par les femmes avec des perches en saule reliées avec des fibres tirées duyucca. Les huttes sont recouvertes de buissons ou de chaume en été, et de peaux en hiver. Les Apaches portent un vêtement en cuir, des mocassins hauts, des bijoux et parfois des plumes d’aigle.

Leur réputation de bravoure et de violence a inspiré de nombreux films et romans (comme la série romanesque deKarl May mettant en scène le personnage deWinnetou). Cette réputation de cruauté a été souvent sciemment mise en scène dans les westerns des années 1930-1950 pour opposer « le cruel ennemi de l'inévitable progrès » au « fondateur de l'Amérique Moderne ». En fait, la cruauté était présente dans tous les camps (Apaches, Américains et Mexicains). Le plus souvent, les Apaches tuaient leurs prisonniers d'une balle dans la tête ou d'un coup de couteau. Ils devaient se déplacer rapidement pour ne pas être interceptés et n'avaient pas de temps à perdre en fioriture hollywoodienne.

Leur nom a été repris pour décrire dejeunes voyous parisiens de laBelle Époque, unhélicoptère d'attaque, unmissile de croisière et unserveur informatique. Il a aussi été repris comme nom du journal du mouvementSection carrément anti-Le Pen de Paris, symbole de la résistance au racisme et au nationalisme, base du fascisme de droite.

Apaches notables

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Chefs historiques

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Notes et références

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  1. a etb(en)« 2011-2015 American Community Survey American Indian and Alaska Native Tables »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),Bureau du recensement des États-Unis(consulté le).
  2. Apache allaboutshoes.com
  3. (en) « 1990 Census of Population : Characteristics of American Indians by Tribe and Language »[PDF],Bureau du recensement des États-Unis,.
  4. a etb(en) « The American Indian and Alaska Native Population: 2010 - 2010 Census Briefs »[PDF],Bureau du recensement des États-Unis,(consulté le).
  5. (en) « The American Indian and Alaska Native Population: 2000 »[PDF],Bureau du recensement des États-Unis,.
  6. (en-US) US Census BureauCenter for New Media & Promotion (CNMP), « My Tribal Area », surwww.census.gov(consulté le)
  7. (en-US) US Census BureauCenter for New Media & Promotion (CNMP), « My Tribal Area », surwww.census.gov(consulté le)
  8. (en-US) US Census BureauCenter for New Media & Promotion (CNMP), « My Tribal Area », surwww.census.gov(consulté le)
  9. (en-US) US Census BureauCenter for New Media & Promotion (CNMP), « My Tribal Area », surwww.census.gov(consulté le)
  10. (en-US) US Census BureauCenter for New Media & Promotion (CNMP), « My Tribal Area », surwww.census.gov(consulté le)
  11. (en-US) US Census BureauCenter for New Media & Promotion (CNMP), « My Tribal Area », surwww.census.gov(consulté le)
  12. (en-US) US Census BureauCenter for New Media & Promotion (CNMP), « My Tribal Area », surwww.census.gov(consulté le)
  13. Debo 1994,p. 12.
  14. Debo 1994,p. 113.
  15. Jean-Dominique Merchet, « Devenir Apache ! », surSecret Défense,(consulté le).
  16. (en) Barry Pritzker,A Native American Encyclopedia : History, Culture, and Peoples,Oxford University Press,, 591 p.(ISBN 978-0-19-513877-1),p. 295-297.
  17. (en) Nancy McGown Minor,Turning Adversity to Advantage : A History of the Lipan Apaches of Texas and Northern Mexico, 1700-1900,University Press of America,, 231 p.(ISBN 978-0-7618-4859-2).
  18. abcd eteJean-Louis Rieupeyroux,Histoire des Apaches : la fantastique épopée du peuple de Géronimo, 1520-1981,Albin Michel,, 381 p.(ISBN 978-2-226-02943-0).
  19. (en) Steve Rajtar,Indian War Sites : A Guidebook to Battlefields, Monuments, and Memorials, State by State with Canada and Mexico,McFarland,, 336 p.(ISBN 978-0-7864-4590-5 et978-0-7864-4590-5),p. 159.
  20. (en) Bernard L. Fontana,A Guide to Contemporary Southwest Indians,Western National Parks Association,, 88 p.(ISBN 978-1-877856-77-8),p. 82-84.
  21. (en) Lori Davisson,Dispatches from the Fort Apache Scout : White Mountain and Cibecue Apache History Through 1881,University of Arizona Press,, 181 p.(ISBN 978-0-8165-3211-7),p. 46-47.
  22. (en) Edwin R. Sweeney,Cochise : Firsthand Accounts of the Chiricahua Apache Chief, University of Oklahoma Press,, 348 p.(ISBN 978-0-8061-4599-0 et978-0-8061-4599-0),p. 277-291.
  23. (en) Edwin R. Sweeney,Cochise : Chiricahua Apache Chief,University of Oklahoma Press,, 526 p.(ISBN 978-0-8061-7156-2).
  24. (en) Douglas V Meed,They never surrendered : Bronco Apaches of the Sierra Madres, 1890-1935, Westernlore Press,, 205 p.(ISBN 978-0-87026-086-5).
  25. (en) Grenville Goodwin,The Apache Diaries : A Father-Son Journey,University of Nebraska Press,, 304 p.(ISBN 978-0-8032-7102-9).

Annexes

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Bibliographie

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Fictions littéraires

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Bandes dessinées

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Articles connexes

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Liens externes

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