La commune, localisée dans le sud-est du département du Pas-de-Calais et limitrophe d'Arras, est située sur la route d'Arras àHoudain etBoulogne-sur-Mer (route départementaleD 341), appeléechaussée Brunehaut.
La présence de ces différents ruisseaux qui alimentent la Scarpe et auxquels s'ajoutent plusieurs sources, s'explique par la résurgence au flanc de la vallée de la nappe phréatique de la craie duSénonien et duTuronien Supérieur.
Le territoire d'Anzin-Saint-Aubin occupe une partie du flanc gauche de la vallée naturelle de la Scarpe, dont l'orientation est ouest-est.
Ce territoire est tourné vers le sud. Le relief est varié avec alternance de buttes et vallons d'orientation le plus souvent nord-sud. Les points hauts sont occupés par des sols crayeux avec une faible épaisseur de limons du tertiaire, les points bas sont constitués d'alluvions sablo-humiféres du quaternaire. Les plateaux sont divisés en champs ouverts semés de céréales ou de plantes sarclées (betteraves, pommes de terre, etc.) ; le fond de la vallée est occupé par des prairies, des saules, des peupliers et un golf.
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Au, Anzin-Saint-Aubin est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[17].Elle appartient à l'unité urbaine d'Arras[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant15 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 6],[18],[19]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Arras, dont elle est une commune de la couronne[Note 7],[19]. Cette aire, qui regroupe 163 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,1 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (50 %), zones urbanisées (25,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,8 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom d’AnzinAnzinum apparaît en 866-870 dans un cartulaire de Saint-Vaast ; celui deSaint-Aubin (Sancti Albini de Marex) n’apparaît qu’en 1154;Anzinio en 869;Anzen en 1076-92[23]. Le cadastre de 1868 mentionne laFontaine des Trois-Louches.
Une église existait déjà en cet endroit à cette date. La population de Saint-Aubin était essentiellement constituée de laboureurs, manœuvriers et journaliers. Les marais de Saint-Aubin appartenaient respectivement à l’abbaye Saint-Vaast et l'abbaye du mont Saint-Éloi. Il y eut du reste, tout au long duMoyen Âge, divers conflits entre ces abbayes concernant la gestion de ces marais et des viviers qui y avaient étéinstallés par les propriétaires[réf. nécessaire]. Ces mêmes viviers furent pillés en 1358 par les Arrageois qui subissaient une période de disette.
Vers 1860, le débit de la Scarpe étant devenu insuffisant, on équipe le moulin d'une machine à vapeur. Ce moulin dont les vestiges existent toujours est actuellement entouré par la pisciculture dite « Domaine du Mont-Saint-Vaast »[25].
Marc Antoine Hyacinthe Eugène deBachy (1700-1766),écuyer, est seigneur d'Anzin près d'Arras, et Hautevalle. Il est le fils de François Hyacinthe, écuyer, seigneur de Dieghem, Hautevalle, et de Marie Thérèse de Vauchelles. Il nait àDouai en avril 1700 (baptisé le),bourgeois d'Arras le, convoqué aux assemblées desnobles de Flandre par ordonnance du. Il meurt àLille le. Il épouse à Lille le Marguerite Florence de Lannoy (1711-1752), fille de Philippe de Lannoy, seigneur du Petit Cambrai, de Méchin, bourgeois de Lille, commissaire de l'artillerie, et de Margeurite Françoise du Chasteau. Elle nait à Lille en août 1711 (baptisée le) et meurt à Lille le[26].
La commune est instituée en 1790 avec l’élection du premier conseil municipal et du maire, Noël Douchet, fermier de 56 ans. Les biens du clergé sont alors vendus.
Paul Alphonse Bocquet (1770-1821) libraire sur la petite place d'Arras, a acheté l'église de Anzin-Saint-Aubin 62 sous la Révolution, quand elle a été vendue commebien national, alors qu'on lui avait enlevé sa toiture. Il lui a ainsi évité une démolition certaine. Désaffectée, elle sert aujourd'hui de salle de réunions.
Anzin-Saint-Aubin a une agriculture vivante, mais de plus en plus d’ouvriers viennent y habiter.
Pendant laPremière Guerre mondiale, entre 1914 et 1918, le village est en grande partie détruit. Il sert aussi de base arrière aux soldats du front et à l’artillerie, anglaise notamment. L’église, le château de l’Abbayette et la salle Notre-Dame sont transformés en hôpitaux.
La commune est décorée de lacroix de guerre 1914-1918 par décret du, distinction également attribuée à276 autres communes du Pas-de-Calais[27].
Lors de laSeconde Guerre mondiale, la population subit à nouveau les affres de la guerre lors de labataille de France, puis de l'occupation. Plusieurs personnes meurent au combat ou en captivité, tandis que d’autres participent à la résistance ou à l’aide aux prisonniers.
À partir de 1950, la commune connaît une forte évolution, les citadins viennent s’y installer. Le nombre d’agriculteurs diminue. C’est ainsi que sa population passe de 1 052 habitants en 1970 à 2 553 en 1990 et environ 3 000 en 2006.
Ce fut l'un des plus importants taux de croissance des communes du Pas-de-Calais, ce qui a pour conséquence d’avoir aujourd'huiau moins les ¾ de la population qui n’est pas anzinoise de souche[Quoi ?].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[38].
En 2022, la commune comptait 2 833 habitants[Note 8], en évolution de +2,83 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 28,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 29,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 350 hommes pour 1 423 femmes, soit un taux de 51,32 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[40]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,7
6,3
75-89 ans
8,3
21,2
60-74 ans
21,8
24,0
45-59 ans
25,6
16,2
30-44 ans
17,8
13,8
15-29 ans
10,9
18,0
0-14 ans
14,8
Pyramide des âges du département duPas-de-Calais en 2021 en pourcentage[41]
En 2019, dans la commune, il y a 1 223 ménages fiscaux qui comprennent 2 913 personnes pour un revenu médian disponible par unité de consommation[Note 9] de27 700 euros, soit supérieur au revenu médian de la France métropolitaine qui est de21 930 euros. La part des ménages fiscaux imposés est de 74 % (57,6 % en France métropolitaine)[42],[43].
Marc Loison (1952-), docteur en histoire de l'éducation et sciences de l'éducation, commandeur dans l'ordre des palmes académiques[45]. Il a écrit et mis en scène le premier spectacle son et lumièreHistoires d'eaux en 1992. Il est par ailleurs l'auteur de l'ouvrageAnzin-Saint-Aubin , du temps des laboureurs au temps des rurbains ainsi que de nombreux articles historiques dans le bulletin communalD'Anzin à Saint-Aubin. Dans le cadre de ses travaux universitaires (thèse de doctorat notamment), il s'est intéressé aux facteurs d'alphabétisation et de scolarisation dans les communes de l'Artois dont celle d'Anzin-Saint-Aubin[46].
Écartelé d'or à la croix degueules chargée en cœur d'une étoile d'argent etcantonnée de seizealérions d'azur, quatre dans chaque canton, et de gueules à la croix d’or[47].
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Arras comprend une ville-centre et quatorze communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Définition de l'unité de consommation selon l'INSEE : pour comparer les niveaux de vie de ménages de taille ou de composition différente, on divise le revenu par le nombre d’unités de consommation (UC). Celles-ci sont généralement calculées de la façon suivante :1 UC pour le premier adulte du ménage,0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus,0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.Cette échelle d’équivalence (dite de l’OCE) tient compte des économies d’échelle au sein du ménage. En effet, les besoins d'un ménage ne s'accroissent pas en stricte proportion de sa taille. Lorsque plusieurs personnes vivent ensemble, il n'est pas nécessaire de multiplier tous les biens de consommation (en particulier, les biens de consommation durables) par le nombre de personnes pour garder le même niveau de vie.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes :carte de Cassini (XVIIIe siècle),carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Ernest Nègre,Toponymie générale de la France, tome 2,Formations non-romanes
↑Le prieuré était la maison de campagne du grand prieur de l'abbaye Saint-Vaast. Actuellement c'est une propriété privée dont l'accès est interdit.
↑a etbAlbum de Croÿ, Fleuves et rivières II, Tome XXV, 1990.
↑Paul Denis duPéage, « Recueil de généalogies lilloises - tome I »,Recueil de la société d'études de la province de Cambrai,vol. 12, 1906-1909, p.111(lire en ligne).
↑« Maire depuis douze ans, David Hecq battu par Valérie El Hamine à Anzin-Saint-Aubin : Maire depuis douze ans, David Hecq battu par Valérie El Hamine à Anzin-Saint-Aubin. 47,31% contre 52,69%. Participation à 50,78%. »,Actu.orange.fr,(lire en ligne, consulté le).
↑Julien Lechevestrier, « David Hecq, l'élu « branché » de la communauté urbaine d'Arras... : David Hecq possède plusieurs cordes à son arc. Le maire d'Anzin-Saint-Aubin, également vice-président de la CUA chargé des nouvelles technologies, en connaît un rayon en multimédia. L'élu arrageois est même président d'une association : Objectif Micro, qui défend les magasins de jeux vidéo indépendants »,Ouest France - Ma ville,(lire en ligne, consulté le).
↑« Anzin-Saint-Aubin : à des années-lumière de 2008 : La dernière campagne en 2008 avait tourné à l’affrontement entre David Hecq et Philippe Salomé. Pour finir au tribunal. Six ans plus tard, l’atmosphère est tout autre entre le maire sortant et Dominique Legrain, le dissident »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 :« Anzin-Saint-Aubin: un deuxième mandat pour David Hecq : David Hecq a été élu maire par le conseil municipal. Il s’agit du deuxième mandat pour l’Anzinois âgé de 40 ans. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Hubert Feret, « Si la commune était vraiment dans le rouge, on serait sous tutelle» : Le climat est aujourd’hui délétère entre la majorité municipale anzinoise et son opposition. Laquelle s’est fendue de deux tracts en cinq mois pour, en janvier, accuser le maire de « détournement de fonds », et maintenant fustiger une gestion financière « désastreuse » de la commune. David Hecq met les points sur les « i »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« À Anzin-Saint-Aubin, Valérie El Hamine veut ouvrir une nouvelle ère : La liste alternative conduite par Valérie El Hamine mène une campagne de terrain « pragmatique » et « constructive », dit-on. Suffisant pour déloger David Hecq de son fauteuil majoral ? »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑Laurent Boucher, « Anzin-Saint-Aubin : Valérie El Hamine élue maire en l’absence de son prédécesseur : Battu le 15 mars et contestant la validité du scrutin, le maire sortant David Hecq a choisi la politique de la chaise vide pour l’élection de son opposante Valérie El Hamine, qui lui succède dans un contexte municipal et sanitaire très particulier »,Le Courrier picard,(lire en ligne, consulté le)« Ayant été atteint par le Covid-19 (à un degré moindre qu’une adjointe) après le scrutin du 15 mars, le maire battu de soixante-deux voix, mais avec à peine plus d’un électeur sur deux qui s’est déplacé pour voter, conteste devant le tribunal administratif la légitimité d’un scrutin faussé à ses yeux par la menace sanitaire ».