Pour les articles homonymes, voirFeuerwerker.
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| Nom de naissance | Antoinette Gluck |
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| Formation | Faculté de droit de l'université de Strasbourg, HEC à Strasbourg |
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Antoinette Antonia Toni Toibe RochelGluck diteAntoinette Feuerwerker, née le àAnvers (Borgerhout),Belgique, et morte le àJérusalem,Israël, est unejuriste, unerésistante etéducatricefrançaise.
Antoinette Feuerwerker est l'une des filles de Paul ditPinchas Gluck-Friedman (1886-1964) et de Henia Shipper (1887-1968), nés respectivement àTarnów et àPrzemyśl,Galicie,Autriche-Hongrie et mariés à Tarnów le 4 juillet 1910.
Son père est un descendant direct de maîtres hassidiques remontant au MagidDov Baer de Mezeritch (1704-1772), le disciple et successeur duBaal Shem Tov (1698-1760), le fondateur duhassidisme.
Ses parents quittent laPologne pour laBelgique. De là, ils partent vivre àZurich enSuisse (durant laPremière Guerre mondiale), où ses deux sœursRose Warfman (née en 1916) et Hedwig [Heidi] Naftalis et son frèreSalomon Gluck (1914-1944) sont nés. Ils habitent ensuite enAllemagne, et finalement àStrasbourg enFrance, où ils s'installent en 1921 et deviennent citoyens français, le 2 juillet 1928.
Antoinette étudie au lycée des Pontonniers[1] (aujourd'hui appelélycée international des Pontonniers) àStrasbourg, où elle termine ses études secondaires. Après sonbaccalauréat (1932), elle devient étudiante à la faculté de droit, ce qui était rare pour une jeune femme, etlicenciée endroit en juillet 1936. Elle travaille dans l'étude deRené Capitant, un de ses professeurs à la faculté de droit. Elle termine également HEC. Pour ses études universitaires en droit et en économie, elle est boursière de l'État. Avec sa famille, elle quitteStrasbourg pour s'établir àParis.
Elle fait connaissance deDavid Feuerwerker, un jeunerabbin, qui venait juste de terminer ses études rabbiniques (auSéminaire israélite de France (SIF) à Paris). Ils se marient au début de laSeconde Guerre mondiale, (le). Pour pouvoir se marier,David Feuerwerker doit recevoir une permission spéciale pour quitter le front, laligne Maginot qu'il rejoint quelques jours plus tard. Après juin1940, avec son époux, elle quitte la capitale et va s'établir àBrive-la-Gaillarde. David Feuerwerker est le rabbin de troisdépartements français: laCorrèze, laCreuse et leLot. Ils s'engagent dans le mouvement de laRésistanceCombat avecEdmond Michelet. Elle est la seule femme de rabbin (Rebbetzin) en France à faire partie officiellement de la Résistance[2],[3]. Elle s'occupe de l'hébergement d'agents de liaison, de l'évacuation de résistants recherchés avecGermaine Ribière[4],[5]et la diffusion desjournaux clandestins[6],[7].
En, pour échapper auxnazis, alors que son mari s'est réfugié en Suisse, Antoinette Feuerwerker demeure en France avec sa filleAtara, un bébé, et se réfugie, dans un premier temps, dans uncouventcatholique où elle est accueillie par sœur Marie Brenoux, la supérieure, qui sera reconnueJuste parmi les Nations en 1992[8] et par sœur Marie-Therese Berger, l'économe, qui sera également reconnueJuste parmi les Nations en 1992[9]. Elle est ensuite cachée àLyon parGermaine Goblot[10], une enseignante.
Après la guerre, Antoinette Feuerwerker suit son mari aux gré des affectations de son mari dont elle est la plus proche collaboratrice: àLyon, àNeuilly-sur-Seine, à Paris. Elle contribue à l'aventure de l'Exodus en cachant illégalement et à l'insu de son mari des pièces d'or destinées à financer l'opération[11]. Ils s'établissent ensuite àMontréal, auCanada, en1966, avec leurs six enfants. Elle enseigne le droit et l'économie au collège français deMontréal.David Feuerwerker décède le. Elle continue à maintenir son lieu de prières (Chachmei Tzorfat,Les Sages de France), pendant plus de vingt ans.
Elle passe les trois dernières années de sa vie enIsraël. Elle meurt le et est enterrée dans leCimetière de Sanhédriah, àJérusalem,Israël, aux côtés de son époux.