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| Merlin de Thionville | |
Portrait de Merlin de Thionville,lithographie deNicolas-Eustache Maurin, vers 1830. | |
| Fonctions | |
|---|---|
| Député de laMoselle | |
| – (6 ans, 3 mois et 28 jours) | |
| Groupe politique | Montagne |
| Biographie | |
| Nom de naissance | Antoine Christophe Merlin |
| Date de naissance | |
| Lieu de naissance | Thionville |
| Date de décès | (à 71 ans) |
| Lieu de décès | Ancien11e arrondissement de Paris |
| Nationalité | Français |
| Profession | Huissier de justice, puisAvocat |
| modifier | |
Antoine Merlin, né le à Thionville, mort le à Paris, est un homme politique de laRévolution française, duConsulat et duPremier Empire. Il est surnomméMerlin de Thionville pour être différencié de son collègue et homonymePhilippe-Antoine Merlin « de Douai ».
Antoine Merlin est fils de procureur aubailliage de Metz. Il effectue des études auprès desAugustins, au séminaire deMetz puis des études de droit qui le conduisent à devenir avocat en 1788[1].
En septembre 1791, la France devenue unemonarchie constitutionnelle en application de laconstitution du 3 du même mois, Merlin est élu député dudépartement de la Moselle, le deuxième sur huit, à l'Assemblée nationale législative[2].
Il siège à gauche de l'hémicycle et incarne le « trioCordelier » aux côtés deClaude Basire et deFrançois Chabot[1], avec qui il dénonce lecomité autrichien[3]. En février 1792, il vote en faveur de la mise en accusation deBertrand de Molleville, le ministre de la Marine[4]. En avril, il vote pour que les soldats durégiment de Châteauvieux, qui s'étaient mutinés lors de l'affaire de Nancy, soient admis aux honneurs de la séance[5]. En août enfin, il vote en faveur de la mise en accusation dumarquis de La Fayette[6].
La monarchie prend fin à l'issue de la journée du 10 août 1792 à laquelle Merlin participe : les bataillons fédérés marseillais et bretons ainsi que les insurgés des faubourgs de Paris prennent lepalais des Tuileries.Louis XVI est destitué et incarcéré avec sa famille à latour du Temple.
En septembre 1792, Merlin est réélu député, le premier sur huit pour la Moselle, et le troisième sur treize pour la Somme, à laConvention nationale. Il opte pour la Moselle[7].
Il siège sur les bancs de laMontagne. Il devient suppléant du Comité de la guerre et membre du Comité de l'agriculture. Il est l'un des accusateurs les plus acharnés deLouis XVI. En mission avecReubell etNicolas Haussmann, lors duprocès du roi, il ne participe pas aux différents votes que nécessite son jugement ; mais le, Merlin et ses deux collègues envoient une lettre à la Convention qu'ils terminent par cette apostrophe :« Nous sommes entourés de morts et de blessés : c'est au nom de Louis Capet que les tyrans égorgent nos frères, et nous apprenons que Louis Capet vit encore ! ».
Commissaire aux armées duRhin, desVosges et de laMoselle, il ne participe pas à l'appel nominal sur la demande de mise en accusation deMarat. Il reçoit une lettre de félicitations de la Convention nationale pour son courage lors de la défense de laforteresse Mayence ausiège de Mayence (1793) puis lors dublocus de Mayence. Il est toujours en mission à l'armée du Rhin lors de la demande du rapport du décret qui a cassé laCommission des Douze.
Il accompagne l'armée de Mayence enVendée, où il se fait remarquer par son courage et son intrépidité. Toutefois, lecapitaine d'Hastrel donne de lui le portrait suivant[8] :« Il avait d'abord inspiré beaucoup de confiance aux soldats en prenant le même ton qu'eux, et en les flattant. Il affectait beaucoup de désintéressement, relevait des moustaches fort noires, et ne parlait que de ses prouesses militaires. Mais bientôt il s'est ennuyé de se contraindre. Au lieu d'aller voir les troupes (...) il ne songea plus qu'à ses plaisirs, et à faire bonne chère : ce qui était peu politique lorsque l'armée éprouvait toutes les privations possibles ; mais ces messieurs se croient souverains et despotes ; ils agissent en conséquence, en criant : Liberté ! Égalité ! ».
Le9 thermidor, il prend une part active à la chute deRobespierre. Il repart pourassiéger Mayence en 1795, puis devient membre duConseil des Cinq-Cents et en1798 directeur général des postes. AuConsulat, il se retire de la vie publique.

Enrichi par la spéculation sur lesBiens nationaux (membre de laBande noire), il rachète en 1795 le calvaire dumont Valérien àSuresnes (où s'est installé un clan de faux-monnayeurs) et envisage d'y faire construire un château. Il revend la propriété dès 1805. Une rue de la ville porte depuis son nom[9],[10],[11].
En1814, il résout de se mettre à la tête de volontaires pour repousser l'invasion des armées alliées. Échappant à la proscription lors de laRestauration, il se confond en regrets devantLouis XVIII, voulant le persuader que laprise des Tuileries et sa lettre en faveur du régicide du étaient« une erreur de jeunesse »[12].

Il meurt au 58rue des Tournelles à Paris, où une plaque explique que« Merlin de Thionville, député à l'Assemblée nationale, à la Convention, au Conseil des Cinq-Cents, représentant aux Armées, est mort ici le » (1er étage entre 2 balcons). Son corps repose aucimetière du Père-Lachaise, à côté du mausolée dumaréchal Ney.
Le 14 juillet 1954, un monument est érigé en son hommage à Thionville, au centre du rond-point qui porte également son nom. La statue à son effigie est du sculpteur parisienUlysse Gémignani[13].
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