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Antoine-Jean Gros

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Pour les articles homonymes, voirGros.

Antoine-Jean Gros
François Gérard,Antoine-Jean Gros à l'âge de 20 ans (1790),Toulouse,musée des Augustins.
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Antoine Jean Gros(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Maître
Élève
Lieux de travail
Mouvement
Influencé par
A influencé
Père
Mère
Cécile Madeleine Gros(en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Augustine Dufresne(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Œuvres principales
Vue de la sépulture.

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Antoine-Jean Gros, baron Gros, né le àParis[1] et mort le àMeudon[2], est unpeintrefrançaisnéoclassique etpréromantique.

Biographie

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Enfance et formations

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Acte de baptême d'Antoine-Jean Gros le à l'église Saint-Eustache de Paris.

Antoine-Jean Gros est né àParis le au 7, rue Neuve-des-Petits-Champs (actuellerue des Petits-Champs). Il estbaptisé le lendemain dans l'église Saint-Eustache, l'église de sa paroisse[3]. La mère d'Antoine-Jean Gros, Pierrette Madeleine Cécile Durand (1745–1831), est pastelliste. Son pèreJean Antoine Gros[4] est peintre en miniatures et un collectionneur avisé de tableaux. Ce dernier apprend à son fils à dessiner à l’âge de six ans, et se montre dès le début un maître exigeant. Vers la fin de 1785, Antoine-Jean Gros entre, de son propre gré, dans l’atelier deJacques-Louis David, qu’il fréquente assidûment tout en continuant de suivre les classes ducollège Mazarin.

Départ en Italie

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La mort de son père, que laRévolution avait atteint dans ses biens, oblige Gros à vivre de ses propres ressources. Dès lors il se dévoue entièrement à sa profession et participe en 1792 augrand prix, mais sans succès. C’est à cette époque qu'il reçoit la commande des portraits des membres de la Convention. Lorsqu’il est interrompu par le développement de la Révolution, en 1793, Gros quitte la France pour l’Italie. Il vit àGênes de sa production de miniatures et de portraits. Il visiteFlorence. En retournant à Gênes, il rencontreJoséphine de Beauharnais et la suit àMilan, où il est bien reçu par son mari.

Rencontre avec Bonaparte

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Autoportrait (1795), huile sur toile,château de Versailles.

Le, Gros est présent avec l’armée près d’Arcole, oùBonaparte plante le drapeau de l'armée d'Italie sur le pont. Bonaparte lui commande àMilan un tableau pour immortaliser cet événement. Satisfait par l'œuvre, Bonaparte lui confie le poste d’inspecteur aux revues, ce qui lui permet de suivre l’armée. En 1797, sur la recommandation de Joséphine de Beauharnais, il le nomme à la tête de la commission chargée de sélectionner les œuvres d'art ramenées d'Italie vers la France à la suite du traité de Tolentino (19 février 1797), qui sont destinées à enrichir les collections dumusée du Louvre. Antoine-Jean Gros peintSappho à Leucate pour legénéral Desolles.

Retour en France

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En 1799, s’étant échappé deGênes assiégée, Antoine-Jean Gros se rend àParis et installe son atelier aux Capucins en 1801. Son esquisse pour leCombat de Nazareth[5] remporte le prix offert en 1802 par les consuls, mais ne lui est pas remis, en raison d'une jalousie supposée de Napoléon envers Junot[6],[7]. Toutefois Napoléon indemnise Gros en lui commandant de peindre sa visite à la maison de la peste de Jaffa,Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa suivi en 1806 parLa Bataille d'Aboukir (château de Versailles) et en 1808 parNapoléon sur le champ de bataille d'Eylau (musée du Louvre).

Gros est décoré par Napoléon à l'occasion duSalon de 1808 où il exposeNapoléon sur le champ de bataille d'Eylau. En 1810, sesMadrid etBonaparte haranguant l'armée avant la bataille des Pyramides (château de Versailles) montrent un déclin de sa peinture. SonFrançoisIer etCharles Quint, 1812 (musée du Louvre) connaît pourtant un succès considérable, et la décoration de l'intérieur de l'église Sainte-Geneviève commencée en 1811 et terminée en 1824, qui lui vaudra le titre de baron parCharles X, est une des œuvres des dernières années de Gros qui renoue avec la vigueur de ses débuts. En 1815, David quitte Paris pourBruxelles et l'exil. C'est alors Gros qui malgré quelques réticences reprend l'atelier de David en 1816. Il sera l'un des plus grands formateurs d'élèves de la première moitié de ce siècle.

Sous laRestauration, il devient membre de l’Institut, et le il est nommé professeur à l’École des beaux-arts de Paris, succédant àFrançois-Guillaume Ménageot et précédantHorace Vernet[8]. Il est nommé chevalier de l’ordre de Saint-Michel, etbaron en 1824[9]. LeDépart deLouis XVIII aux Tuileries (1817) (château de Versailles), l’Embarquement de la Duchesse d'Angoulême à Pauillac (1818) (musée des beaux-arts de Bordeaux), le plafond de la salle égyptienne du Louvre et, finalement, sonHercule et Diomède, exposé en 1835, témoignent d'un retour de Gros vers un néoclassicisme plus orthodoxe, sous l'influence de David.

Mais son revirement trop déférent envers le nouveau régime lui vaut quelques moqueries de ses contemporains, dont le libelle "Le Gros l'a peint", qui ridiculise son portrait de Louis XVIII engoncé dans la cascade de fourrure d'hermine, de soie blanche et de plumes d'autruche de son habit de sacre.

Déclin et suicide

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Hercule et Diomède (1835),musée des Augustins de Toulouse.

Le changement de régime en 1815 voit l'avènement de lapeinture romantique, qui connaît un succès grandissant à partir des années 1820. Partagé entre ses aspirations picturales annonçant leromantisme et l'enseignement classique de son maître David, le baron Gros connut une seconde partie de carrière empreinte de doutes. Alors que David lui reproche de ne pas avoir encore exécuté de chef-d'œuvre mythologique, à l'instar de ses confrèresGirodet etGérard, Gros lui obéit et expose à partir de 1825 diverses œuvres mythologiques. Leur accueil par la critique est glacial, le genre étant peu à peu tombé en désuétude. La jeunesse romantique, fascinée par ses peintures napoléoniennes, s'indigne de ce revirement chez un maître qu'elle affectionne particulièrement. En 1835, Gros envoie au Salon sonHercule et Diomède (musée des Augustins de Toulouse), mis à mal par la critique. Ce sera son dernier envoi au Salon, mais aussi son dernier tableau.

Se sentant délaissé par ses élèves et en proie à des difficultés personnelles, Gros décide de se suicider. Le, il est retrouvé noyé sur les rives de laSeine près deMeudon. Dans un dernier message qu’il laisse dans son chapeau, il écrit que« las de la vie, et trahi par les dernières facultés qui [la lui rendaient] supportable, [il avait] résolu de [s’]en défaire[10]. »

Il est inhumé à Paris aucimetière du Père-Lachaise (25e division)[11].

Son fonds d'atelier et ses collections sont dispersées lors d'une vente après décès organisée à Paris, le et les jours suivants[12].

Œuvres

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Une baigneuse (1791),musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Besançon.
Dates non documentées

Dessins

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  • Homme debout frappant un taureau, pierre noire, estompe et craie blanche sur papier beige, H. 0,588 ; L. 0,443 m[28]. Paris,Beaux-Arts de Paris[29]. Avec cette étude académique de sacrificateur romain, il gagna la première médaille de quartier en octobre 1790. Gros historicise son académie, en transformant son modèle en Hercule et en ajoutant tout un décorum. Il insiste sur la netteté du trait et porte une attention particulière à l'expression du modèle, son visage dur correspond à la mise en situation de ce sacrifice.

Lithographies

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  • Chef des mamelouks à cheval appelant du secours, 1817
  • Arabe du désert, 1817[30]

Collaborateurs

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Élèves

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Hommage

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Notes et références

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  1. Baptisé à l'église Saint-Eustache de Paris.
  2. Archives des Hauts-de-Seine, acte de décèsno 40 dressé le 26/06/1835, vues 14 et 15 / 31.
  3. Lesregistres paroissiaux et d'état civil à Paris ont été incendiés à la Commune de 1871 mais un acte de baptême datant de 1790 extrait du registre de la paroisse Saint-Eustache se trouve auxArchives de Paris.
  4. Né à Toulouse en 1732, mort à Paris en 1793. Il pourrait être l'auteur du portrait dugénéral-comte Guyot.
  5. Musée d'Arts de Nantes.
  6. Georges Veyrat,Jules Claretie,Les Statues de l’Hôtel de ville Librairies-Imprimeries Réunies, 1892,p. 156, 352 p..
  7. Léon Rosenthal,Le Romantisme, Parkstone International, 2012,p. 155, 200 p.(ISBN 978-1-78042-771-3).
  8. Frédéric Chappey,Les professeurs de l'École des Beaux-Arts (1794-1873), dansRomantisme,no 93,p. 95-101.
  9. roglo..
  10. Étienne-Jean Delécluze,Louis David : son école & son temps, 1855,p. 301.
  11. JulesMoiroux,Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier,(lire en ligne),p. 183.
  12. Catalogue des tableaux, esquisses, dessins et croquis de M. le Baron Gros, Paris, Imprimerie de Dezauche,(lire en ligne)
  13. Arcole Louvre, Base Joconde.
  14. Arcole, Versailles, Base Joconde.
  15. Arcole, Ermitage.
  16. Don de la Société des Amis du Louvre en 2017.
  17. Sappho, Utpictura18.
  18. Nazareth, Nantes.
  19. Jaffa, Chantilly.
  20. Jaffa, Notice Joconde.
  21. Eylau, Louvre.
  22. Éric Moinet,Le Temps des passions. Collections romantiques des musées d'Orléans, Orléans, musée des Beaux-Arts,(ISBN 2-910173-07-0), n°242
  23. a etbTemps, Louvre.
  24. Orillard, catalogue Rouillac.
  25. Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris,, 80 p..
  26. photo.rmn.fr.
  27. Ch. Boyer, Base Atlas.
  28. « Homme debout frappant un taureau, Antoine-Jean Gros, sur Cat'zArts »
  29. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.38-39, Cat. 8
  30. Henri Béraldi,Les graveurs duXIXe siècle, Tome VII, page 260, Paris, 1888.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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