| Baron |
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| Naissance | |
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| Décès | (à 79 ans) Ancien 11e arrondissement de Paris |
| Nom dans la langue maternelle | |
| Pseudonyme | |
| Nationalité | |
| Activités | |
| Enfant |
Article de Sacy sur l’écriture introduite par le christianisme(d) |
Antoine-Isaac, baron Silvestre de Sacy, né le àParis où il est mort le, est ungrammairien,philologue et unorientaliste-arabisantfrançais.
Son père, Jacques Abraham Silvestre, est un notaire adepte dujansénisme établi àParis qui a plusieurs enfants[1]. C’est pour se distinguer de ses frères qu’Antoine-Isaac Silvestre ajoute à son nom celui du village deSacy, situé dans l’Yonne. Il reçoit en1809 le titre dechevalier d’Empire, puis, en1813 debaron d’Empire. Par la suite, son titre est confirmé parLouis XVIII.
Encore enfant à la mort de son père, il reçoit de sa mère, Marie Marguerite Judde, une éducation religieuse et manifeste un don précoce pour les langues. LebénédictinGeorge François Berthereau lui enseigne l'hébreu à l'âge de douze ans en lui faisant lire ses prières dans le texte original.
Après l’hébreu, il apprend presque sans maître lesyriaque, lesamaritain, lechaldéen, l’arabe, lepersan et leturc, puis l’anglais, l’allemand, l’italien et l’espagnol. Après des études littéraires, il étudie ledroit. Il est nommé, en1781, conseiller à laCour des monnaies.
Tout en remplissant ses fonctions, il continue avec ardeur ses travaux degrammaire comparée. Dès1780, il commence à publier, dans leRépertoire de littérature biblique d’Eichhorn, des notes sur une version syriaque duLivre des Rois, des traductions de lettres écrites par des Samaritains àScaliger.
Il est nommé, en1785, membre libre de l’Académie des inscriptions. Il publie alors dans le recueil de cette compagnie sesMémoires sur l’histoire desArabes avantMahomet, sur l’origine de leur littérature, puis fait des traductions et écrit, de1787 à1791,Sur les antiquités de la Perse, quatre mémoires qui attestent autant d’érudition que de sagacité.
En1791, il devient un des commissaires généraux chargés de surveiller la fabrication des monnaies et, l’année suivante, il est nommé membre en titre de l’Académie des inscriptions.
Hostile aux grandes réformes de laRévolution française, il se démet de ses fonctions de commissaire en1792 et se retire dans une propriété dans le village d'Ognes dans l'Oise, où il continue ses travaux favoris et se livre notamment à des recherches sur la religion desDruzes.
En1795, la Convention ayant créé uneécole de langues orientales, il est appelé à y enseigner l’arabe. Le 25 octobre de cette même année, la Convention crée l’Institut et le savant orientaliste devient membre de la section de littérature et des beaux-arts. Mais son refus de jurer haine à la royauté ne permet pas de l’admettre dans le docte corps, dont il ne fait partie qu’en1803. Toutefois, il conserve sa chaire d’arabe et devient, à la même époque, un des rédacteurs duJournal des savants. Les nombreux et importants travaux qu’il fait paraître accroissent considérablement sa réputation et le placent au premier rang desorientalistes qui se sont occupés d’arabe et de persan.
En1805, il est chargé d’aller àGênes pour y découvrir des manuscrits orientaux ; mais ses recherches sont sans résultat, et il doit se borner à rapporter des documents historiques intéressants.
Nommé professeur depersan auCollège de France, il enseigne, entre autres, àÉtienne Quatremer[2]. Il entre auCorps législatif comme député de Paris en1808, y siége jusqu’à laRestauration et reçoit, en 1813, le titre debaron d'Empire. Silvestre de Sacy applaudit avec enthousiasme au retour desBourbons. En 1816, par lettres patentes confirmatives, il devient baron héréditaire.
Après lesCent-Jours, il devient membre de la commission d’instruction publique, puis du conseil royal. Il est plus tard, nommé administrateur duCollège de France et de l’École spéciale des langues orientales.
En1822, il fonde avecAbel-Rémusat laSociété asiatique. C’est sur son initiative qu’on crée des chaires desanscrit, d’hindoustani, dechinois et demandchou auCollège de France.
S’étant rallié à larévolution de Juillet 1830, il est appelé en1832 à siéger à laChambre des pairs et joint aux fonctions qu’il remplit déjà celles d’inspecteur des types orientaux de l’Imprimerie royale (1832), de conservateur des manuscrits orientaux à laBibliothèque royale et de secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions.
Malgré ses occupations multiples, il n’en continue pas moins à donner jusqu’à la fin de sa vie ses cours d’arabe et de persan.
Il est, lorsqu’il meurt, membre de presque toutes les Académies de l’Europe etgrand officier de la Légion d'honneur.
Il a puissamment contribué, par son enseignement et ses écrits, au progrès des études orientales et forma un grand nombre d’élèves, tant français qu’étrangers, commeAlbert Cohn, le plus célèbre étantJean-François Champollion. C’était un homme d’un commerce agréable, accessible à tous, serviable et toujours prêt à donner son appui aux idées utiles et généreuses.
Il a cependant grandement nui aux travaux et à la réputation de Champollion.
| Figure | Blasonnement |
| Armes de chevalier de l'Empire (1809) D'azur, au chevron brisé d'argent, accompagné de trois étoiles du même ; champagne cousue de gueules du tiers de l'écu, chargée du signe des chevaliers légionnaires.[3] | |
| Armes de baron de l'Empire (1813) D'azur au chevron brisé d'argent, accompagné en chef de trois étoiles du même, rangées en fasce ; au franc-quartier des barons tirés des corps-savants.[3] |
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