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Antioche

36° 12′ 17″ nord, 36° 10′ 54″ est
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« Antioche » redirige ici. Pour les autres significations, voirAntioche (homonymie).

Antioche
actuelleAntakya
Image illustrative de l’article Antioche
Antioche entre leIer et leVe siècle.
Localisation
PaysDrapeau de la TurquieTurquie
ProvinceHatay
Coordonnées36° 12′ 17″ nord, 36° 10′ 54″ est
Histoire
Empire séleucidec. 300 - 64av. J.-C.
Empire romain64av. J.-C. - 395
Empire byzantin395 - 638
Califat Rashidun638 - 661
Califat omeyyade661 - 750
Califat abbasside750 - 968
Empire byzantin968 - 1084
Empire seldjoukide1084 - 1098
Principauté d'Antioche1098 - 1268
Géolocalisation sur la carte :Rome antique
(Voir situation sur carte : Rome antique)
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(Voir situation sur carte : Syrie)
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Antioche, ouAntioche-sur-l'Oronte (engrec ancien :Ἀντιόχεια ἡ ἐπὶ Ὀρόντου /Antiókheia hē epì Oróntou ; enlatin :Antiochia ad Orontem) afin de la distinguer des autres Antioche plus récentes, est une ville historique originellement fondée sur la rive gauche de l'Oronte dans laSyrie historique et qu'occupe la ville moderne d'Antakya, enTurquie. C'était l'une des villes d'arrivée de laroute de la soie.

Histoire

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Fondation

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Fondée vers parSéleucosIer Nicator après sa victoire d'Ipsos surAntigone le Borgne, il l'appelleAntiocheia (engrec ancien :Ἀντιόχεια) en souvenir de son pèreAntiochos. La ville connaît un essor démographique rapide car elle est créée parsynœcisme de plusieurs bourgs avoisinants, Iopolis, Jope, Meroe et Bottia, (le synœcisme est la réunion de plusieurs villages pour fonder unepolis), synœcisme amplifié par l'adjonction de 3 500 famillesmacédoniennes etgrecques déplacées d'Antigonie, l'ancienne capitale de son rival située 9 km en amont sur l'Oronte.

Bâtie initialement en retrait de la rive gauche dufleuve en raison des risques d'inondations, elle est conçue sur unplan hippodamien à l'image d'Alexandrie et des prestigieuses cités hellénistiques. Elle se veut en être la concurrente dans la région. Antioche devient l'une des grandes villes de l'époque. Les immigrants et en particulier, fait rare, lesJuifs, y obtiennent les mêmes droits que les autres habitants.

On la connaît aussi sous le nom d’Antioche sur l'Oronte afin de la distinguer des quinze autresAntioche créées par le monarque et d’Antioche épi [près de]Daphnè, du nom d'un bois sacré voisin consacré àApollon et dans lequel Séleucos éleva untemple audieu tutélaire desSéleucides.

La première Antioche, dont Séleucos confia la construction à une commission de trois superviseurs, Attaios, Péritas et Anaxicratès, ne comprenait que deux quartiers : ce qui devait devenir le quartier royal, dans l’île, et le quartier sud. Elle fut entourée d’une enceinte (dont il ne reste rien) conçue par l’architecte Xénaïos.

Légende tardive ou souvenir d’un rite barbare,Jean Malalas[1] explique que la fondation d’Antioche est marquée par un sacrifice humain, celui d’une jeune fille nommée Aimathè. Elle est alors considérée comme une déesse, laTyché (la Fortune), et son sanctuaire fondé par Séleucos devient l’un des plus importants de la cité. Le roi commande une statue au prestigieux sculpteurEutychidès de Sicyone, œuvre monumentale qui va devenir une des plus célèbres du monde grec : elle représentait la jeune fille voilée, couronnée de tours, tenant à la main des épis de blé, assise sur un rocher qui symbolise le montSilpios ; à ses pieds apparaît à partir de la taille un jeune nageur étendant les bras, et représentant l’Oronte. L'originale aurait été détruit par le terribletremblement de terre de l'an 115. Une copie romaine repose aujourd'hui aumusée du Vatican. Le roi fonde aussi d’autres sanctuaires pour la ville nouvelle : celui deZeus Bottaios, un dieu macédonien, et dans les environs un temple d’Athéna avec une belle statue de bronze pour les colons athéniens venus d’Antigonéia, ainsi qu’un bois sacré de cyprès à proximité du Daphneion, le « sanctuaire du Laurier » consacré àApollon, sur les hauteurs de Daphnè au sud-ouest.

Particulièrement bien située, à la charnière des voies conduisant vers l'Anatolie, laMésopotamie et laJudée, et sur l'Oronte alors navigable, Antioche devient la capitale du royaumeséleucide et l'un des principaux centres de diffusion de laculture hellénistique. La ville se pose très tôt en rivale d'Alexandrie.

La ville est dans la plaine fertile de l'Amuq, abritée par de petits massifs montagneux (lemont Staurin et lemont Silpion) qui défendent son approche et fournissent des piémonts aisés à fortifier. Elle est sans cesse agrandie, ce qui lui vaut la qualification deTétrapole (cité quadruple :Apamée, Laodicée de Syrie (Lattaquié), Antioche etSéleucie de Piérie) par le géographeStrabon[2]. Au milieu de l'Oronte, il y avait une île aménagée sousAntiochos III avec la construction du palais ou quartier royal, et au sud de cette île, la cité fondée par Séleucos avec ses rues parallèles au fleuve. Plus au sud encore le quartier d'Epiphaneia dontAntiochos IV Épiphane voulut faire le centre politique de la cité. Elle est peuplée deGrecs, deSyriens rapidement hellénisés. C’est une cité florissante et prospère (industrie textile, joaillerie, produits de luxe) mais qui ne peut rivaliser ni avecAlexandrie ni avecPergame comme foyer littéraire et artistique.

La cité compte de 300 000 à 400 000 habitants à la fin de la période hellénistique. Son urbanisme (rues à angle droit) et ses institutions (boulè etarchontes) sont ceux d’unepolis (cité), qui peut se comporter à l’occasion comme un État souverain, surtout en cas d’affaiblissement du pouvoir royal. En, les Antiochiens n’hésitent pas à se détourner de la dynastie séleucide et à demander la protection du roi d’ArménieTigrane II.

Antioche romaine

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Antioche, mosaïque, bouquetins (détail),musée du Louvre.
LeJugement de Pâris. Marbre, calcaire et pâte de verre, 115-150 ap. J.-C,triclinium de la maison de l'Atrium à Antioche sur l'Oronte, Turquie (musée du Louvre).
Ancienne voie romaine enSyrie qui reliait Antioche àChalcis.

Après la conquêteromaine en parPompée, elle devient la capitale de laprovince de Syrie et, loin de s'affaiblir, conserve le surnom de « Couronne de l'Orient ». Sous le règne deTibère, la ville est étendue vers le nord, reçoit une enceinte unique et son centre de gravité devient une avenue d'environ30 mètres de largeur comportant 3 200 colonnes, presque parallèle à l'Oronte, séparant le quartier d'Épiphanie du reste de la cité, et offerte parHérode le Grand. Antioche, troisième ville de l'Empire derrièreRome etAlexandrie, compte alors environ 500 000 habitants. Ce type d'urbanisme est ensuite imité par presque toutes les cités d'Orient.

Ce décor, déjà exceptionnel, eut à souffrir du séisme de 37. Les monuments sont restaurés, et l’empereur Caïus César « Caligula » fait construire àDaphné des thermes avec leur aqueduc.Titus ajoute un théâtre à proximité. Dans Antioche,Domitien fait construire des thermes et un temple d’Asclépios,Trajan un nouveau pont, uncirque et d'autres thermes. Survient leséisme de 115 : Trajan en personne se trouve en ville et manque bien de recevoir le plafond sur la tête. Les destructions sont considérables ; Trajan puisHadrien rebâtissent une ville plus somptueuse qu’avant. La grande colonnade, cœur commerçant de la cité, est entièrement refaite sur toute sa longueur par-dessus les gravats. La chaussée centrale avait alors une largeur de 9 m, les portiques latéraux une largeur presque équivalente, et les boutiques une profondeur de 4 m. C’est sous les portiques qu’on circulait, à l’abri du soleil et des intempéries ; la chaussée centrale était sans doute encombrée de marchandises et de petits stands démontables, dont auIVe siècleLibanios donna une évocation vivante. Hadrien fait construire deux temples, àArtémis et à Trajan divinisé. Entre 162 et 166, durant sa guerre contre les Parthes,Lucius Aurelius Verus séjourne surtout à Antioche, entouré d'une cour brillante. Son frère adoptif,Marc Aurèle fait restaurer des thermes, et construire leNymphée, fontaine monumentale ornée comme un décor de théâtre. La ville avait pourtant soutenu l'usurpation d'Avidius Cassius. Marc Aurèle cependant ne prend pas de mesures de rétorsion autres que symboliques : il ne visite la ville qu'au retour de son voyage en Orient en 176. Son gendreClaudius Pompeianus était originaire de la cité.Commode fait construire de nouveauxthermes si monumentaux que l'empereurCaracalla s'en servit pour donner ses audiences, des temples àZeus Olympien et àAthéna, et leXystos qui était un stade couvert.

En 193-194, la cité prend parti pour son gouverneurPescennius Niger au cours de la guerre civile qui l'oppose àSeptime Sévère. Après la victoire de ce dernier, Antioche est punie, rétrogradée au rang de simple bourg du territoire deLaodicée (Lattaquié), mais recouvre rapidement son statut de cité et de capitale de la Syrie. Avec la multiplication des conflits entre l'Empire romain et l'Empire parthe, puis l'Empire sassanide, Antioche devient souvent résidence impériale et base arrière des campagnes romaines enMésopotamie.Caracalla,Macrin,Héliogabale,Sévère Alexandre,Gordien III,Philippe l'Arabe,Valérien,Aurélien,Carus,Dioclétien,Galère etMaximin Daïa etJulien y séjournent.

Lors de l'invasion de la Syrie par les Persessassanides deChapourIer en 252 la cité, dont un notable nomméMariadès avait pris le contrôle, collabore un temps avec les Perses, qui se ravisent et la détruisent de fond en comble, déportant enIran une grande partie de la population. Elle est reconstruite parValérien, et peut-être reprise par les Perses en 260. AuIVe siècle, elle retrouve son importance, et est résidence impériale duCésarConstantius Gallus vers 350, qui fait régner dans la cité une atmosphère de terreur policière. Les Antiochiens étaient volontiers frondeurs, n'hésitant pas à critiquer les empereurs commeJulien qui y séjourne durant l'hiver 362/363. Les surnoms injurieux que lui infligent les Antiochiens l'irritent au point qu'il réplique par un discours pamphlet, leMisopogon[3]. En 387, un nouvel impôt déclenche la« révolte des statues », durant laquelle la population renverse les statues de la famille impériale.

  • Proposition de restitution de l'élévation du Grand Temple d'Antioche sur l'Oronte
    Proposition de restitution de l'élévation du Grand Temple d'Antioche sur l'Oronte
  • Proposition de restitution de l'élévation en longueur du Grand Temple d'Antioche sur l'Oronte
    Proposition de restitution de l'élévation en longueur du Grand Temple d'Antioche sur l'Oronte
  • Proposition de restitution du Grand Temple d'Antioche sur l'Oronte
    Proposition de restitution du Grand Temple d'Antioche sur l'Oronte

Antioche chrétienne

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Antioche — à ne pas confondre avecAntioche de Pisidie — est l'un des premiers appuis duchristianisme naissant. Une communauté de fidèles duChrist s'y développe dès les premières années duchristianisme et, selon lesActes des Apôtres (11, 26), c'est dans ce lieu que les disciples deJésus reçoivent pour la première fois le nom de« chrétiens »[4].

Antioche est, très tôt, le siège d'un despatriarcatschrétiens d'Orient qui se réclame de l'apostolat desaint Pierre. La tradition en fait le premier évêque de la ville. Selon une tradition tardive,la Légende dorée, l'apôtre saint Pierre devient son premier évêque après avoir converti son prince. Au début duIIe siècle, l'Église d'Antioche est extrêmement organisée, avecsaint Ignace pour évêque depuis l'an 69. Vers 270, les chrétiens d'Antioche se divisent, entre ceux soutenant leur évêquePaul de Samosate, qui nie la divinité du Christ et qui professe qu'il s'agit d'un homme envoyé par Dieu, et ceux qui font appel à l'arbitrage de l'empereurAurélien pour le chasser de sa résidence épiscopale. AuIVe siècle, l'Église d'Antioche est considérée comme la plus importante de la chrétienté aprèsRome etAlexandrie. Elle est l'une des premières villes de l'Empire à construire une importante cathédrale (entre 327 et 341) avec coupole et mosaïques qui conservait les reliques desaint Julien d'Antioche. SaintJean Chrysostome rapporte la charité des habitants d’Antioche, soucieux de secourir les chrétiens deJérusalem, alors qu’une terrible famine les menaçait eux-mêmes[4],[5]. Il souligne leur foi chrétienne au moment duConcile de Jérusalem avec la mission dePaul etBarnabé[6]

L'importance religieuse d'Antioche diminue progressivement avec la montée deConstantinople et l'érection deJérusalem en patriarcat. L'Église d'Antioche est affaiblie par leshérésiesarienne (Concile d'Antioche de 324), puisnestorienne etmonophysite.

Nonobstant cette décadence religieuse, auxIVe etVe siècles, une brillanteécole théologique participe aux controverses théologiques de l'époque en soutenant en particulier l'interprétation littérale des textes de laBible. Ses principaux représentants sont surtoutJean Chrysostome,Archevêque deConstantinople de 397 à 407 mais aussiDiodore, évêque de Tarse de 378 à 393,Théodore, évêque de Mopsueste de 392 à 428,Théodoret, évêque de Cyr de 423 à 460. Ils s'opposent principalement à l'école d'Alexandrie qui soutient l'interprétationallégorique de ces textes.

Moyen Âge

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Articles connexes :Antioche à la veille des croisades,Siège d'Antioche (968-969),siège d'Antioche (1098),Duché d'Antioche etprincipauté d'Antioche.
Prise d'Antioche par les croisés. Miniature deJean Colombe tirée desPassages d'outremer deSébastien Mamerot,BNF Fr 5594, f.59v.

La cité est détruite en grande partie par untremblement de terre en 526, lequel aurait fait plus de 250 000 victimes, puis prise et pillée de nouveau par lesPerses en 540 qui déportent une grande partie de sa population dans les environs d'Ecbatane. La ville est reconstruite parJustinien qui élève une nouvelle muraille, sur une superficie plus réduite, et la refonde sous le nom deThéoupolis (« Cité de Dieu »).

Conquise par les Persessassanides en 614, reprise parHéraclius, elle estenlevée par les Arabes en 638 durant le califat d'Omar. Antioche redevient byzantine en 966 lors de la reconquête deNicéphore Phocas. L'empereur byzantinConstantin Monomaque est originaire de la cité.

Un peu plus d'un siècle plus tard, en 1084, les Turcsseldjoukides s'en emparent.

La ville est conquise par lescroisés le. Les chroniqueurs chrétiens racontent la famine et le cannibalisme des croisés pendant le siège de huit mois, puis les massacres et les viols après la prise de la ville par traîtrise[7]. Les croisés en font la capitale d'uneprincipauté au profit deBohémondIer de Tarente, fils aîné deRobert Guiscard. Après la victoire de Saladin à labataille de Hattin (1187), cette principauté décline assez rapidement et se limite aux faubourgs d'Antioche. La ville estreprise et mise à sac par le sultanmameloukBaybars en 1268. Sa chute annonce la fin de la présence croisée enSyrie.

À la suite de sa destruction par Baybars, la ville, devenueAntakya, décline en importance au profit d'Iskenderun et d'Alep.

Époque moderne

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Article détaillé :Antakya#Histoire.

Monuments et autres lieux

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Autel de l’église Saint-Pierre.
  • L'église Saint-Pierre est creusée dans la roche et est sans doute la première église chrétienne. Elle comporte un souterrain qui aurait permis aux premiers chrétiens de fuir en cas de persécutions.
  • Lagrotte Beshikli abrite des tombeaux rupestres
  • Lemusée du Hatay, avec l'une des plus riches collection de mosaïques romaines
  • Lamosquée Habib-i Neccar, la plus vieille de Turquie
  • Lebazar
  • Le pont romain
  • Lacitadelle séleucide qui domine la ville

Natifs d'Antioche renommés

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Notes et références

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  1. Jean Malalas,Chronographie, éd. Dindorf,p. 199-204, 1831.
  2. Strabon,Géographie, Livre XVI, chap. 2, 4-5.
  3. Julien, Misopogon, traduction de Ch. Lacombrade, Les Belles Lettres, 2003(ISBN 2-251-79970-2).
  4. a etbLaurence Brottier 1993,p. 623.
  5. Actes des Apôtres, 11, 28-29.
  6. Actes des Apôtres, 15, 1-4.
  7. HenriGlaesener, « La prise d'Antioche en 1098 dans la littérature épique française »,Revue belge de Philologie et d'Histoire,vol. 19,no 1,‎,p. 68(DOI 10.3406/rbph.1940.1571,lire en ligne, consulté le)

Voir aussi

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Articles connexes

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Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Antioche.

Bibliographie

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Liens externes

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Histoire des royaumes hellénistiques (323-30 av. J.-C.)
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