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Antimoine

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Page d’aide sur l’homonymie

Cet article concerne l'élément chimique, le corps simple et les composés chimiques caractéristiques. Pour les autres significations, voirAntimoine (homonymie).

Antimoine
Image illustrative de l’article Antimoine
Cristaux d'antimoine.
ÉtainAntimoineTellure
As
 Structure cristalline rhomboédrique
 
51
Sb
 
        
        
                  
                  
                                
                                
  
                      
Sb
Bi
Tableau completTableau étendu
Position dans letableau périodique
SymboleSb
NomAntimoine
Numéro atomique51
Groupe15
Période5e période
BlocBloc p
Famille d'élémentsMétalloïde
Configuration électronique[Kr] 4d10 5s2 5p3
Électrons parniveau d’énergie2, 8, 18, 18, 5
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique121,760 ± 0,001 u
Rayon atomique(calc)145 pm (133 pm)
Rayon de covalence139 ± 5 pm[1]
État d’oxydation±1
Électronégativité(Pauling)2,05
OxydeAcide faible
Énergies d’ionisation[2]
1re :8,608 39 eV2e :16,63 eV
3e :25,3 eV4e :44,2 eV
5e :56 eV6e :108 eV
Isotopes les plus stables
IsoANPériodeMDEdPD
MeV
121Sb57,36 %stable avec 70neutrons
123Sb42,64 %stable avec 72neutrons
124Sb{syn.}60,20 jβ-2,905124Te
125Sb{syn.}2,758 2 aβ-0,767125Te
Propriétés physiques ducorps simple
État ordinaireSolide
Allotrope à l'état standardGris (rhomboédrique)
Autres allotropesNoir, jaune,explosif
Masse volumique6,68 g·cm-3 (20 °C)[3]
Système cristallinRhomboédrique
Dureté(Mohs)3
Couleurgris métallique
Point de fusion630,63 °C[3]
Point d’ébullition1 587 °C[3]
Enthalpie de fusion19,87 kJ·mol-1
Enthalpie de vaporisation77,14 kJ·mol-1
Volume molaire18,19×10-3 m3·mol-1
Chaleur massique210 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique2,88×106 S·m-1
Conductivité thermique24,3 W·m-1·K-1
Solubilitésol. dansHCl +Br2[4]
Divers
No CAS7440-36-0[5]
No ECHA100.028.314
No CE231-146-5
Précautions
SGH[6]
SGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxique
Attention
H351,P202,P281,P308+P313 etP405
H351 : Susceptible de provoquer le cancer(indiquer la voie d'exposition s'il est formellement prouvé qu'aucune autre voie d'exposition ne conduit au même danger)
P202 : Ne pas manipuler avant d’avoir lu et compris toutes les précautions de sécurité.
P281 : Utiliser l’équipement de protection individuel requis.
P308+P313 : En cas d’exposition prouvée ou suspectée : consulter un médecin.
P405 : Garder sous clef.
SIMDUT[7]

Produit non contrôlé
Ce produit n'est pas contrôlé selon les critères de classification du SIMDUT.

Divulgation à 1,0% selon la liste de divulgation des ingrédients
Commentaires : La dénomination chimique et la concentration de cet ingrédient doivent être divulgués sur la fiche signalétique s'il est présent à une concentration égale ou supérieure à 1,0 % dans un produit contrôlé.
Transport[6]
État pulvérulent :
Code Kemler :
60 : matière toxique ou présentant un degré mineur de toxicité
Numéro ONU :
2871 : ANTIMOINE EN POUDRE
Classe :
6.1
Étiquette :
pictogramme ADR 6.1
6.1 : Matières toxiques
Emballage :
Groupe d'emballageIII : matières faiblement dangereuses.

Unités duSI &CNTP, sauf indication contraire.
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L'antimoine est l'élément chimique denuméro atomique 51, de symbole Sb (Stibium). L'adjectif « antimonié » qualifie un corps ou une matière qui contient de l'antimoine.

L'antimoine est un membre dugroupe despnictogènes. De propriétés intermédiaires entre celles desmétaux et desnon-métaux, l'antimoine est, avec l'arsenic, unmétalloïde du cinquième groupe principal dutableau périodique. Il s'agit d'un élément faiblementélectropositif. L'électronégativité selonPauling est de l'ordre de 1,9, alors que celle de l'arsenic avoisine 2.

Lecorps simple antimoine est un métalloïdepolymorphe,toxique etcancérigène, tout comme l'arsenic[8] (auquel il est souvent associé, par exemple dans lesmunitions à base deplomb). L'antimoine est aussi unpolluant routier et urbainnanoparticulaire[9] émergent, notamment comme contaminant de la fin de vie de produits en contenant[10], du fait de son utilisation dans le monde entier pour remplacer l'amiante dans les patins de freins[11],[12],[13].

La littérature mentionne des formes (bio)méthylées (à faibles concentrations), qui pourraient être plus bioassimilables[14].

Sacinétique environnementale est mal connue, mais il semble peu mobile dans les sols, et assez peubioassimilable pour les plantes. Il ne semble pas êtrebioaccumulé ni faire l'objet debioamplification dans lesréseaux trophiques[14].

Dans les organismes, satoxicité semble liée à son affinité pour les groupementsthiols (liaison irréversible à des enzymes importants).Son éventuelleécotoxicité est mal connue. Selon l'IRSN,« les potentialités de transfert trophique n’ont jamais été étudiées »[14].

Histoire et étymologie

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Le symbole Sb, choisi pour l'élément parBerzélius, fait référence aulatinstibium, issu dugrecστίμμι /stímmi, désignant les corps minéraux antimoniés en général, et lastibine en particulier. Le nom « antimoine » serait une altération de l'arabe الإثمدal-ʾiṯmid[15], un emprunt à l’ancien égyptienstim ousmdt par l'intermédiaire ducopte ou du grecστίμμι /stímmi[16].

Lastibine est untrisulfure d'antimoine dont la poudre noire intense était connue dans l'Antiquité pour souligner le contour des yeux ou commefard à cils[17], ou encore comme médicament pour soigner/prévenir les infections oculaires, et le terme est resté pour cet usage, bien que la première description d'une préparation n'apparaisse que dans un manuscrit de1604.

Lestibium qui peut déjà désigner le corps simple gris métallique et stable des chimistes, ou l'antimoine natif des minéralogistes, est sûrement connu depuis leIVe millénaire av. J.-C., notamment desBabyloniens. Un vasechaldéen en antimoine pur datant d'environquatre mille ans avant notre ère a été retrouvé. Les Égyptiens desVe etVIe dynasties égyptiennes se servaient de récipients encuivre recouverts d'antimoine pour le transport de l'eau[18].

Dans l'Antiquité, lesÉgyptiens appelaient l'antimoinemśdmt. Leshiéroglyphes ne permettent que de supposer les voyelles mais la tradition arabe laisse supposer que la prononciation estmesdemet[19][source insuffisante].

AuIer siècleapr. J.-C.,Celse etPline l'Ancien utilisent le termelatinstibium, signifiant dans la pratique « signe, marquage (par exemple du pourtour des yeux) », que le chercheurJöns Jakob Berzelius a abrégé auXVIIIe siècle enSb, devenu ainsi lesymbole chimique de l'antimoine. Pline aurait baptisé ainsi son minerai mais avec une distinction entre formes mâle et femelle : le mâle désigne probablement la stibine (donc le sulfure d'antimoine), la femelle, décrite comme supérieure, plus lourde, plus brillante et moins friable, est probablement l'antimoine métallique trouvé à l'état naturel[20]. Pline utilise également les motsstimi,larbaris,alabastre, ainsi queplatyophthalmos i.e. « grands yeux » en grec, d'après l'effet cosmétique dukhôl.

Bien plus tard, il était bien connu des alchimistes du Moyen Âge sous le nomantimonium. Cette formelatine médiévale, attestée vers 1050, a une origine incertaine :

  • selon l'étymologie populaire, une légende[21] explique l'origine de ce nom par une succession de décès survenus au Moyen Âge parmi desmoines. Ils auraient effectué des travaux de recherche sur ce corps ou auraient été victimes de l'alchimisteBasile Valentin, élève deParacelse. Celui-ci avait l'habitude de jeter les résidus de ses expériences dans la mangeoire de ses cochons pour les engraisser. Ce faisant, il aurait administré de l'antimoine aux porcs qui seraient ainsi devenus toxiques ;
  • une autre étymologie pseudo-savante propose un terme grec hypothétique,antimonos, du grecanti, « à l'opposé de » etmonos, « seul », parce qu'on croyait que ce métal ne se présentait jamais seul[22]. En effet, l'antimoine ne se trouve à l'état naturel que combiné à d'autres métaux comme leplomb[23]. Cependant le préfixe grecanti-, qui présente des valeurs diverses (« en face, en échange, à son tour, équivalant à, contre… »), n'a jamais celle d'une simple négation ;
  • Lippman[24] a conjecturé un terme grec,anthemonion (mascara, littéralement « fleurette ») et cite de nombreux termes apparentés engrec ancien décrivant des éléments chimiques ou biologiques ;
  • les utilisations précoces du termeantimonium remontent à 1050-1100, parConstantin l'Africain dans des traités demédecine arabe[24] et plusieurs spécialistes pensent qu'il s'agit d'une altération scripturale de l'arabe الإثمدal-ʾiṯmid, un emprunt à l’ancien égyptienstim ousmdt par l'intermédiaire du copte ou du grecστίμμι /stímmi[16]. L'élément antimoine (et non lecosmétique, sonsulfure) pouvait être nomméithmid,athmoud,othmod, ouuthmod, ou encoreathimar.Littré suggère que la première forme dérive destimmida, formeaccusative destimmi[25].Sarton le dérive lui aussi deithmid[26]. D'autres possibilités incluent un hypothétique *as-stimmi, dérivé du grec ancien[27]. En effet le mot grecstimmi, utilisé par les poètes tragiques dès leVe siècle av. J.-C., désignait dans l'Antiquité lastibine.

Il existe dès l'Antiquité une petitemétallurgie extractive de l'antimoine ; elle se poursuit à l'époque médiévale. Elle est mieux connue dès l'époque moderne.

Face striée de lingot d'antimoine conservé au Musée allemand de Munich.

Plus récemment, les chimistes duXVIIIe siècle nommaientMercure de vie, ouPoudre d'Algaroth, le « beurre d'antimoine précipité par l'eau »[28]. De nos jours, il n'est plus utilisé en médecine que contre laleishmaniose (viscérale oucutanées)[29]. Voir la querelle de l'antimoine dans :

Article détaillé :Pharmacognosie#Des plantes médicinales aux médicaments chimiques.

Isotopes

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Article détaillé :Isotopes de l'antimoine.

L'isotopeantimoine 121 représente 57 % de la masse estimée d'antimoine, il est le seul isotope stable avec l'antimoine 123.

Il existe une vingtaine d'isotopes radioactifs, dont lesmasses atomiques s'échelonnent de 113 à 134.Parmi ces isotopes assez mal connus, l'antimoine 125,radionucléide artificiel employé comme indicateur radioactif, sporadiquement présent dans l’environnement, très peu étudié, hormis sur quelquessites industriels pollués[14].

L'antimoine 124 est une source derayons gamma. Associé aubéryllium, il a été utilisé pour faire diverger certainsréacteurs nucléaires[30].

Corps simple

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Morceau d'antimoine ultra pur.

Lerayon atomique de l'antimoine avoisine 1,41 Å, il est situé entre celui de l'arsenic 1,21 Å et celui dubismuth 1,62 Å. L'énergie d'ionisation est également respectivement intermédiaire, 199 kcal/mol entre 226 kcal/mol et 168 kcal/mol. Les principaux critères physico-chimiques, des ponts thermodynamiques à l'enthalpie de formation atomique, confirment l'évolution dumétalloïde As vers le métal véritable au sens chimique que représente le bismuth. Toutefois, du fait sapolarisabilité médiocre, l'antimoine se rapproche souvent bien plus de l'arsenic.

Propriétés physiques

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Granules ou boulettes d'antimoine purifié.

En dehors de l'antimoine gris ou semi-métallique, assez analogue à l'arsenic gris, le corps simple antimoine existe sous trois formes solides, dont deux instables notamment à la chaleur (jaune Sb4 et noire) qui redonne la forme stable grise et une explosive.

La condensation rapide des vapeurs d'antimoine donne une forme jaune non métallique de structuretétraédrique, soit Sb4

D'aspect blanc argenté et cassant, le corps simple Sbgris métal de densité 6,7 est un semi-métal brillant. Il ne ternit pas à l'air à température ambiante. Ilconduit très mal la chaleur et assez mal l'électricité. Saconductivité électrique n'atteint que4 % de celle du corps simple métal cuivre.

Très cassant du fait de l'énergie de cohésion abaissée auxjoints de grain, il peut être facilement réduit en poudres fines.

Gros morceaux d'antimoine, fragmenté en petits.

Cette forme stable, constituée demacromolécules dont les atomes sont agencés en un réseau cristallin trigonal, fond au-dessus de630 °C et bout vers1 380 °C. Il se vaporise très lentement au rouge blanc. Sur la base de mesures faites en 1928, il est parfois annoncé que l'antimoine liquide diminue de volume en se solidifiant, ce qui a été contredit par la suite[31].

Propriétés chimiques

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L'antimoine est soluble dans les acidessulfurique,nitrique etphosphorique concentrés et à chaud. Il engendre alors lentement ce que l'on croyait de l'acide antimonique, mais qui se trouve sous la forme d'ionsantimoniates Sb(OH)6.

L'antimoine impur peut être purifié par fusion avec ducarbonate de soude ou Na2CO3 (et éventuellement ducharbon actif).

La valence de l'antimoine dans ses composés peut être II, III, V et accessoirement −III. L'antimoine perd desélectrons et forme desions Sb3+,hydrolysé en SbO+ ou mêmeprécipité en Sb(O{H)2+ en milieu acide. L'antimoine Sb de valence V, ou Sb(V) se situe à un niveau d'énergie supérieur de 0,58 e.V à Sb(III). L'oxyde Sb2O5 est insoluble virtuellement ensolution acide. Il s'agit d'unoxydant modérément fort.

L'antimoine corps simple ou Sb0 (Sb au degré d'oxydation zéro ou élémentaire) n'est qu'à un niveau d'énergie inférieur de 0,21 e.V par rapport à Sb(III). Sb(-III) représenté par l'hydrogène antimonié SbH3 plonge à −0,51 e.V par rapport à Sb0.

Trioxyde d'antimoine en cristal cubique (sénarmontite).

L'antimoine corps simple réagit au rouge avec le gazoxygène. L'oxydeamphotère formé Sb2O3 est volatile. Il s'agit d'une poudre blanche et cristalline, insoluble dans l'eau. Chauffée, elle devient jaune, mais refroidie, redevient blanche. La sénarmontiteoctédrique, en réalité de maille cubique, se transforme en fleur d'antimoine, sous forme derhomboèdres (empilement de plans de symétrie C3) homologues de lavalentinite.

Sb2O3sénarmontite ou cristal de maille cubique → Sb2O3fleur d'antimoine structure valentinite instable avecΔH{\displaystyle \Delta H} =−11,7 kJ/mol
Trichlorure d'antimoine.
Trifluorure d'antimoine.

L'antimoine s'enflamme spontanément dans le gazchlore. Le chlorure normalement formé est unpentachlorure SbCl5, et il faut réchauffer ce corps lentement vers200 °C pour former le trichlorure SbCl3.Néanmoins, letrichlorure d'antimoine peut être obtenu avec les corps simples si la température est maintenue à200 °C. Il est facilement obtenu par réaction de l'antimoine avec l'eau régale, avec un excès d'acide chlorhydrique. Il s'agit d'une masse incolore, molle ethygroscopique, appelée « beurre d'antimoine ». Au contact de l'eau, uneréaction exothermique dangereuse se produit avec dégagement dechlorure d'hydrogène (HCl) gazeux[32].

Letrifluorure d'antimoine peut être également facilement obtenu, ainsi que lepentafluorure d'antimoine.

L'antimonide brûle dans l'oxygène pur avec une flamme orange vif en dégageant de la chaleur.(Remarque : SbH3 est produit à un rythme plus lent.)

L'antimoine réagit à chaud avec les autres corps simples halogènesbrome et l'iode. avec lefluor, il donne un corps incolore et volatile, le trifluorure d'antimoine SbF3.

L'hydrure d'antimoine SbH3 est le « gaz d'hydrogène stibié » ou « hydrogène antimonié » des anciens, encore appeléestibine enchimie analytique. Ce gaz toxique, très instable, est un produit de réduction enmilieu acide, obtenu par exemple en versant de l'antimoine dans une solution d'acide où barbote des copeaux dezinc, provoquant une ébullition d'hydrogène réactif. Il est comparativement obtenu en moindre quantité que l'arsine, mais beaucoup plus que labismuthine plus instable, si l'opération concerne respectivement les corps simples arsenic et bismuth. Ce gaz n'existe pas en solution alcaline, il se décompose en Sb et en hydrogène. Mais sa décomposition exothermique peut survenir à la moindre excitation à l'état gazeux :

2 SbH3gaz instable → 2 Sbpoudre cristal + 3 H2gaz avecΔH{\displaystyle \Delta H} =−290,6 kJ/mol.

Alliages et composés chimiques

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Alliages

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L'antimoine forme facilement desalliages avec les principaux métaux usuels, dont leplomb, lecuivre ou lesmétaux précieux. Il est souvent considéré comme un élément durcissant dans les alliages, comme ceux à base de plomb (Pb) et d'étain (Sn). Avec lebismuth, il forme des alliages ditsantimoniure de bismuth de proportions variées qui présentent de multiples propriétés électriques.

Il forme aussi des associations avec l'arsenic.

Corps composés antimoniés

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Stibine, échantillon japonais en longues aiguilles gris-noires.

L'antimoine est présent dans de nombreux composés minéraux, souvent associé avec leplomb, sous forme d'oxydes, desulfures, de sulfoxydes, d'oxychlorures, etc.

L'acide antimonique HSb(OH)6 est inconnu en pratique : il n'existe que l'ionantimoniate, par exemple dans le pyroantimoniate de sodium NaSb(OH)6, encore écrit par convention Na2Sb2O5(OH)2. 5 H2O, le pyroantimoniate de potassium.

Sulfure d'antimoine dans une coupelle de verre.

Letrisulfure d'antimoine Sb2S3 apparaît communément sous la forme de cristaux allongés, gris noir, à éclat métallique net. Il s'agit de la stibine de maille orthorhombique des minéralogistes. Mentionnons la formeallotropique amorphe rouge (rouge orangée) dutrisulfure d'antimoine Sb2S3, celle-ci est relativement instable et un faible apport d'énergie, pas seulement thermique, la retransforme en la première forme cristalline gris noir.

Ainsi

Sb2S3rouge orangé, amorphe, chauffé et secoué → Sb2S3cristaux allongés gris-noir type stibine avecΔH{\displaystyle \Delta H} =27,7 kJ/mol.
Représentation spatiale codée du « stibogluconate de sodium ».

L'antimoine est présent dans de nombreuxcomposés organométalliques. Ainsi, il existe desacétates, destartrates, desgluconatesetc.

Analyse qualitative et dosage quantitatif

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Lors dutest de Marsh, le miroir d'antimoine obtenu par décomposition de l'hydrogène stibié (stibine) ouhydrure d'antimoine sur la surface du verre, n'est pas dissous par la solution d'hypochlorite, contrairement au miroir d'arsenic. L'antimoine en milieu acide réagit avec unhydrogénosulfure ou avec l'ion hydrogénosulfure pour former un sulfure orangé insoluble. C'est ce précipité coloré qui permettait autrefois d'attester la présence d'antimoine.

Précipité caractéristique de sulfure coloré.

Il est possible de séparer As et Sb à l'état de sulfures en dissolvant sélectivement Sb2S3 plus basique dans l'acide chlorhydrique et As2S3 plus acide dans lecarbonate d'ammonium.

La quantité d’antimoine dans différents milieux est quantifiable par différentes méthodes analytiques. Pour dissocier l’antimoine de la matrice de son milieu, il faut, la plupart du temps, effectuer une digestion à l’aide d’un acide. Vu la grande toxicité de l’antimoine, l’INRS offre deux services de détection pour les composés d’antimoine dans le sang et l’urine, soit l’ICP-MS ou la SAA-four de graphite[33].

Lesraies d'absorption sont intenses dans l'ultraviolet proche.

Occurrence dans les milieux naturels, minéralogie et géologie

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Leclarke s'élève entre 0,7 et 0,2 ppm ou en moyenne 0,5 g par tonne[34]. L'antimoine est un élément rare, dix fois moins fréquent que l'arsenic. Il est toutefois présent dans plus de cent minéraux.

L'antimoine se trouve encore plus rarement dans la nature sous forme d'unélément natif, le Sb métallique dénomméantimoine natif souvent avec des traces d'arsenic, defer et d'argent. Ce minéral est parfois en alliage avec l'arsenic natif, ainsi lestibarsen ou l'arite. Labreithauptite est un antimoniure de nickel naturel.

Pour les analyses de cycle de vie et l'appréhension de l'épuisement des ressources dites abiotiques, l'antimoine est l'unité utilisée depuis 2004 pour quantifier une consommation de matière première[35]. La conversion des quantités brutes vers leur équivalent antimoine ou kg d'antimoine fait intervenir la quantité totale de matière première disponible sur terre. Ainsi il existe des estimations en milligrammes d'antimoine par kilogramme, en milligrammes d'antimoine par litre…, pour estimer la rareté d'une entité décrite.

Formes, spéciation, minéraux les plus communs

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L’antimoine se trouve le plus facilement sous forme de sulfures, combiné, associé ou non avec d’autres métaux (plomb,cuivre,argent) sa spéciation influe grandement sur sa toxicité[36].

Stibine vue au microscope x240.

Sulfures

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  • Lastibine ou antimonite (Sb2S3) est la forme la plus fréquente, largement majoritaire. Son nom provient du grecstibi qui signifie noir d’antimoine. Elle est de couleur gris acier, d’une densité de 4,6.
  • Laberthiérite (FeSb2S4). Son nom lui a été donné en hommage àPierre Berthier qui en fut le découvreur en 1827 à Chazelles dans lePuy-de-Dôme en France. Sa densité est également de 4,6.
Berthiérite de la mine Herja près de Kisbánya,Baia Mare, Maramures, Roumanie. Belle pièce à groupement de lamelles ou lames parfois de plus de 10 cm. Taille globale 16,7 × 10,0 × 8,5 cm.

Laberthiérite se confond assez facilement avec la stibine. Pour les distinguer, il faut faire une attaque à l'hydroxyde de potassium (KOH). La stibine réagit plus facilement que la berthiérite en produisant un enduit jaune.

Lagudmundite est un sulfure de fer et d'antimoine FeSbS du groupe des arsénopyrites.Lawakabayashilite [(As,Sb)6S9][As4S5] est un sulfure complexe d'As et Sb.

Il existe une nombreuse famille desulfosels d’antimoine contenant divers éléments métalliques comme leplomb, l’argent, lezinc, lecuivre. C’est le plomb qui est le plus fréquemment représenté. On peut citer par exemple :

Octaèdre gris-blanchâtre, cristal automorphe centimétrique de sénarmontite de la mine du Djebel Haminate, Ain Beida, AncienConstantinois, Algérie.

Oxydes

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Article connexe :Trioxyde d'antimoine.

Lesoxydes sont généralement colorés :

On connaît aussi des minéraux dont la composition est celle d'un oxyde mixte d'antimoine et d'un autreélément, notamment lefer :

Ces deux minéraux ont aussi pu être synthétisés[37].

Hydroxydes et oxohydroxydes

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Toxicité et environnement

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Toxicologie

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L'antimoine et la plupart de ses composés sont trèstoxiques ou toxiques, et souvent vomitifs et/ou irritants pour les muqueuses et la peau, voire l'estomac et l'intestin (après ingestion).

Le gaz antimoniure d'hydrogène ouhydrure d'antimoine présente une toxicité comparable à l'arsine. La limite de tolérance dans l'atmosphère de travail est 0,5 mg/m3 d'air. Il est parfois retrouvé dans l'eau en bouteille (à partir duPET qui en relargue)[38] et dans l'eau potable[39], à des concentrations« généralement inférieures aux valeurs réglementées »[40] ; vu sa toxicité,Santé Canada a émis une norme provisoire de concentration maximale acceptable pour l’eau potable qui est de6 µg/L[41].

En France, il existe deux fiches toxicologiques sur le site de l'INRS[42]:

  • sur letrioxyde d'antimoine[43] (synonymes : anhydride antimonieux, antimoine trioxyde, diantimoine trioxyde, oxyde antimonieux, oxyde d’antimoine(III), sesquioxyde d’antimoine ; numéro CAS : 1309-64-4) ;
  • sur l’hydrure d'antimoine[44] (synonymes : antimoine trihydrure, hydrogène antimonié, hydrure d’antimoine, stibine ; numéro CAS : 7803-52-3).

L'antimoine semble être sous certaines formes toxique pour lespermatozoïde,génotoxique (clastogène[45],[46]) etreprotoxique[47],[48],[49]. Puis l'embryon, lefœtus et lafemme enceinte et l'enfant y sonta priori beaucoup plus vulnérables que l'adulte en termes de risques. Aussi le « Voletpérinatal » duprogramme national debiosurveillance a-t-il notamment porté sur l’imprégnation desfemmes enceintes par l’antimoine. À l'occasion du suivi d'une cohorte de 4 145 femmes enceintes de la « Cohorte Elfe » ; femmes ayant accouché en France en2011, horsCorse etTOM)[50], le dosage urinaire de 990 femmes enceintes a révélé la présence d'antimoine au-delà des seuils de détection dans 70 % des échantillons d’urine analysées (moyenne géométrique :0,04 μg/L ; avec 0,06 μg/g decréatinine, soit un niveau proche des moyennes trouvées chez la femme (enceinte ou non, en France et à l’étranger) lors d'études précédentes[50]. Ce travail a montré que l'imprégnation des femmes enceintes par ce métalloïde croît avec la consommation de tabac et avec la consommation d’eau embouteillée)[50]. En zone industrielle et urbaine, l'air devient aussi une nouvelle source de contamination environnementale[51], à des doses éventuellement problématique pour l'embryon ou la femme enceinte[52].

Les seuils toxicologiques ont été choisis de manière à ne pas gêner l'industrie (ne pas empêcher la commercialisation des bouteilles PET en particulier), mais devraient selon les toxicologuesAndré Picot et Jean-François Narbonne (2011) être revus à la baisse en Europe :« La VTR doit être mieux précisée, certaines valeurs limites comme celle retenue pour l’eau devraient être ramenées de5 à2 μg/L. Par ailleurs, la valeur limite de l’antimoine dans l’eau de consommation devrait être revue à la baisse au niveau européen, comme l’a déjà fait le Japon. De même en ce qui concerne le risque lié à l’exposition à l’antimoine et à ses composés en milieu de travail, une réévaluation de la norme, qui est actuellement de 0,5 mg/m3, devrait certainement aller vers son abaissement »[53]. La littérature scientifique suggère« que, bien que des concentrations de Sb allant jusqu'à 30 μg/g soient bioaccessibles dans les peintures extérieures et que des concentrations allant jusqu'à20 mg/L soient migrantes dans certains articles en céramique, aucune réglementation pertinente n'est actuellement en place. Étant donné notre manque de compréhension des effets du Sb sur la santé, davantage d'études sur sa toxicité et sa mobilité à partir de produits couramment rencontrés sont nécessaires »[54].

Polluant émergent

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L'antimoine, rare dans lacroûte terrestre était naturellement très peu présent dans l'eau et encore moins dans l'air (Reimannet al. 2010)[55]. Ayraultet al. (2010) notent qu'il a soudainement fortement augmenté (depuis le début des années 2000) dans l’air[56], ainsi que dans l’eau[57] au point d'être devenu l’un des éléments métalliques en traces (ETM) les plus enrichis dans les environnements urbains par rapport aufond géochimique[58].

Face à l'accroissement rapide de ce polluant dans l'environnement, des chercheurs tentent de trouver des techniques dedépollution efficace pour ce polluant retrouvé dans l'eau, l'air et les sols et sédiments. Une piste récente (publication 2021) est celle d'unadsorbant à base d'oxyde de graphène et d'alginate de sodium (GAD) doté d'une bonne capacité àadsorber l'antimoine présent dans l'eau (capacité d'adsorption deLangmuir est de 7,67 mg/g, mais en sachant que son efficacité diminue avec la température[59].

Cinétique environnementale et écotoxicologie

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L'antimoine est unmétalloïde toxique, puissant vomitif, et a priori écologiquement non-essentiel et non-bénéfique[60]. Il est donc considéré comme indésirable dans les sols cultivés, les eaux de boisson et dans lachaine alimentaire.

Son comportementbiogéochimique dans le système Sol-Rhizosphère-plante est longtemps resté méconnu ; comme pour de nombreux métaux, il est modulé par la nature du sol et le degré d'acidité de l'eau du sol, notamment ; il peut être bioaccumulé dans les parties comestibles de nombreuses plantes (céréales,légumes,légumineuses, notamment)[60]. Des études récentes ont porté sur la spéciation solide de l'antimoine dans les échantillons des bassins routiers et de bord de route ; elles ont montré que différentes formes chimiques de ce métalloïde existent dans soncycle biogéochimique, et lors de son parcours depuis la chaussée routière jusqu'aux bassins récepteurs, très influencées par les conditionsrédox du milieu[61], et donc par les conditions microbiologiques du milieu ; en particulier, comme pour l'arsenic ou le mercure, certainsmicro-organismes du sol (champignons et bactéries) peuventbiométhyler les composés trivalents de l'antimoine et former des composés encore plus toxiques et bioassimilables[53]. Comme pour d'autres métaux etmétalloïdes, leschampignons semblent pouvoir être utilisés pour unbiomonitoring de l'environnement[62] ; dans le cas d'une analyse des métaux et métalloïdes de neuf espèces de champignons comestibles venant de cinq régions de la Chine, les taux de Sb étaient compris entre une valeur indétectable par la méthode (ICP-MS) utilisée et 0,11 µg/g de champignon sec.

De manière générale, l'antimoine se montre toxique pour de nombreux animaux (produit notammentgénotoxique etcancérogène, interagissant avec diversantioxydantsenzymatiques (peroxydase,catalase,ascorbate peroxydase,superoxyde dismutase,glutathion peroxydase) et non enzymatiques (glutathion,phytochélatines,proline etacide ascorbique) en produisant desradicelles réactifs et en induisant unstress oxydatif). Certains de ses composés sont en outre de puissantsperturbateurs endocriniens[53].

Les plantes ont développé une tolérance à l'antimoine, qui leur fait jouer un rôle important dans les phénomènes debioaccumulation, d'écotoxicité et de contamination duréseau trophique et de lachaîne alimentaire par le Sb[60].

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Usages

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Un échantillon d’antimoine.
Grenaille de plomb de chasse (durcie par de l'arsenic et de l'antimoine sans lesquels le plomb serait trop mou).

Corps simple et alliages

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L'antimoine en tant quecorps simple est cassant ou à propriétés mécaniques fragiles. Il est presque toujours employé commeadditif oucatalyseur pour divers emplois industriels et médicaux[63]. Il était présent dans le « métal d'Alger », le « métal de la Reine ».

L'antimoine est présent dans certainspigments ; il ne semble pas utilisé pour les peintures artistiques, mais les anciennes peintures contenaient très fréquemment du Sb comme agent anti-farinage, et les peintures plus récentes aux couleurs vives peuvent encore contenir du Sb comme fixateur de couleur, y compris sur du mobilier urbain et les équipements de jeux pour enfants, à des concentrations parfois très élevées (jusqu'à plusieurs centaines à environ 25 000 μg/g) selon Turner et Filella (2020)[54].

Dans le verre et la céramique, Sb est présent sous forme de pigment, d'agent de collage, d'opacifiant ou de fixation ; il est largement présent dans les peintures-émaux jusqu'à des concentrations de 6 % ; jusqu'à plusieurs milliers de μg/g selon Turner et Filella (2020).

C'est ainsi un composant fréquent d'alliages notamment de métaux comme le plomb (dont il augmente la dureté) servant à la fabrication :

Corps composés

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Poudre blanche detrioxyde d'antimoine.
Un sac de trioxyde d'antimoine.

Sous forme d'oxyde Sb2O3 : il diminue la propagation des flammes dans lesmatières plastiques[68].
Il entre aussi dans la composition duPET comme résidu decatalyseur de la réaction depolymérisation[69], devenant contaminant de l'eau pour sa part qui est désorbée du plastique des bouteilles (alors qu'il pourrait être remplacé par ledioxyde de titane (TiO2), comme les Japonais ont commencé à le faire)[53].

Lesoxydes d'antimoine permettent de produire unverre blanc opaque.

Le pigment jaune sous la glaçure de cette poterie d'originemorave etanabaptiste, commémorant l'an1657 provient d'un composé d'antimoine.

Les composés d'antimoine entrent dans la composition de nombreusesglaçures. Letrifluorure d'antimoine SbF3 est un agent décapant ou un agent fluorant, aussi utilisé en poterie/céramique.

Le beurre d'antimoine ou SbCl3 est un produit intermédiaire de la chimie de l'antimoine. Cettebase de Lewis sert pour élaborer des catalyseurs, des réactifs pour la synthèse de lavitamine A.

Le trisulfure Sb2S3 peut servir à former des pâtes pour allumage desallumettes. Il sert enpyrotechnie, ainsi que dans l'élaboration des verres rouges.

Utilisation médicale

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Structure simplifiée du tartrate double de potassium et d'antimonyle. Une autre présentation de ce vomitif se trouve en:File:Emetic2.png

L'un de ses composés avait un usagecosmétique : stibine broyée pour élaborer lekhôl.

Dans l'Antiquité, l'antimoine était utilisé commevomitif ; des coupes ou récipients en alliages à base d'antimoine servaient à conserver du vin, dont certains composants réagissent avec l'antimoine pour former des corps toxiques à effet vomitif puissant.

Article détaillé :Coupe d'antimoine.
Coupe en antimoine ou alliage fortement antimonié avec sa trousse protectrice,XVIIe siècle. Son usage est strictement médical : du vin y était conservé pendant 12 à 24 h, puis bu pour faire vomir et transpirer, c'est-à-dire comme purge d'excès d'humeurs du patient. Il existait également des cuillères à soupe ou petites cuillères ayant le même effet, pour un moindre coût.

En1566, leParlement de Paris en interdit l'usage en médecine[70], une mesure que lafaculté de Montpellier refuse de respecter.

Le,Louis XIV est victime d'une grave intoxication alimentaire lors de la prise deBergues dans leNord. Le lundi, il reçoit les derniers sacrements et on commence à préparer sa succession. MaisFrançois Guénault (1586-1667), le médecin d'Anne d'Autriche[réf. souhaitée], lui donne unémétique à base d'antimoine et devin, qui le guérit « miraculeusement ». Le Parlement de Paris finit alors, en 1666, par ré-autoriser l'usage de l'antimoine à des fins médicales[70].

Crisis médica sobre el antimonio[71] (1701)

En 1701, le médecin espagnolDiego Mateo Zapata publieCrisis Médica sobre el antimonio[72], un ouvragepamphlétaire qui crée la polémique, sur l'utilisation notamment de l'antimoine en médecine[73].

Des composés de l'antimoine sont utilisés pour guérir des maladies parasitaires, comme l'antimoniate de méglumine pour laleishmaniose humaine et canine[74].

En pharmacie, il existe des pommadesstibiées censées atténuer la douleur.

Production et commerce

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Minerais d'antimoine et traitements directs

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Les principaux minerais d'antimoine sont par ordre la stibine Sb2S3 présents en filons massifs (peut-être plus de71 % de la production directe), la valentinite Sb2O3 autrefois en Algérie), l'(oxy)hydroxyde d'antimoine Sb2O4. H2O. L'exploitation des autresoxydes d'antimoine ou hydroxydes d'antimoine est encore plus rare.

En1990, les principaux pays extracteurs de minerais d'antimoine sont la Chine, la Russie, l'Afrique du Sud, la Bolivie, le Mexique, le Canada et l'Australie.

Les minerais principalement à base de stibine, mais aussi dequartz ou d'autres reliquats rocheux sont concassés, enrichis parflottation, puis fondus vers550-600 °C. Une masse grise s'écoule au fond du creuset car la stibine ou trisulfure d'antimoine est facilement fusible. Elle cristallise ensuite en aiguilles cristallines, cette masse est dénommée « antimoine cru ».

Le métal est ensuite obtenu par grillage des sulfures et/ou par réduction via lemonoxyde de carbone, opérations perfectionnées par les fondeurs français à laBelle Époque.

Donnons d'abord la réaction exothermique de grillage au four tournant :

2 Sb2S3solide cristal en aiguilles + 9 O2gaz (de l'air) → 2 Sb2O3poudre solide + 6 SO2gaz anhydride sulfureux avecΔH{\displaystyle \Delta H} =−2 876 kJ/mol.

Elle est suivie par la réduction par le charbon de bois (charbon actif) qui s'opère dans un four de fusion, c'est-à-dire un four à montée de chauffe rapide. Voilà la réaction globale :

2Sb2O3solide cristal pulvérulent + 3 Ccharbon de bois → 4 Sbdépôt en rhomboèdres + 3 CO2gaz anhydride carbonique.

Donnons enfin la réaction de grillage dans un four à fosse.

2 Sb2O3solide cristal pulvérulent + Sb2S3solide cristal en aiguilles → 6 Sbdépôt en rhomboèdres + 3 SO2gaz anhydride sulfureux.

Le raffinage de l'antimoine est typique de celui des semi-métaux. Il peut s'effectuer par sublimation ou par fusion de zone.

Production industrielle actuelle

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C'est le plus souvent unsous-produit du raffinage ou de la métallurgie du plomb, du cuivre et de l'argent. Mais une partie non négligeable de l'antimoine peut également être récupérée au cours du traitement desordures.

L'antimoine est uneressource non renouvelable, produite dans les pays suivants :

PaysTonnes% du total
République populaire de Chine126 00081,5
Russie12 0007,8
Afrique du Sud5 0233,3
Tadjikistan3 4802,3
Bolivie2 4301,6
Total cinq pays148 93396,4
Total monde154 538100,0

Chiffres de 2003, métal contenu dans les minerais et concentrés, source :L'état du monde, 2005.

La Chine produisait en 2006 87 % de l'approvisionnement mondial[75].

La production globale, incluant la récupération des ordures, en 1990 atteignait déjà 90 000 t.

Histoire de la production

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Usine d'antimoine du Babory en 1900 à Massiac.
Articles détaillés :Mines d'antimoine en France etHistoire des mines d'antimoine.

À laBelle Époque, la France figurait parmi les tout premiers producteurs mondiaux d'antimoine avec les sites mayennais deLaval, corses d'Ersa, deLuri ou deMeria, auvergnats deMassiac, d'Ouche ou de la vallée de laSianne, où le fondeurEmmanuel Chatillon améliore le procédé de grillage, l'industriel métallurgisteEmmanuel Basse Vitalis rationalise son extraction et sa production… sans oublier les mines notamment algériennes de lacompagnie des mines de la Lucette.

Emmanuel Chatillon, industriel français du procédé de traitement de l’antimoine par « grillage volatilisant ».

La France fut ainsi le premier producteur mondial d’antimoine entre 1890 et 1910 grâce à la production de laCompagnie des mines de La Lucette, propriétaire de gisements enMayenne, près deLaval, et desmines d'antimoine d'Auvergne.

Commerce en France

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En 2016, la France est importatrice nette d’antimoine, d'après les douanes françaises. Le prix moyen à la tonne à l'import est de 5 500 [76].

Notes et références

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