Pour les articles homonymes, voirADO.
Cet article est uneébauche concernant lapharmacie.
Unmédicament antidiabétique est un médicament utilisé pour traiter lediabète sucré. Les antidiabétiques agissent en général en abaissant laglycémie. Il y a différents types d'antidiabétiques, et leur utilisation dépend de la nature du diabète, du dosage de l'hémoglobine glyquée, de l'âge et de la situation de la personne, et de bien d'autres facteurs.
Ainsi, dans lediabète de type 1, il n'y a pas de sécrétion physiologique d'insuline. L'administration d'insuline est donc la base du traitement et l'utilisation d'antidiabétiques oraux n'est pas indiquée.Au contraire, dans lediabète de type 2, la sécrétion d'insuline est présente mais insuffisante pour obtenir un effet physiologique. Le traitement consiste donc en l'administration d'antidiabétiques oraux qui vont augmenter cette sécrétion ou favoriser la sensibilité des tissus à l'insuline.
Les antidiabétiques sont regroupés dans laclasse ATC A10 de laclassification anatomique, thérapeutique et chimique.
Le but des antidiabétiques est d'équilibrer laglycémie mais aussi de diminuer l'incidence des complications du diabète, notamment les microangiopathies (rétinopathie diabétique,néphropathie diabétique, etc.).
Dans le cas dudiabète de type 2, l'un des objectifs est de diminuer le risque de survenue d'unemaladie cardiovasculaire[1]. La démonstration de l'efficacité des antidiabétiques oraux sur ce point est cependant loin d'être faite pour chaque molécules disponibles, notamment en raison de la nécessité d'avoir un recul de plusieurs années. Lametformine[2], l'empagliflozine[3], leliraglutide[4] et lesémaglutide[5] répondent à ce critère.
Les analogues desincrétines ou analogues du GLP1 stimulent la sécrétion d'insuline lorsque la glycémie est trop élevée, notamment en post-prandial. Les molécules associées à cette classe sont l'exénatide, lasémaglutide et leliraglutide.
Ils ont l'avantage d'être administrés par voie sous-cutanée de façon hebdomadaire, et de ne causer ni d'hypoglycémie ni de prise de poids. Les effets secondaires sont principalement des troubles digestifs, et quelques rares cas d'insuffisance rénale.
Letirzépatide a la double propriété d'être activateur du récepteur duGLP1 (comme les incrétines) et de celui dupeptide insulinotrope dépendant du glucose (GIP). Il est cours de test par voie sous-cutanée
Les antidiabétiques oraux (ADO) ne sont utilisés que dans lediabète de type 2 (non-insulino-dépendant), où ils peuvent être parfois (pas toujours) prescrits en association avec l'insuline.
Ils peuvent être prescrits seuls, ou en association dans un seul comprimé.
Lesbiguanides diminuent lanéoglucogenèse hépatique et l'insulinorésistance de l'organisme. Il reste le médicament de première intention, permettant une diminution du risque de complications cardio-vasculaires.
Plusieurs molécules sont comprises dans cette classe, dont lametformine, médicament de première intention dans le traitement du diabète non-insulino-dépendant. La phenformine (non utilisée) et la buformine (Suisse) ne sont guère utilisés.
Lesglitazones (Thiazolidinediones) diminuent la résistance tissulaire à l’insuline. Ils étaient utilisés en troisième intention, en France, dans le traitement du diabète de type 2 avant leur retrait du marché. Leur utilisation avec un traitement à l'insuline peut augmenter le risque d'insuffisance cardiaque, ainsi que d'autres effets indésirables ayant justifié leur retrait du marché.
N'ont jamais été commercialisés:
Des études sont toujours en cours en 2024 pour mieux évaluer le rapport bénéfice/risques.
Les inhibiteurs de l'alpha-glucosidase inhibent le dernier stade de la digestion des sucres. Ceux-ci ne pouvant être absorbés, continuent dans l'intestin et subissent la fermentation colique bactérienne en acides gras volatils ou sont éliminés dans les selles.Cette classe d’antidiabétique est utilisée en complément des autres ou lors de contre-indication aux autres traitements. Les molécules appartenant à cette classe sont l'acarbose et lemiglitol.
Les effets secondaires sont essentiellement digestifs (météorisme,flatulence, inconfort intestinal,diarrhée, ballonnement...) avec parfois des éruptions cutanées. Ils ont tendance à s'atténuer au cours du traitement.
Lesglinides (méglitinides) agissent en augmentant la sécrétion d'insuline pancréatique. Les molécules associées à cette classe sont lerépaglinide et lenatéglinide
Ils inhibent ladipeptidyl peptidase-4 l'enzyme qui inactive l'incrétine. Ils sont appelés aussi sous le terme degliptine. Les molécules de cette classe sont lasitagliptine, lavildagliptine et lasaxagliptine.
Les inhibiteurs de laSGLT2, ouglifozines, empêchent la réabsorption du glucose par letubule rénal. Plusieurs molécules appartiennent à cette classe :Canagliflozine,dapaglifozine,empagliflozine...
LesInhibiteurs de l'aldose réductase préviennent les lésionsoculaires etnerveuses chez lesdiabétiques en bloquant la synthèse dusorbitol par l'aldose réductase, un polyol à haut pouvoir osmotique auquel les membranes cellulaires ne sont pas très perméables.
Ce sont les sulfamides hypoglycémiants ousulfonylurées qui agissent en augmentant la sécrétion d'insuline par les cellules bêta du pancréas. Ils sont utilisés lorsque le régime alimentaire seul ne suffit pas.Ils permettent de baisser les glycémies mais n'apportent pas de preuve d'un intérêt pour la prévention des complications du diabète. Leur emploi est en forte diminution avec l'apparition d'autres molécules.
| Types de diabète | |
|---|---|
| Signes et symptômes | |
| Traitement médicamenteux | |
| Complications | Complications de la grossesse |
| Antacides (A02) | |
|---|---|
| Antiémétiques (A04) | |
| Laxatifs (A06) | |
| Antidiabétique (A10) | |
| |