Sur le plan historique et culturel, Anoye fait partie de laprovince duBéarn, qui fut également unÉtat et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Au, Anoye est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23].Elle est située hors unité urbaine[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[1]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[24],[25].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (46,3 %), forêts (33,2 %), prairies (18 %), zones urbanisées (2,6 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment leLéez. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1989, 2007 et 2009[43],[41].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Anoye.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[44]. 65,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 6],[45].
Brigitte Jobbé-Duval[55] mentionne que l’origine du toponyme est latine (noda ounoia) et désigne un « terrain marécageux ».
La Brouste était un bois de la commune d’Anoye, mentionné en 1778[48] (dénombrement d'Anoye[56]) et 1863[48] (dictionnaire topographique Béarn-Pays basque).
Selon Paul Raymond,La Cave était, en 1863[48], un hameau d’Anoye.
Lechemin de la Commande, reliant Momy à Anoye, est une partie du cheminRomiu, nom qui s'appliquait à tous les chemins suivis depuis leXIe siècle par lespèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, couramment bordés de commanderies, d'hôpitaux ou auberges.Ce toponyme apparaît sous la formelo molin deu Pont sur le Lés (1538[48], réformation de Béarn[57]), qui désignait un moulin dépendant de la commanderie deSaint-Jean de Jérusalem deCaubin etMorlaàs.
Paul Raymond cite en 1863[48], le hameauCaubin de Sendets, ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, citée sous les graphieslos Ospitals de Sendegs e de Caubin de l'ordie de Sent Johan de Jherusalem (1341[48], titres de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem[51]),l'Espitau de Sendetz d'Anoya (1492, notaires dePau[58]),l'Espitau de Scendetz etl'Espitau quy lo comanday de Cauby thien (respectivement 1538 et 1548, réformation de Béarn[57]),Caubii de Sendets,Boirie Saint-Jacques etla Commande de Sendets (1585 pour ces trois formes, titres d'Anoye[59]).
C'est semble-t-il à partir du château initial construit sur une motte voisine de l'église que le bourg s'est développé[60].
En 1385, lors du recensement demandé par Gaston Fébus, le village d'Anoye comptait 45feux et dépendait dubailliage deLembeye. Il y avait un marché, trois à quatre boulangeries et sept échoppes[61].
Anoye était le siège d'un marché concédé en 1472 qui souffrit néanmoins de l'importance prise par Lembeye[60].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[63]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[64].
Un ensemble fortifié[66] (motte, basse-cour, fossé, ouvrage d'entrée, église, château) témoigne d'une présence seigneuriale dès leXIe siècle.
On trouve également des ruines d'un hôpital[31] de Sendetz (Saint-Dèce ?) desHospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, fondé en 1315. Il était semble-t-il situé à la sortie du village, sur l'ancien chemin de Saint-Jacques et était encore mentionné avec son église en 1570[60]. Elles recelaient deux bornes[67], dites « maltaises », duXVIIIe siècle, l'une étant à présent au musée deMorlaàs, la seconde ayant disparu. De cet hôpital dépendait un moulin à eau, dit du Pont (1607), sans doute reconstruit en 1838[60].
Elle fut construite et remaniée en 1757 (à la suite de l'effondrement du toit et d'une partie des murs), 1764 (ajout d'une sacristie), 1777 (couverture) et 1878 (construction d'une chapelle dédiée à la Vierge) et en 1930 (réfection du clocher)[60]. De toutes ses transformations, ne subsiste duXVIe siècle que la porte d'entrée. Elle recèle du mobilier[76], sept verrières[77], des tableaux[78], des statues[79] et des objets[80] inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel, tout comme une croix[81] et une dalle funéraire[82] du cimetière.
↑Les distances sont mesurées entrechefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes àvol d'oiseau.
↑Dans les sites Natura 2000, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[19].
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Paul Raymond éd. Dénombrement général des maisons de la vicomté de Béarn en 1385 par ordre de Gaston Fébus, réédition Manucius, Pau(ISBN2-84578-018-4).