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Annette Chalut

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Pour les articles homonymes, voirWeill etChalut.

Annette Chalut
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Annette Brigitte WeillVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Warnod 
Nationalité
Activité
Résistante
Médecin
Présidente du comité international deRavensbrück
Autres informations
Conflit
Lieux de détention
Distinction

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Annette Brigitte Weill, épouseChalut, née le àParis[1] et morte le[2] àLuzarches (Val-d'Oise)[3], est unerésistante française active pendant laSeconde Guerre mondiale, qui a participé à une filière d'évasion de prisonniers juifs. Arrêtée, elle est déportée en Allemagne, mais reviendra descamps de concentration en 1945. Elle deviendra alorsmédecin. De 1999 à 2015, elle est présidente duComité international de Ravensbrück.

Biographie

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Annette Weill est la fille de Pierre Weill, né en 1894[4], ancien combattant de 1914-1918, évadé puis blessé, résistant en 1942-1944, déporté, tué en 1944 àAuschwitz[5],[6], et d'Emma Alexandre (1904-1969)[7].

Résistance

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Au début de laSeconde Guerre mondiale son père sert auprès de l'armée anglaise, commeinterprète ; il est arrêté en décembre 1941 à cause de ses origines juives, puis relâché en mars 1942 grâce à son épouse[8]. Il prend alors la décision de participer à laRésistance[2]. La famille passe en zone libre et s'installe àClermont-Ferrand[2].

Étudiante enmédecine, Annette Weill souhaite y poursuivre ses études et y passer la suite de ses examens, sonCertificat d'études physiques, chimiques et biologiques (PCB), mais son dossier a été égaré, ou prétendu tel, et la faculté refuse de lui communiquer ses résultats[2],[5]. Son père, furieux, cherche une ville où elle pourrait poursuivre ses études, et où il pourrait œuvrer dans la Résistance ; ils s'installent alors àToulouse[2],[5]. Elle peut y passer sonPCB[6]. Son père, parlant allemand, devient secrétaire de l'aumônier catholique des internés de la zone libre[5]. Les Allemands ayant envahi la zone en novembre 1942, ils veulent déporter les Juifs qui sont prisonniers dans les camps français. Soutenus par l'évêché et couverts par l'aumônerie catholique, Annette, sa sœur et leur père procurent des faux papiers aux prisonniers juifs, les aident à s'échapper, à se cacher, et à passer la frontière pour certains[5],[6]. Entrée ainsi dans laRésistance, elle prend le pseudonyme « Warnod »[9].

Dénoncés, le père et la sœur d'Annette sont arrêtés le 8 mars 1944, et déportés àAuschwitz, leurs faux papiers ayant été découverts[5]. Le père sera gazé en octobre 1944, mais la sœur reviendra en juillet 1945[5]. La mère et la plus jeune sœur, cachées, ont échappé à la déportation[5].

Arrestation et déportation

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Photo en noir et blanc d'un groupe de femmes en travail forcé, en uniforme rayé
Annette Weill est déportée àRavensbrück en mai 1944[10].

Annette Weill est arrêtée elle aussi le 8 mars 1944, interrogée de façon musclée par laGestapo, et emprisonnée pendant deux mois à la prison Saint-Michel à Toulouse[11],[6]. Mais ses faux papiers sont suffisamment trompeurs et son identité juive n'est pas découverte[5]. Elle est d'abord internée aufort de Romainville[12], puis déportée le 13 mai 1944 en train pourRavensbrück[1],[13]. Elle y est enregistrée sous le numéro matricule 39031[14].

Elle est ensuite transférée aukommando de Hanovre-Limmer, qui dépend du camp deNeuengamme[13]. Obligée de travailler pour une usine allemande de fabrication de masques à gaz, elle et ses camarades en ralentissent la production et refusent les primes et les avantages en nature[6]. PourNoël 1944, elles se débrouillent pour organiser une messe de minuit puis des spectacles récréatifs, des friandises et des décorations qui leur remontent le moral[6].

Annette Weill est ensuite emmenée àBergen Belsen[13]. Elle en est libérée le 15 avril 1945[13], mais elle préfère rester pour soigner ceux qui ne peuvent pas encore rentrer. Elle-même ne pèse plus que trente-cinq kilos[5].

Témoignages, responsabilités

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Après la guerre, elle témoigne auprocès de Ravensbrück, àRastatt[9]. Elle devient plus tard Annette Chalut par son mariage[9]. Elle estmédecingénéraliste, membre de la commission médico-sociale de laFondation pour la mémoire de la déportation[15]. Elle est également médecin-conseil de l'Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance (Adir), de 1990 à 2006[8].

Elle s'implique largement dans les préparations duConcours national de la résistance et de la déportation, et témoigne souvent auprès des jeunes[11],[6].

Annette Chalut est entre 1999 et 2015 la présidente du comité international deRavensbrück[9],[13].

Distinctions

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Notes et références

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  1. a etb« Transport parti de Paris le 13 mai 1944 (I.212.) », surbddm.org, Fondation pour la mémoire de la déportation(consulté le).
  2. abcd etePhilippe-Jean Catinchi, « Annette Chalut, ancienne présidente du Comité international de Ravensbrück, est morte »,Le Monde,‎(lire en ligne, consulté le).
  3. « matchID - Moteur de recherche des décès », surdeces.matchid.io(consulté le).
  4. « Pierre Weill », surgeni_family_tree(consulté le).
  5. abcdefghi etjRameau 2008,p. 125.
  6. abcdef etg« Témoignage de Annette Chalut, résistante déportée à Ravensbrück », surcndp.fr, Concours Résistance et Déportation (CNRD)(consulté le).
  7. « Emma Alexandre », surgeni_family_tree(consulté le).
  8. a etbRameau 2008,p. 123.
  9. abc etdBuber Agassi 2007, vol. 1,p. 140.
  10. Cette photo de propagande montre des femmes apparemment en bonne santé, chaudement habillées avec des uniformes en bon état, ce qui ne correspond en rien à la réalité quotidienne du camp.
  11. a etb« Déportation : Annette Chalut, grand officier de la Légion d’honneur », surlhistoireenrafale.blogs.lunion.fr(consulté le).
  12. « Résister dans les camps nazis - Annette Chalut », surresistanceguyard.wordpress.com(consulté le).
  13. abcde etf« Légion d’honneur, le choix de La Croix - Anette Chalut », surla-croix.com,La Croix,(consulté le1er janvier 2016).
  14. Buber Agassi 2007, vol. 1,p. 201.
  15. « La commission médico-sociale », surfondationmemoiredeportation.com,Fondation pour la mémoire de la déportation(consulté le).
  16. [PDF]« Légion d'honneur, communiqué de presse », surlegiondhonneur.fr,(consulté le).
  17. « Décret du 31 décembre 1993 portant promotion », surlegifrance.gouv.fr, Journal Officiel,(consulté le1er janvier 2016).

Bibliographie et autres sources

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Liens externes

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