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Candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2022, elle n'obtient que 1,74 % des suffrages, soit le score le plus bas obtenu lors d'un scrutin présidentiel par son parti depuis sa création.
Mariée une première fois à Philippe Jantet(d), elle a un fils et une fille issus de cette union[9],[13]. Depuis 2004, elle est mariée àJean-Marc Germain, polytechnicien et homme politique, avec qui elle a un fils[11].
Auxélections municipales de 2001, Anne Hidalgo est élue conseillère d'arrondissement dans le15e arrondissement et intègre leConseil de Paris. Le maireBertrand Delanoë la nomme première adjointe chargée de l'égalité femmes-hommes et du bureau des temps[20], faisant d'elle son bras droit sur ces questions. Elle obtient ainsi son premier mandat électif au Conseil de Paris[21]. Lors de la convalescence du maire après une agression en 2002, elle assure l'intérim de ses fonctions[4],[22]. Elle envisage également, à titre exploratoire, une candidature à lamairie de Toulouse en2008[23].
Élue auconseil régional d'Île-de-France en2004 sur la liste conduite parJean-Paul Huchon[26], Anne Hidalgo est réélue en2010 après avoir conduit la liste socialiste à Paris[27],[28]. Elle devient membre de la commission de la culture et présidente de l'organisme Île-de-France Europe, chargé de représenter la région àBruxelles. Après son élection à la mairie de Paris, elle démissionne du conseil régional[29].
En 2012, Anne Hidalgo annonce sa candidature pour succéder à Bertrand Delanoë auxélections municipales de 2014[30]. Elle est désignée tête de liste du Parti socialiste à Paris, conduit la campagne municipale[31],[32] et remporte la majorité auConseil de Paris[33]. Dans le15e arrondissement, sa liste est battue[34], faisant d'elle la première maire de Paris élue sans être majoritaire dans son propre arrondissement[35]. Au second tour, sa liste remporte la majorité auConseil de Paris et, le, elle est élue maire, devenant la première femme à occuper ce poste[36].
Conformément au statut de Paris, elle exerce également les fonctions de présidente du conseil départemental[37].
Maire de Paris
Politique fiscale et budgétaire
Pendant le mandat d'Anne Hidalgo, ladette de la ville de Paris continue d'augmenter[38], passant de 3,4 à 7,7 milliards d'euros entre 2014 et 2021, soit une hausse de 110 %[39]. La mairie conteste toutefois le chiffre de 7,71 milliards annoncé par leministère de l'Économie, avançant 6,62 milliards, dans ses comptes administratifs, ce décalage s'expliquant par le versement anticipé de loyers deHLM[40].
Portrait d'Anne Hidalgo pour la campagne municipale de 2014.
L'agenceFitch rétrograde lanotation financière de la Ville àAA- en 2021[41], tandis queStandard & Poor's la maintient àAA en 2020 mais modifie ses perspectives de stables à négatives[42]. Malgré ces critiques, leJLL City Research Center classe Paris en 2017 comme la troisième métropole la mieux gérée au monde, saluant ses programmes d'infrastructures[43], tandis que laCour des comptes comptes pointe des ajustements comptables, notamment pour la dotation d'amortissement[44]. Malgré cela, la mairie réitère l'opération[45].
Pour remettre les comptes à l'équilibre, Anne Hidalgo relève lasurtaxe d'habitation sur les résidences secondaires et autres biens meublés non loués[46],[47],[48], augmente lestarifs de stationnement de 180 % en 2015[49] et procède à une majoration desdroits de mutation de 3,8 % à 4,5 % en 2016[50], afin de compenser la hausse duRSA. Elle réduit également les abattements sur les résidences secondaires[51].
Anne Hidalgo propose de simplifier les structures municipales, notamment en fusionnant la commune et le département de Paris et en regroupant les quatre arrondissements centraux, réformes concrétisées par la loi de relative au statut de Paris et à l'aménagement métropolitain[52].
Lors des élections municipales de 2014, elle promet de créer unbudget participatif permettant aux Parisiens de concevoir, décider et voter certains projets[53]. En 2016, 100 millions d'euros y sont consacrés, faisant de Paris la capitale mondiale du budget participatif[54]. Des critiques sont cependant émises sur les mécanismes de sélection et le chiffrage des projets[55].
En novembre 2022, revenant sur sa promesse de ne pas augmenter les impôts locaux, Hidalgo propose de faire passer le taux de lataxe foncière de 13,5 % à 20,5 % pour 2023, justifiant cette mesure par la situation financière de la ville et la nécessité de maintenir les services publics[56],[57].Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, critique la gestion municipale, notamment le nombre de fonctionnaires. En réponse à ses accusations concernant les logements parisiens, la maire porte plainte[58],[59].
En 2023, le taux de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires augmente de 52 %, la surtaxe imposée par la mairie s'élevant à 60 %[60].
En, elle signe avec onze autres maires une déclaration visant à promouvoir des bus « propres » et à tendre vers l'absence d'émissions de gaz d'échappement d'ici 2030[67]. Début, elle reçoit àLisbonne le prix du maire le plus novateur[68].
Anne Hidalgo au congrès des maires (19 novembre 2019).
Restriction de la circulation automobile
Dans le cadre de la lutte contre lapollution automobile, la majorité du Conseil de Paris adopte, le, un plan à échéance 2020 : à partir du, les autocars et camions de plus de quatorze ans sont interdits dans Paris ; à partir du, les véhicules particuliers de plus de 14 ans sont bannis de la capitale ainsi que lesvéhicules utilitaires légers de plus de vingt ans[74]. La nouvelle règle de stationnement en vigueur à partir de 2018 (instauration duforfait de post-stationnement, délégation du contrôle à des prestataires) font reculer en quelques semaines la circulation de 6,5 %[75].
Anne Hidalgo fait fermer une partie de lavoie Georges-Pompidou, la voie rapide longeant laSeine du côté de la rive droite pour la réserver auxpiétons et aux cyclistes, combinée avec la rive gauche dans le nouveauparc Rives-de-Seine. Elle se heurte, sur ce projet, à la forte réprobation de son propre premier adjoint, qui finira par démissionner, et de l'ensemble de l'opposition municipale de centre et de droite menée parNathalie Kosciusko-Morizet etValérie Pécresse[76]. Une guerre de communication s'engage alors sur le suivi et l'évaluation des impacts de la piétonnisation des voies sur berge rive droite pour en montrer les aspects soit négatifs[77], soit positifs[78].
Le, letribunal administratif de Paris juge illégale la délibération qui déclarait d'intérêt général la piétonnisation d'une partie desvoies sur berge au motif d'études d'impacts insuffisantes[79]. Le juge administratif annule l'arrêté interdisant la circulation automobile sur cette voie[80]. Cette annulation est interprétée comme « un nouveau revers » par le journalLe Parisien qui titre le lendemain « Camouflets à répétition pour Anne Hidalgo » dans une période où la maire est confrontée à des revers comme le démarrage raté des nouveauxVélib ou l'arrêt précipité du serviceAutolib'[81],[82]. Ce dernier est remplacé en 2018 par des offres privées de location de véhicules électriques en stationnement libre émanant deRenault-Ada, dePSA, puis deDaimler[83].
Cette politique est jugée particulièrement clivante[84]. Le, un millier de personnes manifestent au niveau des voies sur berge pour défendre le maintien de leur piétonnisation et leur extension[85],[86]. Le lendemain, une tribune publiée dansLe Journal du dimanche, cosignée par cent personnalités, appelle« les Parisiens et toutes celles et ceux qui le souhaitent à défendre comme un bien commun cet espace gagné sur la pollution »[87]. Sans attendre le jugement en appel, non suspensif, de la décision du tribunal administratif, la maire prend un nouvel arrêté reconduisant l'interdiction de circulation motorisée sur les voies sur berge en s'appuyant sur leur classement aupatrimoine mondial de l'UNESCO pour préserver l'authenticité et l'intégrité du site[88]. Un recours introduit contre cet arrêté est rejeté par le tribunal administratif en[89].
Au niveau environnemental, après l'instauration de ces mesures, la qualité de l'air ne s'est globalement pas améliorée dans la capitale et elle se voit accusée de favoriser les arrondissements du centre au détriment des arrondissements périphériques et des banlieues[81],[90]. Une étudeAirparif indique que si une baisse de la pollution a été constatée au niveau des quais bas (les seuils restent cependant supérieurs aux valeurs réglementaires), des pics de pollution inédits sont constatés sur certains carrefours et itinéraires de report, notamment à l'Est — où les particules nocives augmentent jusqu'à 15 % —, ainsi qu'au-delà du périphérique[81],[90].
Concernant les quatre arrondissements du centre de Paris, l'opération « Paris respire » y restreint la circulation le premier dimanche du mois. Elle souhaite étendre cette mesure à tous les dimanches en 2019. En outre, elle indique en réfléchir pour des mandats ultérieurs à une piétonnisation complète de cette zone, hormis des navettes électriques autonomes[91].
À compter du, elle utilise la possibilité ouverte par la loi de confier le contrôle et la verbalisation du stationnement payant sur voirie à des entreprises privées, ce qui donne lieu à des polémiques, l'entrepriseStreeteo rapportant par exemple de faux contrôles pour gonfler ses chiffres et ainsi atteindre l'objectif de 50 000 contrôles par jour[92],[93].
Transports en commun
Anne Hidalgo lors du sommet des femmes pour le climat (2016).
Après le prolongementtramway T3b de la porte de la Chapelle à porte d’Asnières en, il est décidé d'un prolongement ultérieur qui doit le mener jusqu'à la porte Dauphine[94]. Dans le cadre du « Grand Paris des bus », le réseau parisien doit subir en sa première grande évolution des tracés de lignes depuis 1947. Les renforts de ligne prévus parÎle-de-France Mobilités nécessitent l'embauche de 600 à 700 machinistes par laRATP, plusieurs lignes devant être renforcées ou prolongées vers la petite couronne[95],[96].
En, Anne Hidalgo annonce la commande d'une étude sur le modèle économique de lagratuité dans les transports publics à Paris et dans son agglomération. Elle déclare :« la question de la gratuité des transports est une des clefs de la mobilité urbaine »[97]. La mission concluant que cette solution n'est pas applicable à court ou moyen terme, elle décide demesures tarifaires ciblées[98]. La Ville vote à compter de la gratuité pour les enfants de4 à 11 ans et les personnes handicapées âgées de moins de 20 ans. Leforfait Imagine'R des collégiens et lycéens parisiens pourra par ailleurs être remboursé à 50 % et l'abonnementVélib' des14 à 18 ans à 100 %[99].
La priorité donnée aux vélos et les nouveaux aménagements urbains de la ville de Paris pour réduire la place de la voiture contribue au ralentissement constaté de la vitesse commerciale des bus, passée de 13,7 à10,5km/h à la fin de son premier mandat[100],[101], mais cette conséquence est contestée par le chercheurFrançois Héran[102] ou relativisée par d'autres facteurs comme les travaux de voirie[103].
Anne Hidalgo fait du développement du vélo un axe fort de sa politique de transports, avec notamment la création de 1 400 km depistes cyclables, dans l'intention de provoquer une augmentation de 5 % à 15 % des déplacements domicile-travail à vélo[104].
En, lesyndicat mixte chargé des vélos en libre-serviceVélib' change de délégataire, passant deJCDecaux àSmovengo. Bien qu'Anne Hidalgo ne soit pas directement décisionnaire (le syndicat mixte est présidé parCatherine Baratti-Elbaz, maire PS du12e arrondissement), elle soutient cette évolution[105]. Début 2018, l'installation des nouvelles stations et la gestion des nouveaux vélos connaissent des difficultés conduisant à un retard de plusieurs mois dans leur déploiement et une indisponibilité partielle du service. Plusieurs titres de presse qualifient cette phase de« fiasco »[106],[107],[108], et lient cette situation à l'action de la maire de Paris[109],[110]. Beaucoup de stations ne comptent alors aucun ou peu de vélos à disposition ou bien des vélos impossibles à emprunter, ce qui entraîne une vague de désabonnements[81]. En, alors que seules 300 stations sont installées (contre 600 prévues dès janvier), l'adjoint à la maireChristophe Najdovski annonce« un pilotage plus étroit par la Ville »[111]. Fin, 670 stations sont en service sur les 1 400 prévues[112]. Début 2019, Vélib' n'a toujours pas retrouvé un fonctionnement correct[83],[113].
Propreté de l'espace public
Critiquée pour l'augmentation de la saleté dans la capitale, elle annonce différentes mesures destinées à améliorer la propreté des rues parisiennes[114]. Celles-ci se traduisent principalement par une augmentation importante du personnel du service technique de la propreté de Paris (100 éboueurs et conducteurs), la création de nouvelles tournées, la lutte contre la prolifération desrats[115]. Plus de 70 % des Parisiens jugent leur ville sale[114],[116], tandis que la prolifération des rats à Paris fait régulièrement la une des médias[117],[118],[119],[120].
En,The Guardian décrit Paris comme« l'homme sale de l'Europe »[123]. L'article souligne que, malgré les 550 millions d'euros dépensés tous les ans par la ville pour débarrasser les trottoirs des déchets et excréments ainsi que pour vider les 30 000 poubelles publiques, la capitale est toujours surnommée « Paris poubelle[124] ». Selon plusieurs élus, le budget propreté de la ville est en réalité en baisse[125]. En réponse, Anne Hidalgo incite les Parisiens à se prendre « en charge » pour lutter contre la saleté[126]. La situation ne s'améliore en rien. Les habitants publient de nombreuses images et vidéos en témoignant sur les réseaux sociaux.
Urbanisme
Anne Hidalgo en 2018.
Un des principaux projets de ce mandat est la modification d'ici 2019 de sept places parisiennes :place des Fêtes,Nation,Bastille,Italie,Gambetta,Panthéon,Madeleine. Il est prévu un nouveau partage de l'espace public dans ces grands carrefours essentiellement dévolus à la circulation motorisée afin d'accroître ceux dévolus aux piétons, aux cyclistes, aux espaces verts et aux terrasses. Des aménagements provisoires permettent de finaliser les projets en lien avec les riverains[127]. Le réaménagement de la place Gambetta ne parvient pas à convaincre certains riverains, qui jugent que les embouteillages ont été aggravés sans que des progrès esthétiques n'aient été faits[128].
Le, le projet d'immeuble de grande hauteurtour Triangle dans le15e arrondissement est d'abord rejeté de 5 voix par leConseil de Paris[129]. Mais légèrement amendé, le projet est de nouveau présenté au Conseil de Paris le et adopté par 87 voixcontre 74[130], malgré l'opposition des élus écologistes mais à la faveur des divisions de la droite[131],[132]. En 2018, alors que les travaux de la tour Triangle n'ont pas encore démarré[133], des tensions ressurgissent avec les élus écologistes autour de projet de laZACBercy-Charenton (12e arrondissement) qui inclut six tours[134], mais le projet est cependant voté à une courte majorité en[133].
Anne Hidalgo ne soutient pas le projet de classement destoits de Paris aupatrimoine mondial, estimant ne pas vouloir« mettre la capitale dans le formol »[135] et fait remplacer certains mobiliers urbains de style haussmannien (qui sont en place depuis 1868, comme lescolonnes Morris, les kiosques à journaux et les bancs publics), par des installations contemporaines de type international[136]. Si la construction par le groupeLVMH d'un bâtiment contemporain sur le site deLa Samaritaine a suscité la polémique[137],[138], le concours international d'architecture« Réinventer Paris » lancé en sur 23 terrains de la Ville rencontre une audience internationale et lui permet de faire réaliser par le secteur privé des travaux coûteux comme la couverture duboulevard périphérique sur les sites Pershing ou Ternes-Villiers[139] au point que le concept est repris par laMétropole du Grand Paris[140].
Le projet d'extension dustade Roland-Garros par laFédération française de tennis est d'abord contesté car risquant de rogner une partie desserres d'Auteuil[141],[142], mais un consensus est trouvé pour un court semi-enterré« bien inséré dans de nouvelles serres », inauguré en[143],[144]. Le projet de baignade prévu pour 2019 aulac Daumesnil, sur l'île de Bercy est l'objet de contestations pour un impact potentiellement négatif des jets d'eau et de la fréquentation humaine sur la faune et la flore[145],[146], ce qui fait que début 2018, la Ville décide de surseoir à ce projet[147]. De même, en, sur la demande des écologistes, elle décide de revoir le projet d'aménagement d'un site sportif en déshérence àMénilmontant pour étudier l'intégration d'un espace vert dans un11e arrondissement qui a peu de réserve foncière pour en créer de nouveaux[148].
Logement
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Face à l'essor des plates-formes de location commeAirbnb, pointées comme principales responsables de la baisse de population dans l'hypercentre, la maire de Paris porte plainte en pour mille infractions[149], mais la Ville est déboutée de sa plainte[150]. Alors que la Mairie revendique depuis 2001 la création de 76 000 logements sociaux parpréemption de bien privés, les prix de l’immobilier augmentent en parallèle de façon continue — le prix d'achat dumètre carré dépasse en moyenne les 9 600 € fin 2018 —, ce qui conduit beaucoup de foyers declasse moyenne à quitter la capitale pour la banlieue parisienne ; l'institutXerfi indique ainsi que« Paris est la ville la moins abordable d’Europe continentale si l’on se réfère aux revenus de ses habitants » (2 200 € mensuels)[151]. Afin de faire baisser le prix des logements et permettre aux couches moyennes d'accéder à la propriété, le Conseil de Paris décide en la création d'un organisme foncier solidaire qui pourra consentir des« baux réels solidaires »[152],[153] ainsi que de se saisir des possibilités d'encadrement des loyers ouvertes par laloi ELAN[154].
Se déclarant« pas vraiment favorable » pendant sa campagne à unecandidature de Paris auxJeux olympiques de 2024, elle promet néanmoins« de travailler le dossier » si elle est élue maire de Paris, voulant« s'assurer que les conditions soient réunies ». En, elle tempère l'enthousiasme du président de la République,François Hollande, indiquant que« rien ni personne » ne la fera« changer de calendrier et de méthode »[155].
Le, Anne Hidalgo propose aux élus parisiens« d'engager pleinement et avec responsabilité Paris en faveur d'une candidature aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 »[156]. La candidature de Paris est lancée le, avec à sa têteTony Estanguet etBernard Lapasset[157]. L'usage du slogan en anglaisMade for Sharing lui vaudra leprix de la Carpette anglaise[158]. Après deux ans de campagne et plusieurs tentatives infructueuses (dont le revers face à Londres pour l'accueil desJeux de 2012), Paris est désignée hôte desJeux olympiques d'été de 2024 le, lors de la131e session du Comité international olympique[159]. La désignation de Paris ne profite pas immédiatement à sa popularité, car la municipalité est confrontée en 2017 et 2018 aux problèmes du quotidien des habitants (propreté, circulation), alors que la maire doit enchaîner les déplacements à l'étranger[81].
La nouvelle salle couverte de 7 500 places, diteParis Arena II, envisagée initialement à Bercy, est repositionnéeporte de la Chapelle. Elle doit y accueillir lePSG Handball et leParis Basketball[160],[161]. La relance d'un club professionnel debasket-ball dans la capitale trouve aussi un écho avec l'organisation annuelle à compter de 2020 d'un match de saison régulière de laNBA à Paris[162].
Elle se déplace enPolynésie française du 16 au 22 octobre 2023 pour l'organisation desJeux olympiques et poursuit à ses frais son séjour sur une île deTahiti afin de prendre des vacances avec sa fille jusqu'au 5 novembre, ce qui déclenche une vive polémique de la part d'élus de l'opposition et d'une association anti-corruption[163],[164],[165],[166]. En mars 2024, une enquête est ouverte par leParquet national financier pour « prise illégale d'intérêts » et « détournement de fonds publics » à la suite de ce déplacement controversé[167].
De 2020 jusqu'au début desJeux olympiques de 2024, des Olympiades culturelles investissent la capitale, avec des spectacles, concerts et œuvres monumentales. Une enveloppe de 3,5 millions d'euros d’ici à 2020 est actée pour acquérir de nouveaux instruments de musique pour les conservatoires. En, plusieurs portions duboulevard périphérique doivent être fermées à la circulation pour accueillir les artistes lors de laNuit blanche[169]. Peu de nouveaux équipements sont prévus, la priorité étant donnée à la rénovation d'équipements commethéâtre du Châtelet ou dumusée Carnavalet[170].
En, à l'occasion de l'exposition consacrée àChe Guevara à l'hôtel de ville, Anne Hidalgo écrit :« Avec l'exposition Le Che à Paris, la capitale rend hommage à une figure de la révolution devenue une icône militante et romantique »[171]. Cette prise de position lui attire des critiques à droite :Luc Ferry dénonce un hommage rendu à« une crapule sanguinaire qui a personnellement torturé et assassiné de sa main 130 malheureux dans l'abominable camp de concentration et de torture qu'il dirigeait[172] ».
Elle s'oppose au forainMarcel Campion en ne renouvelant pas sa concession pour lemarché de Noël aux Champs-Élysées[174] et pour la grande roue de la place de la Concorde. Celui-ci annonce vouloir la défier aux prochaines élections[175].
En février 2022, elle provoque, selonLe Figaro, « un tollé » en réclamant une redevance sur le chantier de lacathédrale Notre-Dame de Paris. Après être revenue sur sa promesse de don de 50 millions d’euros pour la restauration de l’édifice, Anne Hidalgo entend faire payer l’établissement public en lui facturant un peu plus de 3 millions d’euros par an jusqu’à la réouverture prévue pour la cathédrale en 2024, soit près de 18 millions d’euros au titre de « l’emprise du chantier sur le domaine public », et peut-être davantage si le chantier se poursuit au-delà[176],[177],[178].
En, elle déclare :« Il faut lutter contre ces réseaux criminels de délinquance à l'échelle européenne. Paris ne peut pas être un campement géant et je soutiens la politique deM. Valls, qui consiste à démanteler ces camps »[180],[181].
Dans l'optique d'une opération de mise à l'abri, elle propose six sites permettant de créer mille places d'hébergement pour migrants, mais affirme en ne pas avoir reçu de réponse de l'État[185]. Selon la radioRTL, le ministre de l'Intérieur,Gérard Collomb,« assume complètement d'embêter » la maire de Paris en laissant grossir le campement du Millénaire, afin de la renvoyer à son discours humaniste, qui encourage les migrants à venir dans la capitale[186]. Les 1 600 migrants du campement sont finalement évacués par les services de l'État à l'issue de neuf semaines de bras de fer entre la maire de Paris et le ministre de l'Intérieur[187],[188]. D'autres campements se reconstituent par la suite[189].
Sécurité
En raison de la multiplication des incivilités et du fort accroissement de la délinquance sous son mandat[réf. nécessaire] (vols à l'arraché, cambriolages, vente à la sauvette, dépôts sauvages au pied d'immeubles, stationnement inapproprié de trottinettes, jets de mégots, épanchements d'urine, trafics, etc.), Anne Hidalgo prend des mesures préventives en matière de sécurité : déploiements d'agents aux sorties des métros entre23 h 30 et minuit, renforcement des équipes chargées de porter assistance aux sans-abris, plan de lutte contre les rixes (entre 2016 et 2019, 225 bagarres sont comptabilisées par les services de la ville, avec huit morts)[190].
À plusieurs reprises, Anne Hidalgo exprime son opposition à la création d'unepolice municipale à Paris, qu'elle considère alors comme inappropriée aux spécificités d'une ville-capitale et très coûteuse[191],[192]. Mais en, Anne Hidalgo annonce que la Ville va mener un audit sur l'opportunité de créer une police municipale[193]. En, elle annonce son intention de doter Paris dès 2020 d'une police municipalesans arme à feu qui fonctionnerait 24 heures sur 24[194],[195]. Néanmoins, celle-ci ne peut voir le jour avant les municipales de 2020, l'Assemblée nationale ayant rejeté en novembre 2019 un amendement destiné à la créer[196]. Le projet est relancé à l'automne 2020 par l'intermédiaire de laproposition de loi relative à la sécurité globale, le texte de loi devant être adopté d'ici l'été 2021 pour former un service devant compter 5 000 agents formés par la Ville de Paris dans une école de la police municipale[197]. Malgré l'opposition de sociétés de journalistes, d'organismes publics nationaux et internationaux et d'associations de défense deslibertés publiques contre ce texte de loi[198],[199],[200], Anne Hidalgo pense que le texte est justifié car, selon elle, « il faut protéger les policiers qui sont là pour nous protéger ». Elle estime toutefois que le texte mériterait d'être examiné par leConseil constitutionnel[201].
Le, elle est élue première vice-présidente de la métropole du Grand Paris[203], déléguée aux relations internationales et aux grands événements[204].
Anne Hidalgo est favorable au maintien de lamétropole du Grand Paris, tandis queValérie Pécresse souhaite sa suppression et le transfert de ses compétences à la région Île-de-France[205].
Méthode de gestion et divisions de sa majorité
Des tensions s'expriment au sein de la majorité de gauche parisienne dès 2014[206], en particulier entre Anne Hidalgo etMyriam El Khomri quand celle-ci entre au gouvernement[206],[207].
Les démissions deBruno Julliard (2018) etChristophe Girard (2020) créent des tensions au sein de la majorité municipale d’Anne Hidalgo. Le premier quitte sa fonction de premier adjoint à la suite de désaccords avec la maire, tandis que le second est contraint à la démission par les élus écologistes, qui lui reprochent son soutien à l’écrivain pédophileGabriel Matzneff.
En 2017, elle doit faire face à l'arrivée deLa République en marche (LREM) d'Emmanuel Macron sur la scène politique parisienne. LREM remporte la majorité des sièges auxélections législatives à Paris, tandis que deux de ses adjoints — Mao Peninou (propreté) etJean-Louis Missika (urbanisme) — apportent leur soutien au président Macron et que son ancien adjointJulien Bargeton est élu sénateur sous l'étiquette LREM, affichant par ailleurs son souhait de créer un groupe distinct auConseil de Paris. Début octobre, alors que ses trois adjoints communistes ont menacé de démissionner si des« marcheurs » intégraient son équipe, elle procède à un remaniement de son équipe d'adjoints, en nommant six nouveaux. Restant membre du PS mais se positionnant à l'écart de la vie du parti, elle vante sa capacité à rassembler, sa majorité municipale continuant à aller des communistes au centre gauche[208].
Alors qu'elle prônait au début de son mandat une gestion collégiale de la ville, elle devient au fil des années plus autoritaire et se montre réticente envers les réserves exprimées pour son équipe municipale[81],[209]. Un sondageIFOP réalisé à la fin de l'année 2017 indique que 70 % des Parisiens considèrent qu'elle prend ses décisions sans concertation et que 57 % d'entre eux la jugent« sectaire[210] ». En, son premier adjoint,Bruno Julliard, démissionne en invoquant l'« inconstance » et la« gestion inefficace et solitaire » de la maire[206],[211]. Celle-ci le fait remplacer par le socialisteEmmanuel Grégoire, ancien directeur de cabinet deBertrand Delanoë et deJean-Marc Ayrault[212] ; elle rejette ainsi le plaidoyer de son ancien adjoint pour un rapprochement avec LREM[206]. Dans les mois qui suivent, Anne Hidalgo se met en retrait sur le plan médiatique[81].
Lors de la première réunion du Conseil de Paris suivant sa réélection en 2020, son adjoint chargé de la culture,Christophe Girard, annonce sa démission à la suite d'une campagne l'accusant d'avoir soutenu l’écrivain pédophileGabriel Matzneff, alors qu’Anne Hidalgo lui maintient sa confiance, s’opposant ainsi à des féministes et à ses alliés d’EÉLV[216],[217]. À cette occasion, des tensions apparaissent au sein de la majorité municipale : Anne Hidalgo dénonce une« hystérie militante » et demande des« excuses » à ses alliés écologistes ; elle dépose également plainte pour« graves injures publiques » contre la mairie lors de la manifestation visant à obtenir la démission de son adjoint[218],[219],[220]. Elle prend cependant ses distances avec Christophe Girard lorsque le parquet de Paris, le, ouvre concernant ce dernier une enquête préliminaire du chef de« viol par personne ayant autorité »[221],[222].
Au début de l’année 2021, ses relations avec les groupes EÉLV etGénération.s se tendent à nouveau en raison du déploiement de la5G dans la capitale et de son souhait de donner le nom deClaude Goasguen, ancien député-maire du16e arrondissement, à une place de cet arrondissement. Anne Hidalgo surmonte cette opposition en obtenant les voix de la droite au Conseil de Paris[223].
Questions LGBT et PMA
Durant son mandat, alors qu'elle est accusée par les milieux conservateurs d'entretenir un« lobby LGBT » au sein même de la mairie[224], Anne Hidalgo estime avoir« gagné une bataille culturelle et politique » et considère que la capitale est« totalementLGBT-friendly ». Elle renomme plusieurs places et rues du nom de personnalités LGBT[225]. En 2018, plusieurs carrefours duquartier du Marais sont ornés de passages piétons temporaires aux couleurs du drapeau LGBT ; à la suite de la dégradation de l'un d'entre eux, avec des insultes homophobes, Anne Hidalgo saisit le procureur de la République et annonce que les ornements urbains dégradés et recouverts d'insultes homophobes seront définitifs[226],[227].
En 2017, alors que Paris est concurrencée sur le marché dutourisme LGBT à l'international, la mairie propose notamment de sanctuariser la date de lamarche des fiertés et de créer unlabel friendly pour les commerces et hôtels[228],[229]. Alors que Paris connaît une recrudescence desagressions homophobes, Anne Hidalgo annonce en 2018 un plan prévoyant notamment la formation du personnel d'accueil des administrations parisiennes à l'accompagnement despersonnes transgenres. Pour permettre aux associations de moderniser leurs locaux et d'embaucher des permanents, la collectivité prévoit aussi d'augmenter les aides de 100 000 euros (soit 8 % selon le calcul des associations)[230].
Anne Hidalgo soutient le le retrait par deux régies publicitaires des affiches« la société progressera à condition de respecter la paternité » et« la société progressera à condition de respecter la maternité » de l'associationAlliance VITA à quelques jours de l'ouverture des débats sur la révision des lois sur la bioéthique auSénat. La justice, saisie en référé par l'association, enjointMediatransports de reprendre immédiatement l'affichage[231]. Anne Hidalgo déplore la décision de justice et encourage la régie publicitaire à user de« toutes les voies de droit possibles » pour que soit mis définitivement fin à cette campagne[232].
Évolution de sa popularité
Anne Hidalgo en.
En, testée pour la première fois dans le baromètre Elabe/Les Échos, elle arrive en tête chez les sympathisants de gauche avec 67 % d'opinions positives contre 15 % d'opinions négatives[233].
Mais elle doit faire face à la multiplication des polémiques et à la contestation croissante de son action[234],[235]. Sa politique est ainsi l'objet de critiques récurrentes en ce qui concerne les transports (piétonisation desvoies sur berges, augmentation despistes cyclables,embouteillages etpollution), la gestion de lacrise migratoire, duharcèlement de rue, de la prolifération des rats ou encore de la politique du logement (achat d'immeubles transformés en logements sociaux aboutissant, selon ses détracteurs, à une hausse des prix et au départ des classes moyennes de la capitale)[236],[237],[238]. À partir de 2017, sa popularité s'érode de façon significative, y compris à gauche[239],[240]. En, le baromètre Elabe/Les Échos indique qu'elle ne recueille plus que 32 % d'opinions positives à gauche et 18 % chez l'ensemble des Français[241]. Sa popularité est encore plus faible en Île-de-France (16 %)[242].
Au cours de l'année 2019, les intentions de vote en sa faveur pour les élections municipales de 2020 remontent et la possibilité qu'elle soit réélue est envisagée, alors qu'aucune personnalité ne semble en mesure de fédérer l'opposition à sa politique[243]. Tout en ayant indiqué qu'elle souhaite briguer un nouveau mandat, elle n'annonce pas officiellement sa candidature, ce qui constitue un frein à la campagne de ses adversaires[244],[245]. En décembre 2019, bien qu'elle ne soit pas encore officiellement candidate, l'entourage d'Anne Hidalgo annonce que le climatologueJean Jouzel va prendre la tête de son comité de soutien, en vue desélections municipales[246],[247].
Critiquée pour sa politique d'urbanisme, notamment pour avoir privilégié les pistes cyclables aux dépens de la voiture, elle propose de faire de Paris une ville« 100 % vélo », avec l'aménagement de nouvelles pistes, en gagnant sur les places de stationnement et la création de nouvelles liaisons entre la capitale et d'autres villes duGrand Paris[257]. Elle envisage également la création de« forêts urbaines » », sur les parvis de l'hôtel de ville, de lagare de Lyon ainsi que derrière l'opéra Garnier et la création de deux grands parcs,quartier Bercy-Charenton et dans le15e arrondissement. Elle souhaite piétonniser le centre de Paris en limitant la circulation dans les quatre premiers arrondissements. Elle promet par ailleurs de rendre bio à 100 % les cantines et d'aménager deux grands potagers dans les boisde Vincennes et deBoulogne[258]. Elle souhaite transformer lesportes de Paris en places, en commençant par la porte de la Chapelle, souvent qualifiée de« colline du crack », pour en faire« une entrée dans Paris digne de laplace des Invalides ». Elle assure que le budget propreté de la ville sera porté de 500 millions à un milliard d'euros par an. Par ailleurs, la maire sortante souhaite augmenter la part du logement social à 25 %, le taux obligé par les loisSRU etALUR (contre 22,6 % en 2020), faciliter la création de logements intermédiaires, et maintenir l'encadrement des loyers. Un référendum est selon elle souhaitable pour définir les conditions d'usage de la plateforme de locations d'appartementAirbnb, qu'elle accuse de priver les Parisiens de logements[258].
Lors du premier tour, qui se tient durant lapandémie de Covid-19 et qui est marqué par une abstention record, les listes qu’elle conduit arrivent en tête avec 29,3 % sur l'ensemble de la capitale, devant celles deRachida Dati (LR) et celles d’Agnès Buzyn (LREM)[259]. Lors du second tour, repoussé au à cause de la pandémie, ses listes l'emportent avec 48,5 % des voix, devant celles de Rachida Dati (34,3 %) et d’Agnès Buzyn (13 %)[260]. Cependant, dans le contexte du début de l'épidémie mondiale de Covid-19, l'abstention est massive (63,3 % contre 58 % dans le reste du pays) et elle devient la candidate à la mairie de Paris l'ayant emporté avec le plus faible pourcentage d'inscrits de l'histoire de la ville (moins de 20 %)[261], commec'est le cas pour toutes les grandes villes de France[réf. nécessaire].
Le, elle est réélue maire par le Conseil de Paris à 96 voix sur 163[262]. Elle décide alors de s'entourer de37 adjoints — contre 21 au début de la précédente mandature et 27 à la fin de celle-ci — et de trois adjoints délégués. Alors qu’elle affirme que le budget qui leur sera alloué restera constant[261], la presse relève que la masse salariale de sa nouvelle équipe sous ce mandat sera plus élevée de 4,2 millions d’euros par rapport à son premier mandat[263],[264].
En, Anne Hidalgo annonce qu'elle ne briguera pas un troisième mandat à lamairie de Paris, souhaitant queRémi Féraud lui succède[265].
En 2020, en l’absence de candidat naturel du Parti socialiste, la presse commence à se faire l’écho d'une possible candidature d’Anne Hidalgo à l'élection présidentielle de 2022[266]. La maire de Paris dément cette éventualité, notamment durant la campagne municipale de 2020, promettant de se consacrer à son mandat local[267]. Le 25 juin 2020, face à plusieurs caméras, elle répond à un journaliste de l'équipeQuotidien qui lui demande si elle est candidate à l'élection présidentielle : « Surtout pas. Je considère qu'il y a un endroit où on peut agir aujourd'hui, qui est un endroit très stratégique, c'est celui des villes », ajoutant :« Vous pouvez archiver, vous verrez je suis quelqu'un de très clair »[268].
Cependant, au début de l’année 2021, elle crée la plateforme « Idées en commun » et effectue des déplacements en région pour se détacher de son image parisienne[269],[270],[271]. Le, elle officialise sa candidature à l’élection présidentielle de 2022 depuisRouen[272]. Alors qu’elle se disait hostile à l’idée d'uneélection primaire à gauche, estimant ce procédé inadapté en France[273], elle consent finalement à se présenter en à uneprimaire « fermée » (par opposition aux primaires « ouvertes »de 2011 etde 2017). À l’issue du vote des adhérents socialistes, elle est investie candidate avec 72,6 % des suffrages exprimés face au maire duMans,Stéphane Le Foll, qui précise qu'il ne fera pas campagne pour elle en raison de divergences trop importantes[274].
Campagne présidentielle
Logo de la campagne d’Anne Hidalgo, en 2022.
Le, en marge de la convention d'investiture du Parti socialiste et de son lancement de campagne àLille, Anne Hidalgo dévoile les premières mesures de son programme présidentiel. Sur le plan économique et social, elle se prononce en faveur d'une revalorisation des salaires, notamment des enseignants — dont elle veut doubler le salaire en cinq ans[275] —, de l’euthanasie, de l'instauration d'une assurance-chômage universelle ainsi que d'une loi de programmation sociale dans l'objectif d'atteindre l'égalité salariale totale entre les femmes et les hommes d'ici la fin du quinquennat[276],[277]. Elle promet également la suppression de la plateformeParcoursup et ledroit de vote à 16 ans. Au niveau environnemental, Anne Hidalgo vise la neutralité carbone à l'horizon 2050, en instaurant notamment unISF climatique sur les ménages aisés émettant le plus de carbone. Elle est favorable à la sortie du nucléaire le plus rapidement possible, à condition que les énergies renouvelables, notamment le solaire et l'éolien, puissent assurer la demande d'énergie électrique[278]. À titre personnel, elle se dit favorable à l'abaissement de la vitesse sur les autoroutes[279], notamment au regard de lamortalité routière[280].
Le 8 décembre, face au morcèlement des intentions de vote à gauche et alors qu’elle ne parvient pas elle-même à dépasser la barre des 5 % dans les sondages, Anne Hidalgo propose de participer à une primaire, qui vise à désigner un candidat unique de la gauche pour la présidentielle[281]. L'invitation est aussitôt déclinée par l'ensemble de la gauche[282],[283]. Elle assure alors sa participation à la « primaire populaire », prévue en[284]. Au PS, ses proches la poussent à y participer, même siYannick Jadot etJean-Luc Mélenchon n’y sont pas. Un appel à« se mobiliser de façon tactique afin de [la] protéger » est lancé début janvier par le courant majoritaire au bureau national du Parti socialiste[285],[286]. D’autres conseillent à Anne Hidalgo de se retirer au vu du nombre de militants déçus par sa campagne et de ses 3,5 % en moyenne dans les sondages[287],[285]. À la primaire populaire elle arrive en cinquième position[288] avec une mention« passable + »[289].
Jean-Luc Mélenchon, candidat deLa France insoumise, est l'une de ses principales cibles lors de sa campagne présidentielle. En effet, Anne Hidalgo estime que ledéputé desBouches-du-Rhône serait« complaisant avec les dictateurs » dontNicolas Maduro,Bachar el-Assad etVladimir Poutine, représenterait« la gauche protestataire » et adhérerait au« populisme et la démagogie ». De plus, elle l'accuse de tourner le dos« auxdroits de l’Homme, à l’État de droit, à lalaïcité, à l’Union européenne »[290],[291]. Pour Alexis Delafontaine, journaliste àEurope 1, Anne Hidalgo cherche ainsi à discréditerJean-Luc Mélenchon aux yeux des électeurs de gauche dans l'espoir de sauver le Parti socialiste du risque de faillite en cas de score en dessous de 5 %[292]. Fin, elle reçoit le soutien de l'ancien président socialisteFrançois Hollande[293] puis de l'ancien Premier ministreLionel Jospin[294].
Le, lors du premier tour de l'élection présidentielle, elle obtient 1,7 % des suffrages exprimés, ce qui constitue le pire score de l'histoire de son parti à un scrutin présidentiel[295],[296]. Ce résultat est trois fois moindre que celui, déjà très bas, deBenoît Hamon en 2017 (6,36 %)[297]. La maire de Paris recueille 22 936 voix dans la capitale, soit 2,17 % des suffrages[298].
Prises de positions
Élections présidentielles et législatives
Anne Hidalgo avecJohn Kerry (Paris, 14 mars 2021).
Lors de laprimaire citoyenne de 2011 devant désigner le candidat à l'élection présidentielle de 2012, Anne Hidalgo prend position pourMartine Aubry et devient sa porte-parole[302]. Elle critique cependant l'accord national passé entre le PS et EÉLV attribuant la6e circonscription de Paris àCécile Duflot. Les médias indiquent qu'elle aurait craint une candidature de celle-ci à la mairie de Paris en 2014[303]. Le bureau fédéral du PS de Paris, présidé parRémi Féraud, adopte une motion appelant à une révision de cet accord[304]. Elle publie un communiqué avec Bertrand Delanoë afin de dénoncer le« parachutage »[305].
Pour laprimaire citoyenne de 2017, elle soutientVincent Peillon, dont elle est membre du comité politique de campagne[306],[307]. Après l'élimination de celui-ci dès le premier tour de la primaire, elle refuse de se prononcer entreManuel Valls etBenoît Hamon, déclarant :« Benoît Hamon est quelqu'un que j'aime beaucoup. J'apprécie le courage avec lequel il a entrepris de relever le défi climatique. Mais il a un positionnement politique qui n'est pas le mien. Je n'ai jamais été à la gauche du parti[308]. » Lors de l'élection présidentielle, elle soutient Benoît Hamon au premier tour puis appelle à voter pourEmmanuel Macron au second[309].
À la suite de sa défaite à l'élection présidentielle de 2022, elle s'oppose à la coalition entre le PS et les autres forces de laNUPES pour les législatives de juin, aux côtés notamment deCarole Delga, deFrançois Hollande et deBernard Cazeneuve. Elle incarne alors la ligne social-démocrate modérée à l'intérieur du parti[310].
En, au cours d'une émission télévisée, elle déclare avoir« de la bienveillance pour lesFemen » et les trouver« émouvantes ». À la suite de nouvelles actions des Femen largement dénoncées par la classe politique[312], et dans le contexte des élections municipales de 2014 à Paris, elle relativise ses propos par la voix de son directeur de campagne. Le site d'informationLe Lab relève néanmoins que« le jour de l'enregistrement de cette émission, les Femen avaient déjà ouvert leur « centre d'entrainement » à Paris et multiplié les actions seins nus, aussi bien pour accueillirMarine Le Pen en Bretagne que dans lacathédrale Notre-Dame de Paris, en février 2013 »[313].
En, elle déclenche une polémique en demandant l'interdiction d'un festivalafro-féministe devant se tenir dans un local de lamairie de Paris[314]. Ce dernier comprenait desréunions non-mixtes en partie réservées aux femmes noires[315]. Les organisateurs préciseront par la suite que les ateliers non-mixtes n'avaient pas lieu dans des locaux municipaux mais dans un lieu privé, loué par l'association. Quelques jours plus tard, Anne Hidalgo annonce avoir trouvé une « solution » pour la tenue du festival[316],[317].
Salaire du patronat
En, Anne Hidalgo est l'une des signataires d'un « appel des 40 auCAC 40 » qui demande à légiférer sur le salaire du patronat[318].
Droits d'auteur
Anne Hidalgo en 2018.
Le, dans le cadre des débats sur laloi relative au droit d'auteur et aux droits voisins dans la société de l'information (loi « DADVSI »), elle prend position contre les amendements du groupe socialiste instaurant la« licence globale » pour le téléchargement. Le 26 décembre elle signe, avec l'adjoint au maire de Paris chargé de la Culture,Christophe Girard, un point de vue dans le journalLe Monde, où elle défend sa position au nom de la diversité culturelle qui serait menacée par la« licence globale ». Cette position sera reprise parFrançois Hollande, premier secrétaire du parti socialiste, et par le groupe socialiste auSénat, mais pas par le groupe socialiste à l'Assemblée nationale.
Le, elle présente avec la section culture duParti socialiste un rapport réalisé par Franck Laroze[319],Pour une solution équitable[320], rejetant autant les DRM (Digital Rights Management) que la« licence globale ». Les instances dirigeantes du PS préféreront finalement défendre à l'Assemblée nationale l'option de la licence globale prônée par les députésPatrick Bloche,Didier Mathus etChristian Paul.
Elle conteste en 2007 la position de Ségolène Royal sur lalicence globale, un mode de rémunération des auteurs d'œuvres disponibles sur Internet par le biais d'un forfait payé par les internautes, estimant que ce n’est pas« la solution »[21].
Union européenne
Anne Hidalgo s'engage pour le« oui » autraité établissant une constitution pour l'Europe dans le cadre duréférendum de 2005[321]. En 2018, elle attaque la Commission européenne avec les villes de Madrid et de Bruxelles afin de faire annuler un règlement européen sur les normes d'émission de gaz polluants[322].
Outre-mer
Anne Hidalgo souhaite que les frais de santé engendrés à la suite d'un empoisonnement auchlordécone soient intégralement remboursés par laSécurité sociale[323].
Elle souhaite également lancer un grand développement de l'énergie renouvelable en Outre-mer, et y encourager l'agriculture locale afin de garantir à ces territoires unesouveraineté alimentaire[323].
Arménie
Anne Hidalgo montre régulièrement son soutien à l'Arménie[324],[325]. En 2022, elle s'y rend pour soutenir des projets humanitaires àGoris dans le contexte de laguerre du Haut-Karabagh. À cette occasion, elle est photographiée aux côtés de l'ONG controverséeSOS Chrétiens d'Orient[326],[327].
Affaires judiciaires
2016 : Diffamation envers Jean-François Cabestan
Le, elle est condamnée à 500 euros d'amende avecsursis et un euro dedommages-intérêts pour avoirdiffamé l'architecte Jean-François Cabestan[328]. Lacour d'appel de Paris confirme le sa condamnation en reprochant à Anne Hidalgo d'avoir affirmé que Jean-François Cabestan avait utilisé des documents municipaux« à des fins personnelles pour un colloque »[329].
2017 : Diffamation envers le Front national
Le letribunal correctionnel deParis condamne Anne Hidalgo, en raison de ses propos selon lesquels leFront national aurait« soutenu pendant la guerre la collaboration avec lesnazis », à une peine avec sursis de 500 euros d'amende pourdiffamation, ainsi qu'un euro dedommages et intérêts et 2 000 euros pour les frais de justice[330].
2023 : Accusation de détournement de fonds publics
Anne Hidalgo se rend enPolynésie française du 16 octobre au. Ce voyage a pour objectif, selon lamairie de Paris, de vérifier les installations du site deTeahupo'o àTahiti où se tiendront les épreuves desurf des Jeux olympiques de 2024. En raison de tensions locales, l'élue est finalement remplacée par son adjoint aux sportsPierre Rabadan, membre de la délégation accompagnant Anne Hidalgo composée de six élus[331]. À partir du 22 octobre, la maire de Paris poursuit à ses frais son séjour enPolynésie jusqu'au 5 novembre afin de rendre visite à sa fille qui vit sur une île de Tahiti, ce que critiquent les élus de l'opposition, dénonçant « un voyage alibi » à 60 000 euros[163],[164],[165].
Le, AC!! Association Anti-Corruption porte plainte contre X pourdétournement de fonds publics[166],[332]. Puis leParquet national financier (PNF) est saisi, à la suite d'un signalement anonyme d'un élu deParis[331]. Le PNF affirme analyser le signalement et la plainte[333]. Une enquête préliminaire est finalement ouverte en novembre pour prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics[334].
En, des perquisitions sont menées dans les locaux de lamairie de Paris et dans ses annexes par les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance économique de la police judiciaire parisienne[335].
En septembre 2025, Mediapart publie lesnotes de frais d'Anne Hidalgo entre juillet 2020 et fin 2024 qui s'élèvent au total à 84 000 euros pour lareprésentation (dont 75 050,65 euros de vêtements principalement de luxe)[336] et à 125 000 euros pour les déplacements[337]. L'intéressée porte alors plainte pourdénonciation calomnieuse[338]. L'association Transparence citoyenne comptabilise 79 déplacements depuis le début de l'année 2020, en France et à l'étranger, pour un montant total de 219 064 euros, dont 97 % de cette enveloppe consacrée à des voyages hors des frontières. Elle bénéficie pour cela d’un système dérogatoire, où à la différence des autres villes, ce n'est pas le conseil municipal, dans ce cas le Conseil de Paris, qui accorde au maire le droit de voyager, mais le premier adjoint,Patrick Bloche[339].
Faite chevalier de l'ordre le 18 septembre 2012, elle est promue au grade d'officier le 29 janvier 2025 au titre de « maire de Paris, présidente d'une société de livraison d'ouvrages olympiques »[350].
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