Née en 1952, elle devient chercheuse au Centre d’Anthropologie, d’Économie et de Sociologie, Applications et Recherches, CAESAR, dans Équipe de recherche de l’Université Paris-Nanterre, de 1980 à 1984. Puis de 1989 à 1992, elle est chercheuse associée au Centre de Sociologie de la Défense Nationale, CSDN, au Ministère de la Défense, puis au Centre desociologie urbaine (CSU)[1].
Elle occupe le poste de directrice de recherche auCNRS, rattachée au CRESPPA[2], Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris, équipe CSU (Cultures et sociétés urbaines).
De 2010 à 2013, elle dirige leRéseau thématique pluridisciplinaire (RTP)Études genre. Ce RTP initie l'interdisciplinarité entresciences sociales etsciences dures, en introduisant lesétudes de genre dans trois domaines scientifiques (médecine et santé, écologie et environnement, ingénierie et technologie), en France[3]. Ce programme de recherche donne lieu a un ouvrage publié en 2016,Les sciences et le genre[4]. Elle est aussi responsable scientifique avec Françoise Moos du Défi genre de la Mission pour l’Interdisciplinarité du CNRS[5].
Elle contribue à développer en France les études féministes, ses recherches permettant de saisir « les apports des rapports sociaux de sexe à la conceptualisation sociologique »[8].
Ses travaux portent aussi sur l'androcentrisme des sciences[9]. Elle considère que les femmes sont à la fois sous-représentées en tant que scientifiques et en tant qu’objet d’étude et que de là découle un androcentrisme des connaissances dont nous disposons[10]. Elle a critiqué la « lucidité aveuglée »[11] dePierre Bourdieu qui se pose indûment en « découvreur » de « l'importance du champ de ladomination masculine et du rôle qu'y jouent les systèmes de représentations et les effets de catégorisation, toutes choses établies scientifiquement bien avant l'article desActes de la Recherche écrit près de dix ans avant le livre et qui constitue sa plus grande part »[12],[13].
Anne-Marie Devreux souligne l'impasse méthodologique en ethnologie et en sociologie si celles-ci ne dépassent pas la conception essentialiste du sexe : le féminin est le particulier, le masculin est le général. Elle met également en évidence le rapport sociaux des sexes et la nécessité de les conceptualiser[14],[15].
2010 - D. Chabaud, V. Descoutures, A-M. Devreux, E. Varikas (dir.),Sous les sciences sociales le genre. Relectures critiques de Max Weber à Bruno Latour,La Découverte[21].
2004Autorité parentale et parentalité. Droits des pères et obligations des mères ? ,Dialogue, n° 165, Le Kremlin-Bicêtre, 2004.
↑Jean-Louis Jeannelle, « "Sous les sciences sociales, le genre" et "De la différence des sexes : le genre en histoire" »,Le Monde.fr,(lire en ligne, consulté le)
↑Marion Rousset, « L’homme enfin inclus dans les études de genre »,Le Monde.fr,(lire en ligne, consulté le)
↑« Charge mentale: à l'école aussi »,Slate.fr,(lire en ligne, consulté le)
↑« Au nom du bien-être de l’enfant »,Le Monde diplomatique,(lire en ligne, consulté le)
↑Anne-Marie Devreux, « Autorité parentale et parentalité. Droits des pères et obligations des mères ? »,Dialogue, vol. no 165, no. 3,(lire en ligne)
↑Anne-Marie Devreux et t Diane Lamoureux., « Les antiféminismes : une nébuleuse aux manifestations tangibles »,Cahiers du Genre, vol. 52, no. 1, 2012, pp. 7-22.,(lire en ligne)
↑Jean-Louis Jeannelle, « "Sous les sciences sociales, le genre" et "De la différence des sexes : le genre en histoire" »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le)